L'idée d'origine reste d'actualité : notre vie quotidienne – personnelle, professionnelle et citoyenne – est jalonnée de connexions à des plates-formes sécurisées qui requièrent une garantie plus ou moins rigoureuse de l'identité de leurs utilisateurs. Les banques, étant soumises à des contraintes du même ordre depuis toujours et ayant dû en gérer très tôt la déclinaison sur leurs applications web, semblaient pouvoir trouver là une opportunité idéale de mettre leur savoir-faire au service d'un nouveau métier.
En 2011, le gouvernement canadien intégrait ainsi les solutions existantes de gestion d'identité de quelques grandes banques afin de contrôler l'accès aux sites de ses administrations. En revanche, quand le Royaume-Uni lançait une consultation publique pour mettre en place une démarche similaire, aucune institution financière historique n'était retenue (alors que PayPal l'était). Depuis cette époque, le concept ressurgit de temps à autre, mais, dans la plupart des cas, les risques (de fraude, d'abus, de réputation…) liés à une telle activité réfrènent les ardeurs des grands groupes.
Pourtant le besoin d'identité numérique n'a pas disparu. Au contraire, il n'a fait que se renforcer, en ajoutant, de surcroît, des exigences de sécurité adaptées à l'évolution constante des cybermenaces. Alors, dans plusieurs pays, les états se sont emparés du sujet pour leurs propres services en ligne (avec France Connect dans l'hexagone ou SPID en Italie, par exemple), en s'appuyant sur des entités publiques ou semi-publiques (dont la Poste, très souvent) pour en prendre en charge une partie de la logistique.
Il n'est certes pas nécessairement trop tard pour revenir sur le marché mais rien ne laisse entrevoir que les banques – individuellement ou collectivement (ce qui serait plus sensé) – aient l'intention sérieuse de ressusciter leurs plans d'autrefois. Et, comme l'illustre Hello Bank! en Italie il ne leur reste alors qu'une possibilité pour ne pas abandonner totalement la partie : devenir un simple prestataire technique pour les fournisseurs (sur la phase de certification de l'identité des clients, en l'occurrence), aux côtés de la Poste…
L'initiative de la filiale mobile de BNP Paribas permet donc uniquement à ses utilisateurs d'obtenir plus rapidement, en quelques clics et sans avoir à se rendre dans une agence postale, leur carte d'identité numérique SPID. Celle-ci est d'ores et déjà utilisable sur les sites web de l'administration publique et l'objectif est de la déployer progressivement aussi dans les entreprises privées. Il est difficile de ne pas considérer qu'il s'agit là d'une extraordinaire occasion manquée pour les banques, qui augure mal de leur capacité – bientôt indispensable – à prendre des risques pour ré-inventer leurs métiers.
En 2011, le gouvernement canadien intégrait ainsi les solutions existantes de gestion d'identité de quelques grandes banques afin de contrôler l'accès aux sites de ses administrations. En revanche, quand le Royaume-Uni lançait une consultation publique pour mettre en place une démarche similaire, aucune institution financière historique n'était retenue (alors que PayPal l'était). Depuis cette époque, le concept ressurgit de temps à autre, mais, dans la plupart des cas, les risques (de fraude, d'abus, de réputation…) liés à une telle activité réfrènent les ardeurs des grands groupes.
Pourtant le besoin d'identité numérique n'a pas disparu. Au contraire, il n'a fait que se renforcer, en ajoutant, de surcroît, des exigences de sécurité adaptées à l'évolution constante des cybermenaces. Alors, dans plusieurs pays, les états se sont emparés du sujet pour leurs propres services en ligne (avec France Connect dans l'hexagone ou SPID en Italie, par exemple), en s'appuyant sur des entités publiques ou semi-publiques (dont la Poste, très souvent) pour en prendre en charge une partie de la logistique.
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