Le marché fait feu de tout bois. Il a manifestement chaussé ses lunettes roses. Sa capacité à se réjouir des bonnes nouvelles et à oublier les mauvaises est impressionnante. L’exemple le plus révélateur est sa réaction aux différentes publications relatives aux chiffres de l’inflation. Aux USA, l’inflation en septembre a accéléré à 0,4% sur un mois, contre 0,3% en août. Par rapport à septembre 2020, la hausse des prix est de 5,4%, vs 5,3% le mois précédent. L’indice hors énergie et produits alimentaires a augmenté de 0,2% en septembre, après 0,1% en aout : le rythme annuel est de 4%. Ces chiffres sont supérieurs au consensus et pourtant, le marché a fermé les yeux. Un peu plus tard dans la semaine, ce sont les prix à la production qui ont été publiés : +0,5%, et +0,2% et hors énergie (en données « core ») ; ces deux derniers chiffres, parce qu’inférieurs aux anticipations, ont été salués par une forte hausse des actions américaines hier à l’ouverture. Pourtant, rappelons-le, l’indice des prix à la production est en hausse de 8,6% en rythme annuel et de 6,8% pour l’indice « Core ». En Chine, la hausse des prix à la production atteint 10,7% en rythme annuel. Ces chiffres demeurent inquiétants, même si la nature transitoire du phénomène est très probable. Comme le transitoire devrait probablement durer jusque mars 2022, le thème du retour de l’inflation pourrait revenir inquiéter les investisseurs. Si la déflation est le pire des maux pour les économies et les marchés financiers, la hausse des prix peut aussi être nocive.
Du coté des ménages, elle réduit leur pouvoir d’achat. Le meilleur exemple, qui marque l’actualité en ce moment, est donné par la flambée des prix de l’énergie, un poste qui compte pour 10% du « panier de la ménagère ». La hausse de 10 à 20% de ces dépenses impacte forcément les autres. Le budget supplémentaire consacré à faire le plein du véhicule ou à chauffer la maison, est prélevé sur les autres postes de dépense, qui forcément baissent.
Du coté des entreprises, l’inflation est souvent associée à la baisse des marges. Ce n’est pas la hausse des taux d’intérêt associée à l’inflation qui pose forcément problème, parce qu’elle est compensée par la hausse des revenus. Les entreprises rencontrent souvent des difficultés à répercuter dans leurs prix de vente, la hausse de leurs couts. Ainsi, l’écart entre le CPI (prix à la consommation = prix de vente des entreprises) et le PPI (prix payés à la production = indice de couts pour les entreprises) est un bon indicateur de marge. Or, les indices PPI progressent plus vite que les indices CPI : cela signifie que, en prix, les couts progressent plus vite que les revenus. Les entreprises font tout pour compenser par une variation en volume (négative sur les couts, positive sur les revenus) cette variation défavorable des prix. Évidemment, la variable clé demeure l’évolution des salaires, qui pour l’instant est parfaitement contrôlée. Dans ce contexte, les marchés suivent particulièrement l’évolution des publications de résultat, qui a commencé cette semaine par les grandes banques américaines. Les publications sont très favorables, dans l’absolu comme relativement aux prévisions. Il est vrai que l’environnement actuel est très favorable aux activités bancaires : les reprises de provision expliquent une bonne partie de la hausse spectaculaire des profits. Les activités de marché ont-elles aussi bénéficié du regain de volatilité qui a marqué le troisième trimestre. Enfin, malgré des taux d’intérêt très bas, la marge d’intérêt des banques se reconstitue, en raison de l’hyperliquidité. Il aurait été étonnant que les banques ne brillent pas dans ce contexte. Nous attendons avec impatience d’autres publications de sociétés non financières cette fois ci, pour avoir une idée de l’évolution des marges des entreprises, qui sont d’ores et déjà attendues supérieures au niveau d’avant la crise sanitaire.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés pour un CAC 40 compris entre 6 554 et 6 810.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations poursuit leur remontée, l’OAT 10 ans a atteint 0,2%, le dix ans américain s’est stabilisé à 1,55%.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a encore progressé et se rapproche de 85$ le baril pour le Brent et 80$ pour le WTI. Le prix du cuivre a fortement monté de 6%.
Du coté des ménages, elle réduit leur pouvoir d’achat. Le meilleur exemple, qui marque l’actualité en ce moment, est donné par la flambée des prix de l’énergie, un poste qui compte pour 10% du « panier de la ménagère ». La hausse de 10 à 20% de ces dépenses impacte forcément les autres. Le budget supplémentaire consacré à faire le plein du véhicule ou à chauffer la maison, est prélevé sur les autres postes de dépense, qui forcément baissent.
Du coté des entreprises, l’inflation est souvent associée à la baisse des marges. Ce n’est pas la hausse des taux d’intérêt associée à l’inflation qui pose forcément problème, parce qu’elle est compensée par la hausse des revenus. Les entreprises rencontrent souvent des difficultés à répercuter dans leurs prix de vente, la hausse de leurs couts. Ainsi, l’écart entre le CPI (prix à la consommation = prix de vente des entreprises) et le PPI (prix payés à la production = indice de couts pour les entreprises) est un bon indicateur de marge. Or, les indices PPI progressent plus vite que les indices CPI : cela signifie que, en prix, les couts progressent plus vite que les revenus. Les entreprises font tout pour compenser par une variation en volume (négative sur les couts, positive sur les revenus) cette variation défavorable des prix. Évidemment, la variable clé demeure l’évolution des salaires, qui pour l’instant est parfaitement contrôlée. Dans ce contexte, les marchés suivent particulièrement l’évolution des publications de résultat, qui a commencé cette semaine par les grandes banques américaines. Les publications sont très favorables, dans l’absolu comme relativement aux prévisions. Il est vrai que l’environnement actuel est très favorable aux activités bancaires : les reprises de provision expliquent une bonne partie de la hausse spectaculaire des profits. Les activités de marché ont-elles aussi bénéficié du regain de volatilité qui a marqué le troisième trimestre. Enfin, malgré des taux d’intérêt très bas, la marge d’intérêt des banques se reconstitue, en raison de l’hyperliquidité. Il aurait été étonnant que les banques ne brillent pas dans ce contexte. Nous attendons avec impatience d’autres publications de sociétés non financières cette fois ci, pour avoir une idée de l’évolution des marges des entreprises, qui sont d’ores et déjà attendues supérieures au niveau d’avant la crise sanitaire.
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Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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