Selon l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC, l'appareil productiffrançais présente aujourd'hui un flagrant contraste avec d'un côté unsecteur (construction, services) globalement prospère car il peutexploiter le dynamisme de la demande interne à l'abri de la concurrenceinternationale ; de l'autre, un secteur exposé à la concurrence(industrie manufacturière) qui est en grande difficulté.
1. Construction et services, à l'abri de la concurrence internationale
-Construction,des perspectives 2007 qui restent favorables malgré un ralentissementdu secteur en 2008 La croissance de la construction est restée trèsvigoureuse en 2006 (+9 % en valeur), le dynamisme des volumespermettant la poursuite de la hausse des prix (+5 %alors que lescapacités de production manquent en raison d'une pénurie de maind'œuvre. Les perspectives 2007 restent favorables avec une croissancede 3 % en volume et des prix en hausse de 3 %, mais la hausse des tauxd'intérêt de ces derniers mois associée à celle des prix immobilierslimitent désormais fortement la capacité de financement des ménages. Leralentissement du secteur devrait se poursuivre en 2008.
- Des services bien orientés
Les services sont restés bien orientés, notamment les marges brutesdans le commerce grâce au dynamisme de la consommation des ménages(+2,7 % en 2006) malgré les effets négatifs de la réforme de la loiGalland qui érode d'environ 0,3 % la marge d'exploitation de la grandedistribution alimentaire. La vigueur de la construction dope égalementles services immobiliers et financiers. La consommation devrait resterassez vigoureuse en 2007 et continuer de soutenir globalement lesservices et les transports (passagers, et dans une moindre mesure,marchandises).
2. La majorité des secteurs exposés à la concurrence sont en difficulté
- L'automobile pèse sur la croissance
Les industries manufacturières sont en grande difficulté. La croissanceen volume (+1,4 %) en 2006 est certes en reprise par rapport à 2005,mais elle très inférieure à la croissance des autres pays industrielsdéveloppés (Etats-Unis, Japon, zone euro) où elle est de l'ordre de 3 à5 %. Elle est tirée vers le bas par l'effondrement de la productionautomobile, en chute de 20 % par rapport au pic de production del'automne 2004. Cette chute de l'automobile qui concerne lesconstructeurs et les équipementiers coûte à elle seule 0,2 % de laproduction nationale totale en 2006. Il faut rajouter à cela unecontribution négative au moins équivalente de ses sous-traitants(métallurgie, plasturgie), pour aboutir à une perte de croissancenationale de l'ordre de 0,5 %. La déflation pèse sur l'automobile. Lafilière automobile a été confrontée à la flambée des prix des matièrespremières, difficile à répercuter. La rentabilité de tous les acteurss'en est trouvée ainsi fortement réduite." Les perspectives 2007restent sombres, avec peu de nouveaux modèles et une poursuite desdélocalisations des modèles d'entrée de gamme. Les volumes automobilesseront au mieux stabilisés. Les perspectives 2008 sont un peu plusfavorables. Mais entre temps le secteur risque de faire les frais d'unajustement important des capacités de production ", commente YannLacroix, responsable des études sectorielles Euler Hermes SFAC.
- Les biens de consommation en difficulté
La crise du vêtement et de la chaussure se poursuit avec des baissesrespectives de 8,6 % et 5,1 % en valeur en 2006. La crise du meuble sedéveloppe elle aussi avec d'une part l'arbitrage des consommateurs enfaveur des produits numériques et d'autre part la concurrence desmeubles bon marché fabriqués dans les pays de l'Est nouvellementmembres de l'Union Européenne. Quant à la pharmacie, elle reste solideen volume, mais connaît une érosion des prix.
- Les biens d'équipements face à des perspectives plus sombres
L'aéronautique bénéficie de carnets de commande biens garnis. Mais lesperspectives se sont assombries, avec une obligation de réduire lescoûts pour compenser la hausse de l'euro (+37% depuis 2001). Cetteperte de compétitivité va engendrer des plans drastiques deproductivité qui auront des répercussions sur l'ensemble dessous-traitants.
" Alors que les prix de laconstruction et des biens intermédiaires sont restés soutenus (+4%),les prix (à la production) des biens de consommation ont été à nouveauen baisse en 2006 de -0,2 %. Cette tendance devrait se poursuivre en2007-2008, reflétant l'intensification de la concurrence internationale(habillement, meubles, électronique grand public) et l'apparition de ladéflation dans un domaine jusqu'alors très protégé, la pharmacie. Ladéflation menace aussi l'automobile, où les grands constructeursdomestiques pourraient emboîter le pas à Fiat et VW, en privilégiant lareconquête de parts de marché au maintien des marges d'exploitation ",conclut Philippe Brossard, directeur de la recherche Euler Hermes SFAC.
N°1 de l'assurance-crédit en France, Euler HermesSFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développementrentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa missionest de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées etindemniser les pertes subies.
Euler Hermes est le leader mondialde l'assurance-crédit et l'un des leaders de la caution. Avec 5 500salariés présents dans 48 pays, Euler Hermes offre une gamme complètede services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffred'affaires consolidé de 2,01 milliards d'euros en 2006.
Filialed'AGF, membre du groupe Allianz, Euler Hermes est coté à EuronextParis. Le Groupe et ses principales filiales d'assurance-crédit sontnotés AA- par Standard & Poor's.
Vous trouverezégalement en pièce jointe un focus sur les secteurs de la pharmacie,des biens de consommation et de l'imprimerie.
Source : Euler Hermes SFAC
www.eulerhermes.com
1. Construction et services, à l'abri de la concurrence internationale
-Construction,des perspectives 2007 qui restent favorables malgré un ralentissementdu secteur en 2008 La croissance de la construction est restée trèsvigoureuse en 2006 (+9 % en valeur), le dynamisme des volumespermettant la poursuite de la hausse des prix (+5 %alors que lescapacités de production manquent en raison d'une pénurie de maind'œuvre. Les perspectives 2007 restent favorables avec une croissancede 3 % en volume et des prix en hausse de 3 %, mais la hausse des tauxd'intérêt de ces derniers mois associée à celle des prix immobilierslimitent désormais fortement la capacité de financement des ménages. Leralentissement du secteur devrait se poursuivre en 2008.
- Des services bien orientés
Les services sont restés bien orientés, notamment les marges brutesdans le commerce grâce au dynamisme de la consommation des ménages(+2,7 % en 2006) malgré les effets négatifs de la réforme de la loiGalland qui érode d'environ 0,3 % la marge d'exploitation de la grandedistribution alimentaire. La vigueur de la construction dope égalementles services immobiliers et financiers. La consommation devrait resterassez vigoureuse en 2007 et continuer de soutenir globalement lesservices et les transports (passagers, et dans une moindre mesure,marchandises).
2. La majorité des secteurs exposés à la concurrence sont en difficulté
- L'automobile pèse sur la croissance
Les industries manufacturières sont en grande difficulté. La croissanceen volume (+1,4 %) en 2006 est certes en reprise par rapport à 2005,mais elle très inférieure à la croissance des autres pays industrielsdéveloppés (Etats-Unis, Japon, zone euro) où elle est de l'ordre de 3 à5 %. Elle est tirée vers le bas par l'effondrement de la productionautomobile, en chute de 20 % par rapport au pic de production del'automne 2004. Cette chute de l'automobile qui concerne lesconstructeurs et les équipementiers coûte à elle seule 0,2 % de laproduction nationale totale en 2006. Il faut rajouter à cela unecontribution négative au moins équivalente de ses sous-traitants(métallurgie, plasturgie), pour aboutir à une perte de croissancenationale de l'ordre de 0,5 %. La déflation pèse sur l'automobile. Lafilière automobile a été confrontée à la flambée des prix des matièrespremières, difficile à répercuter. La rentabilité de tous les acteurss'en est trouvée ainsi fortement réduite." Les perspectives 2007restent sombres, avec peu de nouveaux modèles et une poursuite desdélocalisations des modèles d'entrée de gamme. Les volumes automobilesseront au mieux stabilisés. Les perspectives 2008 sont un peu plusfavorables. Mais entre temps le secteur risque de faire les frais d'unajustement important des capacités de production ", commente YannLacroix, responsable des études sectorielles Euler Hermes SFAC.
- Les biens de consommation en difficulté
La crise du vêtement et de la chaussure se poursuit avec des baissesrespectives de 8,6 % et 5,1 % en valeur en 2006. La crise du meuble sedéveloppe elle aussi avec d'une part l'arbitrage des consommateurs enfaveur des produits numériques et d'autre part la concurrence desmeubles bon marché fabriqués dans les pays de l'Est nouvellementmembres de l'Union Européenne. Quant à la pharmacie, elle reste solideen volume, mais connaît une érosion des prix.
- Les biens d'équipements face à des perspectives plus sombres
L'aéronautique bénéficie de carnets de commande biens garnis. Mais lesperspectives se sont assombries, avec une obligation de réduire lescoûts pour compenser la hausse de l'euro (+37% depuis 2001). Cetteperte de compétitivité va engendrer des plans drastiques deproductivité qui auront des répercussions sur l'ensemble dessous-traitants.
" Alors que les prix de laconstruction et des biens intermédiaires sont restés soutenus (+4%),les prix (à la production) des biens de consommation ont été à nouveauen baisse en 2006 de -0,2 %. Cette tendance devrait se poursuivre en2007-2008, reflétant l'intensification de la concurrence internationale(habillement, meubles, électronique grand public) et l'apparition de ladéflation dans un domaine jusqu'alors très protégé, la pharmacie. Ladéflation menace aussi l'automobile, où les grands constructeursdomestiques pourraient emboîter le pas à Fiat et VW, en privilégiant lareconquête de parts de marché au maintien des marges d'exploitation ",conclut Philippe Brossard, directeur de la recherche Euler Hermes SFAC.
N°1 de l'assurance-crédit en France, Euler HermesSFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développementrentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa missionest de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées etindemniser les pertes subies.
Euler Hermes est le leader mondialde l'assurance-crédit et l'un des leaders de la caution. Avec 5 500salariés présents dans 48 pays, Euler Hermes offre une gamme complètede services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffred'affaires consolidé de 2,01 milliards d'euros en 2006.
Filialed'AGF, membre du groupe Allianz, Euler Hermes est coté à EuronextParis. Le Groupe et ses principales filiales d'assurance-crédit sontnotés AA- par Standard & Poor's.
Vous trouverezégalement en pièce jointe un focus sur les secteurs de la pharmacie,des biens de consommation et de l'imprimerie.
Source : Euler Hermes SFAC
www.eulerhermes.com