Selon eux, la « loi Travail », pourtant bien peu ambitieuse mais essayant quelque peu d'améliorer le fonctionnement du marché du travail français, signifierait un retour au 19ème siècle ! Savent-ils qu'à l'époque les ouvriers et artisans travaillaient sept jours sur sept, souvent plus de huit heures par jour, dans des conditions dramatiques, et pour une bien piètre rémunération ?
A les entendre, il faudrait brûler les entreprises, les banques et leurs dirigeants avec. Se souviennent-ils qu'une économie sans marché, sans entreprise privée, sans banque commerciale et sans capitalisme a déjà été tentée. Cela s'appelait l'URSS et s'est soldé par des millions de morts, la privation des libertés pour des millions de personnes pendant plus de soixante-dix ans et plusieurs générations sacrifiées. Est-ce cela que les insomniaques de « Nuit Debout » et/ou les partisans d'extrême-gauche souhaitent pour l'avenir de la France ?
Certes, l'économie de marché et le système capitaliste sont loin d'être parfaits. Pourtant, plutôt que de les détruire et d'entrer dans un chaos dévastateur, ne serait-il pas plus opportun de les améliorer vers une plus grande efficacité et une plus grande justice sociale ?
La réponse nous semble forcément positive. Mais attention cependant à ne pas tomber dans le piège du « c'était mieux avant… ». Cette stratégie du rétroviseur apparaît effectivement vouée à l'échec, non seulement parce qu'elle n'est techniquement pas possible, mais aussi parce que le monde d'hier et même celui des Trente Glorieuses n'étaient pas forcément mieux que celui d'aujourd'hui. Ils étaient au contraire marqués par plus de pauvretés, plus d'inégalités, plus de dictatures, plus d'opacités, moins de libertés, moins de technologies et moins de transparence.
Qui souhaiterait effectivement se retrouver en 1960 avec certes peut-être moins de pollution et de poulets aux hormones (quoique), mais une liberté d'expression réduite, une information limitée et contrôlée, un Paris-Marseille en 10 heures de train, un coût exorbitant des transports aériens et de la téléphonie, sans oublier une guerre froide éreintante ? Quant à revenir dans les années 1970 ou 1980, à part pour rajeunir, quel en serait l'intérêt puisque la crise avait déjà commencé ?
De plus, à l'époque, plus de 30 % de la population mondiale était sous-alimentée, contre 10,9 % aujourd'hui. C'est toujours trop, en l'occurrence 795 millions de personnes (selon les chiffres de la FAO : l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), mais quel progrès par rapport au 1,02 milliard de personnes qui souffraient encore de malnutrition en 1990 !
Arrêtons donc de nous morfondre et de rabâcher « c'était mieux avant ». Cessons de nous rattacher à un monde qui n'existe plus. Oui, le monde qui nous a vu naître a bien disparu. Finie l'hégémonie des pays « riches », finie l'Europe unie, finie la finance reine et les profits faciles, finies les dépenses publiques à tout va, fini le règne du politiquement correct et des hauts fonctionnaires « à la française » qui ont toujours raison, finis les faux-semblants et les mensonges d'Etat qui ne trompent d'ailleurs plus grand monde.
Aujourd'hui, la donne a définitivement changé et il serait vain de laisser croire qu'un retour en arrière serait possible et a fortiori favorable. Comme disait John Maynard Keynes : « la difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes ».
Pour pouvoir jouer et surtout gagner dans l'univers actuel, il faut connaître la bonne règle du jeu. Sinon, c'est perdu d'avance !
Attentats, risques géopolitiques, déflation, inefficacité des politiques monétaires et budgétaires, refus des réformes structurelles… Oui, la croissance et plus globalement l'économie de marché sont en danger, en particulier dans l'Hexagone. Pourtant, les dirigeants de la planète, les investisseurs et de trop nombreux citoyens refusent d'admettre que le monde a radicalement changé, tant d'un point de vue économique, que financier et politique.
Pire, ou plutôt mieux, nous assistons à la fin d'un monde. Si nous refusons encore de voir la réalité en face, préférant le marketing, les faux-semblants au réalisme économique et au courage politique, la situation économique et sociale de la planète ne cessera de se détériorer jusqu'au chaos. Il est donc urgent de comprendre ces dangers, de mieux intégrer les profondes transformations d'un monde en bout de course, pour pouvoir en reconstruire un autre… meilleur.
C'est en comprenant et en admettant que nous avons changé de paradigmes économiques, politiques, financiers et sociaux que nous pourrons adopter le bon logiciel de manière à affronter le nouveau monde avec succès.
C'est dans ce but et également pour répondre à toutes les questions brûlantes des prochaines années que j'ai écrit mon nouveau livre « La fin d'un monde » (aux Editions du Moment), que je suis en train de finaliser. J'ai donc le plaisir de vous annoncer qu'il sortira le 25 août prochain et sera, je l'espère et grâce à vous, l'un des évènements de la rentrée économique. Merci encore pour votre fidélité.
Marc Touati
Economiste.
Président du cabinet ACDEFI (premier cabinet de conseil économique et financier indépendant).
www.acdefi.com;
A les entendre, il faudrait brûler les entreprises, les banques et leurs dirigeants avec. Se souviennent-ils qu'une économie sans marché, sans entreprise privée, sans banque commerciale et sans capitalisme a déjà été tentée. Cela s'appelait l'URSS et s'est soldé par des millions de morts, la privation des libertés pour des millions de personnes pendant plus de soixante-dix ans et plusieurs générations sacrifiées. Est-ce cela que les insomniaques de « Nuit Debout » et/ou les partisans d'extrême-gauche souhaitent pour l'avenir de la France ?
Certes, l'économie de marché et le système capitaliste sont loin d'être parfaits. Pourtant, plutôt que de les détruire et d'entrer dans un chaos dévastateur, ne serait-il pas plus opportun de les améliorer vers une plus grande efficacité et une plus grande justice sociale ?
La réponse nous semble forcément positive. Mais attention cependant à ne pas tomber dans le piège du « c'était mieux avant… ». Cette stratégie du rétroviseur apparaît effectivement vouée à l'échec, non seulement parce qu'elle n'est techniquement pas possible, mais aussi parce que le monde d'hier et même celui des Trente Glorieuses n'étaient pas forcément mieux que celui d'aujourd'hui. Ils étaient au contraire marqués par plus de pauvretés, plus d'inégalités, plus de dictatures, plus d'opacités, moins de libertés, moins de technologies et moins de transparence.
Qui souhaiterait effectivement se retrouver en 1960 avec certes peut-être moins de pollution et de poulets aux hormones (quoique), mais une liberté d'expression réduite, une information limitée et contrôlée, un Paris-Marseille en 10 heures de train, un coût exorbitant des transports aériens et de la téléphonie, sans oublier une guerre froide éreintante ? Quant à revenir dans les années 1970 ou 1980, à part pour rajeunir, quel en serait l'intérêt puisque la crise avait déjà commencé ?
De plus, à l'époque, plus de 30 % de la population mondiale était sous-alimentée, contre 10,9 % aujourd'hui. C'est toujours trop, en l'occurrence 795 millions de personnes (selon les chiffres de la FAO : l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), mais quel progrès par rapport au 1,02 milliard de personnes qui souffraient encore de malnutrition en 1990 !
Arrêtons donc de nous morfondre et de rabâcher « c'était mieux avant ». Cessons de nous rattacher à un monde qui n'existe plus. Oui, le monde qui nous a vu naître a bien disparu. Finie l'hégémonie des pays « riches », finie l'Europe unie, finie la finance reine et les profits faciles, finies les dépenses publiques à tout va, fini le règne du politiquement correct et des hauts fonctionnaires « à la française » qui ont toujours raison, finis les faux-semblants et les mensonges d'Etat qui ne trompent d'ailleurs plus grand monde.
Aujourd'hui, la donne a définitivement changé et il serait vain de laisser croire qu'un retour en arrière serait possible et a fortiori favorable. Comme disait John Maynard Keynes : « la difficulté n'est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d'échapper aux idées anciennes ».
Pour pouvoir jouer et surtout gagner dans l'univers actuel, il faut connaître la bonne règle du jeu. Sinon, c'est perdu d'avance !
Attentats, risques géopolitiques, déflation, inefficacité des politiques monétaires et budgétaires, refus des réformes structurelles… Oui, la croissance et plus globalement l'économie de marché sont en danger, en particulier dans l'Hexagone. Pourtant, les dirigeants de la planète, les investisseurs et de trop nombreux citoyens refusent d'admettre que le monde a radicalement changé, tant d'un point de vue économique, que financier et politique.
Pire, ou plutôt mieux, nous assistons à la fin d'un monde. Si nous refusons encore de voir la réalité en face, préférant le marketing, les faux-semblants au réalisme économique et au courage politique, la situation économique et sociale de la planète ne cessera de se détériorer jusqu'au chaos. Il est donc urgent de comprendre ces dangers, de mieux intégrer les profondes transformations d'un monde en bout de course, pour pouvoir en reconstruire un autre… meilleur.
C'est en comprenant et en admettant que nous avons changé de paradigmes économiques, politiques, financiers et sociaux que nous pourrons adopter le bon logiciel de manière à affronter le nouveau monde avec succès.
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