• Hausse historique des transactions de 57 % en valeur et de 24 % en volume entre 2020 et 2021 avec 130 mega deals.
• La puissance de feu des fonds d’investissement s’est accrue avec un record de 2 300 milliards de dollars de liquidités (dry powder) à fin 2021, soit 14 % de plus qu'au début de l'année, stimulée par des levées de fonds historiques.
• Vague de cessions dans tous les secteurs d'activité, favorisée par les processus de revue des portefeuilles. Les opérateurs institutionnels sont en quête de croissance, réinvestissant et optimisant leurs actifs.
• Des vents contraires sur les plans réglementaire et macroéconomique, ainsi que la volatilité sur les marchés financiers pourraient modérer les transactions au cours de l'année à venir.
• La technologie et l’ESG, tendances de fond pour 2022.
La croissance des transactions a été sans précédent en 2021 portant le marché à des niveaux records. Et 2022 pourrait être du même acabit comme le laisse présager le nombre de transactions potentielles identifiées, l’abondance de capital disponible et la demande soutenue et continue en actifs technologiques.
C’est ce que révèle la dernière étude Global M&A Industry Trends du cabinet de conseil et d’audit PwC.
Cette étude, réalisée sur les transactions dans le monde entier sur l’année 2021, identifie les grandes tendances du marché des fusions-acquisitions, notamment par le biais d’analyses sectorielles (biens de consommation, énergie, services collectifs et ressources, industries de la santé, manufacturière et automobile, médias, tech & télécommunications) et les perspectives pour 2022.
En 2021, le marché des fusions-acquisitions a connu une année d’exception tant en volume qu'en valeur. Le nombre des transactions annoncées a dépassé les 62 000 au niveau mondial en 2021, soit une hausse historique de 24 % par rapport à 2020. La valeur des transactions rendues publiques – dont 130 mega deals d’une valeur égale ou supérieure à 5 milliards de dollars – a atteint le niveau record de 5 100 milliards de dollars, enregistrant une envolée par rapport à 2020 (+ 57 %) et battant le précédent record de 4 200 milliards de dollars établi en 2007.
Si l'optimisme reste de mise pour une année 2022 solide, les obstacles tels que la hausse des taux d'intérêt, de l'inflation et de la fiscalité ainsi que le renforcement de la réglementation pourraient freiner la conclusion de transactions.
Une plus grande volatilité sur les marchés financiers, de nouvelles perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et des niveaux accrus de dette sont déjà constatés. Comme l'a démontré la crise sanitaire, les opérateurs restent attentifs à ces facteurs.
Le capital-investissement (ou private equity) continue de démontrer sa capacité à lever des fonds et augmente sa part de marché dans les transactions
Le capital-investissement poursuit son développement et accroît son empreinte par un plus grand nombre de transactions de plus grande envergure. Près de 40 % des transactions réalisées en 2021 impliquent un fonds de capital-investissement, contre seulement un quart au cours des cinq dernières années.
La taille moyenne des transactions réalisées par les sociétés de capital investissement a augmenté. Elles ont représenté 45 % de la valeur totale des transactions en 2021, contre 30 % au cours des cinq dernières années. À l'approche de 2022, le capital-investissement a augmenté sa puissance de feu, en levant des montants records. À l’échelle mondiale, les montants à investir culminent à 2 300 milliards de dollars à fin 2021, soit 14 % de plus qu'au début de l'année, de quoi alimenter largement l’activité de fusions-acquisitions pour 2022. Bien que le financement soit abondant, les acteurs du capital-investissement devront faire face toutefois à une concurrence accrue, avec notamment la recrudescence de l’émergence des SPAC (special purpose acquisition companies) à fin 2021, avec près de 500 véhicules en recherche active de cibles.
Les entreprises ne sont pas en reste, et continueront à être des acteurs majeurs du marché des M&A, notamment en termes d’acquisition de technologies et/ou d’actifs numériques, afin d’accélérer leur transformation opérationnelle.
Cette compétition accrue entre entreprises, fonds d’investissements et SPAC a pour corollaire de mettre la pression sur les multiples payés, et nécessite encore plus pour les acteurs d’anticiper des plans de création de valeur post-acquisition.
« L'activité de fusions-acquisitions en 2021 a été majoritairement soutenue par une forte demande pour les actifs technologiques. En 2022, la course à la technologie continuera d’être un enjeu majeur dans tous les secteurs. Les entreprises chercheront également à maintenir leurs avantages concurrentiels et à réinvestir en cédant les activités peu performantes ou non stratégiques. Dans le même temps, les opérateurs doivent prêter une attention particulière aux facteurs de perturbation inhérents aux transactions, tels que la volatilité des marchés financiers, les risques macro-économiques et l’envolée des valorisations. Cette année, il sera plus que jamais crucial de disposer d’un plan solide de création de valeur pour les transactions » indique Stéphane Salustro, associé responsable des activités Deals de PwC France et Maghreb.
La revue des portefeuilles stimule l’activité de cessions et acquisitions tous secteurs confondus
Pour les entreprises, le virage stratégique vers des modèles économiques numériques innovants, devrait motiver les dynamiques de fusions et d’acquisitions. Les conditions du marché exigent un état d'esprit davantage axé sur la création de valeur. Il est également probable que les dirigeants procèdent à des cessions, dans le cadre du rééquilibrage de leurs portefeuilles en vue d’une croissance et d’une rentabilité à plus long terme. Par ailleurs, les facteurs ESG influenceront de plus en plus les stratégies de fusions-acquisitions tout au long de 2022.
Ces tendances se manifestent dans des secteurs clés :
• Marchés de consommation : les préférences des consommateurs serviront de catalyseur aux fusions-acquisitions en 2022. Les entreprises et les sociétés de capital-investissement refondent leurs portefeuilles pour tirer parti de tendances telles que la consommation responsable qui créent une demande de nouveaux produits et services ainsi que des modèles commerciaux renouvelés.
• Énergie, services collectifs et ressources : les sujets ESG sont un vecteur stratégique dans l'ensemble du secteur. Les fusions-acquisitions serviront à rééquilibrer les portefeuilles et à saisir les opportunités de création de valeur dans les domaines de croissance durable tels que les énergies renouvelables, le zéro carbone, le stockage par batterie, l'hydrogène, les réseaux de transmission et d'autres technologies propres.
• Services financiers : la course à l’avantage concurrentiel stratégique stimule les fusions-acquisitions. L'activité est dominée par des transactions portant sur l’innovation et la technologie. La poursuite de l'optimisation des portefeuilles devrait conduire à des cessions et à des transactions axées sur les capacités technologiques.Les difficultés rencontrées par certains actifs dans les secteurs de la banque et de l'assurance pourraient donner lieu à une vague de transactions.
• Secteur de la santé : les entreprises pharmaceutiques cherchent à optimiser leurs portefeuilles au profit de la croissance en réalisant des transactions qui leur donnent accès à de nouvelles technologies telles que l'ARNm ainsi que la thérapie cellulaire et génique. Dans les services de santé, les plates-formes de soins spécialisés, la télésanté, les technologies de la santé et les sociétés d’analyse et de gestion des données suscitent l'intérêt des investisseurs.
• Industrie manufacturière et automobile : la revue stratégique des portefeuilles et les sujets ESG sont les moteurs de l'activité de fusions-acquisitions, en particulier les transactions qui accélèrent la transformation numérique. Elles portent, par exemple, sur les véhicules électriques et autonomes, les batteries et les technologies de recharge, l’impression 3D, les matériaux de nouvelle génération et la production à partir de sources d'énergie non fossiles.
• Technologie, médias et télécommunications : Les industries traditionnelles se heurtent à de fortes perturbations et les technologies innovantes s'imposent plus rapidement que prévu. Le secteur des technologies enregistrera des niveaux inégalés sur le marché des transactions – en termes de valeur notamment, car les entreprises de tous les secteurs tentent d’acquérir des technologies clés ou des capacités numériques.
• La puissance de feu des fonds d’investissement s’est accrue avec un record de 2 300 milliards de dollars de liquidités (dry powder) à fin 2021, soit 14 % de plus qu'au début de l'année, stimulée par des levées de fonds historiques.
• Vague de cessions dans tous les secteurs d'activité, favorisée par les processus de revue des portefeuilles. Les opérateurs institutionnels sont en quête de croissance, réinvestissant et optimisant leurs actifs.
• Des vents contraires sur les plans réglementaire et macroéconomique, ainsi que la volatilité sur les marchés financiers pourraient modérer les transactions au cours de l'année à venir.
• La technologie et l’ESG, tendances de fond pour 2022.
La croissance des transactions a été sans précédent en 2021 portant le marché à des niveaux records. Et 2022 pourrait être du même acabit comme le laisse présager le nombre de transactions potentielles identifiées, l’abondance de capital disponible et la demande soutenue et continue en actifs technologiques.
C’est ce que révèle la dernière étude Global M&A Industry Trends du cabinet de conseil et d’audit PwC.
Cette étude, réalisée sur les transactions dans le monde entier sur l’année 2021, identifie les grandes tendances du marché des fusions-acquisitions, notamment par le biais d’analyses sectorielles (biens de consommation, énergie, services collectifs et ressources, industries de la santé, manufacturière et automobile, médias, tech & télécommunications) et les perspectives pour 2022.
En 2021, le marché des fusions-acquisitions a connu une année d’exception tant en volume qu'en valeur. Le nombre des transactions annoncées a dépassé les 62 000 au niveau mondial en 2021, soit une hausse historique de 24 % par rapport à 2020. La valeur des transactions rendues publiques – dont 130 mega deals d’une valeur égale ou supérieure à 5 milliards de dollars – a atteint le niveau record de 5 100 milliards de dollars, enregistrant une envolée par rapport à 2020 (+ 57 %) et battant le précédent record de 4 200 milliards de dollars établi en 2007.
Si l'optimisme reste de mise pour une année 2022 solide, les obstacles tels que la hausse des taux d'intérêt, de l'inflation et de la fiscalité ainsi que le renforcement de la réglementation pourraient freiner la conclusion de transactions.
Une plus grande volatilité sur les marchés financiers, de nouvelles perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et des niveaux accrus de dette sont déjà constatés. Comme l'a démontré la crise sanitaire, les opérateurs restent attentifs à ces facteurs.
Le capital-investissement (ou private equity) continue de démontrer sa capacité à lever des fonds et augmente sa part de marché dans les transactions
Le capital-investissement poursuit son développement et accroît son empreinte par un plus grand nombre de transactions de plus grande envergure. Près de 40 % des transactions réalisées en 2021 impliquent un fonds de capital-investissement, contre seulement un quart au cours des cinq dernières années.
La taille moyenne des transactions réalisées par les sociétés de capital investissement a augmenté. Elles ont représenté 45 % de la valeur totale des transactions en 2021, contre 30 % au cours des cinq dernières années. À l'approche de 2022, le capital-investissement a augmenté sa puissance de feu, en levant des montants records. À l’échelle mondiale, les montants à investir culminent à 2 300 milliards de dollars à fin 2021, soit 14 % de plus qu'au début de l'année, de quoi alimenter largement l’activité de fusions-acquisitions pour 2022. Bien que le financement soit abondant, les acteurs du capital-investissement devront faire face toutefois à une concurrence accrue, avec notamment la recrudescence de l’émergence des SPAC (special purpose acquisition companies) à fin 2021, avec près de 500 véhicules en recherche active de cibles.
Les entreprises ne sont pas en reste, et continueront à être des acteurs majeurs du marché des M&A, notamment en termes d’acquisition de technologies et/ou d’actifs numériques, afin d’accélérer leur transformation opérationnelle.
Cette compétition accrue entre entreprises, fonds d’investissements et SPAC a pour corollaire de mettre la pression sur les multiples payés, et nécessite encore plus pour les acteurs d’anticiper des plans de création de valeur post-acquisition.
« L'activité de fusions-acquisitions en 2021 a été majoritairement soutenue par une forte demande pour les actifs technologiques. En 2022, la course à la technologie continuera d’être un enjeu majeur dans tous les secteurs. Les entreprises chercheront également à maintenir leurs avantages concurrentiels et à réinvestir en cédant les activités peu performantes ou non stratégiques. Dans le même temps, les opérateurs doivent prêter une attention particulière aux facteurs de perturbation inhérents aux transactions, tels que la volatilité des marchés financiers, les risques macro-économiques et l’envolée des valorisations. Cette année, il sera plus que jamais crucial de disposer d’un plan solide de création de valeur pour les transactions » indique Stéphane Salustro, associé responsable des activités Deals de PwC France et Maghreb.
La revue des portefeuilles stimule l’activité de cessions et acquisitions tous secteurs confondus
Pour les entreprises, le virage stratégique vers des modèles économiques numériques innovants, devrait motiver les dynamiques de fusions et d’acquisitions. Les conditions du marché exigent un état d'esprit davantage axé sur la création de valeur. Il est également probable que les dirigeants procèdent à des cessions, dans le cadre du rééquilibrage de leurs portefeuilles en vue d’une croissance et d’une rentabilité à plus long terme. Par ailleurs, les facteurs ESG influenceront de plus en plus les stratégies de fusions-acquisitions tout au long de 2022.
Ces tendances se manifestent dans des secteurs clés :
• Marchés de consommation : les préférences des consommateurs serviront de catalyseur aux fusions-acquisitions en 2022. Les entreprises et les sociétés de capital-investissement refondent leurs portefeuilles pour tirer parti de tendances telles que la consommation responsable qui créent une demande de nouveaux produits et services ainsi que des modèles commerciaux renouvelés.
• Énergie, services collectifs et ressources : les sujets ESG sont un vecteur stratégique dans l'ensemble du secteur. Les fusions-acquisitions serviront à rééquilibrer les portefeuilles et à saisir les opportunités de création de valeur dans les domaines de croissance durable tels que les énergies renouvelables, le zéro carbone, le stockage par batterie, l'hydrogène, les réseaux de transmission et d'autres technologies propres.
• Services financiers : la course à l’avantage concurrentiel stratégique stimule les fusions-acquisitions. L'activité est dominée par des transactions portant sur l’innovation et la technologie. La poursuite de l'optimisation des portefeuilles devrait conduire à des cessions et à des transactions axées sur les capacités technologiques.Les difficultés rencontrées par certains actifs dans les secteurs de la banque et de l'assurance pourraient donner lieu à une vague de transactions.
• Secteur de la santé : les entreprises pharmaceutiques cherchent à optimiser leurs portefeuilles au profit de la croissance en réalisant des transactions qui leur donnent accès à de nouvelles technologies telles que l'ARNm ainsi que la thérapie cellulaire et génique. Dans les services de santé, les plates-formes de soins spécialisés, la télésanté, les technologies de la santé et les sociétés d’analyse et de gestion des données suscitent l'intérêt des investisseurs.
• Industrie manufacturière et automobile : la revue stratégique des portefeuilles et les sujets ESG sont les moteurs de l'activité de fusions-acquisitions, en particulier les transactions qui accélèrent la transformation numérique. Elles portent, par exemple, sur les véhicules électriques et autonomes, les batteries et les technologies de recharge, l’impression 3D, les matériaux de nouvelle génération et la production à partir de sources d'énergie non fossiles.
• Technologie, médias et télécommunications : Les industries traditionnelles se heurtent à de fortes perturbations et les technologies innovantes s'imposent plus rapidement que prévu. Le secteur des technologies enregistrera des niveaux inégalés sur le marché des transactions – en termes de valeur notamment, car les entreprises de tous les secteurs tentent d’acquérir des technologies clés ou des capacités numériques.
Laurent Leloup (ICO, Web3, DeFi, Blockchain | Vision, stratégie, conseil)
Auteur de Blockchain, la révolution de la confiance
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