Cinq ans après la crise des subprimes et deux ans après la crise des dettes souveraines, rien de fondamental n’a changé dans la zone euro qui reste désespérément engluée dans une perspective de croissance molle dans le meilleur des scénarii.
La hausse du chômage, celle du taux de défaillances des entreprises et la baisse parallèle des prix (qui fait ressurgir le risque de déflation) démontrent que l’équilibre économique des grandes puissances européennes est toujours aussi fragile.
Comment dans ce cas s’étonner que Standard and Poor’s ait dégradé les Pays Bas et ne pas être persuadé que ce mouvement va se poursuivre et qu’aucun pays européen même l’Allemagne (qui subira un effet domino des dégradations périphériques) ne pourra à terme le conserver.
AAA était naguère le symbole de la puissance des marchés et des Etats qui paraissaient invulnérables : AAA était aussi le signe puissant d’un monde sans risque. Nous pensions collectivement que toutes les crises pouvaient être surmontées tant le rempart de la puissance publique était censé nous protéger de tous les tsunamis financiers.
Il nous faut accepter cette idée simple, mais parfois angoissante, que même les grandes institutions sont potentiellement mortelles, que ce risque n’est plus limité qu’aux seules entreprises, et qu’il peut brutalement frapper un Etat, comme nous l’ont démontré les jurisprudences grecques et chypriotes.
La hausse du chômage, celle du taux de défaillances des entreprises et la baisse parallèle des prix (qui fait ressurgir le risque de déflation) démontrent que l’équilibre économique des grandes puissances européennes est toujours aussi fragile.
Comment dans ce cas s’étonner que Standard and Poor’s ait dégradé les Pays Bas et ne pas être persuadé que ce mouvement va se poursuivre et qu’aucun pays européen même l’Allemagne (qui subira un effet domino des dégradations périphériques) ne pourra à terme le conserver.
AAA était naguère le symbole de la puissance des marchés et des Etats qui paraissaient invulnérables : AAA était aussi le signe puissant d’un monde sans risque. Nous pensions collectivement que toutes les crises pouvaient être surmontées tant le rempart de la puissance publique était censé nous protéger de tous les tsunamis financiers.
Il nous faut accepter cette idée simple, mais parfois angoissante, que même les grandes institutions sont potentiellement mortelles, que ce risque n’est plus limité qu’aux seules entreprises, et qu’il peut brutalement frapper un Etat, comme nous l’ont démontré les jurisprudences grecques et chypriotes.
Daniel Karyotis, directeur
général du Groupe BPCE, membre du directoire en charge des Finances, des
Risques et des Opérations.
A propos du Groupe BPCE :
Le Groupe BPCE, deuxième groupe bancaire en France, s’appuie sur deux
réseaux de banque commerciale autonomes et complémentaires : celui des
19 Banques Populaires et celui des 17 Caisses d’Epargne. Dans le domaine
du financement de l’immobilier, il s’appuie également sur le Crédit
Foncier de France. Il est un acteur majeur de la banque de financement,
de la gestion et des services financiers avec Natixis. Le Groupe BPCE
compte plus de 36 millions de clients et bénéficie d’une large présence
en France avec 8 000 agences, 115 000 collaborateurs et plus de 8,5
millions de sociétaires.
www.bpce.fr
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