Que sont les NFT ? Quels liens avec le Web3 ?
Les NFTs, ou jetons non fongibles, sont des tokens similaires à ceux utilisés dans les crypto-monnaies, et permettent de numériser des informations variées, en partie stockées dans une blockchain. Leur caractère non fongible permet une multitude d’utilisation dans divers secteurs tels que le luxe, le jeu vidéo, l’immobilier, ou encore le monde de l’art. Les NFTs ont vu le jour sur la blockchain Ethereum, suite à la mise en place d’un nouveau standard de token : ERC721. Ainsi, la grande majorité des NFTs sont des tokens ERC721 déployés sur la blockchain Ethereum (65% des échanges de NFTs à la fin du troisième trimestre 2022), à l’image des tokens ERC20, tels que LINK ou le stablecoin USDT. Cependant, les NFTs sont dorénavant présents sur d’autres blockchains comme Solana, Avalanche ou Polygon. Quelque soit la blockchain de déploiement, les NFT sont échangés sur des places de marchés (marketplace), dont la plus connue est OpenSea.
Le caractère infalsifiable et unique de chaque NFT en fait un élément clé dans la révolution décentralisée et le passage du Web2 au Web3. En effet, le Web3 caractérise la nouvelle évolution du web basée sur la décentralisation et les blockchains. Après le Web2, caractérisé par les réseaux sociaux et permettant aux utilisateurs de devenir “créateur de contenu”, le Web3 promet à ces derniers de reprendre le contrôle de leurs données personnelles en réduisant au maximum la centralisation, et donc in fine, la collecte massive des données d’utilisateurs par des mastodontes technologiques tels que Meta ou Google. Dans ce nouveau web décentralisé, les crypto-monnaies et tokens assurent le transfert de valeur, quand les NFTs facilitent le transfert d’objets numériques (art numérique, accessoires pour avatars, etc.) et de propriété (terrains virtuels ou acte de propriété d’un bien immobilier dans le monde réel). Il convient de noter que les NFTs présentent aujourd’hui de multiples applications dans de nombreux secteurs, et deviennent un outil incontournable pour les marques afin de gérer des communautés et de toucher les nouvelles générations.
Quels sont les enjeux de cette ouverture ?
Les enjeux des NFTs sont divers et variés, et dépendent du secteur dans lequel ils sont implantés. Dans le monde de la musique, les NFTs représentent une nouvelle source de revenus pour les artistes, et permettent aux musiciens de reprendre la main sur tous les aspects de leur musique, des taux de redevance en passant par les droits d’auteur, tout en stimulant l’engagement des fans. Dans le secteur de l’art, les NFTs sont essentiellement recherchés en tant que réserve de valeur, et attirent de plus en plus les collectionneurs et les artistes. Les NFT attirent également certains grands noms du secteur de l'horlogerie de luxe, notamment pour garantir l’authenticité et faciliter la revente de montres de luxe sur le marché secondaire. Dans ce cas, le caractère infalsifiable et inviolable des NFTs permet de garantir la traçabilité et l’authenticité. Le monde de la culture s’ouvre également à cette technologie et certaines villes n’hésitent pas à y avoir recours afin de promouvoir leur patrimoine. C’est notamment le cas de la ville de Cannes qui a récemment mis aux enchères dix sites du patrimoine cannois sous la forme de NFT.
Comme nous l’avons vu de par les diverses utilisations des token non fongibles, ces derniers peuvent représenter un objet ou un endroit du monde réel, une œuvre d’art numérique à part entière ou une fraction d'œuvre d’art traditionnelle. Les NFT peuvent aussi représenter un élément immatériel du Web2, comme le NFT représentant la première page de Wikipedia, vendu aux enchères pour plus de 660 000 euros, ou encore un item du Web3 sous la forme d’un accessoire pour avatar évoluant dans un métavers. Cependant, un NFT peut non seulement représenter des objets ou des lieux, mais aussi faire office de billet d’entrée à un événement ou de bon de réduction dans une boutique.
Pourquoi de plus en plus de marques se lancent dans les NFT ?
Force est de constater que de nombreuses marques ont vite compris que les NFTs pouvaient être utilisés comme un outil marketing redoutable aux multiples avantages. Certaines marques de sport comme Nike ou encore Adidas, se sont très vite démarquées en proposant des accessoires destinés aux avatars des métavers, au moment où les mondes virtuels étaient sous les feux des projecteurs suite à l’annonce du changement stratégique de Meta, anciennement Facebook, désireuse de se faire une place dominante dans les mondes décentralisés, afin d’y apporter sa touche de centralisation et garder la main sur les données personnelles qui lui sont si chères. Les marques de luxe ont aussi su saisir les opportunités commerciales cachées derrière le lien entre métavers, NFT et produits du monde réel, en atteste la fashion week qui se déroule dans le métavers Decentraland. Lors de cet événement, nous avons pu retrouver notamment DKNY, Tommy Hilfiger, Paco Rabanne, Dolce & Gabbana, ou encore Etro. Des grandes marques de luxe se voient recourir aux NFT pour apporter une touche atypique à leurs collections. C’est le cas notamment de Prada, qui lance des collections Timecapsule en quantité limitée pendant 24 heures, où chaque article est accompagné d’un NFT, apportant une touche supplémentaire d’exclusivité aux clients de la marque. La marque de luxe n’en est pas à son coup d’essai dans le Web3, ayant déjà collaboré avec Adidas sur un projet NFT communautaire.
En effet, si les marques de luxe se lancent dans les NFTs, c’est aussi dans le but de développer une certaine communauté autour de ces token non fongibles, tout en apportant un vent de fraîcheur en attirant les générations X et Y, plus sensibles aux actifs numériques que les précédentes générations. La marque Lacoste allie parfaitement l’aspect marketing à l’aspect communautaire en faisant participer activement sa communauté à l’évolution de ses projets basés sur le Web3. La marque au crocodile a récemment permis aux détenteurs de son NFT “Genesis” de définir certains traits de sa prochaine collection de NFT.
Cette démarche participative mise en place par les marques de luxe est inédite dans un secteur plus conservateur que d’autres marques telles que celles axées sur le sport. Mais une autre pratique visant à fidéliser la communauté vient compléter cet aspect participatif en récompensant l’engagement de la communauté à travers les NFTs. C’est le cas de Yves Saint Laurent Beauté qui a offert son tout premier NFT aux abonnés de ses comptes Twitter et Instagram. Des NFTs qui feront donc office de carte fidélité et donneront accès à de nombreux événements exclusifs.
Les possibilités offertes par les NFT sont donc nombreuses pour les marques, et rares sont celles qui hésitent encore à franchir le pas. Les marques de luxe semblent les plus avancées dans ce domaine, donnant naissance à de nouvelles entreprises spécialisées dans l’accompagnement des marques vers le Web3. En effet, face au ralentissement économique en Chine et à l'expansion du commerce en ligne, largement boosté par les confinements à répétition, les marques de luxe sont prêtes à tout pour conquérir les nouvelles générations, tout en rafraîchissant leur image de marque en adoptant de nouvelles méthodes de gestion de leur communauté.
Pourquoi la France a décidé de soutenir ce marché avec de l’argent public ?
Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique, a récemment annoncé l’intention du gouvernement de soutenir l’écosystème des NFTs avec de l’argent public. Ce dernier a souligné le souhait de la France “de prendre le virage du Web3 qui va profondément modifier internet et ses usages”. Cette annonce est intervenue quelques jours après que Bruno Lemaire, ministre de l’économie, ait déclaré son souhait que la France devienne un hub européen des crypto-actifs”. Ce souhait de positionner l'hexagone en acteur majeur de l’industrie des NFTs n’est pas injustifié et s’explique par la place dominante de la France dans certains domaines tels que la culture, les jeux vidéo ou encore l’industrie du luxe. Jean-Noël Barrot a également pointé du doigt la nécessité de “construire un cadre régulatoire pour les NFT, objets encore non identifiés, notamment en matière de sécurité juridique”. A l’heure ou 2 % des Français auraient déjà investi dans les NFTs (selon une étude réalisée par KPMG pour l’Association pour le développement des actifs numériques), les priorités du gouvernement sont d’attirer des acteurs mondiaux et mobiliser des fonds privés, établir un euro numérique souverain, tout en explorant le potentiel des NFTs et de la finance décentralisée (DeFi). Ces objectifs devraient faciliter la réalisation d’un métavers européen, comme évoqué par Emmanuel Macron, tout en accélérant la mise en place d’un cadre réglementaire pour les NFTs.
Les NFTs, ou jetons non fongibles, sont des tokens similaires à ceux utilisés dans les crypto-monnaies, et permettent de numériser des informations variées, en partie stockées dans une blockchain. Leur caractère non fongible permet une multitude d’utilisation dans divers secteurs tels que le luxe, le jeu vidéo, l’immobilier, ou encore le monde de l’art. Les NFTs ont vu le jour sur la blockchain Ethereum, suite à la mise en place d’un nouveau standard de token : ERC721. Ainsi, la grande majorité des NFTs sont des tokens ERC721 déployés sur la blockchain Ethereum (65% des échanges de NFTs à la fin du troisième trimestre 2022), à l’image des tokens ERC20, tels que LINK ou le stablecoin USDT. Cependant, les NFTs sont dorénavant présents sur d’autres blockchains comme Solana, Avalanche ou Polygon. Quelque soit la blockchain de déploiement, les NFT sont échangés sur des places de marchés (marketplace), dont la plus connue est OpenSea.
Le caractère infalsifiable et unique de chaque NFT en fait un élément clé dans la révolution décentralisée et le passage du Web2 au Web3. En effet, le Web3 caractérise la nouvelle évolution du web basée sur la décentralisation et les blockchains. Après le Web2, caractérisé par les réseaux sociaux et permettant aux utilisateurs de devenir “créateur de contenu”, le Web3 promet à ces derniers de reprendre le contrôle de leurs données personnelles en réduisant au maximum la centralisation, et donc in fine, la collecte massive des données d’utilisateurs par des mastodontes technologiques tels que Meta ou Google. Dans ce nouveau web décentralisé, les crypto-monnaies et tokens assurent le transfert de valeur, quand les NFTs facilitent le transfert d’objets numériques (art numérique, accessoires pour avatars, etc.) et de propriété (terrains virtuels ou acte de propriété d’un bien immobilier dans le monde réel). Il convient de noter que les NFTs présentent aujourd’hui de multiples applications dans de nombreux secteurs, et deviennent un outil incontournable pour les marques afin de gérer des communautés et de toucher les nouvelles générations.
Quels sont les enjeux de cette ouverture ?
Les enjeux des NFTs sont divers et variés, et dépendent du secteur dans lequel ils sont implantés. Dans le monde de la musique, les NFTs représentent une nouvelle source de revenus pour les artistes, et permettent aux musiciens de reprendre la main sur tous les aspects de leur musique, des taux de redevance en passant par les droits d’auteur, tout en stimulant l’engagement des fans. Dans le secteur de l’art, les NFTs sont essentiellement recherchés en tant que réserve de valeur, et attirent de plus en plus les collectionneurs et les artistes. Les NFT attirent également certains grands noms du secteur de l'horlogerie de luxe, notamment pour garantir l’authenticité et faciliter la revente de montres de luxe sur le marché secondaire. Dans ce cas, le caractère infalsifiable et inviolable des NFTs permet de garantir la traçabilité et l’authenticité. Le monde de la culture s’ouvre également à cette technologie et certaines villes n’hésitent pas à y avoir recours afin de promouvoir leur patrimoine. C’est notamment le cas de la ville de Cannes qui a récemment mis aux enchères dix sites du patrimoine cannois sous la forme de NFT.
Comme nous l’avons vu de par les diverses utilisations des token non fongibles, ces derniers peuvent représenter un objet ou un endroit du monde réel, une œuvre d’art numérique à part entière ou une fraction d'œuvre d’art traditionnelle. Les NFT peuvent aussi représenter un élément immatériel du Web2, comme le NFT représentant la première page de Wikipedia, vendu aux enchères pour plus de 660 000 euros, ou encore un item du Web3 sous la forme d’un accessoire pour avatar évoluant dans un métavers. Cependant, un NFT peut non seulement représenter des objets ou des lieux, mais aussi faire office de billet d’entrée à un événement ou de bon de réduction dans une boutique.
Pourquoi de plus en plus de marques se lancent dans les NFT ?
Force est de constater que de nombreuses marques ont vite compris que les NFTs pouvaient être utilisés comme un outil marketing redoutable aux multiples avantages. Certaines marques de sport comme Nike ou encore Adidas, se sont très vite démarquées en proposant des accessoires destinés aux avatars des métavers, au moment où les mondes virtuels étaient sous les feux des projecteurs suite à l’annonce du changement stratégique de Meta, anciennement Facebook, désireuse de se faire une place dominante dans les mondes décentralisés, afin d’y apporter sa touche de centralisation et garder la main sur les données personnelles qui lui sont si chères. Les marques de luxe ont aussi su saisir les opportunités commerciales cachées derrière le lien entre métavers, NFT et produits du monde réel, en atteste la fashion week qui se déroule dans le métavers Decentraland. Lors de cet événement, nous avons pu retrouver notamment DKNY, Tommy Hilfiger, Paco Rabanne, Dolce & Gabbana, ou encore Etro. Des grandes marques de luxe se voient recourir aux NFT pour apporter une touche atypique à leurs collections. C’est le cas notamment de Prada, qui lance des collections Timecapsule en quantité limitée pendant 24 heures, où chaque article est accompagné d’un NFT, apportant une touche supplémentaire d’exclusivité aux clients de la marque. La marque de luxe n’en est pas à son coup d’essai dans le Web3, ayant déjà collaboré avec Adidas sur un projet NFT communautaire.
En effet, si les marques de luxe se lancent dans les NFTs, c’est aussi dans le but de développer une certaine communauté autour de ces token non fongibles, tout en apportant un vent de fraîcheur en attirant les générations X et Y, plus sensibles aux actifs numériques que les précédentes générations. La marque Lacoste allie parfaitement l’aspect marketing à l’aspect communautaire en faisant participer activement sa communauté à l’évolution de ses projets basés sur le Web3. La marque au crocodile a récemment permis aux détenteurs de son NFT “Genesis” de définir certains traits de sa prochaine collection de NFT.
Cette démarche participative mise en place par les marques de luxe est inédite dans un secteur plus conservateur que d’autres marques telles que celles axées sur le sport. Mais une autre pratique visant à fidéliser la communauté vient compléter cet aspect participatif en récompensant l’engagement de la communauté à travers les NFTs. C’est le cas de Yves Saint Laurent Beauté qui a offert son tout premier NFT aux abonnés de ses comptes Twitter et Instagram. Des NFTs qui feront donc office de carte fidélité et donneront accès à de nombreux événements exclusifs.
Les possibilités offertes par les NFT sont donc nombreuses pour les marques, et rares sont celles qui hésitent encore à franchir le pas. Les marques de luxe semblent les plus avancées dans ce domaine, donnant naissance à de nouvelles entreprises spécialisées dans l’accompagnement des marques vers le Web3. En effet, face au ralentissement économique en Chine et à l'expansion du commerce en ligne, largement boosté par les confinements à répétition, les marques de luxe sont prêtes à tout pour conquérir les nouvelles générations, tout en rafraîchissant leur image de marque en adoptant de nouvelles méthodes de gestion de leur communauté.
Pourquoi la France a décidé de soutenir ce marché avec de l’argent public ?
Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique, a récemment annoncé l’intention du gouvernement de soutenir l’écosystème des NFTs avec de l’argent public. Ce dernier a souligné le souhait de la France “de prendre le virage du Web3 qui va profondément modifier internet et ses usages”. Cette annonce est intervenue quelques jours après que Bruno Lemaire, ministre de l’économie, ait déclaré son souhait que la France devienne un hub européen des crypto-actifs”. Ce souhait de positionner l'hexagone en acteur majeur de l’industrie des NFTs n’est pas injustifié et s’explique par la place dominante de la France dans certains domaines tels que la culture, les jeux vidéo ou encore l’industrie du luxe. Jean-Noël Barrot a également pointé du doigt la nécessité de “construire un cadre régulatoire pour les NFT, objets encore non identifiés, notamment en matière de sécurité juridique”. A l’heure ou 2 % des Français auraient déjà investi dans les NFTs (selon une étude réalisée par KPMG pour l’Association pour le développement des actifs numériques), les priorités du gouvernement sont d’attirer des acteurs mondiaux et mobiliser des fonds privés, établir un euro numérique souverain, tout en explorant le potentiel des NFTs et de la finance décentralisée (DeFi). Ces objectifs devraient faciliter la réalisation d’un métavers européen, comme évoqué par Emmanuel Macron, tout en accélérant la mise en place d’un cadre réglementaire pour les NFTs.
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