Jean-Louis Chambon
Mais l’inattendu de cette campagne est apparu comme une vague emportant toute lucidité restante, c’est-à-dire cette tentation d’instaurer des politiques confiscatoires.
Certes, dans l’enfumage des considérations techniques et des justifications éthiques, elles ne disent pas leur nom ; mais elles ressemblent en tous points à celles connues dans les périodes prérévolutionnaires que Turgot tenta de combattre déjà à la fin de l’Ancien Régime.
L’idée du revenu universel, devenu le point central des débats des primaires en est l’expression parfaite.
Car de quoi s’agit-il en réalité si ce n’est d’envisager comme légitime d’amputer la richesse patrimoniale des Français (10 221 milliards d’euros dont 61 % d’actifs, principalement immobiliers et 39 % d’actifs financiers), à défaut de pouvoir augmenter la pression fiscale sur les flux de revenus (cf le ras le bol fiscal.
Aussi les penseurs de gauche (Terra Nova, fondation Jean Jaurès, Thomas Piketty etc….) se sont déterminés pour alimenter cette « corne d’abondance » à s’attaquer « au stock », c’est-à-dire ce « trésor » patrimonial des Français, à portée de main fiscale……
Le coût estimé de cette utopie (consistant à verser une somme fixe (750 euros semble-t-il) à chaque citoyen sans condition de revenu, de sa naissance à sa mort), serait exorbitant, près de 500 milliards d’euros.
Certes, le principal porteur de ce projet, Benoit HAMON, a pris conscience que s’il lui fallait conserver la part du rêve à ce « futur désirable », il importait tout autant de calmer les craintes (financières) sur le coût, en atténuant l’impact initial, en réduisant le périmètre (aux jeunes) et en instaurant une progressivité (2 quinquennats) tout en gardant « le cap »…..
Les arguments ne manquent pas pour justifier cette idée, ils peuvent être entendus : répondre à la fin du travail (en réalité le salariat), viser l’égalité réelle (cf feu secrétariat d’Etat), lutter contre les inégalités et l’extrême pauvreté, préserver la dignité humaine et des jeunes en particulier.
Mais rien ne dit que ces objectifs ne puissent être atteints par d’autres voies que celles de l’augmentation des dépenses et de la redistribution.
En réalité ce « cap » s’inscrit dans une toute autre double logique :
Celle de l’obsession « égalitariste » de gauche (dénoncée par Raymond ARON comme« …une doctrine qui s’efforce vainement de contraindre la nature biologique et sociale et ne parvenant pas à l’égalité mais à la tyrannie…. ») et, une volonté punitive contre tous les rentiers, propriétaires, détenteurs d’actifs financiers qui jouissent impunément de leur capital tandis que les masses populaires (mais aussi les bobos de gauche) en sont exclus.
Il faudrait donc taxer la rente « fictive » des propriétaires (qui ne paient pas de loyer de facto) et prélever « progressivement » sur la richesse patrimoniale nationale les ressources nécessaires pour conduire cette politique confiscatoire avec un taux de prélèvement :
de l’ordre de 6 % chaque année sur la valeur du périmètre qui ne serait pas exonérée (estimée selon nos études à 6000 milliards).
Des taux de cette ampleur seraient bien évidemment confiscatoires (et donc contestables juridiquement) et leur application entraînerait des conséquences redoutables à la fois sur la fuite des capitaux, la valeur des biens immobiliers (qui baisseraient à terme de 50 % à hauteur de leur valeur future) et qui toucheraient aussi un grand nombre de propriétaires retraités (60 % sont propriétaires et paient 70 % de l’impôt sur le revenu) et les détenteurs d’assurance vie, le placement préféré des Français n’échapperaient pas à cette correction fiscale.
La mise en œuvre de ces politiques entraînerait rapidement des oppositions frontales croissantes, inter générationnelles et de Classes, l’Etat providence étant devenu alors un Etat prédateur.
Elles sont donc totalement irréalisables et c’est une véritable escroquerie intellectuelle que de laisser penser que ce « futur désirable » est envisageable alors qu’il deviendrait rapidement un enfer fiscal, désastreux de surcroît au plan des valeurs, de l’esprit de responsabilité, du sens de l’effort et de la valeur travail.
Rendre les politiques confiscatoires légitimes apparaît donc totalement utopique et contraire à l’avenir souhaité pour nos enfants…… mais on ne sait que trop que
« ….on ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse….. »
Certes, dans l’enfumage des considérations techniques et des justifications éthiques, elles ne disent pas leur nom ; mais elles ressemblent en tous points à celles connues dans les périodes prérévolutionnaires que Turgot tenta de combattre déjà à la fin de l’Ancien Régime.
L’idée du revenu universel, devenu le point central des débats des primaires en est l’expression parfaite.
Car de quoi s’agit-il en réalité si ce n’est d’envisager comme légitime d’amputer la richesse patrimoniale des Français (10 221 milliards d’euros dont 61 % d’actifs, principalement immobiliers et 39 % d’actifs financiers), à défaut de pouvoir augmenter la pression fiscale sur les flux de revenus (cf le ras le bol fiscal.
Aussi les penseurs de gauche (Terra Nova, fondation Jean Jaurès, Thomas Piketty etc….) se sont déterminés pour alimenter cette « corne d’abondance » à s’attaquer « au stock », c’est-à-dire ce « trésor » patrimonial des Français, à portée de main fiscale……
Le coût estimé de cette utopie (consistant à verser une somme fixe (750 euros semble-t-il) à chaque citoyen sans condition de revenu, de sa naissance à sa mort), serait exorbitant, près de 500 milliards d’euros.
Certes, le principal porteur de ce projet, Benoit HAMON, a pris conscience que s’il lui fallait conserver la part du rêve à ce « futur désirable », il importait tout autant de calmer les craintes (financières) sur le coût, en atténuant l’impact initial, en réduisant le périmètre (aux jeunes) et en instaurant une progressivité (2 quinquennats) tout en gardant « le cap »…..
Les arguments ne manquent pas pour justifier cette idée, ils peuvent être entendus : répondre à la fin du travail (en réalité le salariat), viser l’égalité réelle (cf feu secrétariat d’Etat), lutter contre les inégalités et l’extrême pauvreté, préserver la dignité humaine et des jeunes en particulier.
Mais rien ne dit que ces objectifs ne puissent être atteints par d’autres voies que celles de l’augmentation des dépenses et de la redistribution.
En réalité ce « cap » s’inscrit dans une toute autre double logique :
Celle de l’obsession « égalitariste » de gauche (dénoncée par Raymond ARON comme« …une doctrine qui s’efforce vainement de contraindre la nature biologique et sociale et ne parvenant pas à l’égalité mais à la tyrannie…. ») et, une volonté punitive contre tous les rentiers, propriétaires, détenteurs d’actifs financiers qui jouissent impunément de leur capital tandis que les masses populaires (mais aussi les bobos de gauche) en sont exclus.
Il faudrait donc taxer la rente « fictive » des propriétaires (qui ne paient pas de loyer de facto) et prélever « progressivement » sur la richesse patrimoniale nationale les ressources nécessaires pour conduire cette politique confiscatoire avec un taux de prélèvement :
de l’ordre de 6 % chaque année sur la valeur du périmètre qui ne serait pas exonérée (estimée selon nos études à 6000 milliards).
Des taux de cette ampleur seraient bien évidemment confiscatoires (et donc contestables juridiquement) et leur application entraînerait des conséquences redoutables à la fois sur la fuite des capitaux, la valeur des biens immobiliers (qui baisseraient à terme de 50 % à hauteur de leur valeur future) et qui toucheraient aussi un grand nombre de propriétaires retraités (60 % sont propriétaires et paient 70 % de l’impôt sur le revenu) et les détenteurs d’assurance vie, le placement préféré des Français n’échapperaient pas à cette correction fiscale.
La mise en œuvre de ces politiques entraînerait rapidement des oppositions frontales croissantes, inter générationnelles et de Classes, l’Etat providence étant devenu alors un Etat prédateur.
Elles sont donc totalement irréalisables et c’est une véritable escroquerie intellectuelle que de laisser penser que ce « futur désirable » est envisageable alors qu’il deviendrait rapidement un enfer fiscal, désastreux de surcroît au plan des valeurs, de l’esprit de responsabilité, du sens de l’effort et de la valeur travail.
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Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants
Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com
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