Un nouveau paravent
Contrairement à ce qui était anticipé par la communauté f-nancière au cœur de l’été - c’est-à-dire avant la dévaluation chinoise - la banque centrale américaine n’a pas modifié le niveau de son taux directeur de référence, choisissant, à une large majorité des membres de son comité, de le maintenir au plancher actuel. Et contrairement à ce qui était envisagé par l’auteur de ces lignes, les membres de ce même comité n’ont pas jugé utile, dans leur communiqué, de fournir de plus amples informations sur le calendrier et l’ampleur d’éventuelles hausses futures (même si, depuis, Madame Yellen a semblé faire partiellement marche arrière en réitérant son intention de procéder à une première hausse de taux d’ici la fin de l’année). La cause de ce nouveau renoncement reposerait, semble-t-il, sur les craintes provoquées par la situation économique de la Chine qui devient ainsi le nouveau paravent derrière lequel les responsables de la Fed ont décidé de cacher leurs très vives appréhensions, les-quelles sont à l’origine de ce statu quo répété.
- La Fed mise sur une embellie américaine
Pourtant, dans ce même communiqué, la Réserve fédérale a également relevé ses perspectives de croissance pour l’économie américaine fin 2015. Nulle explication n’a été fournie pour justifier cette possible embellie (ou alors, en filigrane, l’espoir que l’amélioration de la situation de l’emploi se traduise dans les chiffres de la consommation), alors même que de nombreux éléments (hausse du dollar, pétrole, niveau des stocks) plaident pour le scénario in-verse. Les publications récentes des ISM manufacturiers de plusieurs régions (New-York, Philadelphie ou Dallas) vont d’ailleurs dans le sens d’un ralentissement sensible de l’activité, tout au moins dans le secteur industriel qui ne peut pas ne pas être affecté par l’évolution du dollar depuis
un an.
- L’habitude des affabulations économiques
Cette pratique n’est pas propre à la seule banque centrale américaine. Depuis plusieurs années, les grands organismes supra nationaux (OCDE, FMI, Commission Européenne, etc…) promettent des perspectives de croissance en amélioration, promesses qui sont régulièrement démenties par les faits. C’est ainsi que la croissance mondiale devait être, en 2012, supérieure à celle de 2011 ce qui, on s’en souvient, n’a pas été vraiment le cas. Rebelote en 2013 et nouvelle déception qui n’a nullement empêché la même mécanique de s’enclencher pour 2014, puis 2015. Dans le même temps les autorités chinoises, imperturbables, ont continué à annoncer des taux de croissance domestique de plus en plus déconnectés de la réalité au point que certains observateurs estiment que le rythme actuel de progression du PIB chinois pourrait être nettement inférieur à 5%/l’an contre un niveau revendiqué supé-rieur à 7%. Etonnement, ces affabulations économiques n’ont pas semblé dérouter les opérateurs des marchés financiers. Il faut dire, à leur décharge, que les banques centrales se sont battues pour leur fournir les liquidités qui permettaient de justifier leur enthousiasme. Et puis, après tout, pensaient les uns et les autres, ces mêmes banques centrales allaient bien finir par « refabriquer » une croissance suffisante qui per-mettrait de justifier les excès…
- Nous sommes probablement rentrés dans un contexte de marché baissier
...ou pas. Car c’est bien ce doute-là qui depuis deux mois commence à s’insinuer dans la tête des investisseurs et c’est bien ce doute-là qui, à mon sens, est à l’origine des deux corrections boursières qui se sont pro-duites en août et en septembre, la seconde venant justifier et renforcer la pertinence de la première. Si ce doute se con-firme et s’accentue (ce qui constitue, de mon point de vue, le scénario le plus probable), il faudra alors considérer que l’épisode de hausse des marchés actions qui a débuté en mars 2009 s’est achevé dans le courant de l’année 2015 et que nous sommes désormais rentrés dans un contexte de marché baissier qui peut connaître des phases d’accélération brutales comme c’est souvent le cas. Les in-quiétudes chinoises mais aussi d’autres mensonges (Volkswagen) et leurs conséquences (nouvelles dévaluations du yuan, inflexion de la puissance manufacturière allemande) vont focaliser l’attention des observateurs tandis que la Fed risque, comme elle le fait depuis maintenant plu-sieurs trimestres, de tenter d’adapter son langage et ses actes aux attentes (plus que fluctuantes et à certains égards irréalistes) des marchés ce qui ne fera qu’accentuer la volatilité actuelle.
- La position inconfortable de la Fed
Si ces hypothèses (ralentissement économique chinois, puis américain) se concrétisent, le rôle et les intentions de la Fed devraient être examinés avec une intensité renouvelée. Tout le monde comprend en effet qu’ayant refusé de normaliser la politique monétaire américaine en temps utile, l’institution est placée dans une position plutôt inconfortable. En revanche, peu de gens réalisent à quel point ce ni-veau d’inconfort est le fruit d’une histoire longue et complexe. A ce stade, un retour en arrière n’est pas inutile.
- L’abandon de la directive FAS 157
Ce qu’il est désormais convenu d’appeler la crise des subprimes a trouvé son apogée, sur le plan boursier, lors de la seconde semaine de mars 2009. La reprise des indices à partir de cette date puis, progressivement, celle de l’économie sont généralement mises sur le compte de l’activisme monétaire de la Fed qui aurait, du coup, « sauvé » les Etats-Unis - et par contrecoup le monde - d’un désastre. Cette version assez angélique résiste difficilement à l’épreuve des faits. Le retournement du marché tout d’abord coïncide plutôt avec la décision prise par les autorités américaines (sous la pression du House Comittee on Financial Services du Congrès) d’abandonner la directive FAS 157 qui obligeait les acteurs à comptabiliser toutes leurs positions en « mark to market ». Le fait que le régulateur accepte de renoncer à cette obligation dans l’évaluation des risques de défaut du secteur bancaire a sans doute évité des faillites en cascades en masquant l’insolvabilité potentielle dans les méandres opaques des comptabilités. Le tout en attendant que les prix se normalisent, ce qui s’est pro-duit.
- La Réserve fédérale est un pompier pyromane…
Certes, on ne peut pas nier totalement l’influence de la générosité monétaire de la Fed dans la normalisation de l’activité économique. Encore faut-il replacer cette appréciation dans son contexte puisque la Réserve fédérale est un
pompier pyromane qui ne cesse d’éteindre des incendies qu’elle provoque. Nul ne peut en effet ignorer aujourd’hui le rôle qu’a joué l’institution monétaire américaine dans la mise en place de cette crise tant elle a favorisé l’émergence de la finance dérégulée et permis son expansion par sa politique de taux bas. Et c’est d’ailleurs le dilemme dans lequel se trouve son comité aujourd’hui parce que, à force « d’innovations », le vieux moteur (qui n’était pas un diesel, que l’on se rassure) avec lequel fonctionnait la Fed est en panne. Et du coup, si la Fed décide qu’il est temps d’augmenter les taux d’intérêt, elle devra s’appuyer sur un nouveau système, assemblé de toute pièce, et dont la fiabilité est loin d’être éprouvée.
- ...qui se trouve contraint d’innover
Or l'enjeu est énorme. La Réserve fédérale est chargée de contrôler la croissance économique, le chômage et l’inflation. Elle a tendance à faire preuve de grande prudence et ses changements de cap sont très calculés car, quand elle s’égare, la nation américaine et parfois la planète dans son ensemble souffrent. Mais la Fed se trouve contrainte d’innover. L'énorme plan de relance mis en œuvre en réponse à la crise financière de 2008 a changé sa relation avec les marchés financiers. Elle a injecté une telle quantité de dollars dans le système qu’il est devenu difficile d'en retirer suffisamment pour décourager ne serait-ce que partiellement l’activité de crédit, ce qui constitue son approche traditionnelle. Au lieu de cela, la Réserve fédérale pré-voit de noyer à nouveau le problème avec de l’argent, en payant les prêteurs pour les inciter à ne pas faire de prêts.
- Disposer des outils nécessaires
Elle prévoit également de renforcer son action en s’adressant directement à un vaste éventail d’acteurs du secteur financier (et non plus aux seuls établissements bancaires). Les responsables de la Réserve fédérale répètent qu’ils sont convaincus de l’efficacité de leur plan. « Le comité est persuadé de disposer des outils nécessaires pour augmenter les taux d’intérêt à court terme, le moment venu, » a dit au Congrès Ma-dame Yellen, il y a quelques mois, en parlant du Federal Open Market Committee, son organe décisionnaire en matière de politiques. Et si la nouvelle approche ne donne pas de résultats, l’équipe de techniciens monétaires « est prête à innover » jusqu’à ce qu’elle finisse par marcher. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
- L’ancien système…
Le bureau des marchés de la Réserve fédérale de New York met en œuvre la politique monétaire américaine depuis le milieu des années 30. Avant Lehman Brothers, ce bureau exerçait son influence sur l'économie américaine en contrôlant une petite place de marché où les banques pouvaient emprunter de l’argent pour une seule nuit. La Fed demandait aux établissements bancaires de disposer de réserves proportionnées aux dépôts de leurs clients. Ces réserves pouvaient être en liquide ou créditées sur un compte spécial à la Réserve fédérale. Les banques ayant besoin de réserves à la fin d’une journée pouvaient emprunter auprès des banques disposant d’un excès. La Réserve fédérale contrôlait le taux d’intérêt de ces prêts en modulant la fourniture des réserves : elle baissait les taux d’intérêt en achetant des titres du Trésor aux banques et en créditant leurs comptes ; elle augmentait les taux d’intérêt en vendant des titres du Trésor aux banques et en débitant leurs comptes.
- ...poussé à son paroxysme après Lehman Brothers
Quand la crise a frappé en 2008, la Réserve fédérale a poussé ce mécanisme à son paroxysme. Elle a acheté assez de titres et pompé assez de réserves dans le système bancaire pour amener les taux d’intérêt sur les prêts à court terme à un niveau proche de zéro. Le gouvernement fédéral paie à présent dix cents pour emprunter 1 000 dollars pendant un mois. Les entreprises avec une bonne cote de crédit déboursent, elles, environ un dollar pour emprunter cette même somme aux marchés monétaires et autres investisseurs sur cette même durée. Mais la Fed ne s’est pas arrêtée là. Elle a continué à acheter des titres du Trésor et des obligations hypothécaires pour réduire l’offre de valeurs sûres et encourager les investissements plus risqués capables selon elle de stimuler l’activité économique. Avec pour con-séquence une augmentation gigantesque de la fourniture de réserves.
- Le gel, pas la ponction
Du coup, le système bancaire nage dans les liquidités à un point tel que c’en est presque comique. En juin 2008, l’ensemble des banques américaines comptaient environ 10 milliards de dollars de dépôt dans leurs comptes auprès de la Réserve fédérale. À présent ce chiffre est passé à 2 600 milliards de dollars. La Bank of America pour prendre ce seul exemple avait 388 millions de dollars sur son compte à la Réserve fédérale en juin 2008. Sept ans plus tard, à la fin de juin 2015, elle disposait de 107 milliards de dollars. Bank of America pourrait doubler de taille, et doubler encore quelques temps après, et disposer encore de plus de ré-serves qu’elle n’en a besoin. Pour varier les métaphores, l’ancienne machine de la politique monétaire se trouve au fond d’un lac de réserves excessives. En toute bonne logique, la Réserve fédérale devrait vendre la majorité des titres qu’elle a accumulés avant que les taux d’intérêt à court terme ne se mettent à augmenter. Mais une vente trop rapide risque d'agiter les marchés et une vente trop lente pourrait entraîner des distorsions économiques. La Fed a donc décidé de trouver une autre solution. Au lieu d’écouler tout cet excès d’argent, elle a décidé de le geler.
- Décourager la prise de risques
Au cours des sept dernières années, la Réserve fédérale a encouragé la prise de risques financiers dans le cadre de sa campagne visant à stimuler la création d’emplois et la croissance économique. En commençant à augmenter les
taux d’intérêt, la Réserve fédérale a l’intention de décourager graduellement cette même prise de risques (il était temps). La partie simple de ce plan consiste à persuader les banques de ne pas accorder de prêts. Par un coup de chance fortuit, le Congrès a passé juste avant la crise financière une loi autorisant la Réserve fédérale à payer des intérêts sur les réserves déposées par les banques. Visant à l’origine à amadouer le système bancaire, cette loi est devenue le nouveau pilier de la politique monétaire. Explication.
- Payer les banques pour qu’elles ne prêtent pas
Admettons que la Fed souhaite augmenter les taux d’intérêt pour les amener à 1 pour cent, autrement dit, elle souhaite empêcher les banques de faire des prêts à des taux inférieurs à ce plancher. Les réserves étant à ce point excessives, la Réserve fédérale ne pourrait pas facilement augmenter les taux d’intérêt sans diminuer fortement la quantité d’argent disponible. Au lieu de cela, elle prévoit de préempter les marchés en payant aux banques un intérêt minimum de 1 pour cent sur les réserves qu’elles conservent. Ainsi, les banques n'auront aucun intérêt à prêter à des taux plus faibles. « Pourquoi prêter à d’autres quand on peut prêter à la Réserve fédérale ? » Bien sûr, ce n’est pas une stratégie bon marché. Depuis la crise, la Réserve fédérale paie aux banques un taux annuel symbolique de 0,25 pour cent sur les réserves accumulées. L’année dernière, cela a coûté 6,7 milliards de dollars que la Fed aurait autrement versés au Trésor. Payer 1 pour cent d'intérêt coûtera quatre fois plus. La Réserve fédérale a transféré environ 500 milliards de dollars au Trésor depuis 2008. Quand elle augmentera les taux d’intérêt, certaines projections montrent qu’elle risque de ne plus transférer un seul dollar pendant plusieurs années. En lieu et place de ces versements, la Fed paiera des milliards de dollars aux banques pour qu’elles n’utilisent pas les milliers de milliards qu’elles ont reçus auparavant.
- Le reste du système financier nage également dans les liquidités
Toutefois les choses ne s’arrêtent pas là. Les responsables de la Fed ont en effet estimé que le fait de payer des intérêts aux banques établirait un taux minimum pour tous les prêts à court terme, exerçant le même type d’influence globale que l’ancien système. Mais il est rapidement devenu apparent que les taux sur la plupart de ces prêts restaient inférieurs à 0,25 pour cent. Même les banques qui avaient besoin d’emprunter d’un jour sur l’autre ont trouvé des pro-duits meilleur marché. Ainsi, en juillet dernier, le taux moyen constaté est ressorti à 0,13 pour cent, soit environ la moitié du taux de référence de la Réserve fédérale. Car le reste du système financier nage également dans les liquidités et les prêteurs, comme les fonds communs de placement des marchés monétaires, ont poussé les taux d’intérêt à la baisse afin d’attirer les emprunteurs.
- Des plans moins orthodoxes
La Réserve fédérale n’a pas l’autorité légale d'offrir aux prêteurs le taux d’intérêt minimum sur les dépôts qu’elle propose aux banques. Pourtant, il y a deux ans, les plans de la Fed ont pris une teinte moins orthodoxe. Les accords qui ont résulté de cette stratégie, qualifiés de prise en pension de titres (overnight reverse repurchase agreements), ont signalé un tournant significatif dans l’histoire de la Réserve fédérale, qui jusque-là, ne travaillait qu’avec l’industrie bancaire. « Comme nous encourageons plus d’activité en dehors du secteur bancaire règlementé, la politique monétaire doit prendre en compte le secteur non règlementé, » a dit Jon Faust, économiste à la Johns Hopkins University, qui a récemment occupé le poste de conseiller auprès de Madame Yellen, et avant cela de son prédécesseur, Monsieur Bernanke. « Le monde est en train de changer, et je pense que la stratégie la plus risquée consisterait à ne pas suivre le mouvement. »
- Les taux officiels seront en réalité accessoires
Quand la décision sera prise d’augmenter les taux d’intérêt (et elle le sera probablement un jour), la Réserve fédérale prévoit de placer cette machinerie à l’intérieur des mécanismes familiers de l’ancien système. Elle va sans doute annoncer une augmentation du taux de fonds fédéral, le taux d’intérêt payé par les banques pour emprunter des ré-serves, qui passera de la fourchette actuelle (0 à 0,25 pour cent) à une nouvelle fourchette, probablement située entre 0,25 et 0,5 pour cent. La Fed ne prévoit pas d’expliquer que ce nouveau taux est en réalité un accessoire et que le vrai travail lié à l’augmentation des taux d’intérêt se fera en coulisse, avec ces nouveaux outils.
- Adapter la taille…
C'est le volume du programme envisagé qui pose le risque le plus évident. Les responsables de la Réserve fédérale ont limité les emprunts quotidiens qu’ils effectuent auprès des agents non bancaires à 300 milliards de dollars parce qu'ils ne souhaitaient pas geler plus d'argent qu'il n'était nécessaire. Ils craignaient aussi d’influer sur le ralentissement des marchés en offrant aux investisseurs un nouveau havre. Ces inquiétudes ont été encore exacerbées par des rapports indiquant que certaines sociétés d’investissement souhaitaient créer des fonds dont le principal atout reposerait sur la sûreté des placements à la Réserve fédérale. D’ailleurs, il y a un an, peu après la mise en place du plafond, les prêteurs ont offert à la Fed 407 milliards de dollars en un seul jour. La demande était à ce point élevée qu’au lieu de ré-clamer des intérêts, certains prêteurs ont offert de payer la Réserve fédérale pour qu’elle accepte leur argent. Elle a fi-ni par emprunter à zéro pour cent et par refuser 107 mil-liards de dollars de prêts.
- ...pour rassurer les opérateurs
Une règle d’or des banques centrales est qu’il ne faut sur-tout pas affamer les marchés financiers pendant les périodes de panique, et la Réserve fédérale semble abonder dans ce sens. Elle a déjà annoncé qu’elle est prête à emprunter au moins 200 milliards de dollars par le biais d’un programme parallèle à la fin du mois de septembre, pour un total de 500 milliards de dollars. Elle a aussi suggéré qu’elle pourrait rehausser ce plafond quand les taux d’intérêt augmenteront, ceci dans le but évident de rassurer les opérateurs en tentant par différents biais de contrôler et de limiter les risques inhérents à ce type d’opération.
- Des marchés moins prévisibles
Cependant, il existe au moins trois raisons pour les-quelles les marchés restent risqués parce que de moins en moins prévisibles.
. L’avènement d’un système financier mondial interconnecté a affaibli l’influence de la Ré-serve fédérale sur les taux d’intérêt. Quand la Fed a augmenté les taux à court terme en 2004, les responsables ont été surpris que les taux longs ne suivent pas car le marché de l'immobilier et d’autres investissements nationaux ont été inondés par de l’argent étranger. Cette fois, de nombreux facteurs suggèrent que les problèmes rencontrés par d’autres économies développées pourraient venir compliquer le relève-ment des taux d’intérêt par la Réserve fédérale.
. Le public de la Fed est de plus en plus composé de programmes informatiques qui commencent à acheter et à vendre des titres avant que les humains aient le temps de lire les premiers mots de la déclaration de politique de la Fed, ce qui met en place les conditions de nouvelles formes de chaos. Le 15 octobre 2014, par exemple, les programmes de trading automatiques ont totalement déréglé le prix des titres du Trésor américain. Pendant 12 minutes ce marché, l’un des plus liquide au monde, a con-nu les modifications de cours les plus importantes de son histoire et pourtant le rapport commandé par le gouvernement à ce sujet n’a trouvé aucune explication à cette aberration.
. Enfin, selon plusieurs investisseurs, ces changements de réglementation mettent certains gros courtiers sur la touche car ils compliquent les ventes et les achats, même sur le marché très liquide des titres du Trésor. Cela peut exacerber les mouvements des marchés car quand les gens achètent ou vendent à la hâte, ils ont tendance à se tourner vers les meilleures offres disponibles. « Le marché n’est pas aussi profond qu’avant,» a dit Tad Rivelle, responsable des investissements à revenu fixe chez TCW, une société d’investissement de Los Angeles qui gère certains des fonds d’obligations les plus importants au monde. « On fait les mêmes opérations, mais elles prennent plus de temps. »
Conclusions : La politique monétaire n’est pas un exercice de patinage artistique
La dernière fois que la Réserve fédérale a modifié en partie la mécanique de base de la politique monétaire, c’était au début des années 80, quand Paul Volcker était aux manettes. Cette campagne est considérée comme un triomphe pour une banque centrale, Monsieur Volcker ayant réussi à faire baisser l’inflation, mettant un terme à une longue période pendant laquelle les gouvernements n’avaient pas pu empêcher les hausses de prix. Mais on oublie souvent que ce triomphe a été obtenu dans un certain désordre. Les plans initiaux de la Réserve fédérale ont échoué et ils ont été révisés; puis ils ont échoué et ont été à nouveau révisés. Et ils n’ont toujours pas marché. Toutefois il est vrai que la gestion de la politique monétaire n’est pas un exercice de patinage artistique. La Réserve fédérale de Madame Yellen a de grandes chances de perdre son équilibre et de faire quelques chutes mais c’est sur sa capacité à gérer l’inflexion qu’elle sera jugée, pas sur l’élégance de sa performance.
Achevé de rédiger le 2 octobre 2015.
Contrairement à ce qui était anticipé par la communauté f-nancière au cœur de l’été - c’est-à-dire avant la dévaluation chinoise - la banque centrale américaine n’a pas modifié le niveau de son taux directeur de référence, choisissant, à une large majorité des membres de son comité, de le maintenir au plancher actuel. Et contrairement à ce qui était envisagé par l’auteur de ces lignes, les membres de ce même comité n’ont pas jugé utile, dans leur communiqué, de fournir de plus amples informations sur le calendrier et l’ampleur d’éventuelles hausses futures (même si, depuis, Madame Yellen a semblé faire partiellement marche arrière en réitérant son intention de procéder à une première hausse de taux d’ici la fin de l’année). La cause de ce nouveau renoncement reposerait, semble-t-il, sur les craintes provoquées par la situation économique de la Chine qui devient ainsi le nouveau paravent derrière lequel les responsables de la Fed ont décidé de cacher leurs très vives appréhensions, les-quelles sont à l’origine de ce statu quo répété.
- La Fed mise sur une embellie américaine
Pourtant, dans ce même communiqué, la Réserve fédérale a également relevé ses perspectives de croissance pour l’économie américaine fin 2015. Nulle explication n’a été fournie pour justifier cette possible embellie (ou alors, en filigrane, l’espoir que l’amélioration de la situation de l’emploi se traduise dans les chiffres de la consommation), alors même que de nombreux éléments (hausse du dollar, pétrole, niveau des stocks) plaident pour le scénario in-verse. Les publications récentes des ISM manufacturiers de plusieurs régions (New-York, Philadelphie ou Dallas) vont d’ailleurs dans le sens d’un ralentissement sensible de l’activité, tout au moins dans le secteur industriel qui ne peut pas ne pas être affecté par l’évolution du dollar depuis
un an.
- L’habitude des affabulations économiques
Cette pratique n’est pas propre à la seule banque centrale américaine. Depuis plusieurs années, les grands organismes supra nationaux (OCDE, FMI, Commission Européenne, etc…) promettent des perspectives de croissance en amélioration, promesses qui sont régulièrement démenties par les faits. C’est ainsi que la croissance mondiale devait être, en 2012, supérieure à celle de 2011 ce qui, on s’en souvient, n’a pas été vraiment le cas. Rebelote en 2013 et nouvelle déception qui n’a nullement empêché la même mécanique de s’enclencher pour 2014, puis 2015. Dans le même temps les autorités chinoises, imperturbables, ont continué à annoncer des taux de croissance domestique de plus en plus déconnectés de la réalité au point que certains observateurs estiment que le rythme actuel de progression du PIB chinois pourrait être nettement inférieur à 5%/l’an contre un niveau revendiqué supé-rieur à 7%. Etonnement, ces affabulations économiques n’ont pas semblé dérouter les opérateurs des marchés financiers. Il faut dire, à leur décharge, que les banques centrales se sont battues pour leur fournir les liquidités qui permettaient de justifier leur enthousiasme. Et puis, après tout, pensaient les uns et les autres, ces mêmes banques centrales allaient bien finir par « refabriquer » une croissance suffisante qui per-mettrait de justifier les excès…
- Nous sommes probablement rentrés dans un contexte de marché baissier
...ou pas. Car c’est bien ce doute-là qui depuis deux mois commence à s’insinuer dans la tête des investisseurs et c’est bien ce doute-là qui, à mon sens, est à l’origine des deux corrections boursières qui se sont pro-duites en août et en septembre, la seconde venant justifier et renforcer la pertinence de la première. Si ce doute se con-firme et s’accentue (ce qui constitue, de mon point de vue, le scénario le plus probable), il faudra alors considérer que l’épisode de hausse des marchés actions qui a débuté en mars 2009 s’est achevé dans le courant de l’année 2015 et que nous sommes désormais rentrés dans un contexte de marché baissier qui peut connaître des phases d’accélération brutales comme c’est souvent le cas. Les in-quiétudes chinoises mais aussi d’autres mensonges (Volkswagen) et leurs conséquences (nouvelles dévaluations du yuan, inflexion de la puissance manufacturière allemande) vont focaliser l’attention des observateurs tandis que la Fed risque, comme elle le fait depuis maintenant plu-sieurs trimestres, de tenter d’adapter son langage et ses actes aux attentes (plus que fluctuantes et à certains égards irréalistes) des marchés ce qui ne fera qu’accentuer la volatilité actuelle.
- La position inconfortable de la Fed
Si ces hypothèses (ralentissement économique chinois, puis américain) se concrétisent, le rôle et les intentions de la Fed devraient être examinés avec une intensité renouvelée. Tout le monde comprend en effet qu’ayant refusé de normaliser la politique monétaire américaine en temps utile, l’institution est placée dans une position plutôt inconfortable. En revanche, peu de gens réalisent à quel point ce ni-veau d’inconfort est le fruit d’une histoire longue et complexe. A ce stade, un retour en arrière n’est pas inutile.
- L’abandon de la directive FAS 157
Ce qu’il est désormais convenu d’appeler la crise des subprimes a trouvé son apogée, sur le plan boursier, lors de la seconde semaine de mars 2009. La reprise des indices à partir de cette date puis, progressivement, celle de l’économie sont généralement mises sur le compte de l’activisme monétaire de la Fed qui aurait, du coup, « sauvé » les Etats-Unis - et par contrecoup le monde - d’un désastre. Cette version assez angélique résiste difficilement à l’épreuve des faits. Le retournement du marché tout d’abord coïncide plutôt avec la décision prise par les autorités américaines (sous la pression du House Comittee on Financial Services du Congrès) d’abandonner la directive FAS 157 qui obligeait les acteurs à comptabiliser toutes leurs positions en « mark to market ». Le fait que le régulateur accepte de renoncer à cette obligation dans l’évaluation des risques de défaut du secteur bancaire a sans doute évité des faillites en cascades en masquant l’insolvabilité potentielle dans les méandres opaques des comptabilités. Le tout en attendant que les prix se normalisent, ce qui s’est pro-duit.
- La Réserve fédérale est un pompier pyromane…
Certes, on ne peut pas nier totalement l’influence de la générosité monétaire de la Fed dans la normalisation de l’activité économique. Encore faut-il replacer cette appréciation dans son contexte puisque la Réserve fédérale est un
pompier pyromane qui ne cesse d’éteindre des incendies qu’elle provoque. Nul ne peut en effet ignorer aujourd’hui le rôle qu’a joué l’institution monétaire américaine dans la mise en place de cette crise tant elle a favorisé l’émergence de la finance dérégulée et permis son expansion par sa politique de taux bas. Et c’est d’ailleurs le dilemme dans lequel se trouve son comité aujourd’hui parce que, à force « d’innovations », le vieux moteur (qui n’était pas un diesel, que l’on se rassure) avec lequel fonctionnait la Fed est en panne. Et du coup, si la Fed décide qu’il est temps d’augmenter les taux d’intérêt, elle devra s’appuyer sur un nouveau système, assemblé de toute pièce, et dont la fiabilité est loin d’être éprouvée.
- ...qui se trouve contraint d’innover
Or l'enjeu est énorme. La Réserve fédérale est chargée de contrôler la croissance économique, le chômage et l’inflation. Elle a tendance à faire preuve de grande prudence et ses changements de cap sont très calculés car, quand elle s’égare, la nation américaine et parfois la planète dans son ensemble souffrent. Mais la Fed se trouve contrainte d’innover. L'énorme plan de relance mis en œuvre en réponse à la crise financière de 2008 a changé sa relation avec les marchés financiers. Elle a injecté une telle quantité de dollars dans le système qu’il est devenu difficile d'en retirer suffisamment pour décourager ne serait-ce que partiellement l’activité de crédit, ce qui constitue son approche traditionnelle. Au lieu de cela, la Réserve fédérale pré-voit de noyer à nouveau le problème avec de l’argent, en payant les prêteurs pour les inciter à ne pas faire de prêts.
- Disposer des outils nécessaires
Elle prévoit également de renforcer son action en s’adressant directement à un vaste éventail d’acteurs du secteur financier (et non plus aux seuls établissements bancaires). Les responsables de la Réserve fédérale répètent qu’ils sont convaincus de l’efficacité de leur plan. « Le comité est persuadé de disposer des outils nécessaires pour augmenter les taux d’intérêt à court terme, le moment venu, » a dit au Congrès Ma-dame Yellen, il y a quelques mois, en parlant du Federal Open Market Committee, son organe décisionnaire en matière de politiques. Et si la nouvelle approche ne donne pas de résultats, l’équipe de techniciens monétaires « est prête à innover » jusqu’à ce qu’elle finisse par marcher. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
- L’ancien système…
Le bureau des marchés de la Réserve fédérale de New York met en œuvre la politique monétaire américaine depuis le milieu des années 30. Avant Lehman Brothers, ce bureau exerçait son influence sur l'économie américaine en contrôlant une petite place de marché où les banques pouvaient emprunter de l’argent pour une seule nuit. La Fed demandait aux établissements bancaires de disposer de réserves proportionnées aux dépôts de leurs clients. Ces réserves pouvaient être en liquide ou créditées sur un compte spécial à la Réserve fédérale. Les banques ayant besoin de réserves à la fin d’une journée pouvaient emprunter auprès des banques disposant d’un excès. La Réserve fédérale contrôlait le taux d’intérêt de ces prêts en modulant la fourniture des réserves : elle baissait les taux d’intérêt en achetant des titres du Trésor aux banques et en créditant leurs comptes ; elle augmentait les taux d’intérêt en vendant des titres du Trésor aux banques et en débitant leurs comptes.
- ...poussé à son paroxysme après Lehman Brothers
Quand la crise a frappé en 2008, la Réserve fédérale a poussé ce mécanisme à son paroxysme. Elle a acheté assez de titres et pompé assez de réserves dans le système bancaire pour amener les taux d’intérêt sur les prêts à court terme à un niveau proche de zéro. Le gouvernement fédéral paie à présent dix cents pour emprunter 1 000 dollars pendant un mois. Les entreprises avec une bonne cote de crédit déboursent, elles, environ un dollar pour emprunter cette même somme aux marchés monétaires et autres investisseurs sur cette même durée. Mais la Fed ne s’est pas arrêtée là. Elle a continué à acheter des titres du Trésor et des obligations hypothécaires pour réduire l’offre de valeurs sûres et encourager les investissements plus risqués capables selon elle de stimuler l’activité économique. Avec pour con-séquence une augmentation gigantesque de la fourniture de réserves.
- Le gel, pas la ponction
Du coup, le système bancaire nage dans les liquidités à un point tel que c’en est presque comique. En juin 2008, l’ensemble des banques américaines comptaient environ 10 milliards de dollars de dépôt dans leurs comptes auprès de la Réserve fédérale. À présent ce chiffre est passé à 2 600 milliards de dollars. La Bank of America pour prendre ce seul exemple avait 388 millions de dollars sur son compte à la Réserve fédérale en juin 2008. Sept ans plus tard, à la fin de juin 2015, elle disposait de 107 milliards de dollars. Bank of America pourrait doubler de taille, et doubler encore quelques temps après, et disposer encore de plus de ré-serves qu’elle n’en a besoin. Pour varier les métaphores, l’ancienne machine de la politique monétaire se trouve au fond d’un lac de réserves excessives. En toute bonne logique, la Réserve fédérale devrait vendre la majorité des titres qu’elle a accumulés avant que les taux d’intérêt à court terme ne se mettent à augmenter. Mais une vente trop rapide risque d'agiter les marchés et une vente trop lente pourrait entraîner des distorsions économiques. La Fed a donc décidé de trouver une autre solution. Au lieu d’écouler tout cet excès d’argent, elle a décidé de le geler.
- Décourager la prise de risques
Au cours des sept dernières années, la Réserve fédérale a encouragé la prise de risques financiers dans le cadre de sa campagne visant à stimuler la création d’emplois et la croissance économique. En commençant à augmenter les
taux d’intérêt, la Réserve fédérale a l’intention de décourager graduellement cette même prise de risques (il était temps). La partie simple de ce plan consiste à persuader les banques de ne pas accorder de prêts. Par un coup de chance fortuit, le Congrès a passé juste avant la crise financière une loi autorisant la Réserve fédérale à payer des intérêts sur les réserves déposées par les banques. Visant à l’origine à amadouer le système bancaire, cette loi est devenue le nouveau pilier de la politique monétaire. Explication.
- Payer les banques pour qu’elles ne prêtent pas
Admettons que la Fed souhaite augmenter les taux d’intérêt pour les amener à 1 pour cent, autrement dit, elle souhaite empêcher les banques de faire des prêts à des taux inférieurs à ce plancher. Les réserves étant à ce point excessives, la Réserve fédérale ne pourrait pas facilement augmenter les taux d’intérêt sans diminuer fortement la quantité d’argent disponible. Au lieu de cela, elle prévoit de préempter les marchés en payant aux banques un intérêt minimum de 1 pour cent sur les réserves qu’elles conservent. Ainsi, les banques n'auront aucun intérêt à prêter à des taux plus faibles. « Pourquoi prêter à d’autres quand on peut prêter à la Réserve fédérale ? » Bien sûr, ce n’est pas une stratégie bon marché. Depuis la crise, la Réserve fédérale paie aux banques un taux annuel symbolique de 0,25 pour cent sur les réserves accumulées. L’année dernière, cela a coûté 6,7 milliards de dollars que la Fed aurait autrement versés au Trésor. Payer 1 pour cent d'intérêt coûtera quatre fois plus. La Réserve fédérale a transféré environ 500 milliards de dollars au Trésor depuis 2008. Quand elle augmentera les taux d’intérêt, certaines projections montrent qu’elle risque de ne plus transférer un seul dollar pendant plusieurs années. En lieu et place de ces versements, la Fed paiera des milliards de dollars aux banques pour qu’elles n’utilisent pas les milliers de milliards qu’elles ont reçus auparavant.
- Le reste du système financier nage également dans les liquidités
Toutefois les choses ne s’arrêtent pas là. Les responsables de la Fed ont en effet estimé que le fait de payer des intérêts aux banques établirait un taux minimum pour tous les prêts à court terme, exerçant le même type d’influence globale que l’ancien système. Mais il est rapidement devenu apparent que les taux sur la plupart de ces prêts restaient inférieurs à 0,25 pour cent. Même les banques qui avaient besoin d’emprunter d’un jour sur l’autre ont trouvé des pro-duits meilleur marché. Ainsi, en juillet dernier, le taux moyen constaté est ressorti à 0,13 pour cent, soit environ la moitié du taux de référence de la Réserve fédérale. Car le reste du système financier nage également dans les liquidités et les prêteurs, comme les fonds communs de placement des marchés monétaires, ont poussé les taux d’intérêt à la baisse afin d’attirer les emprunteurs.
- Des plans moins orthodoxes
La Réserve fédérale n’a pas l’autorité légale d'offrir aux prêteurs le taux d’intérêt minimum sur les dépôts qu’elle propose aux banques. Pourtant, il y a deux ans, les plans de la Fed ont pris une teinte moins orthodoxe. Les accords qui ont résulté de cette stratégie, qualifiés de prise en pension de titres (overnight reverse repurchase agreements), ont signalé un tournant significatif dans l’histoire de la Réserve fédérale, qui jusque-là, ne travaillait qu’avec l’industrie bancaire. « Comme nous encourageons plus d’activité en dehors du secteur bancaire règlementé, la politique monétaire doit prendre en compte le secteur non règlementé, » a dit Jon Faust, économiste à la Johns Hopkins University, qui a récemment occupé le poste de conseiller auprès de Madame Yellen, et avant cela de son prédécesseur, Monsieur Bernanke. « Le monde est en train de changer, et je pense que la stratégie la plus risquée consisterait à ne pas suivre le mouvement. »
- Les taux officiels seront en réalité accessoires
Quand la décision sera prise d’augmenter les taux d’intérêt (et elle le sera probablement un jour), la Réserve fédérale prévoit de placer cette machinerie à l’intérieur des mécanismes familiers de l’ancien système. Elle va sans doute annoncer une augmentation du taux de fonds fédéral, le taux d’intérêt payé par les banques pour emprunter des ré-serves, qui passera de la fourchette actuelle (0 à 0,25 pour cent) à une nouvelle fourchette, probablement située entre 0,25 et 0,5 pour cent. La Fed ne prévoit pas d’expliquer que ce nouveau taux est en réalité un accessoire et que le vrai travail lié à l’augmentation des taux d’intérêt se fera en coulisse, avec ces nouveaux outils.
- Adapter la taille…
C'est le volume du programme envisagé qui pose le risque le plus évident. Les responsables de la Réserve fédérale ont limité les emprunts quotidiens qu’ils effectuent auprès des agents non bancaires à 300 milliards de dollars parce qu'ils ne souhaitaient pas geler plus d'argent qu'il n'était nécessaire. Ils craignaient aussi d’influer sur le ralentissement des marchés en offrant aux investisseurs un nouveau havre. Ces inquiétudes ont été encore exacerbées par des rapports indiquant que certaines sociétés d’investissement souhaitaient créer des fonds dont le principal atout reposerait sur la sûreté des placements à la Réserve fédérale. D’ailleurs, il y a un an, peu après la mise en place du plafond, les prêteurs ont offert à la Fed 407 milliards de dollars en un seul jour. La demande était à ce point élevée qu’au lieu de ré-clamer des intérêts, certains prêteurs ont offert de payer la Réserve fédérale pour qu’elle accepte leur argent. Elle a fi-ni par emprunter à zéro pour cent et par refuser 107 mil-liards de dollars de prêts.
- ...pour rassurer les opérateurs
Une règle d’or des banques centrales est qu’il ne faut sur-tout pas affamer les marchés financiers pendant les périodes de panique, et la Réserve fédérale semble abonder dans ce sens. Elle a déjà annoncé qu’elle est prête à emprunter au moins 200 milliards de dollars par le biais d’un programme parallèle à la fin du mois de septembre, pour un total de 500 milliards de dollars. Elle a aussi suggéré qu’elle pourrait rehausser ce plafond quand les taux d’intérêt augmenteront, ceci dans le but évident de rassurer les opérateurs en tentant par différents biais de contrôler et de limiter les risques inhérents à ce type d’opération.
- Des marchés moins prévisibles
Cependant, il existe au moins trois raisons pour les-quelles les marchés restent risqués parce que de moins en moins prévisibles.
. L’avènement d’un système financier mondial interconnecté a affaibli l’influence de la Ré-serve fédérale sur les taux d’intérêt. Quand la Fed a augmenté les taux à court terme en 2004, les responsables ont été surpris que les taux longs ne suivent pas car le marché de l'immobilier et d’autres investissements nationaux ont été inondés par de l’argent étranger. Cette fois, de nombreux facteurs suggèrent que les problèmes rencontrés par d’autres économies développées pourraient venir compliquer le relève-ment des taux d’intérêt par la Réserve fédérale.
. Le public de la Fed est de plus en plus composé de programmes informatiques qui commencent à acheter et à vendre des titres avant que les humains aient le temps de lire les premiers mots de la déclaration de politique de la Fed, ce qui met en place les conditions de nouvelles formes de chaos. Le 15 octobre 2014, par exemple, les programmes de trading automatiques ont totalement déréglé le prix des titres du Trésor américain. Pendant 12 minutes ce marché, l’un des plus liquide au monde, a con-nu les modifications de cours les plus importantes de son histoire et pourtant le rapport commandé par le gouvernement à ce sujet n’a trouvé aucune explication à cette aberration.
. Enfin, selon plusieurs investisseurs, ces changements de réglementation mettent certains gros courtiers sur la touche car ils compliquent les ventes et les achats, même sur le marché très liquide des titres du Trésor. Cela peut exacerber les mouvements des marchés car quand les gens achètent ou vendent à la hâte, ils ont tendance à se tourner vers les meilleures offres disponibles. « Le marché n’est pas aussi profond qu’avant,» a dit Tad Rivelle, responsable des investissements à revenu fixe chez TCW, une société d’investissement de Los Angeles qui gère certains des fonds d’obligations les plus importants au monde. « On fait les mêmes opérations, mais elles prennent plus de temps. »
Conclusions : La politique monétaire n’est pas un exercice de patinage artistique
La dernière fois que la Réserve fédérale a modifié en partie la mécanique de base de la politique monétaire, c’était au début des années 80, quand Paul Volcker était aux manettes. Cette campagne est considérée comme un triomphe pour une banque centrale, Monsieur Volcker ayant réussi à faire baisser l’inflation, mettant un terme à une longue période pendant laquelle les gouvernements n’avaient pas pu empêcher les hausses de prix. Mais on oublie souvent que ce triomphe a été obtenu dans un certain désordre. Les plans initiaux de la Réserve fédérale ont échoué et ils ont été révisés; puis ils ont échoué et ont été à nouveau révisés. Et ils n’ont toujours pas marché. Toutefois il est vrai que la gestion de la politique monétaire n’est pas un exercice de patinage artistique. La Réserve fédérale de Madame Yellen a de grandes chances de perdre son équilibre et de faire quelques chutes mais c’est sur sa capacité à gérer l’inflexion qu’elle sera jugée, pas sur l’élégance de sa performance.
Achevé de rédiger le 2 octobre 2015.
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TAUX D'INTERET LEGAL & TAUX INTERBANCAIRES
L'ordonnance du 20 août 2014 (n°2014-947) a introduit deux taux différents, l'un s'appliquant aux créanciers personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels, l'autre "pour tous les autres cas".
Le gouvernement a également instauré un calcul semestriel du taux légal calculé "en fonction du taux directeur de la Banque centrale européenne sur les opérations principales de refinancement et des taux pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement".
Comme prévu par l'article 2 de l'ordonnance du 20 août 2014, les deux nouveaux taux ont été fixés par arrêté pour leur entrée en vigueur dès le 1er janvier 2015.
L'arrêté du 23 décembre 2014 publié au JO le 27 décembre 2014 indique ainsi que :
"Pour le premier semestre 2015, le taux de l'intérêt légal est fixé :
1° Pour les créances des personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels : à 4,06% ;
2° Pour tous les autres cas : à 0,93%."
Rappelons que :
- En 2014, il était de 0,04%
- En 2013, il était de 0,04%
- En 2012, il était de 0,71%
- En 2011, il était de 0,38%
- En 2010, il était de 0,65%
- En 2009, il était de 3,79%
- En 2008, il était de 3,99%
- En 2007, il était de 2,95 %
Lisez notre article "Taux d'intérêt légal et taux interbancaires (définitions et historiques)" en suivant ce lien
Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois
Le gouvernement a également instauré un calcul semestriel du taux légal calculé "en fonction du taux directeur de la Banque centrale européenne sur les opérations principales de refinancement et des taux pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement".
Comme prévu par l'article 2 de l'ordonnance du 20 août 2014, les deux nouveaux taux ont été fixés par arrêté pour leur entrée en vigueur dès le 1er janvier 2015.
L'arrêté du 23 décembre 2014 publié au JO le 27 décembre 2014 indique ainsi que :
"Pour le premier semestre 2015, le taux de l'intérêt légal est fixé :
1° Pour les créances des personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels : à 4,06% ;
2° Pour tous les autres cas : à 0,93%."
Rappelons que :
- En 2014, il était de 0,04%
- En 2013, il était de 0,04%
- En 2012, il était de 0,71%
- En 2011, il était de 0,38%
- En 2010, il était de 0,65%
- En 2009, il était de 3,79%
- En 2008, il était de 3,99%
- En 2007, il était de 2,95 %
Lisez notre article "Taux d'intérêt légal et taux interbancaires (définitions et historiques)" en suivant ce lien
Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois
Notes :
- Euro Overnight Index Average (EONIA) : taux calculé par la BCE et diffusé par la FBE (Fédération Bancaire de l'Union Européenne). Il résulte de la moyenne pondérée de toutes les transactions au jour le jour de prêts non garantis réalisées par les banques retenues pour le calcul de l'euribor.
- Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) : taux interbancaire offert entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro. Il est calculé en effectuant une moyenne quotidienne des taux prêteurs sur 13 échéances communiqués par un échantillon de 57 établissements bancaires les plus actifs de la zone Euro. Il est calculé sur la base de 360 jours et est diffusé à 11h le matin si au moins 50% des établissements constituant l'échantillon ont effectivement fourni une contribution. La moyenne est effectuée après élimination des 15% de cotation extrêmes (le nombre éliminé est toujours arrondi) et exprimée avec trois décimales.
Tableaux et historiques des TAUX D'INTERET DU MARCHE INTERBANCAIRE DE LA ZONE EURO édités par la Banque de France
- Euro Overnight Index Average (EONIA) : taux calculé par la BCE et diffusé par la FBE (Fédération Bancaire de l'Union Européenne). Il résulte de la moyenne pondérée de toutes les transactions au jour le jour de prêts non garantis réalisées par les banques retenues pour le calcul de l'euribor.
- Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) : taux interbancaire offert entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro. Il est calculé en effectuant une moyenne quotidienne des taux prêteurs sur 13 échéances communiqués par un échantillon de 57 établissements bancaires les plus actifs de la zone Euro. Il est calculé sur la base de 360 jours et est diffusé à 11h le matin si au moins 50% des établissements constituant l'échantillon ont effectivement fourni une contribution. La moyenne est effectuée après élimination des 15% de cotation extrêmes (le nombre éliminé est toujours arrondi) et exprimée avec trois décimales.
Tableaux et historiques des TAUX D'INTERET DU MARCHE INTERBANCAIRE DE LA ZONE EURO édités par la Banque de France
Taux de référence des bons du Trésor et OAT
Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois
Tableaux et historiques des taux de référence des bons du Trésor et OAT édités par la Banque de France
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois
Tableaux et historiques des taux de référence des bons du Trésor et OAT édités par la Banque de France
INDICES OBLIGATAIRES
Indices Quotidiens TEC-N (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
Description : L’indice quotidien CNO-TEC n, Taux de l’Echéance Constante n ans, pour n variant de 1 à 30, est le taux de rendement actuariel d’une valeur du Trésor fictive dont la durée de vie serait à chaque instant égale à n années.
Ce taux est obtenu par interpolation linéaire entre les taux de rendement actuariels annuels des 2 valeurs du Trésor qui encadrent au plus proche la maturité n.
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Description : L’indice quotidien CNO-TEC n, Taux de l’Echéance Constante n ans, pour n variant de 1 à 30, est le taux de rendement actuariel d’une valeur du Trésor fictive dont la durée de vie serait à chaque instant égale à n années.
Ce taux est obtenu par interpolation linéaire entre les taux de rendement actuariels annuels des 2 valeurs du Trésor qui encadrent au plus proche la maturité n.
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Indices Hebdomadaires (Mise à jour hebdomadaire, tableau fourni par la Banque de France)
Notice : (description et calcul)
THO : Taux hebdomadaire du marché primaire des émissions à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
THE : Taux hebdomadaire des emprunts d'Etat ayant une échéance de plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FELT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat à plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FECT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat entre 3 et 7 ans (TEC 5 +0,05%)
PRLT : Rendement secondaire des emprunts du secteur privé à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
PUCT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public de 3 à 7 ans (TEC 5 +0,25%)
PULT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Notice : (description et calcul)
THO : Taux hebdomadaire du marché primaire des émissions à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
THE : Taux hebdomadaire des emprunts d'Etat ayant une échéance de plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FELT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat à plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FECT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat entre 3 et 7 ans (TEC 5 +0,05%)
PRLT : Rendement secondaire des emprunts du secteur privé à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
PUCT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public de 3 à 7 ans (TEC 5 +0,25%)
PULT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Indices mensuels (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
Description :
TMO : Moyenne arithmétique des THO du mois
TMB : Moyenne arithmétique des THB du mois ( THB = Taux Hebdomadaire d'adjudication des Bons du trésor à 13 semaines)
TME : Moyenne arithmétique des THE du mois
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Tableaux et historiques des INDICES OBLIGATAIRES édités par la Banque de France
Description :
TMO : Moyenne arithmétique des THO du mois
TMB : Moyenne arithmétique des THB du mois ( THB = Taux Hebdomadaire d'adjudication des Bons du trésor à 13 semaines)
TME : Moyenne arithmétique des THE du mois
Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.
Tableaux et historiques des INDICES OBLIGATAIRES édités par la Banque de France
INFORMATIONS LÉGALES
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