Introduction
La technologie Blockchain a permis la création des cryptoactifs et l’avènement de la finance décentralisée : un écosystème financier offrant aux porteurs de ses actifs la possibilité d’accéder et de profiter de produits et services financiers dont le fonctionnement est régi par des contrats informatiques intelligents (smart contrats) programmables, et ceci sans avoir recours à des intermédiaires bancaires.
Il est possible, sur un réseau Blockchain (comme le réseau ERC-20) via une plateforme décentralisée (telle que MakerDao), de contracter des emprunts ou même de prêter des fonds en cryptoactifs en échange de rendements nettement supérieurs à ceux des livrets d’épargnes proposés par les banques traditionnelles.
Comment se fait-il qu’il y ait des produits d’épargnes en crypto qui soient pour certains 10 fois supérieurs à ce qui est proposé par une banque traditionnelle ?
Quand on parle de produit d’épargnes ou de rendements en cryptoactifs, il faut d’abord comprendre qu’il y a plusieurs catégories de produits : lending, farming ou encore staking. Le lending permet l’apport de liquidité via la mise à disposition de cryptoactifs pour financer des porteurs de cryptoactifs souhaitant réaliser des opérations d’achat/vente à découvert (effet de levier), d’arbitrage, de prêt/emprunt ou encore de change. Le farming permet l’apport de liquidité sur une plateforme de cryptoactifs afin qu’elle puisse assurer les opérations de change entre plusieurs cryptoactifs (exemple : ETH vers USDT). Le lending et le farming fonctionnent via des pools de liquidités dont la demande et le niveau de liquidité varie d’une plateforme à une autre. Plus un pool est illiquide, plus le rendement associé est important. Plus il est liquide, moins le rendement est important. De ce fait le rendement se base sur le volume d’échanges liés aux cryptoactifs mis à disposition.
En ce qui concerne le staking, c’est un produit de rendement qui repose sur la mise à disposition de cryptoactifs pour participer à la sécurité et à la validation du réseau blockchain duquel sont issus les cryptoactifs. Ce type de produit s’applique pour les réseaux blockchain de type Proof of Stake (P.O.S). Le taux de rendement est fixe ou variable allant en fonction du cryptoactif de 5 à plus de 100 % annuel.
Il faut prendre en compte que les produits de rendement se basent sur le nombre de cryptoactifs mis à disposition et non leur valeur intrinsèque. Les rendements sont beaucoup plus élevés par rapport aux produits bancaires traditionnels car il n’y a pas d’intermédiaires, ceux qui mettent à disposition leur cryptoactifs portent le risque et les volumes d’échanges générés couvrent un marché de plus de 250 millions de personnes.
Quels sont les types de rendements ?
Les rendements sont variables ou fixes et les taux applicables varient au cours du temps. Les rendements ne sont pas les mêmes d’un cryptoactif à l’autre : ils peuvent varier entre 2 et + 300 % par an. Le rendement se base sur le volume de transactions du cryptoactif, la demande et la liquidité liée à un cryptoactifs. Généralement, les plateformes qui ont des pools de liquidité associés à un actif peu liquide proposent les taux de rendement les plus importants. A chacun de mesurer son exposition au risque.
Comment peut-on accéder à ce type de produits de rendements ?
Deux possibilités pour accéder à des produits de rendement en cryptoactifs : via une plateforme centralisée (qu’on appelle un CEX) tels que Binance, Coinbase, Kraken ou encore Swissborg. Une plateforme centralisée a l’avantage d’être simple d’utilisation et de donner accès à un service clé en main (achat, stockage, mise à disposition de produits de rendement). Ou via une plateforme décentralisée (qu’on appelle un DEX) telle que MakerDao, YearnFinance. L’accès à ce type de plateforme requiert de savoir utiliser un réseau blockchain mais aussi un wallet crypto.
Quels sont les risques de ce type de produits de rendement ?
Plusieurs types de risques existent face à ces types de produits de rendement. Au niveau des plateformes : une plateforme centralisée porte le risque vis-à-vis de la gestion et la sécurité des cryptoactifs de ses utilisateurs en cas de hack et ne garantit généralement pas les fonds en cas de perte. Pour ce qui est d’une plateforme décentralisée, elle a l’avantage d’être couverte face aux risques liés à un intermédiaire, cependant le risque principal de ce type de plateforme réside dans l’exploitation d’une faille des protocoles et contrats intelligents qui assurent le fonctionnement de la plateforme pouvant entraîner une perte totale des fonds. Il faut prendre en compte que plus un taux est élevé sur un cryptoactif par rapport au reste du marché, plus le porteur qui met à disposition ses fonds porte le risque (qui peut être de différents types : arnaque, faillite, manque de liquidité). Il est important de lisser son exposition au risque sur ce type de produits de rendement.
Le risque peut également se trouver au niveau des cryptoactifs : tous n’ont pas la même exposition à la volatilité. Pour rappel, il y a plusieurs catégories de cryptoactifs : Bitcoin, Altcoins et Stablecoins. Le Bitcoin et les Altcoins sont les plus volatiles. En ce qui concerne les Stablecoins, ce sont des actifs avec une faible volatilité et dont la valeur est stable dans le temps car ils reposent sur un sous-jacent. Il existe plusieurs types de Stablecoins : les plus utilisés reposent sur un sous-jacent fiduciaire (dollars ou euros), c’est-à-dire que pour chaque Stablecoin émis et mis en circulation, l’équivalent en monnaie fiduciaire est mis en séquestre dans un établissement bancaire afin d’assurer une parité 1:1. C’est le cas pour l’USDT, BUSD ou encore l’USDC. Il existe d’autres types de Stablecoins dont la valeur est assurée par un panier de cryptoactifs, comme c’est le cas du DAI. Les Stablecoins sont le meilleur moyen de se couvrir face à la volatilité du marché et des rendements pour certains entre 5-15% par an.
Est-ce que ce système va se généraliser ?
Le marché et l’écosystème autour des cryptoactifs se structurent de plus en plus. On le voit depuis fin 2019 : un changement de position s’opère, les plus grandes banques qui étaient d’abord réfractaires face aux cryptoactifs sont maintenant exposées et certaines proposent même des services liés à ce type d’actifs. Aujourd’hui, 55 % des top 100 banques mondiales sont exposées au Bitcoin et cryptoactifs.
L’adoption de ces actifs se fait massivement. En l’espace de 5 ans, nous sommes passés de 40 millions de personnes utilisant les cryptoactifs à plus de 250 millions sur le 2ème trimestre de 2021. Le taux d’adoption est deux fois supérieur à celui d’Internet dans les années 2000, avec une projection de plus de 500 millions de personnes d’ici 2024. Certains pays, comme le Salvador, reconnaissent le Bitcoin comme une référence, une monnaie à part entière et le nombre de commerces qui acceptent les paiements en cryptoactifs est en pleine explosion.
A cela s’ajoute le contexte économique actuel : la crise de la Covid oblige les Banques centrales mondiales à imprimer sans relâche de l’argent dont la valeur ne repose plus sur rien afin d’éviter que l’économie ne s’effondre. Mais cette stratégie et ce système de monnaie-dette va avoir plusieurs impacts : la confiance vis-à-vis de la monnaie fiduciaire, l’explosion dans les années à venir de l’inflation (+ 5 % minimum), des dettes (donc des impôts pour couvrir les dettes) et l’accélération de la dévalorisation de la valeur de la monnaie fiduciaire. Les taux de rendement des produits d’épargne proposés par les banques ne compensent pas l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. Le constat est simple : les épargnants s’appauvrissent avec les rendements proposés par les banques traditionnelles et perdent en pouvoir d’achat. Les produits de rendements en cryptoactifs et notamment en Stablecoins vont continuer à prendre de l’ampleur et finir par devenir la norme.
Comment les banques vont-elles être impactées ?
Le développement des produits d’épargnes en cryptoactifs va avoir plusieurs impacts pour les banques, à commencer par une migration progressive des capitaux de leurs clients -en quête de rendements plus intéressants que ceux qu’elles proposent- vers des produits de rendement basés sur cette forme d’actifs. Il va aussi y avoir une accélération de la concurrence de la part des établissements qui proposent déjà ces services, à savoir les plateformes d’échanges de cryptoactifs, dont certaines (telles que Kraken ou Coinbase) ambitionnent de devenir des établissements bancaires. Mais aussi de la part des néobanques comme Revolut qui proposent des services d’achat/vente/stockage de cryptoactifs depuis 2018 et qui vont finir par prendre le pas sur les produits de rendements en cryptoactifs.
Les banques vont devoir se positionner sur ces actifs si elles ne veulent pas se laisser dépasser par une concurrence qui répond à une demande forte des clients. Cette année, de nombreuses banques aux États-Unis ont annoncé la mise en place de services liés aux cryptoactifs. En France, la Société Générale expérimente actuellement le lending en Stablecoin (DAI) via la plateforme décentralisée MakerDao. Un produit de rendement en cryptoactifs sera-t-il bientôt disponible pour les particuliers ? Sans oublier la Caisse des Dépôts qui a obtenu le visa PSAN (Prestataire de Services d’Actifs Numériques).
Quelles vont être les implications pour les banques ?
Se positionner sur les cryptoactifs implique pour les banques (et notamment les banques françaises) de reconnaître la valeur des cryptoactifs, à l’heure où la majorité d’entre elles refuse encore l’ouverture de comptes professionnels à des entreprises dont l’activité principale est liée à l’industrie des cryptoactifs.
Certaines empêchent toujours leurs clients, en 2021, de faire des virements bancaires vers des plateformes d’échanges de cryptoactifs ou des retraits depuis celles-ci sous peine de fermeture de leur compte bancaire. Les banques vont devoir revoir leur jugement sur les cryptoactifs : beaucoup les considèrent comme des véhicules dédiés au blanchiment de capitaux ou au financement du terrorisme.
Pour proposer ce type de produits/services, elles doivent adapter leur infrastructure et leur organisation, mais aussi investir massivement sur des ressources qui ont des expertises fortes en cryptoactifs et en blockchain. L’enjeu sera également de faire monter en compétences de façon plus globale leurs collaborateurs autour de ces actifs.
Les cryptoactifs permettent des produits de rendement avec lesquels les produits d’épargne des banques traditionnelles sont incapables de rivaliser. Cependant, ce type de produits de rendement n’ont pas les mêmes garanties que les produits d’épargne proposés par les banques et ne sont pas sans risque. Pour en profiter pleinement, il est important d’avoir une connaissance des cryptoactifs afin d’optimiser ses rendements et lisser son exposition au risque.
La technologie Blockchain a permis la création des cryptoactifs et l’avènement de la finance décentralisée : un écosystème financier offrant aux porteurs de ses actifs la possibilité d’accéder et de profiter de produits et services financiers dont le fonctionnement est régi par des contrats informatiques intelligents (smart contrats) programmables, et ceci sans avoir recours à des intermédiaires bancaires.
Il est possible, sur un réseau Blockchain (comme le réseau ERC-20) via une plateforme décentralisée (telle que MakerDao), de contracter des emprunts ou même de prêter des fonds en cryptoactifs en échange de rendements nettement supérieurs à ceux des livrets d’épargnes proposés par les banques traditionnelles.
Comment se fait-il qu’il y ait des produits d’épargnes en crypto qui soient pour certains 10 fois supérieurs à ce qui est proposé par une banque traditionnelle ?
Quand on parle de produit d’épargnes ou de rendements en cryptoactifs, il faut d’abord comprendre qu’il y a plusieurs catégories de produits : lending, farming ou encore staking. Le lending permet l’apport de liquidité via la mise à disposition de cryptoactifs pour financer des porteurs de cryptoactifs souhaitant réaliser des opérations d’achat/vente à découvert (effet de levier), d’arbitrage, de prêt/emprunt ou encore de change. Le farming permet l’apport de liquidité sur une plateforme de cryptoactifs afin qu’elle puisse assurer les opérations de change entre plusieurs cryptoactifs (exemple : ETH vers USDT). Le lending et le farming fonctionnent via des pools de liquidités dont la demande et le niveau de liquidité varie d’une plateforme à une autre. Plus un pool est illiquide, plus le rendement associé est important. Plus il est liquide, moins le rendement est important. De ce fait le rendement se base sur le volume d’échanges liés aux cryptoactifs mis à disposition.
En ce qui concerne le staking, c’est un produit de rendement qui repose sur la mise à disposition de cryptoactifs pour participer à la sécurité et à la validation du réseau blockchain duquel sont issus les cryptoactifs. Ce type de produit s’applique pour les réseaux blockchain de type Proof of Stake (P.O.S). Le taux de rendement est fixe ou variable allant en fonction du cryptoactif de 5 à plus de 100 % annuel.
Il faut prendre en compte que les produits de rendement se basent sur le nombre de cryptoactifs mis à disposition et non leur valeur intrinsèque. Les rendements sont beaucoup plus élevés par rapport aux produits bancaires traditionnels car il n’y a pas d’intermédiaires, ceux qui mettent à disposition leur cryptoactifs portent le risque et les volumes d’échanges générés couvrent un marché de plus de 250 millions de personnes.
Quels sont les types de rendements ?
Les rendements sont variables ou fixes et les taux applicables varient au cours du temps. Les rendements ne sont pas les mêmes d’un cryptoactif à l’autre : ils peuvent varier entre 2 et + 300 % par an. Le rendement se base sur le volume de transactions du cryptoactif, la demande et la liquidité liée à un cryptoactifs. Généralement, les plateformes qui ont des pools de liquidité associés à un actif peu liquide proposent les taux de rendement les plus importants. A chacun de mesurer son exposition au risque.
Comment peut-on accéder à ce type de produits de rendements ?
Deux possibilités pour accéder à des produits de rendement en cryptoactifs : via une plateforme centralisée (qu’on appelle un CEX) tels que Binance, Coinbase, Kraken ou encore Swissborg. Une plateforme centralisée a l’avantage d’être simple d’utilisation et de donner accès à un service clé en main (achat, stockage, mise à disposition de produits de rendement). Ou via une plateforme décentralisée (qu’on appelle un DEX) telle que MakerDao, YearnFinance. L’accès à ce type de plateforme requiert de savoir utiliser un réseau blockchain mais aussi un wallet crypto.
Quels sont les risques de ce type de produits de rendement ?
Plusieurs types de risques existent face à ces types de produits de rendement. Au niveau des plateformes : une plateforme centralisée porte le risque vis-à-vis de la gestion et la sécurité des cryptoactifs de ses utilisateurs en cas de hack et ne garantit généralement pas les fonds en cas de perte. Pour ce qui est d’une plateforme décentralisée, elle a l’avantage d’être couverte face aux risques liés à un intermédiaire, cependant le risque principal de ce type de plateforme réside dans l’exploitation d’une faille des protocoles et contrats intelligents qui assurent le fonctionnement de la plateforme pouvant entraîner une perte totale des fonds. Il faut prendre en compte que plus un taux est élevé sur un cryptoactif par rapport au reste du marché, plus le porteur qui met à disposition ses fonds porte le risque (qui peut être de différents types : arnaque, faillite, manque de liquidité). Il est important de lisser son exposition au risque sur ce type de produits de rendement.
Le risque peut également se trouver au niveau des cryptoactifs : tous n’ont pas la même exposition à la volatilité. Pour rappel, il y a plusieurs catégories de cryptoactifs : Bitcoin, Altcoins et Stablecoins. Le Bitcoin et les Altcoins sont les plus volatiles. En ce qui concerne les Stablecoins, ce sont des actifs avec une faible volatilité et dont la valeur est stable dans le temps car ils reposent sur un sous-jacent. Il existe plusieurs types de Stablecoins : les plus utilisés reposent sur un sous-jacent fiduciaire (dollars ou euros), c’est-à-dire que pour chaque Stablecoin émis et mis en circulation, l’équivalent en monnaie fiduciaire est mis en séquestre dans un établissement bancaire afin d’assurer une parité 1:1. C’est le cas pour l’USDT, BUSD ou encore l’USDC. Il existe d’autres types de Stablecoins dont la valeur est assurée par un panier de cryptoactifs, comme c’est le cas du DAI. Les Stablecoins sont le meilleur moyen de se couvrir face à la volatilité du marché et des rendements pour certains entre 5-15% par an.
Est-ce que ce système va se généraliser ?
Le marché et l’écosystème autour des cryptoactifs se structurent de plus en plus. On le voit depuis fin 2019 : un changement de position s’opère, les plus grandes banques qui étaient d’abord réfractaires face aux cryptoactifs sont maintenant exposées et certaines proposent même des services liés à ce type d’actifs. Aujourd’hui, 55 % des top 100 banques mondiales sont exposées au Bitcoin et cryptoactifs.
L’adoption de ces actifs se fait massivement. En l’espace de 5 ans, nous sommes passés de 40 millions de personnes utilisant les cryptoactifs à plus de 250 millions sur le 2ème trimestre de 2021. Le taux d’adoption est deux fois supérieur à celui d’Internet dans les années 2000, avec une projection de plus de 500 millions de personnes d’ici 2024. Certains pays, comme le Salvador, reconnaissent le Bitcoin comme une référence, une monnaie à part entière et le nombre de commerces qui acceptent les paiements en cryptoactifs est en pleine explosion.
A cela s’ajoute le contexte économique actuel : la crise de la Covid oblige les Banques centrales mondiales à imprimer sans relâche de l’argent dont la valeur ne repose plus sur rien afin d’éviter que l’économie ne s’effondre. Mais cette stratégie et ce système de monnaie-dette va avoir plusieurs impacts : la confiance vis-à-vis de la monnaie fiduciaire, l’explosion dans les années à venir de l’inflation (+ 5 % minimum), des dettes (donc des impôts pour couvrir les dettes) et l’accélération de la dévalorisation de la valeur de la monnaie fiduciaire. Les taux de rendement des produits d’épargne proposés par les banques ne compensent pas l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. Le constat est simple : les épargnants s’appauvrissent avec les rendements proposés par les banques traditionnelles et perdent en pouvoir d’achat. Les produits de rendements en cryptoactifs et notamment en Stablecoins vont continuer à prendre de l’ampleur et finir par devenir la norme.
Comment les banques vont-elles être impactées ?
Le développement des produits d’épargnes en cryptoactifs va avoir plusieurs impacts pour les banques, à commencer par une migration progressive des capitaux de leurs clients -en quête de rendements plus intéressants que ceux qu’elles proposent- vers des produits de rendement basés sur cette forme d’actifs. Il va aussi y avoir une accélération de la concurrence de la part des établissements qui proposent déjà ces services, à savoir les plateformes d’échanges de cryptoactifs, dont certaines (telles que Kraken ou Coinbase) ambitionnent de devenir des établissements bancaires. Mais aussi de la part des néobanques comme Revolut qui proposent des services d’achat/vente/stockage de cryptoactifs depuis 2018 et qui vont finir par prendre le pas sur les produits de rendements en cryptoactifs.
Les banques vont devoir se positionner sur ces actifs si elles ne veulent pas se laisser dépasser par une concurrence qui répond à une demande forte des clients. Cette année, de nombreuses banques aux États-Unis ont annoncé la mise en place de services liés aux cryptoactifs. En France, la Société Générale expérimente actuellement le lending en Stablecoin (DAI) via la plateforme décentralisée MakerDao. Un produit de rendement en cryptoactifs sera-t-il bientôt disponible pour les particuliers ? Sans oublier la Caisse des Dépôts qui a obtenu le visa PSAN (Prestataire de Services d’Actifs Numériques).
Quelles vont être les implications pour les banques ?
Se positionner sur les cryptoactifs implique pour les banques (et notamment les banques françaises) de reconnaître la valeur des cryptoactifs, à l’heure où la majorité d’entre elles refuse encore l’ouverture de comptes professionnels à des entreprises dont l’activité principale est liée à l’industrie des cryptoactifs.
Certaines empêchent toujours leurs clients, en 2021, de faire des virements bancaires vers des plateformes d’échanges de cryptoactifs ou des retraits depuis celles-ci sous peine de fermeture de leur compte bancaire. Les banques vont devoir revoir leur jugement sur les cryptoactifs : beaucoup les considèrent comme des véhicules dédiés au blanchiment de capitaux ou au financement du terrorisme.
Pour proposer ce type de produits/services, elles doivent adapter leur infrastructure et leur organisation, mais aussi investir massivement sur des ressources qui ont des expertises fortes en cryptoactifs et en blockchain. L’enjeu sera également de faire monter en compétences de façon plus globale leurs collaborateurs autour de ces actifs.
Les cryptoactifs permettent des produits de rendement avec lesquels les produits d’épargne des banques traditionnelles sont incapables de rivaliser. Cependant, ce type de produits de rendement n’ont pas les mêmes garanties que les produits d’épargne proposés par les banques et ne sont pas sans risque. Pour en profiter pleinement, il est important d’avoir une connaissance des cryptoactifs afin d’optimiser ses rendements et lisser son exposition au risque.