Laurent Leloup
Le Financial Times a annoncé vendredi un dossier de week-end intitulé "Le Royaume-Uni peut-il faire faillite ?" Lundi, l'Evening Standard titrait "Islande-sur-Tamise", en référence à l'effondrement de l'économie islandaise, qui a reçu, fin 2008, l'assistance du Fonds monétaire international. Un scénario évoqué jeudi par le leader conservateur David Cameron pour le Royaume-Uni. "Ridicule", a répliqué M. Brown.
Voici quelques chiffres sur l'économie du Royaume-Uni publiés vendredi :
La population britannique au chômage a atteint les deux millions de personnes environ, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
Le nombre de chômeurs a augmenté de 131.000 pour s'établir à 1,92 millions de personnes entre septembre et novembre 2008, le nombre le plus élevé depuis septembre 1997. Ils n'incluent pas les suppressions d'emplois depuis novembre, quand le pays est entré dans une profonde récession, a rapporté la British Broadcasting Corporation (BBC).
Près de 225.000 personnes ont été licenciées pendant cette période, et le nombre de personnes réclamant les allocations chômages a augmenté de 77.900 pour atteindre 1,16 millions de personnes, selon le Bureau des statistiques nationales.
Le taux de chômage était de 6,1 % pendant trois mois, de septembre à octobre, par rapport à 5,2 % pendant la même période en 2007. C'est le taux de chômage le plus élevé depuis la période couvrant février à avril 1999, a souligné la BBC.
Qualifiant ces chiffres de "très décevants", le ministre de l'Emploi, Tony McNulty, a prédit que les choses "empireraient avant de s'améliorer".
Selon des estimations, le nombre de personnes sans emploi aura dépassé les 2 millions les trois derniers mois de l'année 2008, quand les chiffres seront publiés en février.
Vendredi la publication de l'office britannique de la statistique (ONS) officialise l'entrée du pays en récession, définie techniquement par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Le chiffre de -1,5% annoncé pour le quatrième trimestre est plus fort de 0,2 à 0,3 point à ce que craignaient les économistes. Ces chiffres représentent la plus mauvaise performance depuis 1980.
Graphique de la croissance au Royaume-Uni (variation trimestrielle en %)
Voici quelques chiffres sur l'économie du Royaume-Uni publiés vendredi :
La population britannique au chômage a atteint les deux millions de personnes environ, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
Le nombre de chômeurs a augmenté de 131.000 pour s'établir à 1,92 millions de personnes entre septembre et novembre 2008, le nombre le plus élevé depuis septembre 1997. Ils n'incluent pas les suppressions d'emplois depuis novembre, quand le pays est entré dans une profonde récession, a rapporté la British Broadcasting Corporation (BBC).
Près de 225.000 personnes ont été licenciées pendant cette période, et le nombre de personnes réclamant les allocations chômages a augmenté de 77.900 pour atteindre 1,16 millions de personnes, selon le Bureau des statistiques nationales.
Le taux de chômage était de 6,1 % pendant trois mois, de septembre à octobre, par rapport à 5,2 % pendant la même période en 2007. C'est le taux de chômage le plus élevé depuis la période couvrant février à avril 1999, a souligné la BBC.
Qualifiant ces chiffres de "très décevants", le ministre de l'Emploi, Tony McNulty, a prédit que les choses "empireraient avant de s'améliorer".
Selon des estimations, le nombre de personnes sans emploi aura dépassé les 2 millions les trois derniers mois de l'année 2008, quand les chiffres seront publiés en février.
Vendredi la publication de l'office britannique de la statistique (ONS) officialise l'entrée du pays en récession, définie techniquement par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Le chiffre de -1,5% annoncé pour le quatrième trimestre est plus fort de 0,2 à 0,3 point à ce que craignaient les économistes. Ces chiffres représentent la plus mauvaise performance depuis 1980.
Graphique de la croissance au Royaume-Uni (variation trimestrielle en %)
La faillite du Royaume-Uni
La semaine passée le Financial Times écrit : "Jim Rogers, président de Rogers Holdings et co-fondateur du Quantum Fund avec George Soros, a déclaré: "It's simple, the UK has nothing to sell" (C'est simple, le Royaume-Uni n'a rien à vendre), et Jim Rogers d'ajouter : "The City of London is finished, the financial centre of the world is moving east.".
La place de Paris a peut-être un rôle à jouer ?
Pour faire suite à cet article le Financial Times a annoncé vendredi un dossier de week-end intitulé "Le Royaume-Uni peut-il faire faillite ?"
Islande-sur-Tamise (Iceland-on-Thames)
Le 18 novembre 2008 le Monde titrait "Le syndrome islandais guette le Royaume-Uni" et de rappeler "Le petit Etat insulaire s’est écroulé aussitôt que les investisseurs étrangers ont jugé l’Etat islandais incapable de secourir ses banques écrasées de dettes libellées en devises, dans un contexte de déficit commercial lourd. Lorsque ces dernières se sont vu refuser le secours des investisseurs étrangers, elles ont implosé, et la devise nationale a coulé comme un lingot de plomb."
On pouvait lire dans ce même article : "GEORGE OSBORNE, le porte-parole de l'opposition sur les affaires financières, a été mal avisé de déclarer que la livre sterling pourrait « s'effondrer » si Gordon Brown laissait filer la dette nationale. Il est regrettable de voir des hommes politiques chevronnés pronostiquer en public la dépréciation de leur monnaie. De telles déclarations peuvent déclencher la panique, même s'il faut reconnaître que la remarque ne manque pas de pertinence. Pour dire les choses clairement, il y a comme un air de ressemblance entre le Royaume-Uni et l'Islande."
Jeudi, avant que les derniers chiffres concernant l'économie du Royaume-Uni ne soit publiés, l'Evening Standard titrait "Islande-sur-Tamise", en référence à l'effondrement de l'économie islandaise, qui a reçu, fin 2008, l'assistance du Fonds monétaire international. Un scénario évoqué également jeudi par le leader conservateur David Cameron pour le Royaume-Uni. "Ridicule", a répliqué M. Brown.
Aujourd'hui les prédictions de novembre dernier se vérifient dans les faits et l'ampleur des aides financières à déployer dans les prochaines semaines pour renflouer le système bancaire est telle que certains politiques britanniques pensent que le FMI devra intervenir pour aider le pays.
Wait and see...
Liens :
www.statistics.gov.uk/cci/nugget.asp?id=192
Laurent Leloup
CFO-news, le quotidien de la finance d'entreprise et de la finance durable
La semaine passée le Financial Times écrit : "Jim Rogers, président de Rogers Holdings et co-fondateur du Quantum Fund avec George Soros, a déclaré: "It's simple, the UK has nothing to sell" (C'est simple, le Royaume-Uni n'a rien à vendre), et Jim Rogers d'ajouter : "The City of London is finished, the financial centre of the world is moving east.".
La place de Paris a peut-être un rôle à jouer ?
Pour faire suite à cet article le Financial Times a annoncé vendredi un dossier de week-end intitulé "Le Royaume-Uni peut-il faire faillite ?"
Islande-sur-Tamise (Iceland-on-Thames)
Le 18 novembre 2008 le Monde titrait "Le syndrome islandais guette le Royaume-Uni" et de rappeler "Le petit Etat insulaire s’est écroulé aussitôt que les investisseurs étrangers ont jugé l’Etat islandais incapable de secourir ses banques écrasées de dettes libellées en devises, dans un contexte de déficit commercial lourd. Lorsque ces dernières se sont vu refuser le secours des investisseurs étrangers, elles ont implosé, et la devise nationale a coulé comme un lingot de plomb."
On pouvait lire dans ce même article : "GEORGE OSBORNE, le porte-parole de l'opposition sur les affaires financières, a été mal avisé de déclarer que la livre sterling pourrait « s'effondrer » si Gordon Brown laissait filer la dette nationale. Il est regrettable de voir des hommes politiques chevronnés pronostiquer en public la dépréciation de leur monnaie. De telles déclarations peuvent déclencher la panique, même s'il faut reconnaître que la remarque ne manque pas de pertinence. Pour dire les choses clairement, il y a comme un air de ressemblance entre le Royaume-Uni et l'Islande."
Jeudi, avant que les derniers chiffres concernant l'économie du Royaume-Uni ne soit publiés, l'Evening Standard titrait "Islande-sur-Tamise", en référence à l'effondrement de l'économie islandaise, qui a reçu, fin 2008, l'assistance du Fonds monétaire international. Un scénario évoqué également jeudi par le leader conservateur David Cameron pour le Royaume-Uni. "Ridicule", a répliqué M. Brown.
Aujourd'hui les prédictions de novembre dernier se vérifient dans les faits et l'ampleur des aides financières à déployer dans les prochaines semaines pour renflouer le système bancaire est telle que certains politiques britanniques pensent que le FMI devra intervenir pour aider le pays.
Wait and see...
Liens :
www.statistics.gov.uk/cci/nugget.asp?id=192
Laurent Leloup
CFO-news, le quotidien de la finance d'entreprise et de la finance durable