Le glas sonne partout, comme ont pu l’affirmer de nombreux éminents spécialistes présents lors du colloque annuel de l’Association Cyclope, mercredi après-midi.
Le glas sonne pour le marché des matières premières, dont la tendance des prix s’est fortement inversée depuis l’été dernier, notamment le pétrole.
Le glas sonne pour la géopolitique mondiale : jamais au cours des dernières décennies, les conflits très graves, larvés ou ouverts, ne se sont autant propagés, notamment sur le pourtour méditerranéen et aux frontières de l’Europe.
Le glas sonne pour la Grande Bretagne, dont la perte d’influence diplomatique est patente, en Europe, bien sûr, mais aussi aux USA.
Le glas sonne pour les pays émergents : le miracle des « BRIC » est devenu un mirage ; les exemples du Brésil et de la Russie, en récession, et de la Chine, en fort ralentissement, le démontrent aisément.
Le glas sonne pour la « mondialisation heureuse » et la croissance mondiale menacée de déflation : la Grande Bretagne a publié cette semaine une inflation négative, pour la première fois depuis 50 ans, et même en Chine les autorités monétaires ont récemment évoqué le risque déflationniste…
Le glas sonne partout sauf sur les marchés financiers : les participants de la seconde table ronde du colloque ont souligné la bonne santé des marchés financiers… Denis Ferrand, le directeur général de COE Rexecode a expliqué ce phénomène, naturellement, par les politiques monétaires de Quantitative Easing, qui ont amené les taux obligataires en territoire négatif, « une insulte pour le futur » selon Erik Orsenna, qui a conclu le colloque.
Cette semaine, on a pu mesurer l’importance de la BCE dans les mouvements des marchés financiers. Il a suffi que M. Coeuré, membre du conseil de la Banque Centrale, annonce que l’institution monétaire allait augmenter un peu ses rachats d’actifs en mai et juin pour compenser le probable creux de l’été, pour que les indices boursiers flambent de 2 % en quelques heures ! La prédominance actuelle des facteurs de liquidité pour comprendre les évolutions des marchés sonne-t-elle le glas de l’analyse financière et de l’analyse de la valeur de l’entreprise ? Nous ne le croyons évidemment pas, mais le constat de cette semaine est très impressionnant et inquiétant. Par ailleurs, il est évident que les taux ne peuvent pas toujours baisser. La hausse très puissante et très rapide des taux des OAT 10 ans, de 0,35 % à 0,99 % entre le 16 avril et le 13 mai, montre que la volatilité existe toujours sur le marché. Et, peut-être, le glas a-t-il commencé à sonner sur les marchés obligataires. Il ne reste donc plus que les marchés d’actions pour lequel le glas ne sonne toujours pas...
Nous considérons toujours que l’attitude des autorités monétaires est la bonne face au risque déflationniste. La hausse des cours des actions induite par les Quantitative Easing peut être interprétée comme le pur effet de la surabondance de liquidités. On peut aussi l’interpréter comme l’anticipation du succès de la lutte contre la déflation, même si, actuellement, et malheureusement, bien peu d’éléments vont dans ce sens.
Le titre de l’œuvre d’Ernest Hemingway était lui-même inspiré d’un texte du 16ème siècle, écrit par un prédicateur élisabéthain, John Donne. Ce très beau texte qui date de 4 siècles garde une grande actualité : « Nul homme n'est une île, complète en elle-même ; chaque homme est un morceau du continent, une part de l'ensemble ; (…). La mort de chaque homme me diminue, car je suis impliqué dans l'humanité. N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi »
Investisseurs : Nous proposons toujours de sous pondérer les actions, malgré le rehaussement des allocations que nous avons proposé en raison de la baisse des cours.
Spéculateurs : Le rebond fait partie de la consolidation, qui va se poursuivre encore plusieurs semaines.
Tendances sur les taux et les devises : Les taux souverains ont baissé cette semaine, après l’exceptionnel rebond antérieur. L’€ a lui aussi baissé.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole s’est stabilisé après sa forte hausse…
Lettre hebdo du 22 mai 2015
Le glas sonne pour le marché des matières premières, dont la tendance des prix s’est fortement inversée depuis l’été dernier, notamment le pétrole.
Le glas sonne pour la géopolitique mondiale : jamais au cours des dernières décennies, les conflits très graves, larvés ou ouverts, ne se sont autant propagés, notamment sur le pourtour méditerranéen et aux frontières de l’Europe.
Le glas sonne pour la Grande Bretagne, dont la perte d’influence diplomatique est patente, en Europe, bien sûr, mais aussi aux USA.
Le glas sonne pour les pays émergents : le miracle des « BRIC » est devenu un mirage ; les exemples du Brésil et de la Russie, en récession, et de la Chine, en fort ralentissement, le démontrent aisément.
Le glas sonne pour la « mondialisation heureuse » et la croissance mondiale menacée de déflation : la Grande Bretagne a publié cette semaine une inflation négative, pour la première fois depuis 50 ans, et même en Chine les autorités monétaires ont récemment évoqué le risque déflationniste…
Le glas sonne partout sauf sur les marchés financiers : les participants de la seconde table ronde du colloque ont souligné la bonne santé des marchés financiers… Denis Ferrand, le directeur général de COE Rexecode a expliqué ce phénomène, naturellement, par les politiques monétaires de Quantitative Easing, qui ont amené les taux obligataires en territoire négatif, « une insulte pour le futur » selon Erik Orsenna, qui a conclu le colloque.
Cette semaine, on a pu mesurer l’importance de la BCE dans les mouvements des marchés financiers. Il a suffi que M. Coeuré, membre du conseil de la Banque Centrale, annonce que l’institution monétaire allait augmenter un peu ses rachats d’actifs en mai et juin pour compenser le probable creux de l’été, pour que les indices boursiers flambent de 2 % en quelques heures ! La prédominance actuelle des facteurs de liquidité pour comprendre les évolutions des marchés sonne-t-elle le glas de l’analyse financière et de l’analyse de la valeur de l’entreprise ? Nous ne le croyons évidemment pas, mais le constat de cette semaine est très impressionnant et inquiétant. Par ailleurs, il est évident que les taux ne peuvent pas toujours baisser. La hausse très puissante et très rapide des taux des OAT 10 ans, de 0,35 % à 0,99 % entre le 16 avril et le 13 mai, montre que la volatilité existe toujours sur le marché. Et, peut-être, le glas a-t-il commencé à sonner sur les marchés obligataires. Il ne reste donc plus que les marchés d’actions pour lequel le glas ne sonne toujours pas...
Nous considérons toujours que l’attitude des autorités monétaires est la bonne face au risque déflationniste. La hausse des cours des actions induite par les Quantitative Easing peut être interprétée comme le pur effet de la surabondance de liquidités. On peut aussi l’interpréter comme l’anticipation du succès de la lutte contre la déflation, même si, actuellement, et malheureusement, bien peu d’éléments vont dans ce sens.
Le titre de l’œuvre d’Ernest Hemingway était lui-même inspiré d’un texte du 16ème siècle, écrit par un prédicateur élisabéthain, John Donne. Ce très beau texte qui date de 4 siècles garde une grande actualité : « Nul homme n'est une île, complète en elle-même ; chaque homme est un morceau du continent, une part de l'ensemble ; (…). La mort de chaque homme me diminue, car je suis impliqué dans l'humanité. N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi »
Investisseurs : Nous proposons toujours de sous pondérer les actions, malgré le rehaussement des allocations que nous avons proposé en raison de la baisse des cours.
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Tendances sur les taux et les devises : Les taux souverains ont baissé cette semaine, après l’exceptionnel rebond antérieur. L’€ a lui aussi baissé.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole s’est stabilisé après sa forte hausse…
Lettre hebdo du 22 mai 2015
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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