Pour donner le coup d'envoi des échanges de cette journée consacrée à la French Tech, France Digitale a naturellement choisi de revenir sur son dernier baromètre paru le 13 septembre dernier en partenariat avec EY. Franck Sebag, Associé au sein du Big Four est revenu sur les chiffres rappelant que le CA des 500 startups passées au crible a augmenté de plus de 30 % en 2022 avec dans le même temps une bonne tenue des levées de fonds.
Cependant, sur les 6 premiers mois de cette année une inflexion s'est faite ressentir, les fonds et autres VC étant plus attentifs à la rentabilité ou aux moyens mis en place par les startups pour atteindre cette rentabilité.
"Il est certain que pendant le cycle précédent, nous parlions beaucoup moins de cette rentabilité relate Clara Aubry, Partner chez Jolt Capital. Même si chez nous, nous avons toujours voulu savoir comment nos participations comptaient y arriver. Donc, oui, les investisseurs sont plus prudents. Nous sommes beaucoup plus attentifs aux sociétés en portefeuille sur ce point ce qui laisse moins de place aux nouveaux investissements. Mais en fait, nous revenons vers des chemins de croissance maitrisée."
Ce à quoi, Marc Fiorentino, a réagi avec le caractère qu'on lui connaît."Franchement, j'ai scruté tous les critères du classement FTNext 40 et à aucun moment, je n'ai trouvé la rentabilité. Mais nous parlons d'entreprises ! Nous étions dans une période qui ne se représentera plus et nous revenons vers un cycle normal de l'économie. La French tech entre dans la maturité. Et doit se dire que l'on peut totalement être dans la disruption technologique tout en étant dans les règles de l'économie ! Tous les jours nous voyons des dossiers à la recherche de fonds portés par des personnes très brillantes mais qui a aucun moment ne se demandent comment ils vont devenir rentables un jour ! "
Pour l'essayiste/ économiste, la situation est une véritable opportunité qui devrait permettre à notre French Tech d'accéder à d'autres leviers de financement à l'instar de la dette bancaire. "Ce phénomène de normalisation va permettre à ces entreprises de changer de classe d'actifs et d'être considérées par des institutions qui ne les regardaient même pas jusqu'alors."
Côtés défis qui attendent les startups : le recrutement ainsi que l'évaluation de l'extra-financier. Car pour conquérir les grands groupes et les acteurs publiques, les startups doivent s'aligner à leurs nouvelles normes. Car désormais, ces acteurs dans leurs appels d'offres regardent non seulement le prix mais aussi le bilan carbone.
De nouvelles étapes à franchir pour atteindre cette maturité.
AL. A
Lire l'article sur le Baromètre
LIRE AUSSI L'INTERVIEW DE PATRICK AMIEL, 321founded
Cependant, sur les 6 premiers mois de cette année une inflexion s'est faite ressentir, les fonds et autres VC étant plus attentifs à la rentabilité ou aux moyens mis en place par les startups pour atteindre cette rentabilité.
"Il est certain que pendant le cycle précédent, nous parlions beaucoup moins de cette rentabilité relate Clara Aubry, Partner chez Jolt Capital. Même si chez nous, nous avons toujours voulu savoir comment nos participations comptaient y arriver. Donc, oui, les investisseurs sont plus prudents. Nous sommes beaucoup plus attentifs aux sociétés en portefeuille sur ce point ce qui laisse moins de place aux nouveaux investissements. Mais en fait, nous revenons vers des chemins de croissance maitrisée."
Ce à quoi, Marc Fiorentino, a réagi avec le caractère qu'on lui connaît."Franchement, j'ai scruté tous les critères du classement FTNext 40 et à aucun moment, je n'ai trouvé la rentabilité. Mais nous parlons d'entreprises ! Nous étions dans une période qui ne se représentera plus et nous revenons vers un cycle normal de l'économie. La French tech entre dans la maturité. Et doit se dire que l'on peut totalement être dans la disruption technologique tout en étant dans les règles de l'économie ! Tous les jours nous voyons des dossiers à la recherche de fonds portés par des personnes très brillantes mais qui a aucun moment ne se demandent comment ils vont devenir rentables un jour ! "
Pour l'essayiste/ économiste, la situation est une véritable opportunité qui devrait permettre à notre French Tech d'accéder à d'autres leviers de financement à l'instar de la dette bancaire. "Ce phénomène de normalisation va permettre à ces entreprises de changer de classe d'actifs et d'être considérées par des institutions qui ne les regardaient même pas jusqu'alors."
Côtés défis qui attendent les startups : le recrutement ainsi que l'évaluation de l'extra-financier. Car pour conquérir les grands groupes et les acteurs publiques, les startups doivent s'aligner à leurs nouvelles normes. Car désormais, ces acteurs dans leurs appels d'offres regardent non seulement le prix mais aussi le bilan carbone.
De nouvelles étapes à franchir pour atteindre cette maturité.
AL. A
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