"Nous constatons que nos cabinets ont une image un peu dépassée. Or, notre préoccupation est de démontrer que nous avons changé sur tous les points notamment sur la partie technologique. Nous investissons massivement dans la cybersécurité et forcément dans l'intelligence artificielle à la fois pour répondre aux enjeux de nos clients et aussi parce que nos métiers sont bouleversés par ces technologies. D'ailleurs, nous embauchons de plus en plus d'ingénieurs" relate Patrice Morot.
Le Président de PwC France et Maghreb intervenait dans le cadre d'un petit-déjeuner organisé par la F3P, la Fédération Française des Firmes pluridisciplinaires. Aux côtés de ses homologues BDO, Deloitte, EY, Grant Thornton, KPMG, Mazars. Objectifs ? Mettre en exergue la transformation éprouvée de ces grands cabinets au cours des dernières années alors même que leur réputation auprès de la jeune génération semble souffrir d'une certaine sclérose un tantinet datée.
"La jeune génération semble nous renvoyer une image de firmes monolithiques, élitistes... Alors que nos cabinets demeurent l'un des vecteurs de l'ascension sociale en France." relate Eric Fourel, Président d'EY France.
Pour preuve, si les cabinets puisent toujours leurs nouvelles recrues majoritairement parmi les grandes écoles (63%), désormais 37 % des nouvelles embauches sont titulaires de diplômes universitaires.
Les cabinets mettent aussi en avant leur poids dans l'économie. Les 7 adhérents représentent ensemble 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 40 000 emplois avec 9000 recrutements annuels auxquels s'ajoutent 4000 stagiaires et/ou alternants par an.
"Ce que nous regardons au moment de l'embauche d'un collaborateur c'est l'incarnation et la façon dont sa personnalité s'exprime plus, que le diplôme poursuit Eric Fourel. (...) Mais il ne faut pas oublier que la première exigence de nos collaborateurs y, compris, aujourd'hui demeure la rémunération. (NDLR : Rémunérations qui semblent avoir été augmentées à l'issue de la crise COVID). Vient ensuite la flexibilité. Suite à la crise Covid, il y a eu une perte de centralité de la valeur travail. Il faut apporter autre chose."
Et, en la matière, dans ces "autres choses" à rapporter, les cabinets ne manquent pas d'arguments. Rappelons qu'il y a, en plus des rémunérations attractives, la mobilité : chez les clients pour certaines missions, mais aussi à l'international et en province. Il y a par ailleurs, l'engagement, notamment envers la diversité.
"Toutes nos structures possèdent des fondations" relate Marie Guillemot, présidente de KPMG France. Des dispositifs semblent aussi avoir été mis en place afin de favoriser l'inclusion (LGBT) ou l'égalité/parité entre hommes et femmes (dispositif visant à accompagner les jeunes mamans, télétravail plus accessible). Il n'y aurait plus de disparité salariale jusqu'au grade de senior associate. Après ? Les choses paraissent encore compliquées. Cependant, "en 5 ans le pourcentage de femmes "Associés" a progressé d'un tiers".( selon l'étude).
Mais c'est sur un autre point que l'ensemble de ces 7 cabinets a décidé de s'unir à l'issue de cette consultation. Ils ont pris l'engagement d'assurer ,au minimum, 90 heures de formation à chacun de leur collaborateur (stagiaires compris) sur les sujets relatifs à la durabilité & à l'impact et ce, d'ici à la fin 2024.
"Nos sept cabinets veulent être des acteurs majeurs de la décabornation. Nous sommes déjà à la manoeuvre aux côtés de nos clients sur le sujet et aussi de part nos engagements mais nous souhaitons aller plus loin" relate Olivier Lenel, Président du Directoire de Mazars.
Ainsi, quelle que soit leur "profession", les 40 000 collaborateurs des cabinets suivront les mêmes modules de formation (90h) auxquels se rajouteront des heures en fonction des spécificités de chacun.
Car, il ne faut pas l'oublier : à partir du 1er janvier 2024, l'audit de durabilité deviendra progressivement obligatoire pour les entreprises...
"Nous souhaitons aussi nous adresser directement aux établissements d'enseignement supérieur sur cette question d'impact et voir comment nous pouvons les soutenir au travers de ces enjeux de durabilité."
Sans en donner les détails, les cabinets qui ont déjà tous des engagements auprès de telle ou telle grande école et/ou université, évoquent une potentielle action commune en la matière.
Et malgré le sujet d'attractivité due à une image qui leur semble ne plus refléter la réalité, les cabinets le rappellent : ils reçoivent toujours quelque 10 000 CV par an. Quant au turnover s'il s'est envolé au lendemain des différents confinements, il est désormais stabilisé au même niveau qu'avant la crise Covid.
AL A
Le Président de PwC France et Maghreb intervenait dans le cadre d'un petit-déjeuner organisé par la F3P, la Fédération Française des Firmes pluridisciplinaires. Aux côtés de ses homologues BDO, Deloitte, EY, Grant Thornton, KPMG, Mazars. Objectifs ? Mettre en exergue la transformation éprouvée de ces grands cabinets au cours des dernières années alors même que leur réputation auprès de la jeune génération semble souffrir d'une certaine sclérose un tantinet datée.
"La jeune génération semble nous renvoyer une image de firmes monolithiques, élitistes... Alors que nos cabinets demeurent l'un des vecteurs de l'ascension sociale en France." relate Eric Fourel, Président d'EY France.
Pour preuve, si les cabinets puisent toujours leurs nouvelles recrues majoritairement parmi les grandes écoles (63%), désormais 37 % des nouvelles embauches sont titulaires de diplômes universitaires.
Les cabinets mettent aussi en avant leur poids dans l'économie. Les 7 adhérents représentent ensemble 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 40 000 emplois avec 9000 recrutements annuels auxquels s'ajoutent 4000 stagiaires et/ou alternants par an.
"Ce que nous regardons au moment de l'embauche d'un collaborateur c'est l'incarnation et la façon dont sa personnalité s'exprime plus, que le diplôme poursuit Eric Fourel. (...) Mais il ne faut pas oublier que la première exigence de nos collaborateurs y, compris, aujourd'hui demeure la rémunération. (NDLR : Rémunérations qui semblent avoir été augmentées à l'issue de la crise COVID). Vient ensuite la flexibilité. Suite à la crise Covid, il y a eu une perte de centralité de la valeur travail. Il faut apporter autre chose."
Et, en la matière, dans ces "autres choses" à rapporter, les cabinets ne manquent pas d'arguments. Rappelons qu'il y a, en plus des rémunérations attractives, la mobilité : chez les clients pour certaines missions, mais aussi à l'international et en province. Il y a par ailleurs, l'engagement, notamment envers la diversité.
"Toutes nos structures possèdent des fondations" relate Marie Guillemot, présidente de KPMG France. Des dispositifs semblent aussi avoir été mis en place afin de favoriser l'inclusion (LGBT) ou l'égalité/parité entre hommes et femmes (dispositif visant à accompagner les jeunes mamans, télétravail plus accessible). Il n'y aurait plus de disparité salariale jusqu'au grade de senior associate. Après ? Les choses paraissent encore compliquées. Cependant, "en 5 ans le pourcentage de femmes "Associés" a progressé d'un tiers".( selon l'étude).
Mais c'est sur un autre point que l'ensemble de ces 7 cabinets a décidé de s'unir à l'issue de cette consultation. Ils ont pris l'engagement d'assurer ,au minimum, 90 heures de formation à chacun de leur collaborateur (stagiaires compris) sur les sujets relatifs à la durabilité & à l'impact et ce, d'ici à la fin 2024.
"Nos sept cabinets veulent être des acteurs majeurs de la décabornation. Nous sommes déjà à la manoeuvre aux côtés de nos clients sur le sujet et aussi de part nos engagements mais nous souhaitons aller plus loin" relate Olivier Lenel, Président du Directoire de Mazars.
Ainsi, quelle que soit leur "profession", les 40 000 collaborateurs des cabinets suivront les mêmes modules de formation (90h) auxquels se rajouteront des heures en fonction des spécificités de chacun.
Car, il ne faut pas l'oublier : à partir du 1er janvier 2024, l'audit de durabilité deviendra progressivement obligatoire pour les entreprises...
"Nous souhaitons aussi nous adresser directement aux établissements d'enseignement supérieur sur cette question d'impact et voir comment nous pouvons les soutenir au travers de ces enjeux de durabilité."
Sans en donner les détails, les cabinets qui ont déjà tous des engagements auprès de telle ou telle grande école et/ou université, évoquent une potentielle action commune en la matière.
Et malgré le sujet d'attractivité due à une image qui leur semble ne plus refléter la réalité, les cabinets le rappellent : ils reçoivent toujours quelque 10 000 CV par an. Quant au turnover s'il s'est envolé au lendemain des différents confinements, il est désormais stabilisé au même niveau qu'avant la crise Covid.
AL A
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