La RSE devrait servir à rapprocher les points de vue. Mais cela suppose qu'elle soit plus qu'un affichage de bonne volonté, quoi ce ne soit déjà pas si mal s'il s'agit de considérer que les préoccupations de l'opinion sur le climat, les ressources, l'emploi local etc qui sont aussi les préoccupations de l'entreprise. Mais, comment prendre en charge dans la recherche, dans le marketing, dans les achats et la gestion sociale des formes de collaboration qui répondent à des façons très différentes de « puiser la ressource sans l'épuiser »... ? En fait, il se passe au travers de la RSE un phénomène qui rapproche les entreprises du reste de la société civile : les changements viennent d'en bas et non plus d'en haut. Les instances d'en haut commandent mais ne dirigent plus ; les personnes à la base réinventent leur mode relationnel et proposent des tas d'innovations qui sont aussi déstabilisantes qu'inhabituelles et à ce titre lourdes de potentialités si on les laisse vivre.. Il se réinvente dans le rapport à l'écosystème vécu de façon solidaire, dans la prise en charge de communautés perçues comme d'autres dimensions du marché et dans une appropriation des marques captée sans limites, une vie de l'entreprise qui échappe au cadre de pilotage classique et institutionnel. C'est ce qui fait que tout un chacun a une idée de ce que devrait faire Peugeot ou L'Oréal et que les entreprises ont le sentiment croissant « de ne plus s'appartenir »... Oui la réinvention du monde (cf. dernier opus d'Alain Minc qui découvre cette « réinvention de la France à la base ») est en marche dans nos entreprises et c'est ce qu'incarne le mouvement RSE qui attire tant de jeunes, comme si tout à coup il fallait ouvrir toutes les portes, toutes les fenêtres et tous les bureaux, du Board à l'atelier, pour que les uns et les autres aient envie de les franchir et de s'y installer... Qu'on cesse de parler de la RSE comme un cadre normatif, ce serait bien. Encore plus d'un cadre légal qu'elle n'a jamais été et qu'elle ne sera jamais car la liberté de produire et d'agir en société doit rester libre –dans le cadre légal – n'en déplaise aux nostalgiques du tout Etat. Si on a besoin de méthodes et d'outils pour l'accélérer, la RSE n'en reste pas moins la dernière idée puissante et créative du management pour relier l'entreprise et la société, par la transparence, le dialogue et l'innovation. Plongez-vous dans le livre passionnant de Rifkin sur le futur de cette économie collaborative et vous verrez mieux comment la RSE n'est pas une contrainte mais une liberté formidable...
Patrick d’Humières
www.institutrse.com
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