Le secteur bancaire et financier a toujours été le premier consommateur de technologies, consacrant une plus grande partie de ses dépenses totales à l’informatique que n’importe quel autre secteur. Pourquoi les technologies y ont-elles autant d’importance et comment optimiser les dépenses IT ?
L’informatique a toujours joué un rôle clé dans l’histoire de l’industrie bancaire et financière, et continue de transformer en profondeur un secteur qui fut parmi les premiers à s’informatiser.
À l’ère du Big Data, l’un des principaux enjeux de l’informatique est lié à la sécurité des données. La finance fait aujourd’hui partie des secteurs les plus exposés aux risques informatiques. Elle doit faire face à des enjeux de sécurité importants liés au traitement des transactions bancaires, à l’anticipation des attaques informatiques ou encore à la protection des données. On comprend donc aisément que les banques d'investissement et de détail, les gestionnaires de fonds ou encore les courtiers dépensent chaque année des milliards en technologie et font du secteur de la finance le plus gros dépensier en informatique.
L’évolution du secteur de la finance par le numérique
Au-delà des questions de sécurité, l’informatique permet au secteur d’évoluer, avec par exemple l’émergence du néo-banking, ces banques « hybrides » entre banque traditionnelle, banque en ligne et fintech. Ces nouvelles organisations se développent en proposant à leurs utilisateurs une gestion simplifiée et plus accessible de leurs comptes bancaires, la plupart du temps via une application mobile.
Autre exemple : la technologie blockchain qui permet d’enregistrer et d’authentifier les transactions de façon décentralisée. Une véritable révolution au sein de l’industrie qui voit en elle l’occasion d’accélérer et d’automatiser les transactions grâce à la numérisation progressive des actifs.
Être capable d’évoluer et de proposer des services plus innovants est indéniablement un facteur fort de différenciation dans un secteur ultra concurrentiel. Nul doute que l’informatique n’aura de cesse de faire évoluer ce secteur.
Réorienter les investissements en temps de crise
Avec la crise sanitaire, tous les secteurs d’activité et même la finance ont dû faire des coupes dans leurs dépenses informatiques. Mais après une année 2020 tumultueuse enregistrant un recul des dépenses IT mondiales de 7,3% (4,7 % dans le secteur de la finance, le cabinet Gartner prévoit que les dépenses en matière de technologies de l'information repartent légèrement à la hausse en 2021 pour atteindre 3800 milliards de dollars.
Dans ce contexte, la rationalisation des dépenses est un enjeu. Comment s’assurer que les dépenses informatiques restent à la fois raisonnables et suffisantes pour répondre aux besoins des activités ? Les investissements vont-ils s’orienter vers le front-office ?
Pour de nombreuses entreprises y compris dans la finance, la distinction entre le back-office et le front-office est de plus en plus floue. Conseiller les clients en moulinant des données avec des outils d'intelligence artificielle revient à utiliser l'informatique en front-office. Même chose quand les compagnies d'assurance calculent les primes ou quand les néo-banques utilisent la fintech pour entretenir la relation client. En matière de gestion des données, le back-office est à bien des égards devenu le nouveau front-office.
Mais ne nous y trompons pas, il y aura toujours un back-office. Celui-ci comprend à la fois le matériel (hardware) qui permet à toute cette technologie de fonctionner parfaitement et aussi les sauvegardes qui garantissent que si le pire arrivait, le système soit rapidement restauré pour être à nouveau pleinement opérationnel.
L'économie du risque
Maîtriser les dépenses informatiques incite à donner la priorité aux services jugés critiques plutôt qu’aux initiatives visant la croissance ou la transformation. Mais qu’entend-on exactement par « services critiques » ?
Les entreprises de la finance, comme toutes les autres entreprises, décident où et comment investir de l'argent en tenant compte des risques. Même en temps normal, Il est souvent plus facile de décider d'investir dans une technologie qui va permettre d’attirer de nouveaux clients plutôt que dans une technologie qui va permettre de maintenir les systèmes de sauvegarde à jour et efficaces.
Mais ce raisonnement peut s’avérer dangereux. Notamment dans le secteur bancaire où la technologie est essentielle au quotidien, chaque indisponibilité de services ou faille informatique peut égratigner l’image de marque et éroder la confiance des consommateurs. Fin février, LCL a notamment été victime d’un bug informatique d’une ampleur inédite lié à la mise à jour d’une application. Le temps d’une soirée, plus de 70 000 utilisateurs de l'application mobile LCL ont eu la troublante surprise d'accéder non plus à leurs propres comptes mais à ceux d'autres clients. L’affaire est désormais passée entre les mains de la CNIL pour évaluer dans quelle mesure cette violation a porté atteinte aux données personnelles et vérifier que les mesures de protection des données sont suffisantes.
Trouver l’équilibre
Même lorsque les budgets sont serrés, il est important d’investir dans la gestion des données, la sécurité et les systèmes de sauvegarde/restauration afin de garantir que l'ensemble de l'édifice sur lequel l'entreprise s'appuie est sécurisé. Cet investissement permet aussi aux sauvegardes d’être complètes, fiables et rapidement restaurées. Comme dans le cas LCL, il ne s'agit pas seulement d’assurer la continuité de service. Les responsabilités juridiques en matière de protection des données, et particulièrement dans le secteur financier, exigent une sécurité solide et les sanctions en cas de violation sont sévères.
Avec des enjeux forts autour des données, tant en matière de sécurité que d’exploitation pour tirer de l’intelligence, il s’agit indéniablement de l’un des domaines les plus stratégiques et critiques en matière d’investissement informatique. Le back-end jouant par ailleurs un rôle de plus en plus prépondérant dans le front-end et le risque de cyberattaques ne faiblissant pas, renoncer même temporairement aux investissements en matière de sauvegarde des données est un risque réel. Dans la balance des risques, il est logique d'investir dans un système de gestion des données conçu non seulement pour le présent mais aussi pour l'avenir.
L’informatique a toujours joué un rôle clé dans l’histoire de l’industrie bancaire et financière, et continue de transformer en profondeur un secteur qui fut parmi les premiers à s’informatiser.
À l’ère du Big Data, l’un des principaux enjeux de l’informatique est lié à la sécurité des données. La finance fait aujourd’hui partie des secteurs les plus exposés aux risques informatiques. Elle doit faire face à des enjeux de sécurité importants liés au traitement des transactions bancaires, à l’anticipation des attaques informatiques ou encore à la protection des données. On comprend donc aisément que les banques d'investissement et de détail, les gestionnaires de fonds ou encore les courtiers dépensent chaque année des milliards en technologie et font du secteur de la finance le plus gros dépensier en informatique.
L’évolution du secteur de la finance par le numérique
Au-delà des questions de sécurité, l’informatique permet au secteur d’évoluer, avec par exemple l’émergence du néo-banking, ces banques « hybrides » entre banque traditionnelle, banque en ligne et fintech. Ces nouvelles organisations se développent en proposant à leurs utilisateurs une gestion simplifiée et plus accessible de leurs comptes bancaires, la plupart du temps via une application mobile.
Autre exemple : la technologie blockchain qui permet d’enregistrer et d’authentifier les transactions de façon décentralisée. Une véritable révolution au sein de l’industrie qui voit en elle l’occasion d’accélérer et d’automatiser les transactions grâce à la numérisation progressive des actifs.
Être capable d’évoluer et de proposer des services plus innovants est indéniablement un facteur fort de différenciation dans un secteur ultra concurrentiel. Nul doute que l’informatique n’aura de cesse de faire évoluer ce secteur.
Réorienter les investissements en temps de crise
Avec la crise sanitaire, tous les secteurs d’activité et même la finance ont dû faire des coupes dans leurs dépenses informatiques. Mais après une année 2020 tumultueuse enregistrant un recul des dépenses IT mondiales de 7,3% (4,7 % dans le secteur de la finance, le cabinet Gartner prévoit que les dépenses en matière de technologies de l'information repartent légèrement à la hausse en 2021 pour atteindre 3800 milliards de dollars.
Dans ce contexte, la rationalisation des dépenses est un enjeu. Comment s’assurer que les dépenses informatiques restent à la fois raisonnables et suffisantes pour répondre aux besoins des activités ? Les investissements vont-ils s’orienter vers le front-office ?
Pour de nombreuses entreprises y compris dans la finance, la distinction entre le back-office et le front-office est de plus en plus floue. Conseiller les clients en moulinant des données avec des outils d'intelligence artificielle revient à utiliser l'informatique en front-office. Même chose quand les compagnies d'assurance calculent les primes ou quand les néo-banques utilisent la fintech pour entretenir la relation client. En matière de gestion des données, le back-office est à bien des égards devenu le nouveau front-office.
Mais ne nous y trompons pas, il y aura toujours un back-office. Celui-ci comprend à la fois le matériel (hardware) qui permet à toute cette technologie de fonctionner parfaitement et aussi les sauvegardes qui garantissent que si le pire arrivait, le système soit rapidement restauré pour être à nouveau pleinement opérationnel.
L'économie du risque
Maîtriser les dépenses informatiques incite à donner la priorité aux services jugés critiques plutôt qu’aux initiatives visant la croissance ou la transformation. Mais qu’entend-on exactement par « services critiques » ?
Les entreprises de la finance, comme toutes les autres entreprises, décident où et comment investir de l'argent en tenant compte des risques. Même en temps normal, Il est souvent plus facile de décider d'investir dans une technologie qui va permettre d’attirer de nouveaux clients plutôt que dans une technologie qui va permettre de maintenir les systèmes de sauvegarde à jour et efficaces.
Mais ce raisonnement peut s’avérer dangereux. Notamment dans le secteur bancaire où la technologie est essentielle au quotidien, chaque indisponibilité de services ou faille informatique peut égratigner l’image de marque et éroder la confiance des consommateurs. Fin février, LCL a notamment été victime d’un bug informatique d’une ampleur inédite lié à la mise à jour d’une application. Le temps d’une soirée, plus de 70 000 utilisateurs de l'application mobile LCL ont eu la troublante surprise d'accéder non plus à leurs propres comptes mais à ceux d'autres clients. L’affaire est désormais passée entre les mains de la CNIL pour évaluer dans quelle mesure cette violation a porté atteinte aux données personnelles et vérifier que les mesures de protection des données sont suffisantes.
Trouver l’équilibre
Même lorsque les budgets sont serrés, il est important d’investir dans la gestion des données, la sécurité et les systèmes de sauvegarde/restauration afin de garantir que l'ensemble de l'édifice sur lequel l'entreprise s'appuie est sécurisé. Cet investissement permet aussi aux sauvegardes d’être complètes, fiables et rapidement restaurées. Comme dans le cas LCL, il ne s'agit pas seulement d’assurer la continuité de service. Les responsabilités juridiques en matière de protection des données, et particulièrement dans le secteur financier, exigent une sécurité solide et les sanctions en cas de violation sont sévères.
Avec des enjeux forts autour des données, tant en matière de sécurité que d’exploitation pour tirer de l’intelligence, il s’agit indéniablement de l’un des domaines les plus stratégiques et critiques en matière d’investissement informatique. Le back-end jouant par ailleurs un rôle de plus en plus prépondérant dans le front-end et le risque de cyberattaques ne faiblissant pas, renoncer même temporairement aux investissements en matière de sauvegarde des données est un risque réel. Dans la balance des risques, il est logique d'investir dans un système de gestion des données conçu non seulement pour le présent mais aussi pour l'avenir.
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