Afin de donner aux entreprises une vision encore plus complète des risques dans le monde, Coface publie désormais chaque trimestre les évaluations de 13 secteurs d’activité dans 24 pays représentant près de 85% du PIB mondial, en plus de 160 évaluations risque pays.
L’Europe est en voie d’accélération, en témoigne une vague de reclassements
Des signaux contradictoires envoyés par l’économie américaine (A2, risque peu élevé) et le grand flou qui entoure le plan de relance budgétaire incitent à la prudence. Malgré une révision à la hausse du PIB au 1er trimestre (de 0,7% à 1,2%) et le chômage au plus bas depuis près de 16 ans, la consommation des ménages continue de s’essouffler et la progression des crédits risque de connaître un fléchissement sous l'effet de la hausse attendue des taux d’intérêt.
Le secteur de l’énergie des Etats-Unis en situation de reprise voit son évaluation s’améliorer à « risque élevé ». La production du brut et l’industrie des services pétroliers on-shore croissent et continueront de se développer, profitant d’un assouplissement de la règlementation.
La zone euro bénéficie d’une dynamique positive : des conditions de financement très favorables, l’investissement qui soutient la croissance, le retour de la confiance des entreprises, les défaillances d’entreprises en baisse dans la quasi-totalité des pays (sauf au Royaume-Uni, fragilisé par le ralentissement de la consommation, et en Belgique, son 4e partenaire commercial, où les défaillances devraient croître respectivement de +9% et +5% en 2017, selon les prévisions de Coface).
A cette occasion, Coface améliore à A2 l’évaluation de l’Espagne, où la croissance et le commerce extérieur sont particulièrement dynamiques, et à A3 l’évaluation du Portugal, sorti de la procédure de déficit excessif de la Commission européenne.
Plusieurs secteurs suivent cette tendance positive : l’agroalimentaire en Europe de l’Ouest, (désormais évalué en « risque moyen » au niveau régional ainsi qu’en France), suite à la hausse des prix des matières premières et à la fin des effets climatiques désastreux pour les récoltes ; la métallurgie en Allemagne (désormais en « risque moyen ») en raison de la stabilisation des prix et de la bonne dynamique de ses principaux débouchés ; l’automobile en Italie (désormais en « risque faible »).
L’Europe centrale continue d’accumuler les améliorations d’évaluations. Ce trimestre, il s’agit de la pharmacie (désormais en « risque faible ») du fait de la hausse de la demande interne et externe; l’énergie (désormais en « risque moyen » au niveau régional et en Pologne), soutenue par la profitabilité des entreprises de raffinage et la hausse attendue de la demande ; la métallurgie (désormais en « risque moyen » au niveau régional et en Pologne), grâce à des nouveaux investissements en infrastructure et à la convalescence de l’automobile.
Les émergents dont la Russie, la Chine et l’Inde en ordre dispersé
Une légère reprise s’installe en Russie, dont l’évaluation pays est améliorée à B : les investissements et la production industrielle progressent, les ventes au détail ne baissent plus grâce à un niveau d’inflation maîtrisé (proche de 4%). Celles de l’automobile augmentent même (prévision de +11% en 2017), ce qui permet au secteur de quitter la catégorie « risque très élevé » pour la catégorie « risque élevé ». L’Ouzbékistan (désormais en C) bénéficie notamment de la reprise de l’activité russe, des financements obtenus de la Banque mondiale et de la BERD ainsi que de moindres incertitudes politiques.
En Asie émergente, la situation est en demi-teinte. En Chine (dégradée en B, risque assez élevé, en juin 2016), les indicateurs sont de nouveau au rouge. L’économie ralentit et le risque de défaillance d’entreprises augmente, notamment en raison de conditions de crédit plus strictes. L’automobile au niveau régional et en Chine en particulier est déclassé en « risque élevé », à cause des mesures de contrôles drastiques sur les voitures à moteur thermique. Malgré une contraction des ventes automobiles, le secteur de la distribution profite d’une demande robuste, d’où son passage en « risque faible ». En Inde, l'amélioration du secteur agroalimentaire en « risque moyen » s’explique par des conditions climatiques revenues à la norme.
Le risque au Moyen-Orient et en Afrique reste sur la pente ascendante
Le Moyen-Orient et l’Afrique s’avèrent être les régions dont les évaluations pays se sont détériorées le plus depuis 2014-2015 à cause des tensions politiques et de la chute des prix du pétrole et du gaz. Ce trimestre, Coface en dégrade plusieurs : la croissance économique et la situation financière du Qatar (désormais en A4) pourraient s’aggraver suite aux récentes mesures prises par d'autres pays du Golfe ; Bahreïn (désormais en C) fait face à un déficit budgétaire important et à une dette élevée ; la Namibie (désormais en B) a des perspectives médiocres cette année, malgré une reprise dans le secteur minier ; l’île Maurice (désormais en A4) régresse dans les classements internationaux mesurant l’environnement des affaires.
Du côté sectoriel, le risque monte aussi. En témoigne la dégradation à « risque moyen » de l’industrie pharmaceutique des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, sous l'effet de dépenses publiques plus faibles.
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Les évaluations pays de Coface (160 pays) se situent sur une échelle de 8 niveaux dans l’ordre croissant du risque : A1 (risque très faible), A2 (risque faible), A3 (risque satisfaisant), A4 (risque convenable), B (risque assez élevé), C (risque élevé), D (risque très élevé), E (risque extrême).
Les évaluations sectorielles de Coface (13 secteurs d’activité dans 6 grandes régions du monde, 24 pays représentant près de 85% du PIB mondial) se situent sur une échelle de 4 niveaux : risque faible, risque moyen, risque élevé, risque très élevé.
Pour aller plus loin le baromètre sectoriel est téléchargeable après les images ci-dessous (PDF 17 pages)
L’Europe est en voie d’accélération, en témoigne une vague de reclassements
Des signaux contradictoires envoyés par l’économie américaine (A2, risque peu élevé) et le grand flou qui entoure le plan de relance budgétaire incitent à la prudence. Malgré une révision à la hausse du PIB au 1er trimestre (de 0,7% à 1,2%) et le chômage au plus bas depuis près de 16 ans, la consommation des ménages continue de s’essouffler et la progression des crédits risque de connaître un fléchissement sous l'effet de la hausse attendue des taux d’intérêt.
Le secteur de l’énergie des Etats-Unis en situation de reprise voit son évaluation s’améliorer à « risque élevé ». La production du brut et l’industrie des services pétroliers on-shore croissent et continueront de se développer, profitant d’un assouplissement de la règlementation.
La zone euro bénéficie d’une dynamique positive : des conditions de financement très favorables, l’investissement qui soutient la croissance, le retour de la confiance des entreprises, les défaillances d’entreprises en baisse dans la quasi-totalité des pays (sauf au Royaume-Uni, fragilisé par le ralentissement de la consommation, et en Belgique, son 4e partenaire commercial, où les défaillances devraient croître respectivement de +9% et +5% en 2017, selon les prévisions de Coface).
A cette occasion, Coface améliore à A2 l’évaluation de l’Espagne, où la croissance et le commerce extérieur sont particulièrement dynamiques, et à A3 l’évaluation du Portugal, sorti de la procédure de déficit excessif de la Commission européenne.
Plusieurs secteurs suivent cette tendance positive : l’agroalimentaire en Europe de l’Ouest, (désormais évalué en « risque moyen » au niveau régional ainsi qu’en France), suite à la hausse des prix des matières premières et à la fin des effets climatiques désastreux pour les récoltes ; la métallurgie en Allemagne (désormais en « risque moyen ») en raison de la stabilisation des prix et de la bonne dynamique de ses principaux débouchés ; l’automobile en Italie (désormais en « risque faible »).
L’Europe centrale continue d’accumuler les améliorations d’évaluations. Ce trimestre, il s’agit de la pharmacie (désormais en « risque faible ») du fait de la hausse de la demande interne et externe; l’énergie (désormais en « risque moyen » au niveau régional et en Pologne), soutenue par la profitabilité des entreprises de raffinage et la hausse attendue de la demande ; la métallurgie (désormais en « risque moyen » au niveau régional et en Pologne), grâce à des nouveaux investissements en infrastructure et à la convalescence de l’automobile.
Les émergents dont la Russie, la Chine et l’Inde en ordre dispersé
Une légère reprise s’installe en Russie, dont l’évaluation pays est améliorée à B : les investissements et la production industrielle progressent, les ventes au détail ne baissent plus grâce à un niveau d’inflation maîtrisé (proche de 4%). Celles de l’automobile augmentent même (prévision de +11% en 2017), ce qui permet au secteur de quitter la catégorie « risque très élevé » pour la catégorie « risque élevé ». L’Ouzbékistan (désormais en C) bénéficie notamment de la reprise de l’activité russe, des financements obtenus de la Banque mondiale et de la BERD ainsi que de moindres incertitudes politiques.
En Asie émergente, la situation est en demi-teinte. En Chine (dégradée en B, risque assez élevé, en juin 2016), les indicateurs sont de nouveau au rouge. L’économie ralentit et le risque de défaillance d’entreprises augmente, notamment en raison de conditions de crédit plus strictes. L’automobile au niveau régional et en Chine en particulier est déclassé en « risque élevé », à cause des mesures de contrôles drastiques sur les voitures à moteur thermique. Malgré une contraction des ventes automobiles, le secteur de la distribution profite d’une demande robuste, d’où son passage en « risque faible ». En Inde, l'amélioration du secteur agroalimentaire en « risque moyen » s’explique par des conditions climatiques revenues à la norme.
Le risque au Moyen-Orient et en Afrique reste sur la pente ascendante
Le Moyen-Orient et l’Afrique s’avèrent être les régions dont les évaluations pays se sont détériorées le plus depuis 2014-2015 à cause des tensions politiques et de la chute des prix du pétrole et du gaz. Ce trimestre, Coface en dégrade plusieurs : la croissance économique et la situation financière du Qatar (désormais en A4) pourraient s’aggraver suite aux récentes mesures prises par d'autres pays du Golfe ; Bahreïn (désormais en C) fait face à un déficit budgétaire important et à une dette élevée ; la Namibie (désormais en B) a des perspectives médiocres cette année, malgré une reprise dans le secteur minier ; l’île Maurice (désormais en A4) régresse dans les classements internationaux mesurant l’environnement des affaires.
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Pour aller plus loin le baromètre sectoriel est téléchargeable après les images ci-dessous (PDF 17 pages)
Crédit image : ©Thomas Bartel DDC by ESIEA
Laurent Leloup
Fondateur & directeur des publications Finyear & Blockchain Daily News,
Auteur de "Blockchain, la révolution de la confiance"
Membre d'honneur du Cercle TURGOT.
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