Christophe Gendre
CFO-news : Monsieur Christophe Gendre bonjour, vous êtes Directeur des opérations département Finance et Assurance de Teradata France. Comment les assureurs peuvent-ils mieux connaître leurs clients, maîtriser la gestion des risques et les nouvelles normes réglementaires ?
Christophe Gendre : Afin d'atteindre ces nombreux objectifs, de nouvelles données doivent être stockées par les assurances afin de restituer une vision dynamique et actualisée de la compagnie. Ces données doivent être historisées, de façon organisée, et détaillées sur une longue période dans un entrepôt de données global. Trop souvent, en raison de l'évolution progressive du métier, les assureurs ont procédé à une juxtaposition de datamarts indépendants, organisés en silo de données, ce qui pose immanquablement des problèmes de cohérence de l’information et de réconciliation. Afin de rendre aux directions métiers des services de plus en plus performants, l’entrepôt de données global doit de plus disposer d’une capacité de traitement adéquate, permettant consolidation, requêtage, et auditabilité par l'ensemble des utilisateurs métiers concernés.
Les besoins au quotidien des Directions Métier de l’assurance exigent aujourd’hui une transparence et une fiabilité de l'information que seul un Data Warehouse global peut apporter au travers d'un référentiel décisionnel unique pour toute l’entreprise.
Le résultat corroboré par de nombreux assureurs dans le monde , tels que Nationwide, Corona Direct, BKK…. , montre que ceux ci peuvent capitaliser sur la puissance d'un entrepôt de données d'entreprise pour mieux connaître les attentes de chacun de leurs clients et améliorer l'adéquation des produits proposés. Le Cross-selling (Vente croisée) devient alors efficace et percutant.
De par ses qualités technologiques intrinsèques, l’entrepôt Teradata gère l'ensemble des données et est exploitable à des fins : de reporting pour lire le passé, de scorecarding pour affiner le pilotage stratégique de l’entreprise. Il permet de procéder à des analyses prédictives, d'asseoir une politique de scoring pour cerner les taux d’attrition et d’appétence d’un portefeuille donné. Enfin, Teradata héberge les données nécessaires aux outils utilisés dans le cadre de l’anti-blanchiment et de l’anti-fraude. Il permet aussi de mieux analyser les données comptables, sans oublier la possibilité de prévoir l’évolution des dépenses de santé.
Quelles sont les exemples dans ces domaines ?
Nationwide Insurance, avec des actifs dépassant les 160 milliards de dollars US, est classé 104ème dans le Fortune 500 Nationwide consolide et centralise les données émanant de plus de 200 sources et intègre des comptes, des graphiques ainsi que 300.000 feuilles de calcul auparavant utilisées dans les différentes entités. La solution mise en œuvre avec l'aide de Teradata a redessiné le rôle et le fonctionnement des fonctions financières, les processus et les systèmes clé de Nationwide.
Nationwide ne se contente pas de rassembler les données des systèmes opérationnels dans l’entrepôt de données, il leur renvoie également les données pour en garantir l’intégrité et la cohérence dans l’ensemble de l’entreprise.
- Dès l'issue du premier exercice de mise en œuvre de son projet, Nationwide a enregistré des bénéfices conséquents :
- L'assureur a réalisé une économie de près d’un million de dollars en améliorant ses processus et en abandonnant les processus hérités.
- L'accès à des outils plus performants permet par ailleurs au service financier d’en finir avec la micro-gestion et d’accéder à une vision plus exhaustive, tout en ayant la possibilité de zoomer sur la données de détail afin de mieux identifier, analyser et comprendre les leviers d'amélioration de la performance; Enfin, la productivité du département financier a augmenté de manière significative par rapport à d’autres services employant 80 personnes mais où l’information est restée cloisonnée.
« Pay As You Drive »TM : Norwich Union a lancé sur le marché britannique, en octobre 2006, une offre grand public d'assurance automobile basée sur l'utilisation du véhicule ("pay as you drive").
Norwich Union avait testé son offre « Pay As You Drive » un projet pilote incluant 5.000 automobilistes , avant de la déployer à large échelle.
A partir des données recueillies sur les comportements de conduite dans le cadre de ce projet pilote, le premier assureur britannique a lancé sur le marché en octobre 2006 des offres d'assurance « Pay As You Drive », premières polices conçues pour aider les conducteurs à contrôler le coût de leur assurance en prenant des décisions informées concernant les horaires, les lieux et la fréquence d'utilisation de leur véhicule. Cette police est facturée à partir de 1 penny seulement par mile (1,6 km).
Des systèmes GPS embarqués permettent à Norwich Union d'adapter la police d'assurance à chaque automobiliste. Les clients recevront des factures mensuelles basées sur l'utilisation de leur véhicule, notamment sur les plages horaires, le type de route et le kilométrage, ce qui constitue une autre innovation dans le domaine de l’assurance automobile.
En deux ans à peine, les 5.000 conducteurs du projet pilote ont enregistré des données sur près de 160 millions de kilomètres et plus de 10 millions de déplacements. Avec le lancement définitif de l'offre, Norwich Union s'attend à ce que les taux de collecte de données soient multipliés par 15 au cours de la première année, le système Teradata pouvant évoluer vers des niveaux considérables.
Un an après le lancement de ses offres sur le marché, Norwich Union communique déjà sur des résultats extrêmement encourageants : Certains clients ont déjà obtenu des réductions de 30% à 50% grâce à ce système, par ailleurs 90% des clients ayant une police Pay as you drive renouvellent leur contrat, enfin, le taux d’accident a diminué de 20% parmi les jeunes conducteurs.
Autre exemple, BKK, grande association d’assureurs allemands indépendants desservant plus de 14 millions de clients. L’association détient environ 20% du marché allemand de l’assurance maladie.
BKK intègre – en grande partie en temps réel – des données d’un grand nombre de sources hétérogènes, dont les pharmacies et les hôpitaux. Le système gère quelque 2 milliards de demandes d’indemnisation auprès des compagnies d’assurance par an et détecte efficacement des fraudes (financières) et des abus via les techniques de datamining.
Teradata, spécialiste mondial en matière d'entrepôt de données d'entreprise a annoncé un partenariat avec DFA pour proposer une application de gestion des risques et des capitaux destinée aux assureurs français. Quelle est la position de Teradata sur le risk management?
L’assureur dispose avec notre approche d’une solution lui permettant de mieux satisfaire aux exigences et dispositions légales de son secteur. Nous apportons un modèle de pratiques d’excellence d’une compagnie d’assurances à part entière qui tient compte des dispositions légales et économiques du secteur comme les GAAP (principes comptables généralement reconnus), les IFRS (normes internationales d’information financière), la gestion du capital risque, l’administration des impôts, la réglementation comptable locale, etc On peut ainsi générer des scénarios réalistes du comportement et des performances économiques mondiales des marchés financiers et simuler l’impact sur le comportement de l'entreprise en ajustant les paramètres de simulation. La solution propose un module de modélisation de l’environnement économique et des taux du marché pour les pays dans lesquels l’assureur évolue.
Les entreprises qui déploieront la solution seront en mesure de réaliser des bénéfices importants, de mettre en œuvre des stratégies efficaces et de réduire notamment le coût de réassurance Ainsi, l'un des principaux assureurs germaniques a, en s'appuyant sur la solution DFA, pu générer une économie de réassurance de 20 millions d'euros par an sans pour autant obérer ses risques.
Quelles sont les prochaines étapes et grands rendez-vous de Teradata ?
Nous allons rencontrer les assureurs pour discuter avec eux des différentes orientations technologiques. Notre expérience avec des assureurs dans le monde entier et notamment les assureurs Européens nous permet de confronter les différents avis. Nous invitons d'ailleurs les assureurs français à venir discuter avec leurs homologues dans l'un des plus importants événements dans le décisionnel que nous organisons en avril à Lisbonne. La discussion avec des dirigeants d' autres secteurs d'activités où nous sommes présent (Télécommunication, transport, industrie, distribution, et secteur public que nous annonçons ces jours ci) permet également d'échanger sur les meilleures pratiques. Dans une étude que nous avons menée avec IDC, auprès des dirigeants d'entreprise, 75 % évoquent la surcharge d’informations et un nombre important estime que la moitié des informations disponibles ne sert pas la prise de décision. La quasi-totalité (98 %) des décideurs de haut niveau qui ont participé à l’étude affirment que les solutions de business intelligence font partie des dix priorités de leur entreprise depuis 2007.48 % des personnes interrogées affirment que leurs collaborateurs opérationnels - les agents d’enregistrement, les caissiers, les employés du centre d’appel, les guichetiers, etc. - ont pris plus de décisions cette année qu’en 2006, 54 % déclarent que leurs collaborateurs opérationnels étaient assistés par des solutions de business intelligence. Ce point est crucial étant donné que, sur les cinq principales applications d’analyse, trois supportent les activités liées au client.
Vous voyez il nous reste encore beaucoup d'amélioration à proposer au secteur de l'assurance et de la Finance.
Monsieur Christophe Gendre, je vous remercie et vous donne rendez-vous dans un prochain numéro de CFO-news.
Christophe Gendre : Afin d'atteindre ces nombreux objectifs, de nouvelles données doivent être stockées par les assurances afin de restituer une vision dynamique et actualisée de la compagnie. Ces données doivent être historisées, de façon organisée, et détaillées sur une longue période dans un entrepôt de données global. Trop souvent, en raison de l'évolution progressive du métier, les assureurs ont procédé à une juxtaposition de datamarts indépendants, organisés en silo de données, ce qui pose immanquablement des problèmes de cohérence de l’information et de réconciliation. Afin de rendre aux directions métiers des services de plus en plus performants, l’entrepôt de données global doit de plus disposer d’une capacité de traitement adéquate, permettant consolidation, requêtage, et auditabilité par l'ensemble des utilisateurs métiers concernés.
Les besoins au quotidien des Directions Métier de l’assurance exigent aujourd’hui une transparence et une fiabilité de l'information que seul un Data Warehouse global peut apporter au travers d'un référentiel décisionnel unique pour toute l’entreprise.
Le résultat corroboré par de nombreux assureurs dans le monde , tels que Nationwide, Corona Direct, BKK…. , montre que ceux ci peuvent capitaliser sur la puissance d'un entrepôt de données d'entreprise pour mieux connaître les attentes de chacun de leurs clients et améliorer l'adéquation des produits proposés. Le Cross-selling (Vente croisée) devient alors efficace et percutant.
De par ses qualités technologiques intrinsèques, l’entrepôt Teradata gère l'ensemble des données et est exploitable à des fins : de reporting pour lire le passé, de scorecarding pour affiner le pilotage stratégique de l’entreprise. Il permet de procéder à des analyses prédictives, d'asseoir une politique de scoring pour cerner les taux d’attrition et d’appétence d’un portefeuille donné. Enfin, Teradata héberge les données nécessaires aux outils utilisés dans le cadre de l’anti-blanchiment et de l’anti-fraude. Il permet aussi de mieux analyser les données comptables, sans oublier la possibilité de prévoir l’évolution des dépenses de santé.
Quelles sont les exemples dans ces domaines ?
Nationwide Insurance, avec des actifs dépassant les 160 milliards de dollars US, est classé 104ème dans le Fortune 500 Nationwide consolide et centralise les données émanant de plus de 200 sources et intègre des comptes, des graphiques ainsi que 300.000 feuilles de calcul auparavant utilisées dans les différentes entités. La solution mise en œuvre avec l'aide de Teradata a redessiné le rôle et le fonctionnement des fonctions financières, les processus et les systèmes clé de Nationwide.
Nationwide ne se contente pas de rassembler les données des systèmes opérationnels dans l’entrepôt de données, il leur renvoie également les données pour en garantir l’intégrité et la cohérence dans l’ensemble de l’entreprise.
- Dès l'issue du premier exercice de mise en œuvre de son projet, Nationwide a enregistré des bénéfices conséquents :
- L'assureur a réalisé une économie de près d’un million de dollars en améliorant ses processus et en abandonnant les processus hérités.
- L'accès à des outils plus performants permet par ailleurs au service financier d’en finir avec la micro-gestion et d’accéder à une vision plus exhaustive, tout en ayant la possibilité de zoomer sur la données de détail afin de mieux identifier, analyser et comprendre les leviers d'amélioration de la performance; Enfin, la productivité du département financier a augmenté de manière significative par rapport à d’autres services employant 80 personnes mais où l’information est restée cloisonnée.
« Pay As You Drive »TM : Norwich Union a lancé sur le marché britannique, en octobre 2006, une offre grand public d'assurance automobile basée sur l'utilisation du véhicule ("pay as you drive").
Norwich Union avait testé son offre « Pay As You Drive » un projet pilote incluant 5.000 automobilistes , avant de la déployer à large échelle.
A partir des données recueillies sur les comportements de conduite dans le cadre de ce projet pilote, le premier assureur britannique a lancé sur le marché en octobre 2006 des offres d'assurance « Pay As You Drive », premières polices conçues pour aider les conducteurs à contrôler le coût de leur assurance en prenant des décisions informées concernant les horaires, les lieux et la fréquence d'utilisation de leur véhicule. Cette police est facturée à partir de 1 penny seulement par mile (1,6 km).
Des systèmes GPS embarqués permettent à Norwich Union d'adapter la police d'assurance à chaque automobiliste. Les clients recevront des factures mensuelles basées sur l'utilisation de leur véhicule, notamment sur les plages horaires, le type de route et le kilométrage, ce qui constitue une autre innovation dans le domaine de l’assurance automobile.
En deux ans à peine, les 5.000 conducteurs du projet pilote ont enregistré des données sur près de 160 millions de kilomètres et plus de 10 millions de déplacements. Avec le lancement définitif de l'offre, Norwich Union s'attend à ce que les taux de collecte de données soient multipliés par 15 au cours de la première année, le système Teradata pouvant évoluer vers des niveaux considérables.
Un an après le lancement de ses offres sur le marché, Norwich Union communique déjà sur des résultats extrêmement encourageants : Certains clients ont déjà obtenu des réductions de 30% à 50% grâce à ce système, par ailleurs 90% des clients ayant une police Pay as you drive renouvellent leur contrat, enfin, le taux d’accident a diminué de 20% parmi les jeunes conducteurs.
Autre exemple, BKK, grande association d’assureurs allemands indépendants desservant plus de 14 millions de clients. L’association détient environ 20% du marché allemand de l’assurance maladie.
BKK intègre – en grande partie en temps réel – des données d’un grand nombre de sources hétérogènes, dont les pharmacies et les hôpitaux. Le système gère quelque 2 milliards de demandes d’indemnisation auprès des compagnies d’assurance par an et détecte efficacement des fraudes (financières) et des abus via les techniques de datamining.
Teradata, spécialiste mondial en matière d'entrepôt de données d'entreprise a annoncé un partenariat avec DFA pour proposer une application de gestion des risques et des capitaux destinée aux assureurs français. Quelle est la position de Teradata sur le risk management?
L’assureur dispose avec notre approche d’une solution lui permettant de mieux satisfaire aux exigences et dispositions légales de son secteur. Nous apportons un modèle de pratiques d’excellence d’une compagnie d’assurances à part entière qui tient compte des dispositions légales et économiques du secteur comme les GAAP (principes comptables généralement reconnus), les IFRS (normes internationales d’information financière), la gestion du capital risque, l’administration des impôts, la réglementation comptable locale, etc On peut ainsi générer des scénarios réalistes du comportement et des performances économiques mondiales des marchés financiers et simuler l’impact sur le comportement de l'entreprise en ajustant les paramètres de simulation. La solution propose un module de modélisation de l’environnement économique et des taux du marché pour les pays dans lesquels l’assureur évolue.
Les entreprises qui déploieront la solution seront en mesure de réaliser des bénéfices importants, de mettre en œuvre des stratégies efficaces et de réduire notamment le coût de réassurance Ainsi, l'un des principaux assureurs germaniques a, en s'appuyant sur la solution DFA, pu générer une économie de réassurance de 20 millions d'euros par an sans pour autant obérer ses risques.
Quelles sont les prochaines étapes et grands rendez-vous de Teradata ?
Nous allons rencontrer les assureurs pour discuter avec eux des différentes orientations technologiques. Notre expérience avec des assureurs dans le monde entier et notamment les assureurs Européens nous permet de confronter les différents avis. Nous invitons d'ailleurs les assureurs français à venir discuter avec leurs homologues dans l'un des plus importants événements dans le décisionnel que nous organisons en avril à Lisbonne. La discussion avec des dirigeants d' autres secteurs d'activités où nous sommes présent (Télécommunication, transport, industrie, distribution, et secteur public que nous annonçons ces jours ci) permet également d'échanger sur les meilleures pratiques. Dans une étude que nous avons menée avec IDC, auprès des dirigeants d'entreprise, 75 % évoquent la surcharge d’informations et un nombre important estime que la moitié des informations disponibles ne sert pas la prise de décision. La quasi-totalité (98 %) des décideurs de haut niveau qui ont participé à l’étude affirment que les solutions de business intelligence font partie des dix priorités de leur entreprise depuis 2007.48 % des personnes interrogées affirment que leurs collaborateurs opérationnels - les agents d’enregistrement, les caissiers, les employés du centre d’appel, les guichetiers, etc. - ont pris plus de décisions cette année qu’en 2006, 54 % déclarent que leurs collaborateurs opérationnels étaient assistés par des solutions de business intelligence. Ce point est crucial étant donné que, sur les cinq principales applications d’analyse, trois supportent les activités liées au client.
Vous voyez il nous reste encore beaucoup d'amélioration à proposer au secteur de l'assurance et de la Finance.
Monsieur Christophe Gendre, je vous remercie et vous donne rendez-vous dans un prochain numéro de CFO-news.
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