Keith Wade
L’économie américaine n’est pas en mauvaise posture, comme beaucoup semblent le penser. Les sociétés américaines continuent de publier des résultats de qualité et accroissent leurs investissements, tandis que la forte demande étrangère soutient les exportations.
Jusqu’à présent, les turbulences financières créées par la situation des crédits immobiliers à risque n’a eu qu’un impact modeste sur d’autres secteurs de l’économie, ce qui est relativement rassurant. Le « credit crunch » que certains craignent est lié à la situation du subprime aux Etats-Unis. Les institutions spécialisées sur le subprime financent typiquement des emprunteurs ayant un historique de mauvaise qualité, de faibles revenus, ou les deux. Le nombre d’emprunteurs faisant défaut sur ces crédits à haut risque a progressé à mesure que les prix de l’immobilier reculaient. Auparavant, les prêteurs étaient moins inquiets des défauts de paiement, car les actifs immobiliers acceptés en collatéral valaient généralement davantage que la valeur résiduelle des prêts. Toutefois, les prêteurs étant de moins en moins capables de récupérer le total des fonds prêtés dans un marché immobilier en recul, les conditions de crédit se sont resserrées.
Pour l’avenir, la question déterminante est la suivante : quel niveau de baisse allons-nous constater sur le marché immobilier américain et quel impact est-ce que cela aura sur le reste de l’économie? Au cours de l’année écoulée, il y a eu relativement peu de contagion, mais cela correspondait à une période de bonne tenue du marché du travail. Plus récemment, on a enregistré le premier recul de l’emploi salarié non agricole (qui compte pour près de 80% des emplois dans le pays) depuis 2003, ce qui a conduit à des attentes de baisse des taux directeurs de la Fed.
Suite à la baisse de 50 points de base des taux des Fed funds le 18 septembre dernier et dans un contexte de crise de l’immobilier qui ne semble pas prêt de se calmer, nous nous attendons désormais à une baisse des taux directeurs à 4,25% d’ici à la fin de l’année.
Nous considérons que ces baisses de taux devraient ramener le calme dans les eaux troubles que l’économie américaine connaît actuellement et aideront à la croissance économique à ré-accélérer. Ceci devrait donc, si tout va bien, permettre à l’économie américaine d’enregistrer une reprise en 2008 – année durant laquelle le Fed pourrait être amenée à resserrer de nouveau sa politique monétaire. Nous nous attendons à ce que le taux objectif de Fed funds soit de nouveau remonté à 5% avant la fin de l’année 2008.
Ce panorama plutôt positif dépend de deux conditions nécessaires à court terme. Tout d’abord, que la confiance revienne sur le marché interbancaire, de manière à ce que les banques acceptent de se prêter des liquidités les unes aux autres. Pour nous, cela exigera une transparence totale sur l’ampleur des pertes subies par les établissements financiers au cours de la saison de publications des résultats qui s’amorce, permettant ainsi de réduire l’incertitude qui existe dans les relations entre les institutions. En outre, ce scénario exige que les banques centrales acceptent de continuer à injecter des liquidités dans le système afin de soutenir l’économie par des baisses de taux directeurs si nécessaire.
Information importante :
Ce document exprime les opinions de Keith Wade, Economiste en chef de Schroders, et ne représente pas nécessairement les opinions de Schroder Investment Management Limited.
Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information et ne constitue nullement une publication à caractère promotionnel. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d'un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Shroder Investment Limited (Schroders) considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Cela ne limite en aucune manière la responsabilité de Schroders à l'égard de ses clients en vertu du Financial Services and Markets Act 2000 (tel qu’éventuellement modifié) ou de toute autre système réglementaire. Ce document exprime les avis et opinions de Schroders, et ceux-ci sont susceptibles de changer. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document.
Publié par Schroder Investments Limited, 31 Gresham Street, London EC2V 7QA, société agréée et contrôlée par la Financial Services Authority.
Jusqu’à présent, les turbulences financières créées par la situation des crédits immobiliers à risque n’a eu qu’un impact modeste sur d’autres secteurs de l’économie, ce qui est relativement rassurant. Le « credit crunch » que certains craignent est lié à la situation du subprime aux Etats-Unis. Les institutions spécialisées sur le subprime financent typiquement des emprunteurs ayant un historique de mauvaise qualité, de faibles revenus, ou les deux. Le nombre d’emprunteurs faisant défaut sur ces crédits à haut risque a progressé à mesure que les prix de l’immobilier reculaient. Auparavant, les prêteurs étaient moins inquiets des défauts de paiement, car les actifs immobiliers acceptés en collatéral valaient généralement davantage que la valeur résiduelle des prêts. Toutefois, les prêteurs étant de moins en moins capables de récupérer le total des fonds prêtés dans un marché immobilier en recul, les conditions de crédit se sont resserrées.
Pour l’avenir, la question déterminante est la suivante : quel niveau de baisse allons-nous constater sur le marché immobilier américain et quel impact est-ce que cela aura sur le reste de l’économie? Au cours de l’année écoulée, il y a eu relativement peu de contagion, mais cela correspondait à une période de bonne tenue du marché du travail. Plus récemment, on a enregistré le premier recul de l’emploi salarié non agricole (qui compte pour près de 80% des emplois dans le pays) depuis 2003, ce qui a conduit à des attentes de baisse des taux directeurs de la Fed.
Suite à la baisse de 50 points de base des taux des Fed funds le 18 septembre dernier et dans un contexte de crise de l’immobilier qui ne semble pas prêt de se calmer, nous nous attendons désormais à une baisse des taux directeurs à 4,25% d’ici à la fin de l’année.
Nous considérons que ces baisses de taux devraient ramener le calme dans les eaux troubles que l’économie américaine connaît actuellement et aideront à la croissance économique à ré-accélérer. Ceci devrait donc, si tout va bien, permettre à l’économie américaine d’enregistrer une reprise en 2008 – année durant laquelle le Fed pourrait être amenée à resserrer de nouveau sa politique monétaire. Nous nous attendons à ce que le taux objectif de Fed funds soit de nouveau remonté à 5% avant la fin de l’année 2008.
Ce panorama plutôt positif dépend de deux conditions nécessaires à court terme. Tout d’abord, que la confiance revienne sur le marché interbancaire, de manière à ce que les banques acceptent de se prêter des liquidités les unes aux autres. Pour nous, cela exigera une transparence totale sur l’ampleur des pertes subies par les établissements financiers au cours de la saison de publications des résultats qui s’amorce, permettant ainsi de réduire l’incertitude qui existe dans les relations entre les institutions. En outre, ce scénario exige que les banques centrales acceptent de continuer à injecter des liquidités dans le système afin de soutenir l’économie par des baisses de taux directeurs si nécessaire.
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Ce document exprime les opinions de Keith Wade, Economiste en chef de Schroders, et ne représente pas nécessairement les opinions de Schroder Investment Management Limited.
Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information et ne constitue nullement une publication à caractère promotionnel. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d'un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Shroder Investment Limited (Schroders) considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Cela ne limite en aucune manière la responsabilité de Schroders à l'égard de ses clients en vertu du Financial Services and Markets Act 2000 (tel qu’éventuellement modifié) ou de toute autre système réglementaire. Ce document exprime les avis et opinions de Schroders, et ceux-ci sont susceptibles de changer. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document.
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