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Le cas de la Société Générale vu par R2M-Partners

« Depuis l'annonce le 24 janvier 2008 de la perte subie par la SG on se demande comment cela a pu arriver ? La SG et les banques internationales de 1er rang ont pourtant investi massivement avec les exigences des accords Bale II, dans la mise en place et le renforcement de leurs dispositifs de gestion des risques opérationnels dont la fraude interne est une des composantes. Or, malgré les moyens importants mis en œuvre, le pire est arrivé.


Le cas de la Société Générale vu par R2M-Partners
Nous devons nous interroger sur les raisons qui y ont conduit. Parmi elles, il faut souligner le fait que dans un environnement de plus en plus complexe ou les volumes d'opérations à traiter ne cessent d'augmenter, l'empilement de couches de contrôles ne garantit pas à lui seul l’efficacité du dispositif de contrôle interne. L’efficacité passe par une meilleure coordination des différents corps de contrôle pour une vision exhaustive du risque. Or, aujourd'hui les dispositifs de gestion des risques coexistent dans la mesure où chacune des fonctions est en charge d'un risque spécifique (risques de crédit, risques de marchés, risques opérationnels…).

On peut aussi s’interroger sur la nécessité du renforcement de la séparation et de l’indépendance des contrôleurs par rapport aux collaborateurs dont la prise de risque est le métier : les traders.

La gestion des risques opérationnels n'est pas nouvelle dans les banques, néanmoins les accords Bâle II ont permis de fixer un cadre minimum à respecter et l'obligation de disposer de fonds propres pour couvrir ces risques et prévenir toute crise systémique du système financier. Pour les grandes banques qui ont optées pour la mise en place d’un modèle interne d’allocation de fonds propres au titre du risque opérationnel, les accords Bâle II sont entrés en vigueur au 1er janvier 2008.

En tout état de cause, les dispositifs de gestion des risques opérationnels sont moins matures que ceux des risques de marché ou de crédit, depuis longtemps maniés par les banquiers. Une meilleure prise en compte et maitrise des risques passera par une plus grande coordination entre les différentes fonctions de l'entreprise mais également par la diffusion de la culture du contrôle.

Dans un monde idéal tout acteur dans l’entreprise devrait être sensibilisé à la nécessaire maîtrise des risques afin d'obtenir une vision réelle et exhaustive de l’exposition aux risques de l’entreprise et œuvrer pour la mise en place d'une politique de contrôle adéquate. »

Par Raphaël Hagège, partner chez R2M Partners : cabinet de conseil en risque opérationnel, continuité d’activité et contrôle interne

www.r2m-partners.com

Vendredi 1 Février 2008



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