Pay Tech Day où le grand rendez-vous des spécialistes des moyens de paiements ? C'est en tout cas, la démonstration qu'a souhaité faire France Payments Forum à l'occasion de cet événement qui a eu lieu le 25 avril dernier.
Au coeur de cette journée : l'Europe, élections en vue, oblige. Et quoi de plus naturel que de faire le point sur les grands projets qui, en matière de paiement, risquent fortement d'être au coeur des débats.
Le premier d'entre eux ? EPI Company ou plutôt Wero du nom de sa marque commerciale.
Rappelons d'abord que dans sa version 100 % déployée, l’offre d’EPI sera composée d’une solution de portefeuille numérique pour couvrir tous les usages de paiement du quotidien qui reposent sur le paiement instantané, sous une marque unique - Wero donc - au niveau européen. Cette solution devrait couvrir progressivement l’ensemble des cas d’usage du quotidien : les paiements de personne à personne (P2P) et de personne à professionnel (P2Pro), les achats en ligne et les paiements en point de vente.
Plusieurs modalités de paiement devraient être possibles. Rappelons aussi que le projet est porté par plusieurs banques européennes (16 dont BFCM, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Deutsche Bank, DSGV, ING, KBC, La Banque Postale, Nexi, Société Générale, Worldline…)
Au mois de décembre dernier, EPI a effectué avec succès ses premières transactions de paiement instantané en Europe entre des clients de la Banque Populaire et de la Caisse d'Epargne (Groupe BPCE) en France et de la Sparkasse Elbe-Elster Bank, en Allemagne.
Et que comme, il a été rappelé sur scène sur ce jour, le système est voué à remplacer Paylib à l'échelle européenne.
"Nous devrions déployer le peer-to-peer entre les banques françaises d'ici à la fin de l'année relate Martina Weimert, la Directrice Générale d'EPI Company. Quant au premier test e-commerce, il devrait aussi avoir lieu sous peu pour être déployé à grande échelle dès l'année prochaine.
Mais pour Martina Weimert, le point crucial du dossier est l'adoption généralisée par les commerçants. "Dès 2026, nous serons intégrés dans les logiciels de caisse des magasins. (...) Pour ma part, c'est un point important de toute adoption : le service rendu."
Autre sujet phare, l'Instant Payment" dont le conseil européen a adopté les nouvelles règles au début du mois de mars 2024
"Le paiement instantané est déjà déployé depuis la DSP2 et d'ailleurs EPI/Weero va s'appuyer sur ce système de paiement instantané " relate Pierre-Antoine Vacheron, Président de BPCE Payments Services.
Par cette adoption des nouvelles règles, tous reconnaissent que l'Instant Payment est déjà considéré comme prioritaire au niveau de l'Europe. Seul regret qui semble partagé ? Que les frais de l'Instant Payment soient plafonnés au même niveau que ceux des virements classiques.
Quant à l'Open Banking, qui verra son stade 2 amorcer grâce à la DSP3, il s'agit aussi d'un facilitateur de l'Instant Payment.
Des propos soutenus par Jacques Vanhautere, Directeur Général de Sepa-mail qui évoque la rationalisation, l'évolution puis la révolution du système. Un point pour lui semble être à questionner : les règles de refounding.
"Imaginez un virement en moins de 10 secondes comme il se doit. Si finalement la somme n'est sur le compte émetteur mais qu'en fait, le virement est déjà parti... Est ce que l'on peur appeler cela de la création monétaire ?" lance -t-il un peu ironique, peut-être ?
Quoiqu'il en soit, il s'agit grâce à cela de relier 4000 banques européennes dans le même système. Et ça, c'est révolutionnaire.
Autre sujet évoqué : l'Euro Numérique.
il y a forcément cet phase de test entamée qui devrait durer jusqu'à la fin 2025. Sur l'Euro numérique de banque centrale version Wholesale (Dont la Banque de France est la figure de proue en Europe au travers du projet AGORA), peu ou pas de question. Il a son utilité. Pour la version "retail" l'assemblée semble demeurer dubitative. Le Wholesale répond à un besoin tangible comme immédiat concernant les transferts BtoB transfrontaliers. Mais côté "Retail" c'est le coût engendré par tout cela qui semble jeter un grand froid au sein du panel.
"Il faut réaliser qu'un consommateur quand il va acheter son pain, il ne sait pas quelle est la technique derrière, il souhaite juste que ce soit fluide et sécurisé..." rappelle Martina Weimert. Et, selon les experts réunis, il y a déjà du monde dans la boucle...
Enfin dernier sujet évoqué : les cartes de paiements. Qui, ne l'oublions pas demeurent le moyen privilégié par les consommateurs finaux.
Pour Remy Belloir, Vice-Président France Thales Digital Identity and Security (ex-Gemalto), la carte n'est pas morte, elle s'est dématérialisée. " Il y a même de plus en plus de cartes différentes, car il y a de plus en plus d'acteurs. Des acteurs qui souhaitent aussi se différencier via les formats de carte (métal, bois, illustrées) qu'ils proposent.
Toutes ces nouvelles technologies de paiement transfrontalier ne seraient pas vraiment possibles sans une autre innovation numérique qui, à première vue, n'aurait peut-être rien à voir : l'identité numérique.
D'ici novembre 2026, tous les citoyens européenns disposeront de leur wallet contenant les éléments de leur identité (carte d'identité, passeport et peut-être des éléments de santé et les diplômes). Les banques devront donc forcément travailler avec ces Wallets.
Peut-être la solution pour que tous ces projets convergent ?
AL A
Au coeur de cette journée : l'Europe, élections en vue, oblige. Et quoi de plus naturel que de faire le point sur les grands projets qui, en matière de paiement, risquent fortement d'être au coeur des débats.
Le premier d'entre eux ? EPI Company ou plutôt Wero du nom de sa marque commerciale.
Rappelons d'abord que dans sa version 100 % déployée, l’offre d’EPI sera composée d’une solution de portefeuille numérique pour couvrir tous les usages de paiement du quotidien qui reposent sur le paiement instantané, sous une marque unique - Wero donc - au niveau européen. Cette solution devrait couvrir progressivement l’ensemble des cas d’usage du quotidien : les paiements de personne à personne (P2P) et de personne à professionnel (P2Pro), les achats en ligne et les paiements en point de vente.
Plusieurs modalités de paiement devraient être possibles. Rappelons aussi que le projet est porté par plusieurs banques européennes (16 dont BFCM, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Deutsche Bank, DSGV, ING, KBC, La Banque Postale, Nexi, Société Générale, Worldline…)
Au mois de décembre dernier, EPI a effectué avec succès ses premières transactions de paiement instantané en Europe entre des clients de la Banque Populaire et de la Caisse d'Epargne (Groupe BPCE) en France et de la Sparkasse Elbe-Elster Bank, en Allemagne.
Et que comme, il a été rappelé sur scène sur ce jour, le système est voué à remplacer Paylib à l'échelle européenne.
"Nous devrions déployer le peer-to-peer entre les banques françaises d'ici à la fin de l'année relate Martina Weimert, la Directrice Générale d'EPI Company. Quant au premier test e-commerce, il devrait aussi avoir lieu sous peu pour être déployé à grande échelle dès l'année prochaine.
Mais pour Martina Weimert, le point crucial du dossier est l'adoption généralisée par les commerçants. "Dès 2026, nous serons intégrés dans les logiciels de caisse des magasins. (...) Pour ma part, c'est un point important de toute adoption : le service rendu."
Autre sujet phare, l'Instant Payment" dont le conseil européen a adopté les nouvelles règles au début du mois de mars 2024
"Le paiement instantané est déjà déployé depuis la DSP2 et d'ailleurs EPI/Weero va s'appuyer sur ce système de paiement instantané " relate Pierre-Antoine Vacheron, Président de BPCE Payments Services.
Par cette adoption des nouvelles règles, tous reconnaissent que l'Instant Payment est déjà considéré comme prioritaire au niveau de l'Europe. Seul regret qui semble partagé ? Que les frais de l'Instant Payment soient plafonnés au même niveau que ceux des virements classiques.
Quant à l'Open Banking, qui verra son stade 2 amorcer grâce à la DSP3, il s'agit aussi d'un facilitateur de l'Instant Payment.
Des propos soutenus par Jacques Vanhautere, Directeur Général de Sepa-mail qui évoque la rationalisation, l'évolution puis la révolution du système. Un point pour lui semble être à questionner : les règles de refounding.
"Imaginez un virement en moins de 10 secondes comme il se doit. Si finalement la somme n'est sur le compte émetteur mais qu'en fait, le virement est déjà parti... Est ce que l'on peur appeler cela de la création monétaire ?" lance -t-il un peu ironique, peut-être ?
Quoiqu'il en soit, il s'agit grâce à cela de relier 4000 banques européennes dans le même système. Et ça, c'est révolutionnaire.
Autre sujet évoqué : l'Euro Numérique.
il y a forcément cet phase de test entamée qui devrait durer jusqu'à la fin 2025. Sur l'Euro numérique de banque centrale version Wholesale (Dont la Banque de France est la figure de proue en Europe au travers du projet AGORA), peu ou pas de question. Il a son utilité. Pour la version "retail" l'assemblée semble demeurer dubitative. Le Wholesale répond à un besoin tangible comme immédiat concernant les transferts BtoB transfrontaliers. Mais côté "Retail" c'est le coût engendré par tout cela qui semble jeter un grand froid au sein du panel.
"Il faut réaliser qu'un consommateur quand il va acheter son pain, il ne sait pas quelle est la technique derrière, il souhaite juste que ce soit fluide et sécurisé..." rappelle Martina Weimert. Et, selon les experts réunis, il y a déjà du monde dans la boucle...
Enfin dernier sujet évoqué : les cartes de paiements. Qui, ne l'oublions pas demeurent le moyen privilégié par les consommateurs finaux.
Pour Remy Belloir, Vice-Président France Thales Digital Identity and Security (ex-Gemalto), la carte n'est pas morte, elle s'est dématérialisée. " Il y a même de plus en plus de cartes différentes, car il y a de plus en plus d'acteurs. Des acteurs qui souhaitent aussi se différencier via les formats de carte (métal, bois, illustrées) qu'ils proposent.
Toutes ces nouvelles technologies de paiement transfrontalier ne seraient pas vraiment possibles sans une autre innovation numérique qui, à première vue, n'aurait peut-être rien à voir : l'identité numérique.
D'ici novembre 2026, tous les citoyens européenns disposeront de leur wallet contenant les éléments de leur identité (carte d'identité, passeport et peut-être des éléments de santé et les diplômes). Les banques devront donc forcément travailler avec ces Wallets.
Peut-être la solution pour que tous ces projets convergent ?
AL A
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À propos d'EPI COMPANY
L'European Payment Initiative (EPI) est une initiative soutenue par 16 banques et sociétés de services financiers européennes visant à construire progressivement une solution de paiement adaptée à l'Europe. EPI exploite l'infrastructure de paiements instantanés de compte à compte disponible en Europe pour améliorer l'efficacité et supprimer les intermédiaires dans le flux de paiement. Il vise à permettre les paiements de nouvelle génération pour les consommateurs et les commerçants en Europe pour tous les types de transactions de détail. EPI prendra initialement en charge les paiements de personne à personne (P2P) et de personne à professionnel (P2Pro), suivis des paiements d'achats en ligne et mobiles, puis des paiements au point de vente.
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