Quelles sont les tendances actuelles dans les entreprises françaises en matière de rémunérations ? Des hausses de salaires sont-elles envisagées en dépit de la crise ? Assiste-t-on plutôt à un gel ou une baisse des bonus et primes ? Pour le savoir, le recruteur Robert Half (qui publie chaque année des études de rémunérations pour les secteurs de la finance d’entreprise, du management de transition, de la bancassurance, du juridique & fiscal) a consulté 400 managers (en ressources humaines et en finance en entreprise) pour connaître les pratiques en matière de rémunérations dans leur entreprise en cette période d’optimisation des coûts.
L’avis des DRH : le gel domine !
L’avis des DRH : le gel domine !
80,5% des Responsables et Directeurs des Ressources Humaines (DRH) interrogés par le recruteur Robert Half, déclarent que la tendance dans leur entreprise est au gel des salaires. Gel également observé par 46% de ces répondants concernant les bonus et les primes...
A contrario et en proportion moindre, 19,5% de ces acteurs RH déclarent que la tendance est à l’augmentation des salaires et 15% parlent d’une hausse des primes et bonus. Mais ces bonus et primes sont également soumis dans 21,5% des cas à une baisse, voire même à une suppression (17,5%)…
Noëmie Cicurel, Director de Robert Half explique : « Face à une conjoncture incertaine, l’heure est plutôt à la prudence du côté des DRH. Compte tenu de la visibilité des entreprises sur leur marché, c’est cohérent de demander aux salariés un effort collectif en droite ligne d’une stratégie qui vise à l’optimisation des coûts. Il est à noter que seulement 17,5% des répondants prévoient une absence de bonus/primes et 21,5% une baisse. La reconnaissance d’une performance exceptionnelle se fera plutôt par le biais d’un bonus ou d’une prime, qui sont utilisés comme une variable d’ajustement par les DRH qui ne peuvent accorder de hausse de salaires dans un tel contexte ; particulièrement par ceux qui privilégieront ce type d’action pour ne pas renoncer à d’éventuels recrutements stratégiques. »
L’avis des Directeurs Financiers pour leurs services
A contrario et en proportion moindre, 19,5% de ces acteurs RH déclarent que la tendance est à l’augmentation des salaires et 15% parlent d’une hausse des primes et bonus. Mais ces bonus et primes sont également soumis dans 21,5% des cas à une baisse, voire même à une suppression (17,5%)…
Noëmie Cicurel, Director de Robert Half explique : « Face à une conjoncture incertaine, l’heure est plutôt à la prudence du côté des DRH. Compte tenu de la visibilité des entreprises sur leur marché, c’est cohérent de demander aux salariés un effort collectif en droite ligne d’une stratégie qui vise à l’optimisation des coûts. Il est à noter que seulement 17,5% des répondants prévoient une absence de bonus/primes et 21,5% une baisse. La reconnaissance d’une performance exceptionnelle se fera plutôt par le biais d’un bonus ou d’une prime, qui sont utilisés comme une variable d’ajustement par les DRH qui ne peuvent accorder de hausse de salaires dans un tel contexte ; particulièrement par ceux qui privilégieront ce type d’action pour ne pas renoncer à d’éventuels recrutements stratégiques. »
L’avis des Directeurs Financiers pour leurs services
74% des Directeurs et Responsables Administratifs et Financiers (DAF et RAF) consultés par le cabinet Robert Half déclarent que la tendance dans leur service est au gel des salaires, gel aussi observé pour les bonus et primes pour 52% des DAF-RAF. 14% en évoquent même une baisse, et autant parlent d’une suppression pure et simple de ces bonus (13,5%).
Toutefois, 26% d’entre eux évoquent une tendance à l’augmentation des salaires dans leur service, et 20,5% parlent d’une augmentation des bonus et primes.
Bruno Fadda, Associate Director de Robert Half Finance & Comptabilité commente : « « Les Directeurs Financiers savent que le marché de l’emploi est toujours porteur sur certains profils particulièrement recherchés dans les métiers de la comptabilité - finance. Soucieux de fidéliser des collaborateurs ayant une expertise précieuse, ils sont plus enclins à négocier avec eux des augmentations de salaires ou l’octroi de bonus/primes. Néanmoins, compte tenu de la conjoncture économique, la prudence est de mise : seuls les éléments clés se verront proposer ce type d’évolution, et sans doute, au cas par cas. »
Olivier Gélis, Managing Director de Robert Half conclut : « Tout secteur confondu, la tendance est au gel des salaires et des bonus. La situation n’est pourtant pas catastrophique. On aurait pu s’attendre à de plus nets gel ou absence de primes. Il est donc clair que certaines fonctions, certains profils auront leur carte à jouer pour négocier une augmentation de salaire ou l’octroi d’un bonus plus important. »
Comment "tirer son épingle du jeu" en matière de rémunération en 2013 ?
Les conseils d’Olivier Gélis de Robert Half
Même s’il peut sembler déraisonnable de demander actuellement une augmentation de salaire/bonus ou l’octroi d’une prime, notamment au vu des résultats de cette nouvelle enquête, cette action mérite d’être tentée alors qu’elle viendra récompenser une (très) bonne performance individuelle (qui va au-delà de l’atteinte des objectifs et plutôt dans le sens d’un large dépassement). Cette demande peut avoir des chances d’aboutir à condition d’être bien préparée et menée en suivant 4 règles.
1 – Choisir le bon moment en profitant par exemple du bilan annuel ou d’une actualité particulière sous le signe du succès, tout en choisissant le moment où le manager pourra être plus réceptif. Et ce, une fois par an pas plus.
2 – S’être mesuré(e) au marché en ayant bien en tête les salaires proposés sur un même type de poste (cf. offres d’emploi, études de rémunérations des cabinets de recrutements, articles de presse et dossiers des sites spécialisés…)
3 – Bien se préparer il est impératif de se poser en amont les bonnes questions, en affûtant ses arguments et en peaufinant la forme de sa demande ; en se mettant également à la place de son employeur pour tenter de répondre à la question-clé « Pourquoi augmenter ce collaborateur plutôt que tel autre ? », en accumulant une série d’arguments à la fois factuels, quantitatifs et qualitatifs.
4 – Savoir réagir en cas d’avis négatif Aujourd’hui plus que jamais, il importe de se préparer à un NON, et de ne pas s’offusquer d’une réponse négative à cause d’une conjoncture économique incertaine. La solution peut être de déplacer la négociation : décalage dans le temps, en proposant un échelonnage de l’augmentation demandée … ou bien encore en étudiant la demande d’autres avantages (véhicule de fonction, tickets restaurant, chèques vacances, chèques cadeaux, remboursements des pleins d’essence…) ou bien encore le critère temps et son aménagement (4/5ème pour le même salaire, télétravail, congés supplémentaires..) voire encore le financement d’une formation. Et si le manager demande un temps de réflexion, il importera de s’assurer précisément de la date de sa réponse.
Enquête menée en France en janvier 2013 par un institut de sondage indépendant auprès de 200 Responsables/Directeurs Ressources Humaines (DRH), 200 Responsables/ Directeurs (Administratifs et) Financiers (DAF) et dans le cadre d’un échantillon représentatif d’entreprises.
Groupe Robert Half
Toutefois, 26% d’entre eux évoquent une tendance à l’augmentation des salaires dans leur service, et 20,5% parlent d’une augmentation des bonus et primes.
Bruno Fadda, Associate Director de Robert Half Finance & Comptabilité commente : « « Les Directeurs Financiers savent que le marché de l’emploi est toujours porteur sur certains profils particulièrement recherchés dans les métiers de la comptabilité - finance. Soucieux de fidéliser des collaborateurs ayant une expertise précieuse, ils sont plus enclins à négocier avec eux des augmentations de salaires ou l’octroi de bonus/primes. Néanmoins, compte tenu de la conjoncture économique, la prudence est de mise : seuls les éléments clés se verront proposer ce type d’évolution, et sans doute, au cas par cas. »
Olivier Gélis, Managing Director de Robert Half conclut : « Tout secteur confondu, la tendance est au gel des salaires et des bonus. La situation n’est pourtant pas catastrophique. On aurait pu s’attendre à de plus nets gel ou absence de primes. Il est donc clair que certaines fonctions, certains profils auront leur carte à jouer pour négocier une augmentation de salaire ou l’octroi d’un bonus plus important. »
Comment "tirer son épingle du jeu" en matière de rémunération en 2013 ?
Les conseils d’Olivier Gélis de Robert Half
Même s’il peut sembler déraisonnable de demander actuellement une augmentation de salaire/bonus ou l’octroi d’une prime, notamment au vu des résultats de cette nouvelle enquête, cette action mérite d’être tentée alors qu’elle viendra récompenser une (très) bonne performance individuelle (qui va au-delà de l’atteinte des objectifs et plutôt dans le sens d’un large dépassement). Cette demande peut avoir des chances d’aboutir à condition d’être bien préparée et menée en suivant 4 règles.
1 – Choisir le bon moment en profitant par exemple du bilan annuel ou d’une actualité particulière sous le signe du succès, tout en choisissant le moment où le manager pourra être plus réceptif. Et ce, une fois par an pas plus.
2 – S’être mesuré(e) au marché en ayant bien en tête les salaires proposés sur un même type de poste (cf. offres d’emploi, études de rémunérations des cabinets de recrutements, articles de presse et dossiers des sites spécialisés…)
3 – Bien se préparer il est impératif de se poser en amont les bonnes questions, en affûtant ses arguments et en peaufinant la forme de sa demande ; en se mettant également à la place de son employeur pour tenter de répondre à la question-clé « Pourquoi augmenter ce collaborateur plutôt que tel autre ? », en accumulant une série d’arguments à la fois factuels, quantitatifs et qualitatifs.
4 – Savoir réagir en cas d’avis négatif Aujourd’hui plus que jamais, il importe de se préparer à un NON, et de ne pas s’offusquer d’une réponse négative à cause d’une conjoncture économique incertaine. La solution peut être de déplacer la négociation : décalage dans le temps, en proposant un échelonnage de l’augmentation demandée … ou bien encore en étudiant la demande d’autres avantages (véhicule de fonction, tickets restaurant, chèques vacances, chèques cadeaux, remboursements des pleins d’essence…) ou bien encore le critère temps et son aménagement (4/5ème pour le même salaire, télétravail, congés supplémentaires..) voire encore le financement d’une formation. Et si le manager demande un temps de réflexion, il importera de s’assurer précisément de la date de sa réponse.
Enquête menée en France en janvier 2013 par un institut de sondage indépendant auprès de 200 Responsables/Directeurs Ressources Humaines (DRH), 200 Responsables/ Directeurs (Administratifs et) Financiers (DAF) et dans le cadre d’un échantillon représentatif d’entreprises.
Groupe Robert Half