Dans son étude « Finance et comptabilité » de son guide des salaires 2022, le Cabinet Robert Half identifié les priorités jugées comme stratégiques par les DAF cette année.
https://www.roberthalf.fr/grille-salaire/specialisation/finance-comptabilite
Ces priorités sont très majoritairement confirmées par les nombreuses autres études publiées pour l’année 2022.
Nous avons lancé début 2020 GEO, une solution d’analyse et d’investigation sur les flux et pratiques comptables. Bien que persuadés de l’intérêt de cette solution pour laquelle nous avons fortement investi, nous avons été surpris par le degré d’appétence des Directions financières et comptables pour ce type de solution. Nous nous attendions bien évidemment à un accueil très favorable des fonctions de contrôles, que ce soit la compliance, l’audit ou le contrôle interne, mais nous avions sous-estimé l’attente des DAF.
A la lecture des priorités stratégiques des DAF en 2022, il apparaît que l’analyse et la valorisation des données comptables et financières constitue le plus petit dénominateur commun de ces priorités.
L’automatisation des processus pour augmenter la productivité :
Au-delà des sujets d’automatisation de la saisie d’écritures, ou encore de reconnaissance intelligente de factures, le processus de contrôle de 1er niveau peut être très consommateur de temps. Tellement consommateur d’ailleurs qu’il peut être parfois le parent pauvre des efforts mis en œuvre. Il est évident que ce processus de contrôle ne peut pas se faire « à la main », et que la conception de programmes de contrôles et la mise en œuvre d’une organisation efficace pour réaliser cela constitue un effort important, parfois, et souvent, peu compatible avec la charge de travail courante.
Le choix et la mise en place d’une solution centrale d’analyse et de contrôle des données comptables augmente de façon drastique la productivité du processus de contrôle interne, voire le rend possible dans des environnements dont la complexité constitue un frein important (différents ERP, multiples plan comptables, volumétries importantes, …). En effet, son utilisation permet d’éliminer les travaux de « manutention de la données » en fournissant à ses utilisateurs une information déjà raffinée, homogénéisée, et explorable facilement grâce au catalogue de contrôles disponibles et à de nombreuses fonctionnalités de navigation, d’interrogation et d’évaluation. L’effort de contrôle interne gagne ainsi autant en précision qu’en rentabilité par rapport au temps consacré.
Le respect des exigences de conformité réglementaire :
On assiste à une multiplication des sollicitations des DAF et termes d’exigences de conformité réglementaires. Le DAF doit être en mesure de répondre efficacement, et cette liste ne se veut pas exhaustive :
• à l’exigence des contrôles comptables Sapin2,
• aux souhaits de contrôles de l’AFA sur les opérations sensibles,
• à la lutte contre la fraude (détection et dissuasion)
• à l’analyse des délais de paiement tels que le ferait la DGCCRF en cas de contrôle,
• à l’analyse de conformité du format et du contenu comptable des FEC qui sont réclamés par l’administration fiscale en cas de contrôle,
• aux besoins de communication sur le contrôle comptable interne auprès des commissaires aux comptes,
• à l’analyse détaillée comptables de structures externes lors d’opérations de croissance,
• et plus globalement au renforcement du contrôle et de la qualité comptable, y compris dans des organisations et/ou environnements complexes (international, multi-ERP, volumétries importantes, CSP étrangers, etc.)
Multiplier les projets sur chacun de ces sujets n’est ni efficace opérationnellement, ni économiquement pertinent. La matière comptable étant la matière première commune de l’ensemble de ces exigences, il est pertinent de les traiter toutes dans un seul « cahier des charges », et donc un seul projet. Bien mené, ce projet ne répondra pas seulement aux objectifs de conformité, mais aura des conséquences positives en termes de collaboration entre directions, de réactivité de réponse aux sollicitations imprévues, et de façon transverse en termes de renforcement de la confiance dans les processus en place.
Oui, il peut y avoir un ROI au respect des exigences de conformité réglementaire
L’exploitation / Gestion du big data au sein du service financier :
L’utilisation intelligente et simplifiée de gros volumes de données, parfois provenant de sources différentes, est un sujet aujourd’hui abordé de façon systématique par l’ensemble des DAF avec qui nous échangeons. Au-delà même du besoin de pouvoir assembler ces données en un ensemble cohérent et exploitable, il est aussi critique de mettre en place en place des tableaux de bord sur mesure, s’alimentant directement des flux comptables et financiers, afin de répondre à des besoins spécifiques à une organisation, à un métier, ou à un contexte particulier.
Un nouveau métier apparait, les data-analystes comptables et financiers. Il s’agit soit d’ingénieurs ayant une forte compétence sur les métiers comptables et financiers, soit d’experts des métiers de l’audit comptable ayant développé une forte agilité avec les nouveaux outils de datamining et de datavisualisation. Il s’agit donc bien d’une double expertise permettant de mener de façon rapide et efficace les projets d’analyse et de tableaux de bord souhaités. Les souhaits qui, jusqu’à aujourd’hui, nécessitaient des budgets et des délais importants, peuvent parfois, en s’appuyant sur ces nouveaux experts, être réalisés très rapidement à coûts maîtrisés.
En miroir à ces nouvelles opportunités, à ces nouveaux projets, les DAF doivent aussi développer une compétence pour pouvoir appréhender, d’un point de vue financier, les nouveaux projets « big data » ou « Data science » qui sont ou seront lancés afin d’éviter qu’ils ne se transforment en gabegie certes enthousiaste et passionnante, mais en gabegie tout de même.
La réduction des coûts :
Le fait de pouvoir répondre à l’ensemble de ces besoins au travers d’un seul projet, ou d’une seule solution centralisée et commune, est un facteur majeur de réduction, et de maîtrise, des coûts.
Il faut que les coûts de mise en œuvre soient maîtrisés, mais plus encore les coûts de fonctionnement. A titre d’illustration, rapportée d’une part à chacune des filiales observées au sein d’un groupe, et d’autre part à l’ensemble des besoins couverts, le coût de la solution mise en œuvre doit devenir très clairement non significatif, garantissant ainsi de facto un ROI.
On ne remplace pas l’humain, on l’augmente et on le conforte :
Cette expression des besoins forts des DAF nous conforte ainsi on ne peut plus clairement dans les travaux et projets que nous menons actuellement. Si l’on ajoute encore le fait que le contexte de la pandémie actuelle a accéléré la digitalisation de nombreux processus, le processus de contrôle comptable et financier ne peut pas être en retard.
Mais attention, l’humain restera central dans le processus. Il ne faut pas céder aux sirènes qui annonce que « l’intelligence artificielle » et les nouvelles technologies permettrons un contrôle « plug & play » et « autonome » des pratiques et flux comptables. L’expertise et la compétence humaine restent centrale pour une interprétation correcte des analyses et des signaux offerts par ces nouvelles solutions d’analyse.
Une devise « olympique » : Altius, Fortius, Cheaper
La « devise olympique » des nouvelles solutions d’analyse comptable pourrait donc être « Citius, Altius, Cheaper ». Oui, « moins cher se dit « cheaper » en latin…
https://www.roberthalf.fr/grille-salaire/specialisation/finance-comptabilite
Ces priorités sont très majoritairement confirmées par les nombreuses autres études publiées pour l’année 2022.
Nous avons lancé début 2020 GEO, une solution d’analyse et d’investigation sur les flux et pratiques comptables. Bien que persuadés de l’intérêt de cette solution pour laquelle nous avons fortement investi, nous avons été surpris par le degré d’appétence des Directions financières et comptables pour ce type de solution. Nous nous attendions bien évidemment à un accueil très favorable des fonctions de contrôles, que ce soit la compliance, l’audit ou le contrôle interne, mais nous avions sous-estimé l’attente des DAF.
A la lecture des priorités stratégiques des DAF en 2022, il apparaît que l’analyse et la valorisation des données comptables et financières constitue le plus petit dénominateur commun de ces priorités.
L’automatisation des processus pour augmenter la productivité :
Au-delà des sujets d’automatisation de la saisie d’écritures, ou encore de reconnaissance intelligente de factures, le processus de contrôle de 1er niveau peut être très consommateur de temps. Tellement consommateur d’ailleurs qu’il peut être parfois le parent pauvre des efforts mis en œuvre. Il est évident que ce processus de contrôle ne peut pas se faire « à la main », et que la conception de programmes de contrôles et la mise en œuvre d’une organisation efficace pour réaliser cela constitue un effort important, parfois, et souvent, peu compatible avec la charge de travail courante.
Le choix et la mise en place d’une solution centrale d’analyse et de contrôle des données comptables augmente de façon drastique la productivité du processus de contrôle interne, voire le rend possible dans des environnements dont la complexité constitue un frein important (différents ERP, multiples plan comptables, volumétries importantes, …). En effet, son utilisation permet d’éliminer les travaux de « manutention de la données » en fournissant à ses utilisateurs une information déjà raffinée, homogénéisée, et explorable facilement grâce au catalogue de contrôles disponibles et à de nombreuses fonctionnalités de navigation, d’interrogation et d’évaluation. L’effort de contrôle interne gagne ainsi autant en précision qu’en rentabilité par rapport au temps consacré.
Le respect des exigences de conformité réglementaire :
On assiste à une multiplication des sollicitations des DAF et termes d’exigences de conformité réglementaires. Le DAF doit être en mesure de répondre efficacement, et cette liste ne se veut pas exhaustive :
• à l’exigence des contrôles comptables Sapin2,
• aux souhaits de contrôles de l’AFA sur les opérations sensibles,
• à la lutte contre la fraude (détection et dissuasion)
• à l’analyse des délais de paiement tels que le ferait la DGCCRF en cas de contrôle,
• à l’analyse de conformité du format et du contenu comptable des FEC qui sont réclamés par l’administration fiscale en cas de contrôle,
• aux besoins de communication sur le contrôle comptable interne auprès des commissaires aux comptes,
• à l’analyse détaillée comptables de structures externes lors d’opérations de croissance,
• et plus globalement au renforcement du contrôle et de la qualité comptable, y compris dans des organisations et/ou environnements complexes (international, multi-ERP, volumétries importantes, CSP étrangers, etc.)
Multiplier les projets sur chacun de ces sujets n’est ni efficace opérationnellement, ni économiquement pertinent. La matière comptable étant la matière première commune de l’ensemble de ces exigences, il est pertinent de les traiter toutes dans un seul « cahier des charges », et donc un seul projet. Bien mené, ce projet ne répondra pas seulement aux objectifs de conformité, mais aura des conséquences positives en termes de collaboration entre directions, de réactivité de réponse aux sollicitations imprévues, et de façon transverse en termes de renforcement de la confiance dans les processus en place.
Oui, il peut y avoir un ROI au respect des exigences de conformité réglementaire
L’exploitation / Gestion du big data au sein du service financier :
L’utilisation intelligente et simplifiée de gros volumes de données, parfois provenant de sources différentes, est un sujet aujourd’hui abordé de façon systématique par l’ensemble des DAF avec qui nous échangeons. Au-delà même du besoin de pouvoir assembler ces données en un ensemble cohérent et exploitable, il est aussi critique de mettre en place en place des tableaux de bord sur mesure, s’alimentant directement des flux comptables et financiers, afin de répondre à des besoins spécifiques à une organisation, à un métier, ou à un contexte particulier.
Un nouveau métier apparait, les data-analystes comptables et financiers. Il s’agit soit d’ingénieurs ayant une forte compétence sur les métiers comptables et financiers, soit d’experts des métiers de l’audit comptable ayant développé une forte agilité avec les nouveaux outils de datamining et de datavisualisation. Il s’agit donc bien d’une double expertise permettant de mener de façon rapide et efficace les projets d’analyse et de tableaux de bord souhaités. Les souhaits qui, jusqu’à aujourd’hui, nécessitaient des budgets et des délais importants, peuvent parfois, en s’appuyant sur ces nouveaux experts, être réalisés très rapidement à coûts maîtrisés.
En miroir à ces nouvelles opportunités, à ces nouveaux projets, les DAF doivent aussi développer une compétence pour pouvoir appréhender, d’un point de vue financier, les nouveaux projets « big data » ou « Data science » qui sont ou seront lancés afin d’éviter qu’ils ne se transforment en gabegie certes enthousiaste et passionnante, mais en gabegie tout de même.
La réduction des coûts :
Le fait de pouvoir répondre à l’ensemble de ces besoins au travers d’un seul projet, ou d’une seule solution centralisée et commune, est un facteur majeur de réduction, et de maîtrise, des coûts.
Il faut que les coûts de mise en œuvre soient maîtrisés, mais plus encore les coûts de fonctionnement. A titre d’illustration, rapportée d’une part à chacune des filiales observées au sein d’un groupe, et d’autre part à l’ensemble des besoins couverts, le coût de la solution mise en œuvre doit devenir très clairement non significatif, garantissant ainsi de facto un ROI.
On ne remplace pas l’humain, on l’augmente et on le conforte :
Cette expression des besoins forts des DAF nous conforte ainsi on ne peut plus clairement dans les travaux et projets que nous menons actuellement. Si l’on ajoute encore le fait que le contexte de la pandémie actuelle a accéléré la digitalisation de nombreux processus, le processus de contrôle comptable et financier ne peut pas être en retard.
Mais attention, l’humain restera central dans le processus. Il ne faut pas céder aux sirènes qui annonce que « l’intelligence artificielle » et les nouvelles technologies permettrons un contrôle « plug & play » et « autonome » des pratiques et flux comptables. L’expertise et la compétence humaine restent centrale pour une interprétation correcte des analyses et des signaux offerts par ces nouvelles solutions d’analyse.
Une devise « olympique » : Altius, Fortius, Cheaper
La « devise olympique » des nouvelles solutions d’analyse comptable pourrait donc être « Citius, Altius, Cheaper ». Oui, « moins cher se dit « cheaper » en latin…
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