Observateur aguerri et véritable accélérateur de performance, TNP a lancé fin 2015 le 1er baromètre de la régulation financière : les Histoires de demain.
Un an plus tard, le cabinet dévoile les résultats à l’occasion de la 2ème édition des “Histoires de demain TNP” sur la perception de l’impact de la régulation sur le secteur financier*.
Une réglementation bancaire étouffante
Depuis 2009, les autorités de supervision bancaire se sont multipliées en Europe. Mais, en imposant des règles incompréhensibles, elles ont restreint la capacité des banques et assurances à soutenir l’économie. De bonnes intentions qui ont progressivement conduit au tarissement des sources de financement.
Suite à la crise de 2008, les banques centrales ont injecté des fortunes dans l’économie mondiale, afin de relancer l’investissement. Quant à la forte baisse des taux d’intérêt qu’elles ont mise en œuvre, elle témoigne d’un surendettement et d’un excès d’épargne, notamment dans la zone euro. Avec, en prime, des contraintes liées aux réglementations (Solvabilité 2 et MIFID 2 notamment), on a alors assisté à une forme de « répression financière ».
Les conséquences de l’inflation réglementaire
95 % des sondés issus du secteur de la banque et 98 % de ceux évoluant sur le marché de l’assurance estiment que l’évolution des exigences réglementaires a un impact fort sur la rentabilité de leurs activités. De plus, ils considèrent respectivement à 42 % et 45 % que la cohérence des réglementations est faible.
La 2e édition des Histoires de demain par TNP met en lumière des évolutions par rapport à la précédente enquête de fin 2015. Ainsi, ayant vu leur modèle économique mis à mal depuis 9 ans, les banques européennes jugent sévèrement le rôle joué par les régulateurs. Cependant, elles constatent un changement d’état d’esprit chez ces derniers, qui réalisent que les réglementations ont été trop loin, fragilisant les établissements bancaires. Quant aux assureurs, ils subissent des contraintes presque aussi strictes.
Si les politiques de facilité monétaire adoptées après 2008 ont permis de faire face aux crises et d’éviter la déflation, le bilan de l’action des banques centrales apparaît mitigé. Certes, elles ont réussi à stabiliser le crédit, mais elles ont échoué à véritablement favoriser la croissance. De leur côté, les États ont laissé les banques centrales relativement seules pour assurer la stabilité financière, secourir les établissements bancaires et relancer la croissance.
Suprématie américaine et fragilisation européenne
Entre 2005 et 2015, dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique, la part de marché des banques de financement et d’investissement (BFI) américaines est passée de 37,2 % à 44,6 %, tandis que celle de leurs homologues européens est tombée de 54,7 % à 46 %.
Aujourd’hui, la corrélation entre réglementation financière et dimension géostratégique est une évidence. Les États-Unis imposent des règles très violentes et les Européens subissent cette domination. Dès lors que la loi est dictée d’outre-Atlantique, la réglementation est nécessairement biaisée : désormais, c’est le rouleau compresseur normatif américain qui assure le succès des stratégies économiques et politiques.
Ainsi, l’état de santé des banques européennes interpelle. D’abord, l’Europe a entrepris tardivement les réformes visant à redresser et à assainir le système bancaire. Ensuite, elle a multiplié les réglementations illisibles, exigeant davantage de fonds propres auprès des établissements financiers, sans réflexion autour de l’impact sur l’économie réelle, ni véritable coordination entre les autorités politiques. Enfin, les banques européennes redoutent de nouvelles exigences en la matière, qui diminueraient encore leur marge de manœuvre pour financer les entreprises.
Confrontées aux exigences des régulateurs, aux obligations en fonds propres, aux taux d’intérêt bas et à la concurrence américaine, les banques de financement et d’investissement européennes ont choisi de se spécialiser dans certaines activités et de se concentrer sur leurs clients nationaux. Mais, qui accordera des capitaux aux banques, si leur rentabilité continue de diminuer ?
* Les chiffres et données sont extraits de l’enquête menée par TNP sur la perception de l’impact de la régulation sur le secteur financier, enquête réalisée entre octobre et décembre 2016 auprès de 76 grandes entreprises.
Pour aller plus loin, téléchargez ci-dessous l’étude complète (PDF en français de 31 pages).
Un an plus tard, le cabinet dévoile les résultats à l’occasion de la 2ème édition des “Histoires de demain TNP” sur la perception de l’impact de la régulation sur le secteur financier*.
Une réglementation bancaire étouffante
Depuis 2009, les autorités de supervision bancaire se sont multipliées en Europe. Mais, en imposant des règles incompréhensibles, elles ont restreint la capacité des banques et assurances à soutenir l’économie. De bonnes intentions qui ont progressivement conduit au tarissement des sources de financement.
Suite à la crise de 2008, les banques centrales ont injecté des fortunes dans l’économie mondiale, afin de relancer l’investissement. Quant à la forte baisse des taux d’intérêt qu’elles ont mise en œuvre, elle témoigne d’un surendettement et d’un excès d’épargne, notamment dans la zone euro. Avec, en prime, des contraintes liées aux réglementations (Solvabilité 2 et MIFID 2 notamment), on a alors assisté à une forme de « répression financière ».
Les conséquences de l’inflation réglementaire
95 % des sondés issus du secteur de la banque et 98 % de ceux évoluant sur le marché de l’assurance estiment que l’évolution des exigences réglementaires a un impact fort sur la rentabilité de leurs activités. De plus, ils considèrent respectivement à 42 % et 45 % que la cohérence des réglementations est faible.
La 2e édition des Histoires de demain par TNP met en lumière des évolutions par rapport à la précédente enquête de fin 2015. Ainsi, ayant vu leur modèle économique mis à mal depuis 9 ans, les banques européennes jugent sévèrement le rôle joué par les régulateurs. Cependant, elles constatent un changement d’état d’esprit chez ces derniers, qui réalisent que les réglementations ont été trop loin, fragilisant les établissements bancaires. Quant aux assureurs, ils subissent des contraintes presque aussi strictes.
Si les politiques de facilité monétaire adoptées après 2008 ont permis de faire face aux crises et d’éviter la déflation, le bilan de l’action des banques centrales apparaît mitigé. Certes, elles ont réussi à stabiliser le crédit, mais elles ont échoué à véritablement favoriser la croissance. De leur côté, les États ont laissé les banques centrales relativement seules pour assurer la stabilité financière, secourir les établissements bancaires et relancer la croissance.
Suprématie américaine et fragilisation européenne
Entre 2005 et 2015, dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique, la part de marché des banques de financement et d’investissement (BFI) américaines est passée de 37,2 % à 44,6 %, tandis que celle de leurs homologues européens est tombée de 54,7 % à 46 %.
Aujourd’hui, la corrélation entre réglementation financière et dimension géostratégique est une évidence. Les États-Unis imposent des règles très violentes et les Européens subissent cette domination. Dès lors que la loi est dictée d’outre-Atlantique, la réglementation est nécessairement biaisée : désormais, c’est le rouleau compresseur normatif américain qui assure le succès des stratégies économiques et politiques.
Ainsi, l’état de santé des banques européennes interpelle. D’abord, l’Europe a entrepris tardivement les réformes visant à redresser et à assainir le système bancaire. Ensuite, elle a multiplié les réglementations illisibles, exigeant davantage de fonds propres auprès des établissements financiers, sans réflexion autour de l’impact sur l’économie réelle, ni véritable coordination entre les autorités politiques. Enfin, les banques européennes redoutent de nouvelles exigences en la matière, qui diminueraient encore leur marge de manœuvre pour financer les entreprises.
Confrontées aux exigences des régulateurs, aux obligations en fonds propres, aux taux d’intérêt bas et à la concurrence américaine, les banques de financement et d’investissement européennes ont choisi de se spécialiser dans certaines activités et de se concentrer sur leurs clients nationaux. Mais, qui accordera des capitaux aux banques, si leur rentabilité continue de diminuer ?
* Les chiffres et données sont extraits de l’enquête menée par TNP sur la perception de l’impact de la régulation sur le secteur financier, enquête réalisée entre octobre et décembre 2016 auprès de 76 grandes entreprises.
Pour aller plus loin, téléchargez ci-dessous l’étude complète (PDF en français de 31 pages).
EMPLOI
Un léger mieux en 2016 qui peine à masquer le solde négatif du quinquennat
Au quatrième trimestre 2016, la création d’emplois, nette de remplacements et de suppressions de postes, a été nulle en dépit d’un niveau élevé d’embauches (14 % des entreprises ont soit créé un poste, soit remplacé un départ).
Jean-Marc Jaumouillé, Directeur des techniques professionnelles de Fiducial : « L’emploi s’est légèrement redressé en 2016, confirmant nos enquêtes trimestrielles. Chez les employeurs, l’indicateur d’effectif, c’est-à-dire l’écart entre les TPE ayant augmenté leur effectif et celles l’ayant réduit, est redevenu positif : +2 contre -3 en 2015. En outre, moins d’entreprises ont supprimé tous leurs postes salariés, n’employant plus personne : 7 % contre 9 % l’année précédente. Néanmoins, ce redressement ne suffit pas à compenser les postes des entreprises ayant disparu (dépôt de bilan, cessation d’activité).
Au final, le bilan du quinquennat est désastreux pour les TPE. 10 % déclarent une hausse de leur effectif sur les cinq dernières années (2,9 salariés en moyenne) contre 16 % une baisse (2,6 salariés en moyenne) ».
12 % des patrons estiment qu’il est plus facile d’embaucher en 2017 qu’en 2012 contre 38 % qui pensent le contraire. Et 87 % indiquent que les emplois créés sont de plus en plus précaires. Dans le même temps, ils sont 70 % à déclarer que les dernières réformes liées à l’emploi et au marché du travail ne permettront pas de diminuer le chômage à court terme.
Les freins à l’embauche sont nombreux. En tête de classement, les patrons de TPE mettent en avant à 59 % le niveau des cotisations sociales, à 41 % l’incertitude sur le carnet de commandes, à 30 % l’absence de perspective de croissance et à 21 % le risque financier en cas de licenciement.
Quelles solutions pour une reprise durable de l’emploi
Interrogés sur les mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle pour relancer l’emploi, les patrons de TPE approuvent majoritairement :
- à 70 % la formation des chômeurs à un nouveau métier (A. Montebourg) ;
- à 69 % la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accords de branche ou d’entreprise (F. Fillon) ;
- à 65 % la baisse des cotisations sociales salariales financée par la création d’une contribution sociale aux importations de 3 % (M. Le Pen) ;
- à 56 % la transformation du CICE en allègements de charges pérennes.
Sur les mesures incitant le plus à l’embauche, les patrons mentionnent en premier lieu une baisse des cotisations sociales de 3 à 5 % (43 %) puis la suppression des cotisations sociales pour les créations de postes la première année (18 %).
Parmi les actions les plus efficaces pour favoriser le retour à l’emploi, 53 % des patrons mentionnent l’orientation des personnes au chômage vers des formations dans les filières ayant des besoins en recrutement important ; puis 36 % la réduction du temps d’indemnisation du chômage.
* indicateur de situation financière : % des TPE constatant une amélioration de leur situation financière par différence au % de celles enregistrant une dégradation.
** création nette d’emplois : différence entre les créations et les suppressions de postes.
Méthodologie de l’Etude
Échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), raisonné sur les critères secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation de l’entreprise et interrogé par téléphone du 16 janvier au 1er février 2017. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.
Un léger mieux en 2016 qui peine à masquer le solde négatif du quinquennat
Au quatrième trimestre 2016, la création d’emplois, nette de remplacements et de suppressions de postes, a été nulle en dépit d’un niveau élevé d’embauches (14 % des entreprises ont soit créé un poste, soit remplacé un départ).
Jean-Marc Jaumouillé, Directeur des techniques professionnelles de Fiducial : « L’emploi s’est légèrement redressé en 2016, confirmant nos enquêtes trimestrielles. Chez les employeurs, l’indicateur d’effectif, c’est-à-dire l’écart entre les TPE ayant augmenté leur effectif et celles l’ayant réduit, est redevenu positif : +2 contre -3 en 2015. En outre, moins d’entreprises ont supprimé tous leurs postes salariés, n’employant plus personne : 7 % contre 9 % l’année précédente. Néanmoins, ce redressement ne suffit pas à compenser les postes des entreprises ayant disparu (dépôt de bilan, cessation d’activité).
Au final, le bilan du quinquennat est désastreux pour les TPE. 10 % déclarent une hausse de leur effectif sur les cinq dernières années (2,9 salariés en moyenne) contre 16 % une baisse (2,6 salariés en moyenne) ».
12 % des patrons estiment qu’il est plus facile d’embaucher en 2017 qu’en 2012 contre 38 % qui pensent le contraire. Et 87 % indiquent que les emplois créés sont de plus en plus précaires. Dans le même temps, ils sont 70 % à déclarer que les dernières réformes liées à l’emploi et au marché du travail ne permettront pas de diminuer le chômage à court terme.
Les freins à l’embauche sont nombreux. En tête de classement, les patrons de TPE mettent en avant à 59 % le niveau des cotisations sociales, à 41 % l’incertitude sur le carnet de commandes, à 30 % l’absence de perspective de croissance et à 21 % le risque financier en cas de licenciement.
Quelles solutions pour une reprise durable de l’emploi
Interrogés sur les mesures proposées par les candidats à l’élection présidentielle pour relancer l’emploi, les patrons de TPE approuvent majoritairement :
- à 70 % la formation des chômeurs à un nouveau métier (A. Montebourg) ;
- à 69 % la fin des 35 heures dans le secteur privé pour laisser la place aux accords de branche ou d’entreprise (F. Fillon) ;
- à 65 % la baisse des cotisations sociales salariales financée par la création d’une contribution sociale aux importations de 3 % (M. Le Pen) ;
- à 56 % la transformation du CICE en allègements de charges pérennes.
Sur les mesures incitant le plus à l’embauche, les patrons mentionnent en premier lieu une baisse des cotisations sociales de 3 à 5 % (43 %) puis la suppression des cotisations sociales pour les créations de postes la première année (18 %).
Parmi les actions les plus efficaces pour favoriser le retour à l’emploi, 53 % des patrons mentionnent l’orientation des personnes au chômage vers des formations dans les filières ayant des besoins en recrutement important ; puis 36 % la réduction du temps d’indemnisation du chômage.
* indicateur de situation financière : % des TPE constatant une amélioration de leur situation financière par différence au % de celles enregistrant une dégradation.
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