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Quelles sont les solutions pour financer sa startup innovante ?


La bonne connaissance des besoins de financement à chaque étape de développement de sa startup est essentielle pour permettre à l’entreprise d’actionner les bonnes solutions de financement au bon moment.

Dans ce deuxième article consacré au financement de sa start up, nous présentons les principaux dispositifs à activer durant la phase d’idéation et la phase de création.

Première étape : la phase d’idéation

Avant de se poser la question du financement de sa start up, il convient de préparer un Business Model. Son rôle est de décrire et structurer le projet entrepreneurial. Cette étape passe par une analyse des avantages concurrentiels et des risques, du positionnement de son produit ou de son service innovant, des cibles de son marché, du potentiel de son futur marché. Il est essentiel à ce stade de collecter les intentions de ses futurs clients. Par exemple, en les rencontrant et en sachant s’ils achèteraient ou pas notre produit ou service innovant et les raisons, en mesurant l’acceptabilité du prix de vente.

Une fois que le Business Model est formalisé avec un scénario de développement clair, il est temps de passer à la réalisation du Business Plan. En effet, l’analyse du marché et des clients permet déjà de connaître approximativement le chiffre d’affaires éventuel grâce à la prévision des ventes. L’objectif du Business Plan est de présenter les leviers, les coûts et les investissements nécessaires au développement du projet. Il convient de séquencer son projet et d’identifier les coûts associés à chaque phase, qui doivent couvrir tous les aspects : technique / R&D, propriété intellectuelle, marketing et commercial, compétences, dépenses juridiques et comptables. Bpifrance propose des modèles et prodigue des conseils sur son site web.

Deuxième étape : la phase de création

Lors de la création, l’entrepreneur devra décider quel sera le premier statut juridique de son entreprise. Les possibilités sont nombreuses pour l’entrepreneur. Ce choix du statut juridique s’avère déterminant car le développement de l’entreprise, sa capacité de financement, la répartition du pouvoir et la responsabilité des dirigeants en dépendent.

Quelle que soit l’activité de l’entreprise, l’entrepreneur a d’abord le choix entre deux grandes formes juridiques : l’entreprise individuelle (EI) ou le statut de société (SARL, SA, EURL...). Plusieurs critères doivent être pris en compte. Si l’entrepreneur décide de se lancer seul, il peut choisir entre la forme d’EI ou certaines formes de sociétés, comme l’EURL ou la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle), mais dès lors qu’au moins deux personnes s’associent pour créer une entreprise, celle-ci prend obligatoirement la forme d’une société.

En comparaison de l’Entreprise individuelle, la structure juridique de la société permet généralement de réunir plus de capitaux. Un changement de statut peut donc se justifier dès lors que l’entreprise a besoin de financement pour croitre. L’entrepreneur peut par exemple passer d’un statut initial d’EI à un statut de société, voire changer de statut juridique de société (de SARL à SA par exemple) pour ouvrir son capital à davantage d’investisseur et/ou d’actionnaires.

Ensuite vient la question du capital social de l’entreprise. Comment booster ses fonds propres quand on n’a pas de ressources personnelles importantes permettant de constituer un capital social fort ?
Il y a principalement deux solutions : les prêts d’honneur ou le financement participatif (crowdfunding). En effet, certains organismes accordent des prêts d’honneur (l’association ADIE, France active, le réseau Initiative, le réseau Entreprendre,…), sans intérêt, ni garantie. Le financement participatif (crowdfunding) a connu un récent essor avec le développement sur internet de plateformes numériques dédiées (Kickstarter, KissKissBankBank, Wiseed, Leetcho, etc.).

Les premières aides à l’innovation

Lancé en 2019 en partenariat avec Bpifrance, le concours i-PhD vise à attirer les doctorants et jeunes docteurs vers la création de startups technologiques, en lien avec les structures de transfert de technologie et les laboratoires de recherche publique. Chaque lauréat bénéficie d’un accompagnement spécifique (mentorat, formation, accès privilégié à la bourse French Tech Bonifiée, Summer Camp...) vers la création de sa start up innovante.

Le concours d’innovation i-Lab, financé par le Programme d’investissement d’avenir et opéré par Bpifrance, a pour objectif de détecter des projets de création d’entreprises de technologies innovantes et de soutenir les meilleurs d’entre eux grâce à une aide financière et à un accompagnement adapté. Ce volet valorise les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises à technologies innovantes. L'aide financière est importante (jusqu’à 600K€ par projet) et est couplé avec un accompagnement adapté.

La Bourse French Tech est une aide clé pour démarrer et financer les premières dépenses de son projet de création d’entreprise à partir de tout type d’innovation. Cette aide est attribuée dans toute la France sauf en IDF où elle est remplacée en général par l’aide Paris Innovation Amorçage Faisabilité. La Bourse French Tech est réservée aux jeunes entreprises à réel potentiel de croissance créées il y a moins d’un an, immatriculées en France et répondant à la définition européenne de PME, quel que soit le secteur d’activité économique (service, industrie, numérique…). Cette aide couvre les frais liés aux études de conception, de définition et de faisabilité de projet. La Bourse French Tech est une aide accordée sous forme de subvention pouvant couvrir jusqu’à 70 % des dépenses éligibles prévisionnelles dans la limite de 30 000 €.

Les entreprises technologiques recourront à la Bourse French Tech Emergence, qui vise à évaluer et analyser le potentiel du projet de l'entreprise ainsi que ses perspectives marché.

Anticiper la justification des déclarations fiscales à l’innovation

Le Crédit d’Impôt Recherche et le Crédit d’Impôt Innovation permettent de financer à hauteur de 30% et 20% respectivement les projets de R&D des sociétés établies en France, tout secteur confondu.

Afin d’anticiper la justification des frais engagés, voici les bonnes pratiques que nous recommandons de mettre en œuvre dès les premiers frais engagés :
1. Identifier avec soin le personnel (interne et externe ) impliqué dans les projets
2. Retracer en temps réel le temps passé sur les projets, les travaux réalisés et les moyens affectés (factures, matériel utilisé)
3. Vérifier l’agrément des prestataires
4. Collecter les preuves que le personnel engagé en R&D est bien éligible (CVs, diplôme le plus élevé, fiche de poste)

La collecte des pièces justificatives et la rédaction régulière de rapports intermédiaires permettront de répondre très rapidement aux demandes de l’Administration fiscale en cas de demande de remboursement anticipé de vos montants de Crédit d’Impôt Recherche et Innovation.

Dans le troisième et dernier article de notre série, nous verrons les principales aides à actionner pour accélérer le développement de votre jeune entreprise innovante après une année d’activité.

A propos de Myriad Consulting
Myriad Consulting est la filiale française de Myriad Associates et a pour objectif de démocratiser l’accès au financement de l’innovation pour les jeunes entreprises innovantes avec un service 5 étoiles.
www.myriadconsulting.fr/

Références
Comment les entreprises sont elles organisées et gouvernées ? Collège de France (2019)
https://www.bpifrance.fr/nos-solutions/creation
https://www.bpifrance.fr/nos-solutions/financement


Mardi 22 Février 2022




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