TINA, c’est le nouvel acronyme très en vogue à Wall Street actuellement.
TINA, pour les investisseurs, c’est « There Is No Alternative » ; il n’y a pas d’autre alternative que les actions.
Les taux d’intérêt sont extrêmement bas, l’immobilier est cher, donc la seule solution consiste à acheter des actions pour celui qui veut faire fructifier son capital. Cet ultime argument expliquerait la récente hausse des indices américains, qui ont battu leurs records historiques. On en revient toujours à la même idée, selon laquelle la baisse des taux et surtout leur maintien permanent à des niveaux très bas, justifie n’importe quel prix. Cet argument au demeurant recevable, doit être largement relativisé au vu de trois éléments.
Le premier est relatif à la relation entre taux des obligations et cours des actions. La baisse des taux n’induit pas forcément la hausse des actions. On a en fait constaté depuis la fin des années 90 que cette fameuse relation, qui veut que les cours des actions montent quand les taux des obligations baissent, ne se vérifie plus, ou en tous cas beaucoup moins que pendant les décennies précédentes, lorsque la croissance intégrait naturellement une composante d’inflation. Au contraire, on a même observé une relation inverse de 1999 à 2013. C’est l’absence totale d’inflation, voir le risque déflationniste, qui explique ce phénomène, notamment en Europe : la baisse des anticipations de croissance à long terme impacte plus négativement le cours des actions, que la baisse des taux ne l’impacte positivement. Or, depuis 2 ans, la relation négative entre taux et cours des actions est de nouveau en place, comme si le risque déflationniste avait totalement disparu…
Le second est lié à la pérennité de taux aussi bas. Peut-on raisonnablement envisager que les taux américains vont rester à 1,5 % d’une manière permanente ? Non. D’ores et déjà, la croissance américaine, même fragile, demeure consistante, et supérieure, en volume à ce niveau. De plus, l’inflation est actuellement légèrement supérieure à 1%, ce qui induit une croissance nominale actuelle de près de 3%. Comme les prix du pétrole se sont largement redressés depuis février, l’inflation apparente va sensiblement augmenter en 2017, probablement jusque 2,5 %, par un effet de base bien connu. Cela veut dire que la croissance nominale (volume et prix) va approcher, et probablement dépasser 4 % en 2017, soit près de 3 fois le niveau actuel des taux sans risque. Dans ce contexte, il est probable que les taux de marché vont monter.
Le troisième est lié à une impression de déjà-vu au tournant des années 2000. A cette époque, la « nouvelle économie » avait aboli les cycles et devait mener à une croissance permanente, sans récession. Sur cette base, les cours des actions américaines et européennes avaient atteint des sommets vertigineux, ils avaient effectivement atteint « n’importe quel prix ». La chute n’en fut que plus rude, puisque qu’elle atteint plus de 50 % dans les deux ans qui ont suivi le sommet de la mi-2000.
TINA se heurte donc à des problèmes majeurs.
Premièrement, la baisse des taux induit une hausse des actions uniquement si les perspectives à long terme de l’activité et des profits sont inchangées. Il faut bien admettre que la baisse des taux, surtout depuis quelques années, est accompagnée par une baisse des perspectives de croissance, qui affecte les actions.
Deuxièmement, sans imaginer une hausse phénoménale, un retour des taux vers 3% aux USA est une hypothèse raisonnable. Cela induirait un effet négatif sur les cours des actions.
Troisièmement, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus d’argument sensés qu’il faut forcément prendre des risques. Acheter des actions, c’est prendre un risque en capital. Il n’y a aucune obligation à prendre des risques. La seule alternative, c’est aussi d’être cash, surtout lorsque les taux obligataires sont extrêmement bas !
Spec : la consolidation n’en finit pas, mais au-dessus de 4300, le Cac 40 reste haussier.
Investisseurs : Nous recommandons toujours de sous-pondérer au maximum les actions pour un CAC 40 au-delà de 4200 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ est stable, autour de 1,12$, et les taux sont stables.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole WTI a baissé de 8% cette semaine.
TINA, pour les investisseurs, c’est « There Is No Alternative » ; il n’y a pas d’autre alternative que les actions.
Les taux d’intérêt sont extrêmement bas, l’immobilier est cher, donc la seule solution consiste à acheter des actions pour celui qui veut faire fructifier son capital. Cet ultime argument expliquerait la récente hausse des indices américains, qui ont battu leurs records historiques. On en revient toujours à la même idée, selon laquelle la baisse des taux et surtout leur maintien permanent à des niveaux très bas, justifie n’importe quel prix. Cet argument au demeurant recevable, doit être largement relativisé au vu de trois éléments.
Le premier est relatif à la relation entre taux des obligations et cours des actions. La baisse des taux n’induit pas forcément la hausse des actions. On a en fait constaté depuis la fin des années 90 que cette fameuse relation, qui veut que les cours des actions montent quand les taux des obligations baissent, ne se vérifie plus, ou en tous cas beaucoup moins que pendant les décennies précédentes, lorsque la croissance intégrait naturellement une composante d’inflation. Au contraire, on a même observé une relation inverse de 1999 à 2013. C’est l’absence totale d’inflation, voir le risque déflationniste, qui explique ce phénomène, notamment en Europe : la baisse des anticipations de croissance à long terme impacte plus négativement le cours des actions, que la baisse des taux ne l’impacte positivement. Or, depuis 2 ans, la relation négative entre taux et cours des actions est de nouveau en place, comme si le risque déflationniste avait totalement disparu…
Le second est lié à la pérennité de taux aussi bas. Peut-on raisonnablement envisager que les taux américains vont rester à 1,5 % d’une manière permanente ? Non. D’ores et déjà, la croissance américaine, même fragile, demeure consistante, et supérieure, en volume à ce niveau. De plus, l’inflation est actuellement légèrement supérieure à 1%, ce qui induit une croissance nominale actuelle de près de 3%. Comme les prix du pétrole se sont largement redressés depuis février, l’inflation apparente va sensiblement augmenter en 2017, probablement jusque 2,5 %, par un effet de base bien connu. Cela veut dire que la croissance nominale (volume et prix) va approcher, et probablement dépasser 4 % en 2017, soit près de 3 fois le niveau actuel des taux sans risque. Dans ce contexte, il est probable que les taux de marché vont monter.
Le troisième est lié à une impression de déjà-vu au tournant des années 2000. A cette époque, la « nouvelle économie » avait aboli les cycles et devait mener à une croissance permanente, sans récession. Sur cette base, les cours des actions américaines et européennes avaient atteint des sommets vertigineux, ils avaient effectivement atteint « n’importe quel prix ». La chute n’en fut que plus rude, puisque qu’elle atteint plus de 50 % dans les deux ans qui ont suivi le sommet de la mi-2000.
TINA se heurte donc à des problèmes majeurs.
Premièrement, la baisse des taux induit une hausse des actions uniquement si les perspectives à long terme de l’activité et des profits sont inchangées. Il faut bien admettre que la baisse des taux, surtout depuis quelques années, est accompagnée par une baisse des perspectives de croissance, qui affecte les actions.
Deuxièmement, sans imaginer une hausse phénoménale, un retour des taux vers 3% aux USA est une hypothèse raisonnable. Cela induirait un effet négatif sur les cours des actions.
Troisièmement, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus d’argument sensés qu’il faut forcément prendre des risques. Acheter des actions, c’est prendre un risque en capital. Il n’y a aucune obligation à prendre des risques. La seule alternative, c’est aussi d’être cash, surtout lorsque les taux obligataires sont extrêmement bas !
Spec : la consolidation n’en finit pas, mais au-dessus de 4300, le Cac 40 reste haussier.
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Tendances sur les taux et les devises : L’€ est stable, autour de 1,12$, et les taux sont stables.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole WTI a baissé de 8% cette semaine.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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