Alain Goetzmann
Il n’empêche que l’art de la stratégie militaire, tel qu’il nous a été transmis par les grands généraux de l’histoire, a toujours inspiré les gourous du management.
Un certain nombre de principes, vieux comme le monde, continuent de présider à la réflexion et à l’exécution stratégique. Les mots se sont transformés ; les concepts subsistent.
Arrêtons-nous aujourd’hui sur quelques-uns des 13 articles de « L’Art de la Guerre » du Général chinois Sun Tzu, sans doute publiés au début du Vème siècle avant J.C.
Avant même d’engager une quelconque action, Sun Tzu détaille quelques-uns des pré-requis – cinq facteurs – à prendre en compte préalablement à la bataille.
La vertu qu’il qualifie comme étant ce qui assure la cohésion entre supérieurs et inférieurs, celle qui incite ces derniers à accompagner leur chef jusque dans la mort, bref, le leadership,
Le climat, avec l’alternance de l’ombre et de la lumière, du chaud et du froid, le cycle des saisons, l’environnement,
La topographie, qui inclut les distances et la nature du terrain, ces deux facteurs pouvant se traduire pour le dirigeant par l’état du marché,
La qualité du commandement qui exige perspicacité, impartialité, humanité, résolution et sévérité du Général,
L’efficacité de l’organisation, la discipline, la hiérarchie et la logistique.
Pour Sun Tzu, avant d’engager le combat, il faut donc vérifier qui a le meilleur Général, les conditions climatiques et géographiques les plus favorables, la discipline la plus forte, l’armée la plus puissante, les soldats les plus aguerris et le système de récompenses et de sanctions le plus efficace.
Il est également indispensable de savoir dissimuler pour tromper l’ennemi : capable, passer pour incapable, proche, sembler loin, loin, sembler proche, ne pas se découvrir, rester secret. C’est en additionnant les atouts sans les découvrir que le chef se donne les meilleures chances de victoire.
Il faut aussi cultiver l’art de l’évaluation de soi et des autres, car, sera victorieux celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne faut pas, qui sait commander aussi bien à un petit qu’à un grand nombre d’hommes, qui sait harmoniser la volonté des inférieurs et des supérieurs, et dispose d’un bon encadrement pour affronter un ennemi qui n’y est pas préparé.
La conclusion de Sun Tzu est lapidaire : « qui connait l’autre et se connait ne sera jamais défait ; qui ne connait l’autre mais se connaît sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît lui-même sera toujours défait ».
Voilà un ensemble de règles qui, adaptée à nos temps modernes, gardent toute leur valeur dans l’entreprise aujourd’hui.
Elles marient, la maîtrise professionnelle, la capacité stratégique et le leadership du dirigeant à la cohérence des équipes et l’efficacité de l’organisation. A 25 siècles de distance, quelle extraordinaire démonstration de la permanence de l’Homme dans le commandement.
Un certain nombre de principes, vieux comme le monde, continuent de présider à la réflexion et à l’exécution stratégique. Les mots se sont transformés ; les concepts subsistent.
Arrêtons-nous aujourd’hui sur quelques-uns des 13 articles de « L’Art de la Guerre » du Général chinois Sun Tzu, sans doute publiés au début du Vème siècle avant J.C.
Avant même d’engager une quelconque action, Sun Tzu détaille quelques-uns des pré-requis – cinq facteurs – à prendre en compte préalablement à la bataille.
La vertu qu’il qualifie comme étant ce qui assure la cohésion entre supérieurs et inférieurs, celle qui incite ces derniers à accompagner leur chef jusque dans la mort, bref, le leadership,
Le climat, avec l’alternance de l’ombre et de la lumière, du chaud et du froid, le cycle des saisons, l’environnement,
La topographie, qui inclut les distances et la nature du terrain, ces deux facteurs pouvant se traduire pour le dirigeant par l’état du marché,
La qualité du commandement qui exige perspicacité, impartialité, humanité, résolution et sévérité du Général,
L’efficacité de l’organisation, la discipline, la hiérarchie et la logistique.
Pour Sun Tzu, avant d’engager le combat, il faut donc vérifier qui a le meilleur Général, les conditions climatiques et géographiques les plus favorables, la discipline la plus forte, l’armée la plus puissante, les soldats les plus aguerris et le système de récompenses et de sanctions le plus efficace.
Il est également indispensable de savoir dissimuler pour tromper l’ennemi : capable, passer pour incapable, proche, sembler loin, loin, sembler proche, ne pas se découvrir, rester secret. C’est en additionnant les atouts sans les découvrir que le chef se donne les meilleures chances de victoire.
Il faut aussi cultiver l’art de l’évaluation de soi et des autres, car, sera victorieux celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne faut pas, qui sait commander aussi bien à un petit qu’à un grand nombre d’hommes, qui sait harmoniser la volonté des inférieurs et des supérieurs, et dispose d’un bon encadrement pour affronter un ennemi qui n’y est pas préparé.
La conclusion de Sun Tzu est lapidaire : « qui connait l’autre et se connait ne sera jamais défait ; qui ne connait l’autre mais se connaît sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît lui-même sera toujours défait ».
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