A l'évidence, il aurait été difficile de faire pire. Et pourtant, c'est le cas. En effet, le détail des comptes des administrations publiques est déplorable. Ainsi, les dépenses publiques ont augmenté de 2 % l'an passé. Si c'est moins que les 3 % de 2012, c'est cependant plus que la croissance en valeurs (1,4 %). D'ailleurs, avec un niveau de 1 176,1 milliards de dollars, les dépenses publiques représentent désormais 57,1 % du PIB, un record historique !
De plus, cette augmentation s'est opérée en dépit de la baisse de 9 % de la charge d'intérêts de la dette, qui, grâce à la baisse des taux d'intérêt des obligations d'Etat est passée de 56,1 milliards d'euros en 2012 à 51 milliards d'euros en 2013. C'est dire ce qui attend la France si, comme cela est très probable, les taux d'intérêt remontent dans les prochains mois.
Parallèlement, il faut noter que, malgré les déclarations tonitruantes et les promesses de stagnation en provenance de Bercy et d'ailleurs, les dépenses de fonctionnement ont continué de croître : + 1,9 %, soit + 7,5 milliards d'euros. Dire que depuis plus de vingt ans, tous les ministres de l'économie nous disent que les dépenses de fonctionnement vont stagner et qu'elles augmentent en moyenne de 9 milliards d'euros par an. Ah, que de promesses en l'air !
Enfin, pour couronner le tout, les impôts ont progressé de 3,7 % l'an passé (avec une hausse de 5,4 % pour les impôts sur le revenu et le patrimoine). Le pire est que cette augmentation est moindre que celle anticipée par le gouvernement. Et pour cause, en augmentant les taux d'imposition, ce dernier a limité l'activité, donc réduit l'assiette fiscale, amoindrissant mécaniquement les recettes de l'impôt.
La baisse de 0,2 % du pouvoir d'achat des ménages annoncée aujourd'hui par l'INSEE n'est d'ailleurs que la conséquence logique de cette erreur stratégique : plus d'impôts, moins de croissance et plus de chômage réduisent automatiquement les revenus et le pouvoir d'achat des ménages. Et encore, l'inflation a été faible, sinon, la baisse du pouvoir d'achat aurait été encore plus dramatique.
Aussi, pour 2014, il est clair que les mêmes causes produiront les mêmes effets : la croissance restera molle, le chômage battra de nouveaux records, le déficit sera supérieur à 4 % du PIB et la dette atteindra de nouveaux sommets.
Autrement dit, sans vouloir tirer sur l'ambulance, si la France ne fait pas un virage à 180 degrés dans sa politique économique (avec moins de pression fiscale et moins de dépenses publiques), 2014 pourrait s'avérer encore plus difficile que 2013.
Marc Touati
Economiste.
Président du cabinet ACDEFI (premier cabinet de conseil économique et financier indépendant).
www.acdefi.com
De plus, cette augmentation s'est opérée en dépit de la baisse de 9 % de la charge d'intérêts de la dette, qui, grâce à la baisse des taux d'intérêt des obligations d'Etat est passée de 56,1 milliards d'euros en 2012 à 51 milliards d'euros en 2013. C'est dire ce qui attend la France si, comme cela est très probable, les taux d'intérêt remontent dans les prochains mois.
Parallèlement, il faut noter que, malgré les déclarations tonitruantes et les promesses de stagnation en provenance de Bercy et d'ailleurs, les dépenses de fonctionnement ont continué de croître : + 1,9 %, soit + 7,5 milliards d'euros. Dire que depuis plus de vingt ans, tous les ministres de l'économie nous disent que les dépenses de fonctionnement vont stagner et qu'elles augmentent en moyenne de 9 milliards d'euros par an. Ah, que de promesses en l'air !
Enfin, pour couronner le tout, les impôts ont progressé de 3,7 % l'an passé (avec une hausse de 5,4 % pour les impôts sur le revenu et le patrimoine). Le pire est que cette augmentation est moindre que celle anticipée par le gouvernement. Et pour cause, en augmentant les taux d'imposition, ce dernier a limité l'activité, donc réduit l'assiette fiscale, amoindrissant mécaniquement les recettes de l'impôt.
La baisse de 0,2 % du pouvoir d'achat des ménages annoncée aujourd'hui par l'INSEE n'est d'ailleurs que la conséquence logique de cette erreur stratégique : plus d'impôts, moins de croissance et plus de chômage réduisent automatiquement les revenus et le pouvoir d'achat des ménages. Et encore, l'inflation a été faible, sinon, la baisse du pouvoir d'achat aurait été encore plus dramatique.
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