Alain Goetzmann
Nous confondons trop souvent activité et efficacité. Ce n’est pas du tout la même chose.
Les travaux de Daniel Kahneman (Nobel 2002 d’économie) et Amos Tversky, sur l’économie comportementale, démontrent que nous sommes souvent les victimes d’un biais d’action. Pour le démontrer, des études universitaires ont été engagées, avec pour thème les statistiques de buts marqués par des footballers à l’occasion de pénalties. Ces fameux tirs au but réussissent généralement à plus de 80%, au grand dam des gardiens et scellent souvent le sort d’un match. Sur 286 tirs de pénalty analysés, il a été relevé que lorsque le gardien plonge à droite pour l’arrêter, il y parvient dans 12,6 % des cas ; s’il plonge à gauche, c’est 14,2 %. Mais s’il reste tout droit, sans plonger, ses chances se montent à 33,3 %, c’est-à-dire 2,5 fois plus. Alors, pourquoi plonge-t-il à droite ou à gauche ? Parce qu’il respecte ce que Kahneman appelle la norme. Il fait le job, celui que le public attend de lui. S’il reste tout droit et laisse entrer le ballon dans le filet, il sera sifflé pour n’avoir rien fait, bien que ce soit l’option la plus efficace. S’il choisit l’option la moins efficace, plonger à droite ou à gauche, dans un saut spectaculaire, il sera applaudi malgré le but marqué car il aura donné l’impression de s’être défoncé pour l’arrêter.
Voilà pourquoi le biais d’action nous incite à plus travailler au détriment du temps de réflexion, de planification, d’observation ou de concentration. Nous voulons donner l’image d’un acteur actif, quitte à être brouillon, plutôt que celle d’un contemplatif, même si nous y gagnons en efficacité.
Au bureau, nous acceptons la domination des mails, des appels entrants, des sollicitations des réseaux sociaux. Nous les laissons-nous interrompre dans notre concentration et de plus en plus souvent, dans les réunions auxquelles nous participons.
Même lorsque nous sommes seuls, dans le métro, au restaurant ou dans une salle d’attente, au lieu de regarder alentour les gens, le paysage, la décoration ou d’en profiter pour réfléchir à un sujet important, nous dégainons notre smartphone pour éplucher ce que nous aurions pu manquer. L’action, l’action, toujours l’action, l’image de l’action, que nous voulons donner à ceux qui nous entourent.
Des expériences sur des salariés se livrant à des tâches répétitives ont démontré que leur accorder une ou deux pauses de 15 minutes sur 8 heures de travail améliorait leur productivité de plus de 20 % par rapport à un échantillon travaillant en continu.
Ne nous laissons donc jamais déborder. Evitons le biais d’action. L’activité oui, l’activisme non. Notre efficacité y gagnera considérablement.
Les travaux de Daniel Kahneman (Nobel 2002 d’économie) et Amos Tversky, sur l’économie comportementale, démontrent que nous sommes souvent les victimes d’un biais d’action. Pour le démontrer, des études universitaires ont été engagées, avec pour thème les statistiques de buts marqués par des footballers à l’occasion de pénalties. Ces fameux tirs au but réussissent généralement à plus de 80%, au grand dam des gardiens et scellent souvent le sort d’un match. Sur 286 tirs de pénalty analysés, il a été relevé que lorsque le gardien plonge à droite pour l’arrêter, il y parvient dans 12,6 % des cas ; s’il plonge à gauche, c’est 14,2 %. Mais s’il reste tout droit, sans plonger, ses chances se montent à 33,3 %, c’est-à-dire 2,5 fois plus. Alors, pourquoi plonge-t-il à droite ou à gauche ? Parce qu’il respecte ce que Kahneman appelle la norme. Il fait le job, celui que le public attend de lui. S’il reste tout droit et laisse entrer le ballon dans le filet, il sera sifflé pour n’avoir rien fait, bien que ce soit l’option la plus efficace. S’il choisit l’option la moins efficace, plonger à droite ou à gauche, dans un saut spectaculaire, il sera applaudi malgré le but marqué car il aura donné l’impression de s’être défoncé pour l’arrêter.
Voilà pourquoi le biais d’action nous incite à plus travailler au détriment du temps de réflexion, de planification, d’observation ou de concentration. Nous voulons donner l’image d’un acteur actif, quitte à être brouillon, plutôt que celle d’un contemplatif, même si nous y gagnons en efficacité.
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