Lundi 13 Janvier 2025
Anne-Laure Allain

Trade Republic accélère en France avec l'ouverture de sa succursale.

Trade Republic, fintech ou plutôt banque en ligne d'origine allemande, implantée en France depuis 2021, vient d'annoncer l'ouverture de sa succursale dans l'Hexagone. Objectifs : offrir une "véritable solution bancaire aux Français" avec désormais la possibilité d'ouvrir un compte courant rémunéré disposant de son IBAN français et de déployer son offre de Plan d'Epargne en Actions (PEA).
Rappelons que Trade Republic a été fondée en Allemagne en 2015 (2019 lancement de l'offre) par Christian Hecker, Thomas Pischke et Marco Cancellieri. Avec comme investisseurs Accel, Founders Fund de Peter Thiel l'Ontario Teachers’ Fund, Sequoia, Creandum ou encore TCV, Trade Republic dispose d'une licence bancaire de pleine exercice délivrée par la Banque Centrale Allemande et la BCE. L'ouverture de sa succursale en France, lui permet de passeporter cette licence bancaire et de déployer des produits " locaux".
Trade Republic revendique 1 million de clients en France et 8 millions dans 17 pays de l'UE. La France est son second marché après l'Allemagne.

AL Allain


Vincent Grard, Country Manager France Trade Republic
Présente en France depuis 2021, la fintech ou plutôt la banque en ligne allemande, Trade Republic vient d'officialiser l'ouverture de sa succursale en France.
" Nous accélérons aujourd'hui parce que nous souhaitons nous positionner comme la meilleure offre bancaire, d'épargne et d'investissement en France. La succursale est un moyen pour y arriver. Cela nous permet de proposer aujourd'hui un IBAN français à nos clients pour qu'ils puissent mettre en place des prélèvements SEPA ou donnent leur compte Trade Republic pour y percevoir leur salaire. Donc, un compte courant qui permet de faire toutes les opérations du quotidien qui soit le seul à date rémunéré au taux de la BCE sans condition." relate Vincent Grard Country Manager France de Trade Republic

Le compte courant rémunéré semble donc se positionner comme l'une des armes de prédilection des services bancaires en ligne pour partir à la conquête des Français, à l'instar de ce que propose aujourd'hui, Sumeria.
"Lorsque vous laissez votre argent sur votre compte courant sans y toucher, votre banque s'en sert pour l'investir. D'une certaine manière c'est un peu comme si vous prêtiez de l'argent à votre banque sans aucune rémunération... Alors que si vous demandez de l'argent de votre banque, elle va vous demander des intérêts. Nous considérons au sein de Trade Republic que l'argent qui dort est gaspillé car il ne rapporte rien aux Français. ". Le Country Manager France rappelant ainsi que le projet de Trade Republic dès sa création a toujours été d'accompagner les salariés dans la constitution d'une épargne pour leur retraite, anticipant le déclin du système par répartition.

Côtés "armes de séduction", Trade Republic ne s'arrête pas là. La Fintech propose aussi 1 % de "Saveback" sur les paiements par carte. " Nous reversons 1 % de ce que vous avez dépensé avec votre carte dans votre plan d'épargne. Une banque reçoit de manière traditionnelle des commissions sur les paiements par carte bancaire, celles que les commerçants payent par exemple au réseau VISA. Nous en touchons une partie et nous en reversons une partie aux clients."

La création de la succursale hexagonale de Trade Republic, lui permet par ailleurs de compléter son offre de comptes d'épagne avec un PEA, produit franco-français. "l'avantage du PEA est d'offrir une fiscalité allégée par rapport aux autres plans d'épargne. Plutôt que de payer environ 30 % sur les plus values générées par votre investissement dans des actions, le PEA limite la fiscalité aux cotisations sociales (un peu plus de 17 % ) à condition de conserver son investissement pendant 5 ans. PEA limitant les investissements en actions aux entreprises basées en France et en Europe."

L'autre atout de Trade Republic par rapport aux autres services bancaires disponibles en France est de disposer d'ores et déjà d'une licence bancaire dite complète ou de pleine exercice dispensée par la banque centrale allemande et par la BCE. " Quand vous êtes un établissement étranger, vous avez deux possibilités. Soit, vous exercez votre activité dans un autre pays de l'UE via la libre prestation de services ou via, le libre établissement. La première solution vous permet d'exercer depuis votre pays d'origine sans succursale. Cependant, dans le cadre du lancement du compte courant et du PEA, il était nécessaire d'avoir une succursale en France afin de passeporter cette licence en France. Donc sur la partie bancaire, nous sommes bien entendu aujourd'hui sous le contrôle de l'ACPR et sur la partie investissement, nous sommes sous le contrôle de l'AMF"

Aujourd'hui, Trade Republic revendique 1 million de clients en France. L'objectif est, bien entendu, de multiplier ce chiffre dans les mois, les années à venir.
" Début 2024, nous avions communiqué sur un chiffre global de 4 millions de clients en Europe. Il y a quelques jours, Trade Republic a communiqué le chiffre de 8 millions de clients. Soit, une taille multipliée par deux en seulement un an. J'espère faire la même chose avec la France cette année. Et la mission de départ ne change pas. : nous souhaitons toujours, comme aux débuts de la fondation de Trade Republic, aider les gens à se constituer une retraite par eux-mêmes. "

Présente dans 17 pays de la zone euro, la banque en ligne, Trade Republic qui souligne que la France est au coeur de ses priorités pour 2025, devrait, dans les mois à venir consolider sa présence via l'ouverture de succursales en Espagne ou en Italie afin de localiser l'offre produits, comme elle vient de le faire en France.
Anne-Laure Allain


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