La deuxième évidence est a priori plus optimiste puisqu'elle réside dans le fait que, devant le danger et l'adversité, les citoyens ont la capacité de se surpasser et de se serrer les coudes. C'est notamment ce qui a transparu lors de la formidable marche républicaine du 11 janvier. Mais attention, cet élan national pourrait déboucher sur deux effets pervers. D'une part, devant l'impératif sécuritaire, il pourrait être tentant pour les dirigeants du pays d'oublier la nécessité de moderniser notre économie et de la rendre plus féconde en croissance et en emplois.
D'autre part, comme on ne cesse de l'entendre, ce triste contexte et la psychose qui en a suivi pourraient être utilisés pour encore augmenter la dépense publique. D'ores et déjà, la Commission européenne a promis à la France de ne plus lui mettre la pression en la matière. Il s'agit là d'un piège bien pernicieux. Car si la France ne parvient pas à augmenter sa croissance structurelle, son chômage et ses difficultés sociales deviendront encore plus criants, faisant le lit à tous les types d'extrémismes et ouvrant par là même la voie à une crise sociétale inextricable.
Car, ne nous voilons pas la face : La France est malade. Malade de son économie, malade de sa politique, malade de ses valeurs. Au point que de plus en plus de nos compatriotes et entreprises quittent le pays, favorisant un authentique phénomène d'exil ! Surfant sur cette crise, appelant à la fermeture des frontières, au retour au franc, à la rupture avec une Union européenne dont beaucoup ne comprennent plus ni le sens ni l'utilité, Marine Le Pen ne cesse de monter dans les sondages.
Fort heureusement, notre pays continue de produire de la richesse. Une richesse cependant gâchée par nos gouvernants qui demandent aux citoyens de se serrer la ceinture, mais augmentent la dépense publique sans vergogne et en toute inefficacité économique. Pour autant, il n'y a aucune fatalité à ce que la France reste à la traîne, avec une croissance en berne et une dette devenue impossible à rembourser.
Voilà pourquoi, plutôt que de se contenter de décrire les maux de la France, comme le font trop d'économistes et autres depuis des années, j'ai préféré consacrer mon nouveau livre («Guérir la France La thérapie de choc » qui sortira le 22 janvier) à l'élaboration d'un programme de mesures économiques concrètes pour sauver notre « douce France ».
Ni de gauche ni de droite, les dix mesures de cette thérapie de choc sont avant tout pragmatiques et réalisables sans heurts, pour peu qu'elles soient expliquées et mises en place avec déontologie et transparence. Chaque pan de notre économie devra participer au redressement national : baisse équitable des impôts, réduction des dépenses publiques inefficaces, modernisation du marché du travail, soutien aux entreprises innovantes, « planche à billets » à l'échelle de la zone euro pour sortir de la déflation et relancer la consommation et l'investissement…
Dans ce cadre, à l'horizon 2018, la croissance structurelle de l'économie hexagonale pourra retrouver la barre des 2,5 %. Dès lors, le solde des comptes publics se rapprochera de l'équilibre, se dirigeant même vers un léger excédent pour 2019. Le premier excédent depuis 1974 ! Parallèlement, le ratio dette publique/PIB reculera significativement sous les 80 %. Les taux d'intérêt des obligations d'État demeureront faibles, soutenant par là même la croissance et l'investissement.
Mieux, compte tenu de la baisse de la pression fiscale, les exilés fiscaux d'hier reviendront sur leur terre d'origine et la France deviendra l'une des premières terres d'accueil des investissements étrangers. À tel point qu'elle se permettra de refuser des fonds jugés insuffisamment éthiques.
De par ce retour en grâce de la croissance et de l'investissement, les créations d'emploi repartiront à la hausse et le chômage chutera, glissant progressivement vers son niveau de plein-emploi, en l'occurrence 6,5 %. Une augmentation massive des revenus et du pouvoir d'achat s'ensuivra, permettant à la consommation de retrouver son rôle de moteur puissant et inébranlable de l'économie nationale.
La cote de popularité des dirigeants du pays flambera et les partis extrémistes s'effondreront progressivement. Sur la scène internationale, l'image de la France sera redorée. Elle apparaîtra effectivement comme un pays courageux, capable d'engager des réformes structurelles difficiles, tout en reprenant rapidement la voie de la croissance forte et du chômage faible. Elle retrouvera alors son rôle de locomotive économique et politique au sein de l'Europe, reléguant les Allemands et les Anglais au rang de spectateurs admiratifs…
Si, pour le moment, il ne s'agit là que d'un rêve, espérons que les dirigeants du pays auront enfin le courage d'engager la France sur la voie de la rédemption. Mais attention, notre thérapie de choc doit être appliquée rapidement. En 2017, il sera effectivement trop tard. Et le pire sera inévitable.
Marc Touati
Economiste.
Président du cabinet ACDEFI (premier cabinet de conseil économique et financier indépendant).
www.acdefi.com
D'autre part, comme on ne cesse de l'entendre, ce triste contexte et la psychose qui en a suivi pourraient être utilisés pour encore augmenter la dépense publique. D'ores et déjà, la Commission européenne a promis à la France de ne plus lui mettre la pression en la matière. Il s'agit là d'un piège bien pernicieux. Car si la France ne parvient pas à augmenter sa croissance structurelle, son chômage et ses difficultés sociales deviendront encore plus criants, faisant le lit à tous les types d'extrémismes et ouvrant par là même la voie à une crise sociétale inextricable.
Car, ne nous voilons pas la face : La France est malade. Malade de son économie, malade de sa politique, malade de ses valeurs. Au point que de plus en plus de nos compatriotes et entreprises quittent le pays, favorisant un authentique phénomène d'exil ! Surfant sur cette crise, appelant à la fermeture des frontières, au retour au franc, à la rupture avec une Union européenne dont beaucoup ne comprennent plus ni le sens ni l'utilité, Marine Le Pen ne cesse de monter dans les sondages.
Fort heureusement, notre pays continue de produire de la richesse. Une richesse cependant gâchée par nos gouvernants qui demandent aux citoyens de se serrer la ceinture, mais augmentent la dépense publique sans vergogne et en toute inefficacité économique. Pour autant, il n'y a aucune fatalité à ce que la France reste à la traîne, avec une croissance en berne et une dette devenue impossible à rembourser.
Voilà pourquoi, plutôt que de se contenter de décrire les maux de la France, comme le font trop d'économistes et autres depuis des années, j'ai préféré consacrer mon nouveau livre («Guérir la France La thérapie de choc » qui sortira le 22 janvier) à l'élaboration d'un programme de mesures économiques concrètes pour sauver notre « douce France ».
Ni de gauche ni de droite, les dix mesures de cette thérapie de choc sont avant tout pragmatiques et réalisables sans heurts, pour peu qu'elles soient expliquées et mises en place avec déontologie et transparence. Chaque pan de notre économie devra participer au redressement national : baisse équitable des impôts, réduction des dépenses publiques inefficaces, modernisation du marché du travail, soutien aux entreprises innovantes, « planche à billets » à l'échelle de la zone euro pour sortir de la déflation et relancer la consommation et l'investissement…
Dans ce cadre, à l'horizon 2018, la croissance structurelle de l'économie hexagonale pourra retrouver la barre des 2,5 %. Dès lors, le solde des comptes publics se rapprochera de l'équilibre, se dirigeant même vers un léger excédent pour 2019. Le premier excédent depuis 1974 ! Parallèlement, le ratio dette publique/PIB reculera significativement sous les 80 %. Les taux d'intérêt des obligations d'État demeureront faibles, soutenant par là même la croissance et l'investissement.
Mieux, compte tenu de la baisse de la pression fiscale, les exilés fiscaux d'hier reviendront sur leur terre d'origine et la France deviendra l'une des premières terres d'accueil des investissements étrangers. À tel point qu'elle se permettra de refuser des fonds jugés insuffisamment éthiques.
De par ce retour en grâce de la croissance et de l'investissement, les créations d'emploi repartiront à la hausse et le chômage chutera, glissant progressivement vers son niveau de plein-emploi, en l'occurrence 6,5 %. Une augmentation massive des revenus et du pouvoir d'achat s'ensuivra, permettant à la consommation de retrouver son rôle de moteur puissant et inébranlable de l'économie nationale.
La cote de popularité des dirigeants du pays flambera et les partis extrémistes s'effondreront progressivement. Sur la scène internationale, l'image de la France sera redorée. Elle apparaîtra effectivement comme un pays courageux, capable d'engager des réformes structurelles difficiles, tout en reprenant rapidement la voie de la croissance forte et du chômage faible. Elle retrouvera alors son rôle de locomotive économique et politique au sein de l'Europe, reléguant les Allemands et les Anglais au rang de spectateurs admiratifs…
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