Pourquoi passer par plusieurs intermédiaires pour acheter une action? Ou pour envoyer de l’argent à l’étranger? Des opérations financières relativement simples mais qui nécessitent diverses opérations de réconciliations entre plusieurs intermédiaires. Les coûts de cette intermédiation sont conséquents. A la fois pour les clients finaux mais aussi pour certains établissements financiers. Ce ne sera peut être plus le cas. Peut être même que dans quelques années il sera possible d’acheter des actions Neslté ou Apple, directement à l’entreprise ou aux porteurs en peer to peer.
Par quel moyen? Grâce aux technologies du «Blockchain» (blocs de transactions), et leurs dérivés, aussi appelée « distributed ledger » (ou livres ouverts). Ces technologies, utilisée notamment dans le bitcoin, semble bien plus prometteuse que le bitcoin lui-même. Les institutions financière s’y intéressent de plus en plus près. Comme par exemple UBS qui a annoncé l’ouverture d’un laboratoire dédié à cette technologie à Londres (L’Agefi d’hier). Olivier Bussmann, le CIO, avait déjà précisé en octobre dernier au Wall Street Journal que la technologie blockchain «n’allait pas seulement modifier la façon de faire des paiements mais elle allait changer l’ensemble des processus de trading et de réconciliation». La plupart des grandes banques auraient des groupes de travail sur ce thème.
Même la Banque d’Angleterre anticipe ce mouvement dans l’un de ses derniers rapports: «l’impact potentiel du distributed ledger sera peut être bien plus étendu que sur les systèmes de paiements. La grande majorité des actifs financiers comme les prêts, les obligations, les actions ou les dérivés existent aujourd’hui uniquement sous forme électronique. Le système financier lui-même est déjà entièrement digitalisé. L’enregistrement des opérations reste toutefois souvent attribué à une structure tierce. Mais ce ne sera peut être plus le cas dans le futur».
S’il est possible de créer et de faire fonctionner un système monétaire via le blockchain, pourquoi ne pas y faire opérer les marchés actions, les obligations ou les dérivés grâce à ce système? Car c’est cette technologie qui a permis au bitcoin de grandir, en devenant une des premières et seules monnaie complémentaire à l’échelle mondiale. Dans le système bitcoin, le livre de transactions et le code informatique sont accessibles et transparents. De l’avis des observateurs, le bitcoin n’aurait jamais connu cet essor si des parties du code informatique étaient restées secrètes, car il n’aurait pas gagné la confiance des utilisateurs. Car si il n’y a pas d’intermédiaires traditionnels ni d’autorité centrale, ce n’est pas pour autant que le bitcoin se développe dans l’anarchie. Les transactions y sont validées par blocs (d’où le terme de blockchain) par les utilisateurs du réseau. Toutes les transactions sont répertoriées depuis la création du bitcoin.
Cette validation par les pairs permet aussi plus de sécurité, car il n’y a pas de validation par une seule contrepartie, et tous les blocs sont reliés entre eux. On peut bien sûr douter de la sécurité absolue du système, mais jusqu’à présent il souffre de peu de critiques. En tous cas sur l’aspect technologique. Il n’est pas étonnant que les autorités de régulations s’y intéressent aussi de près: il est beaucoup plus difficile de manipuler par exemple le libor ou les taux de change lorsque toutes les transactions et opérations sont rigoureusement enregistrées sous forme de smart-contracts (contrats intelligents) définis automatique sous forme de code informatique s’exécutant de manière autonome, et que d’autres acteurs ont accès à la chaine de transactions.
C’est pour toutes ces raisons qu’Alexandre Callea, un ancien du broker en ligne forex ACM, a co-fondé la société Clearmatics en début d’année à Londres, «là où tout se passe» dans ce domaine. L’entreprise est en lice pour participer à plusieurs projets pilotes et souhaite proposer une plateforme de clearing de transactions OTC. Avec cette technologie, il estime que des hedge fund, banques, ou brokers pourraient traiter de plus gros volumes avec plus de sécurité et des coûts réduits (en capital ou opérationnel) et également développer de nouveaux types de contrats OTC. L’entreprise a été citée dans un article sur le site American Banker mardi, révélant l’intérêt croissant de la finance pour ces technologies
Par quel moyen? Grâce aux technologies du «Blockchain» (blocs de transactions), et leurs dérivés, aussi appelée « distributed ledger » (ou livres ouverts). Ces technologies, utilisée notamment dans le bitcoin, semble bien plus prometteuse que le bitcoin lui-même. Les institutions financière s’y intéressent de plus en plus près. Comme par exemple UBS qui a annoncé l’ouverture d’un laboratoire dédié à cette technologie à Londres (L’Agefi d’hier). Olivier Bussmann, le CIO, avait déjà précisé en octobre dernier au Wall Street Journal que la technologie blockchain «n’allait pas seulement modifier la façon de faire des paiements mais elle allait changer l’ensemble des processus de trading et de réconciliation». La plupart des grandes banques auraient des groupes de travail sur ce thème.
Même la Banque d’Angleterre anticipe ce mouvement dans l’un de ses derniers rapports: «l’impact potentiel du distributed ledger sera peut être bien plus étendu que sur les systèmes de paiements. La grande majorité des actifs financiers comme les prêts, les obligations, les actions ou les dérivés existent aujourd’hui uniquement sous forme électronique. Le système financier lui-même est déjà entièrement digitalisé. L’enregistrement des opérations reste toutefois souvent attribué à une structure tierce. Mais ce ne sera peut être plus le cas dans le futur».
S’il est possible de créer et de faire fonctionner un système monétaire via le blockchain, pourquoi ne pas y faire opérer les marchés actions, les obligations ou les dérivés grâce à ce système? Car c’est cette technologie qui a permis au bitcoin de grandir, en devenant une des premières et seules monnaie complémentaire à l’échelle mondiale. Dans le système bitcoin, le livre de transactions et le code informatique sont accessibles et transparents. De l’avis des observateurs, le bitcoin n’aurait jamais connu cet essor si des parties du code informatique étaient restées secrètes, car il n’aurait pas gagné la confiance des utilisateurs. Car si il n’y a pas d’intermédiaires traditionnels ni d’autorité centrale, ce n’est pas pour autant que le bitcoin se développe dans l’anarchie. Les transactions y sont validées par blocs (d’où le terme de blockchain) par les utilisateurs du réseau. Toutes les transactions sont répertoriées depuis la création du bitcoin.
Cette validation par les pairs permet aussi plus de sécurité, car il n’y a pas de validation par une seule contrepartie, et tous les blocs sont reliés entre eux. On peut bien sûr douter de la sécurité absolue du système, mais jusqu’à présent il souffre de peu de critiques. En tous cas sur l’aspect technologique. Il n’est pas étonnant que les autorités de régulations s’y intéressent aussi de près: il est beaucoup plus difficile de manipuler par exemple le libor ou les taux de change lorsque toutes les transactions et opérations sont rigoureusement enregistrées sous forme de smart-contracts (contrats intelligents) définis automatique sous forme de code informatique s’exécutant de manière autonome, et que d’autres acteurs ont accès à la chaine de transactions.
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L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève
NDLR : participez à notre forum dédié BLOCKCHAIN
BL0CKCHA1N : The Blockchain Forum 2015 in Paris
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