ACTUALITE : S’enrichir de sa propre décrépitude ?
Un aspect pour le moins curieux de l’application du principe de juste valeur (fair value) au bilan des banques est leur capacité, en normes IFRS ou en normes américaines, à enregistrer dans leurs comptes de résultat des profits correspondant à la baisse de la valeur de marché de certaines de leurs dettes.
Ainsi, une banque, qui aurait émis une dette de 100 à 6 % qui ne serait plus cotée que 80 du fait d’une hausse du taux de rentabilité exigé par les obligataires pour la détenir compte tenu de la dégradation perçue de sa solvabilité, pourrait enregistrer dans son compte de résultat un profit, non imposable, de 20.
On imagine assez bien que si Lehman Brothers avait pu publier les comptes de son troisième trimestre 2008, ce profit aurait pu être plus important que la perte de dépréciation de ses actifs ! En somme, le failli aurait été profitable et le patient mort guéri !
Sans aller jusque là, Deutsche Bank a pu, en 2008, gonfler ainsi son résultat de 7,8 Md$ qui, sans, cela aurait été négatif non de 3,9 Md€ mais négatif de 9 Md€.
Suite : www.vernimmen.net
Un aspect pour le moins curieux de l’application du principe de juste valeur (fair value) au bilan des banques est leur capacité, en normes IFRS ou en normes américaines, à enregistrer dans leurs comptes de résultat des profits correspondant à la baisse de la valeur de marché de certaines de leurs dettes.
Ainsi, une banque, qui aurait émis une dette de 100 à 6 % qui ne serait plus cotée que 80 du fait d’une hausse du taux de rentabilité exigé par les obligataires pour la détenir compte tenu de la dégradation perçue de sa solvabilité, pourrait enregistrer dans son compte de résultat un profit, non imposable, de 20.
On imagine assez bien que si Lehman Brothers avait pu publier les comptes de son troisième trimestre 2008, ce profit aurait pu être plus important que la perte de dépréciation de ses actifs ! En somme, le failli aurait été profitable et le patient mort guéri !
Sans aller jusque là, Deutsche Bank a pu, en 2008, gonfler ainsi son résultat de 7,8 Md$ qui, sans, cela aurait été négatif non de 3,9 Md€ mais négatif de 9 Md€.
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