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Lundi 18 Mars 2019

BREXIT: so what?

Lettre du 15 mars 2019 par Eric Galiègue - VALQUANT.


BREXIT, et alors ?

Une grande lassitude s’empare de la plupart de ceux qui essaient de comprendre quelque chose à ce qu’on appelle le BREXIT. Comme l’a dit ce matin un auditeur d’une station de radio bien connue : « Les britanniques c’est comme mon chat. Il miaule pendant des heures devant la porte, je lui ouvre il ne veut pas sortir, je le pousse il me griffe » Même si nous avons dit que plus personne ne comprend grand-chose à ce qui se passe entre la perfide Albion et le Vieux Continent, nous croyons utile de livrer quelques réflexions sur ce sujet, car il demeure un « driver » important pour les marchés.

1/ Les parlementaires britanniques ne veulent pas du BREXIT. Il leur a été imposé par un referendum dont on sait qu’il a pour effet de diviser au lieu de rassembler. La preuve en est encore faite. Les parlementaires par définition n’aiment pas la démocratie directe, puisqu’ils représentent le peuple et sa volonté. D’une certaine manière, la démocratie directe fragilise leur fonction. Les votes contre l’accord avec l’Union Européenne, puis contre un « no deal Brexit », puis pour un report de l’article 50 (report de la date effective du Brexit) démontrent si besoin en était, qu’en fait la Chambre des Communes de veut pas de BREXIT, tout simplement.

2/ Le suivi très médiatisé des votes des représentants du peuple britannique laisse à penser que le destin du Royaume Uni est uniquement entre les mains de ses élus. Pourtant, il est une évidence qu’il est utile rappeler : on parle bien des conditions d’un divorce qui, en général, se discutent à deux, et pas tout seul. Tout se passe comme si le peuple britannique décidait seul de ce qu’il veut faire vis à vis de l’union Européenne. Notamment, le vote contre un « no deal BREXIT » « quelque soient les circonstances » nous interpelle fortement. En effet, et c’est un point que le marché semble ne pas du tout prendre en compte, un no deal BREXIT peut être imposé par l’Union Européenne, qui a éventuellement son mot à dire.

Notamment, la volonté d’un report, soutenu par les parlementaires anglais, nous étonne. En effet, à nouveau, il faut être deux pour négocier, même ce point. Nous considérons que le risque de « no deal BREXIT » est toujours significatif, car c’est peut-être l’Union Européenne qui pourrait tout simplement l’imposer. Le vote de la chambre des communes de mercredi n’y fera rien. Car, finalement, s’il n’y a rien d’autre à négocier, comme le rappelle à l’envi M. Juncker et Barnier, pourquoi prolonger encore la période de doute ? Si l’accord si longuement négocié n’est pas approuvé par les parlementaires, alors il faut aller jusqu’au bout. Le seul coup de théâtre que l’on peut envisager, serait l’adoption parlementaire de l’accord en contre partie de la démission de Mme May. La courageuse première ministre ferait ainsi une belle sortie sacrificielle, au bénéfice de son pays.

3/ Face à ces paramètres compliqués, manifestement le marché a joué le pourrissement et finalement l’anticipation d’un effet limité des gesticulations politiques entre la Grande Bretagne et l’Union Européenne. Concrètement, c’est « business as usual ». Autant fermer les yeux sur ce qu’on ne comprend pas et vivre l’instant qui finalement n’est pas si désagréable que cela. La hausse des marchés des deux dernières semaines ne peut s’expliquer que de cette manière. Les investisseurs se satisfont d’un ralentissement économique qui incite les banques centrales à reprendre une posture très accommodante. L’impact sur les bénéfices de ce « trou d’air » est finalement limité. Les révisions en baisse se sont taries, et l’indice prospectif de bénéfice cessé de baisser. Les valorisations sont encore raisonnables, surtout en comparaison avec les rendements obligataires qui deviennent nuls pour les obligations émises par les entreprises comme SANOFI.

Nous continuons à penser que les marchés d’actions regardent avec une bienveillance excessive le BREXIT et les menaces sur le commerce international. Les deux phénomènes impactent directement et fortement les bénéfices des entreprises. La saisonnalité du marché, qui est favorable en début d’année, explique en bonne partie la hausse des dernières semaines, au-delà du rebond technique. C’est le rêve habituellement formulé en début d’année, qui fait monter les cours et explique la saisonnalité des marchés. Il ne concerne pas les bénéfices d’entreprises cette fois ci, mais l’attitude des banques centrales. Ce rêve sera probablement déçu.

Spec : l’indice Cac 40 poursuit sa hausse, pas de signe de danger immédiat.

Tendance sur les marchés de taux et de devises : les taux souverains sont toujours sous pression baissière. Le taux du Bund allemand reste autour de à 0,06%.

Tendances récentes sur les matières premières : le cours du pétrole a été très ferme cette semaine (+4% environ) et s’approche de 70$ pour le Brent.

Investisseurs : nous recommandons aux investisseurs à risque moyen ou faible de sous pondérer les actions au maximum pour un CAC 40 au-delà de 5 244 points.
Eric Galiègue
Eric Galiègue

Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,

Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'ACIFTE, association agrée par l' AMF
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738

7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
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eric.galiegue@valquant.fr


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