La remontée de la sinistralité constatée au 1er semestre de l’année 2008 en France, qui touche toutes les régions, toutes les tailles d’entreprises et pratiquement tous les secteurs, est la conséquence mécanique de la dégradation conjoncturelle. L’assureur-crédit Euler Hermes SFAC confirme que les défaillances devraient augmenter de 10 % à 15 % en 2008 en France.
Passe difficile pour la conjoncture française
Deux obstacles continuent de bloquer la croissance française : la stagnation des revenus réels des ménages liée au choc des matières premières et au freinage des créations d’emploi, et la crise du bâtiment. Par ailleurs, la brutale détérioration de la situation économique des partenaires européens de la France à partir du printemps a fortement pesé sur le secteur industriel. Les entreprises françaises ont d’ailleurs commencé à ajuster leurs dépenses en services, investissements et en emplois pour répondre à la décélération des demandes externe et interne.
La baisse des dépenses des entreprises s’explique également par une dégradation de leur situation financière. « L’envolée des coûts des matières premières a grevé les marges dans plusieurs secteurs, tandis que le ralentissement des demandes interne et externe excluait une répercussion complète sur les prix de vente et freinait le chiffre d’affaires » souligne Karine Berger, Directrice des Etudes.
Dans ce contexte, l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC prévoit une croissance du PIB de la France de 1 % pour 2008 et entre 0,8 % et 0,9 % pour 2009.
Forte remontée des défaillances
La remontée des défaillances d’entreprises observée en 2007 (+5 %) s’est accentuée au cours du 1er semestre 2008 sous l’effet de la détérioration de l’environnement économique et financier. Le nombre de jugements d’ouverture de procédures collectives publiés au Bodacc a fortement progressé (+15 %) par rapport au 1er semestre 2007, concernant plus de 28 500 entreprises. En données cumulées sur douze mois à fin juin 2008, le nombre de défaillances (53 640) retrouve son plus haut niveau depuis dix ans, enregistrant sa plus forte progression (+9 %) depuis 2002.
Au cours du 1er semestre 2008 la hausse des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des entreprises toutes tailles confondues
L’augmentation des procédures collectives concerne majoritairement les très petites entités (+13 % en cumul 12 mois à fin juin, pour les entreprises sans salarié) et plus généralement les entreprises de moins de 20 salariés. C’est vraisemblablement l’effet de la montée des créations d’entreprises de ces dernières années et qui ont encore progressé de plus de 10 % au cours des douze derniers mois. Mais on constate qu’au cours du 1er semestre 2008 la hausse des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des entreprises sans réelle distinction de taille. C’est le cas des entreprises significatives, réalisant un CA de plus de 15 millions d’euros : leur nombre est reparti à la hausse au cours du 1er semestre 2008 avec 79 cas recensés (61 au 1er semestre 2007).
Les secteurs directement liés à la demande des ménages sont durement frappés
La construction, l’immobilier, le commerce de détail et la restauration sont durement frappés par le ralentissement des dépenses de consommation et d’investissement en logement des ménages.
La dégradation de la solvabilité des entreprises de la construction et de l’immobilier s’est accentuée au 1er semestre 2008 avec le retournement du cycle dans le logement résidentiel, lié au resserrement des conditions de crédit. Ces deux secteurs sont de loin les plus forts contributeurs à la progression de la sinistralité, car ils comptent à eux seuls pour 30 % de l’ensemble des défaillances et ils enregistrent les plus fortes progressions de dépôts de bilan : au 1er semestre 2008, +27% de défaillances pour la construction et +36,7% pour l’immobilier.
Dans les transports, la situation s’est détériorée depuis plusieurs mois, conséquence du renchérissement des prix des carburants : ainsi après un repli de 15 % en 2007, les défaillances sont reparties à la hausse (+16 % au 1er semestre 2008 par rapport à la même période de l’an dernier, +1 % en cumul annuel à fin juin).
Défaillances supérieures à la moyenne nationale dans 13 régions
L’augmentation des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des régions : à fin juin 2008 (en données cumulées sur 12 mois), seules la Champagne (-5 %) et la région Rhône-Alpes (-0,5 %) s’inscrivent encore en repli. Dans treize régions l’augmentation des jugements est supérieure à la moyenne nationale, avec des évolutions qui dépassent les 20%en Corse (+48,3 %), dans le Centre (+23 %), le Nord-Pas de Calais (+20,5 %) et le Limousin (20 %). En Ile de France où plus de 12 000 jugements ont été prononcés (22 % des jugements) la tendance reste à la hausse (+7,5 %).
N°1 de l’assurance-crédit en France, Euler Hermes SFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développement rentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa mission est de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées et indemniser les pertes subies.
A propos
Euler Hermes est le leader mondial de l’assurance-crédit et l’un des leaders de la caution et du recouvrement de créances commerciales. Avec 6 000 salariés présents dans plus de 50 pays, Euler Hermes offre une gamme complète de services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,1 milliards d’euros en 2007.
Euler Hermes a développé un réseau international de surveillance permettant d’analyser la stabilité financière de 40 millions d’entreprises. Le Groupe garantit pour 800 milliards d’euros de transactions commerciales dans le monde.
Filiale d’AGF, membre du groupe Allianz, Euler Hermes est coté à Euronext Paris. Le Groupe et ses principales filiales d’assurance-crédit sont notés AA- par Standard & Poor’s.
www.eulerhermes.fr
Passe difficile pour la conjoncture française
Deux obstacles continuent de bloquer la croissance française : la stagnation des revenus réels des ménages liée au choc des matières premières et au freinage des créations d’emploi, et la crise du bâtiment. Par ailleurs, la brutale détérioration de la situation économique des partenaires européens de la France à partir du printemps a fortement pesé sur le secteur industriel. Les entreprises françaises ont d’ailleurs commencé à ajuster leurs dépenses en services, investissements et en emplois pour répondre à la décélération des demandes externe et interne.
La baisse des dépenses des entreprises s’explique également par une dégradation de leur situation financière. « L’envolée des coûts des matières premières a grevé les marges dans plusieurs secteurs, tandis que le ralentissement des demandes interne et externe excluait une répercussion complète sur les prix de vente et freinait le chiffre d’affaires » souligne Karine Berger, Directrice des Etudes.
Dans ce contexte, l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC prévoit une croissance du PIB de la France de 1 % pour 2008 et entre 0,8 % et 0,9 % pour 2009.
Forte remontée des défaillances
La remontée des défaillances d’entreprises observée en 2007 (+5 %) s’est accentuée au cours du 1er semestre 2008 sous l’effet de la détérioration de l’environnement économique et financier. Le nombre de jugements d’ouverture de procédures collectives publiés au Bodacc a fortement progressé (+15 %) par rapport au 1er semestre 2007, concernant plus de 28 500 entreprises. En données cumulées sur douze mois à fin juin 2008, le nombre de défaillances (53 640) retrouve son plus haut niveau depuis dix ans, enregistrant sa plus forte progression (+9 %) depuis 2002.
Au cours du 1er semestre 2008 la hausse des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des entreprises toutes tailles confondues
L’augmentation des procédures collectives concerne majoritairement les très petites entités (+13 % en cumul 12 mois à fin juin, pour les entreprises sans salarié) et plus généralement les entreprises de moins de 20 salariés. C’est vraisemblablement l’effet de la montée des créations d’entreprises de ces dernières années et qui ont encore progressé de plus de 10 % au cours des douze derniers mois. Mais on constate qu’au cours du 1er semestre 2008 la hausse des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des entreprises sans réelle distinction de taille. C’est le cas des entreprises significatives, réalisant un CA de plus de 15 millions d’euros : leur nombre est reparti à la hausse au cours du 1er semestre 2008 avec 79 cas recensés (61 au 1er semestre 2007).
Les secteurs directement liés à la demande des ménages sont durement frappés
La construction, l’immobilier, le commerce de détail et la restauration sont durement frappés par le ralentissement des dépenses de consommation et d’investissement en logement des ménages.
La dégradation de la solvabilité des entreprises de la construction et de l’immobilier s’est accentuée au 1er semestre 2008 avec le retournement du cycle dans le logement résidentiel, lié au resserrement des conditions de crédit. Ces deux secteurs sont de loin les plus forts contributeurs à la progression de la sinistralité, car ils comptent à eux seuls pour 30 % de l’ensemble des défaillances et ils enregistrent les plus fortes progressions de dépôts de bilan : au 1er semestre 2008, +27% de défaillances pour la construction et +36,7% pour l’immobilier.
Dans les transports, la situation s’est détériorée depuis plusieurs mois, conséquence du renchérissement des prix des carburants : ainsi après un repli de 15 % en 2007, les défaillances sont reparties à la hausse (+16 % au 1er semestre 2008 par rapport à la même période de l’an dernier, +1 % en cumul annuel à fin juin).
Défaillances supérieures à la moyenne nationale dans 13 régions
L’augmentation des défaillances s’est généralisée à l’ensemble des régions : à fin juin 2008 (en données cumulées sur 12 mois), seules la Champagne (-5 %) et la région Rhône-Alpes (-0,5 %) s’inscrivent encore en repli. Dans treize régions l’augmentation des jugements est supérieure à la moyenne nationale, avec des évolutions qui dépassent les 20%en Corse (+48,3 %), dans le Centre (+23 %), le Nord-Pas de Calais (+20,5 %) et le Limousin (20 %). En Ile de France où plus de 12 000 jugements ont été prononcés (22 % des jugements) la tendance reste à la hausse (+7,5 %).
N°1 de l’assurance-crédit en France, Euler Hermes SFAC, filiale du groupe Euler Hermes, contribue au développement rentable des entreprises en garantissant leur poste clients. Sa mission est de prévenir le risque clients, recouvrer les créances impayées et indemniser les pertes subies.
A propos
Euler Hermes est le leader mondial de l’assurance-crédit et l’un des leaders de la caution et du recouvrement de créances commerciales. Avec 6 000 salariés présents dans plus de 50 pays, Euler Hermes offre une gamme complète de services pour la gestion du poste clients et a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,1 milliards d’euros en 2007.
Euler Hermes a développé un réseau international de surveillance permettant d’analyser la stabilité financière de 40 millions d’entreprises. Le Groupe garantit pour 800 milliards d’euros de transactions commerciales dans le monde.
Filiale d’AGF, membre du groupe Allianz, Euler Hermes est coté à Euronext Paris. Le Groupe et ses principales filiales d’assurance-crédit sont notés AA- par Standard & Poor’s.
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