AB - Olivier Midière bonjour. Quels sont les freins à la diffusion et à l'intégration des TI dans les très petites entreprises ?
OM - La France compte 2,4 millions de TPE de 0 à 19 salariés. Ces entreprises représentent 37% de l'emploi national, ce qui est considérable.
Bien que 80% des TPE soient équipées d'au moins un ordinateur (50% dans le secteur CHR, 93% dans le bâtiment) et que 65% soient connectées à Internet, 1 million de très petites entreprises en France n'accèdent toujours pas au Réseau. Par ailleurs, pour rester compétitives, celles-ci ont trop souvent tendance à baisser leurs tarifs plutôt que de se tourner vers l'innovation.
Dans ce contexte, les freins à la diffusion des technologies de l'information (TI) sont essentiellement liés au refus de voir la nouvelle "donne économique" comme un atout, et ce pour 50% des TPE en France, notamment dans l'artisanat et le commerce.
Le conservatisme est particulièrement fort chez les dirigeants de plus de 45 ans. Ils ont toujours pour référence "les 30 glorieuses" et se retranchent sur leur marché local.
D'autres freins existent : la peur du ridicule, la peur d'être mal accompagné, la dispersion des acteurs (opérateurs, FAI, équipementiers...), le manque de temps.
Si 50% des TPE ne s'y retrouvent pas encore, l'autre moitié s'est lancée.
15% des TPE en France pratiquent l'aventure entrepreneuriale, le développement capitalistique. 25% sont des TPE managériales rompues à l'informatique de gestion, au décisionnel (franchises, agences immobilières, etc.) Enfin, 10% des TPE sont des professions libérales (juristes, médecins, architectes, consultants…) qui ont tout de suite compris l'intérêt de s'informatiser en fixe comme en mobile.
Globalement, aujourd'hui en France, seules 15% des TPE, soit 300.000 entreprises environ, tirent réellement profit des technologies de l'information. C'est peu.
AB - Quels leviers la France doit utiliser pour accompagner le développement numérique des TPE ?
OM - Les prestataires, les actions public/privé, doivent adresser les TPE différemment en fonction de leur activité : Un boucher n'a pas les mêmes attentes qu'un consultant en stratégie.
En terme de lisibilité, on a trop longtemps privilégié le marketing de l'offre au détriment du marketing de la demande. Il est essentiel de repenser l'approche des petites entreprises en termes de : communication, marketing, propositions, accompagnement.
Les TPE sont effrayées par la dispersion des acteurs. Elles ont besoin d'un contact dédié et doivent pouvoir financer leur entrée dans l'économie numérique par le biais d'un crédit bail, de la location évolutive ou autre.
AB – Président de Mapetiteentreprise.net, vous êtes à la tête du comité de pilotage du plan "Entrepreneurs faites le choix de l'entreprise numérique". Quels sont les objectifs et les moyens de ce programme gouvernemental ?
OM – Le Ministre des PME, Renaud Dutreil, détaillera le programme lors d'une conférence de presse de lancement, début novembre 2006.
Je peux vous dire, néanmoins, que l'on a cadré un ensemble de mesures : financement spécifique, passeport numérique, modules multimédias, recrutement de formateurs et d'animateurs.
J'ajoute qu'un guide d'achat a été finalisé, que des centres de compétences se sont engagés et que des conseillers informatiques ont été sélectionnés. A ce propos, la charte destinée aux partenaires du programme sera mise en ligne début octobre.
Côté matériel et logiciels, solutions propritétaires, open source et libres, nous n'avons privilégié personne. Notre objectif est avant tout d'expliquer le bénéfice que les technologies de l'information et de la communication apportent aux petites et moyennes entreprises, quel que soit leur secteur d'activité.
AB - Olivier Midière, je vous remercie.
Source : http://www.neteco.com
OM - La France compte 2,4 millions de TPE de 0 à 19 salariés. Ces entreprises représentent 37% de l'emploi national, ce qui est considérable.
Bien que 80% des TPE soient équipées d'au moins un ordinateur (50% dans le secteur CHR, 93% dans le bâtiment) et que 65% soient connectées à Internet, 1 million de très petites entreprises en France n'accèdent toujours pas au Réseau. Par ailleurs, pour rester compétitives, celles-ci ont trop souvent tendance à baisser leurs tarifs plutôt que de se tourner vers l'innovation.
Dans ce contexte, les freins à la diffusion des technologies de l'information (TI) sont essentiellement liés au refus de voir la nouvelle "donne économique" comme un atout, et ce pour 50% des TPE en France, notamment dans l'artisanat et le commerce.
Le conservatisme est particulièrement fort chez les dirigeants de plus de 45 ans. Ils ont toujours pour référence "les 30 glorieuses" et se retranchent sur leur marché local.
D'autres freins existent : la peur du ridicule, la peur d'être mal accompagné, la dispersion des acteurs (opérateurs, FAI, équipementiers...), le manque de temps.
Si 50% des TPE ne s'y retrouvent pas encore, l'autre moitié s'est lancée.
15% des TPE en France pratiquent l'aventure entrepreneuriale, le développement capitalistique. 25% sont des TPE managériales rompues à l'informatique de gestion, au décisionnel (franchises, agences immobilières, etc.) Enfin, 10% des TPE sont des professions libérales (juristes, médecins, architectes, consultants…) qui ont tout de suite compris l'intérêt de s'informatiser en fixe comme en mobile.
Globalement, aujourd'hui en France, seules 15% des TPE, soit 300.000 entreprises environ, tirent réellement profit des technologies de l'information. C'est peu.
AB - Quels leviers la France doit utiliser pour accompagner le développement numérique des TPE ?
OM - Les prestataires, les actions public/privé, doivent adresser les TPE différemment en fonction de leur activité : Un boucher n'a pas les mêmes attentes qu'un consultant en stratégie.
En terme de lisibilité, on a trop longtemps privilégié le marketing de l'offre au détriment du marketing de la demande. Il est essentiel de repenser l'approche des petites entreprises en termes de : communication, marketing, propositions, accompagnement.
Les TPE sont effrayées par la dispersion des acteurs. Elles ont besoin d'un contact dédié et doivent pouvoir financer leur entrée dans l'économie numérique par le biais d'un crédit bail, de la location évolutive ou autre.
AB – Président de Mapetiteentreprise.net, vous êtes à la tête du comité de pilotage du plan "Entrepreneurs faites le choix de l'entreprise numérique". Quels sont les objectifs et les moyens de ce programme gouvernemental ?
OM – Le Ministre des PME, Renaud Dutreil, détaillera le programme lors d'une conférence de presse de lancement, début novembre 2006.
Je peux vous dire, néanmoins, que l'on a cadré un ensemble de mesures : financement spécifique, passeport numérique, modules multimédias, recrutement de formateurs et d'animateurs.
J'ajoute qu'un guide d'achat a été finalisé, que des centres de compétences se sont engagés et que des conseillers informatiques ont été sélectionnés. A ce propos, la charte destinée aux partenaires du programme sera mise en ligne début octobre.
Côté matériel et logiciels, solutions propritétaires, open source et libres, nous n'avons privilégié personne. Notre objectif est avant tout d'expliquer le bénéfice que les technologies de l'information et de la communication apportent aux petites et moyennes entreprises, quel que soit leur secteur d'activité.
AB - Olivier Midière, je vous remercie.
Source : http://www.neteco.com