Denis Barrier, Directeur Général et co-fondateur de Cathay Innovation
Atypique ? Novateur ? Innovateur ? La rencontre avec Denis Barrier, pourrait être inhabituelle pour qui a l’habitude de fréquenter les salles de réunion des institutions financières du triangle d’or parisien.
Il est en retard. Jusque-là, tout est normal, dans ce 8ème arrondissement, pressé.
Mais il appelle et propose de commencer l’échange par téléphone, le temps qu’il rejoigne les bureaux de Cathay.
En arrivant, il s’excuse, vraiment. Écoute la description du cadre de l’interview. Puis, glisse qu’il a de la chance. Glisse ? Car malgré l’empressement, il parle d’une voix basse et calme, presque chuchotée et pourtant sans faille.
A partir de là, si l’interview se déroule dans l’ordre énoncé, plus rien ne ressemblera à l’ordinaire.
Il est en retard. Jusque-là, tout est normal, dans ce 8ème arrondissement, pressé.
Mais il appelle et propose de commencer l’échange par téléphone, le temps qu’il rejoigne les bureaux de Cathay.
En arrivant, il s’excuse, vraiment. Écoute la description du cadre de l’interview. Puis, glisse qu’il a de la chance. Glisse ? Car malgré l’empressement, il parle d’une voix basse et calme, presque chuchotée et pourtant sans faille.
A partir de là, si l’interview se déroule dans l’ordre énoncé, plus rien ne ressemblera à l’ordinaire.
Cathay Innovation d’abord une conviction
Denis Barrier est un scientifique arrivé dans la finance parce qu’il avait envie (besoin ?) de s’ancrer au cœur de l’innovation aux côtés de ceux qui entreprennent. De ceux qui ne perçoivent pas forcément les choses avec les yeux de « Monsieur et Madame tout le monde ».
Le métier du capital-risque, il l’aborde chez Orange par le prisme du corporate venture,
lorsqu’en 2011, Publicis et Orange s’associent pour créer un fonds, géré par Iris Capital, afin d’investir dans les startups du secteur.
Parmi ses réussites d’alors ? MoPub, place de marché vidéo pour la pub, cédée à Twitter en 2012 pour 350 millions de dollars en échange de titres, revendue plus d’1 milliard après l’IPO de Twitter au NAsdaq. Investissement de départ des investisseurs : 12 millions.
Parti s’immerger en famille au cœur de la Silicon Valley, le voilà presque subjugué par cet épicentre de l’innovation mêlant entrepreneurs, corporates, investisseurs sur un continent intercalé entre Europe & Chine.
Au fur et à mesure, semble se dessiner en lui une conviction. « Les investisseurs ne sont qu’une roue dans la bicyclette de l’innovation. Les entreprises innovantes ne peuvent pas se limiter à n’avoir qu’un point de contact avec les corporates. Leur intrication doit aller beaucoup plus loin. Et si, dans l’endroit le plus compétitif au monde pour la tech cela fonctionne, pourquoi ne pas s’inspirer du modèle pour le déployer au bénéfice de la France ? »
La note d’intention d’un VC d’un nouveau genre venait de germer à son stade embryonnaire. Mais comment aller plus loin pour délivrer le projet ?
Et, comme dans beaucoup d’histoires entrepreneuriales, la suite des réflexions et leur concrétisation passe par une rencontre. Celle avec Mingpo Cai.
Le métier du capital-risque, il l’aborde chez Orange par le prisme du corporate venture,
lorsqu’en 2011, Publicis et Orange s’associent pour créer un fonds, géré par Iris Capital, afin d’investir dans les startups du secteur.
Parmi ses réussites d’alors ? MoPub, place de marché vidéo pour la pub, cédée à Twitter en 2012 pour 350 millions de dollars en échange de titres, revendue plus d’1 milliard après l’IPO de Twitter au NAsdaq. Investissement de départ des investisseurs : 12 millions.
Parti s’immerger en famille au cœur de la Silicon Valley, le voilà presque subjugué par cet épicentre de l’innovation mêlant entrepreneurs, corporates, investisseurs sur un continent intercalé entre Europe & Chine.
Au fur et à mesure, semble se dessiner en lui une conviction. « Les investisseurs ne sont qu’une roue dans la bicyclette de l’innovation. Les entreprises innovantes ne peuvent pas se limiter à n’avoir qu’un point de contact avec les corporates. Leur intrication doit aller beaucoup plus loin. Et si, dans l’endroit le plus compétitif au monde pour la tech cela fonctionne, pourquoi ne pas s’inspirer du modèle pour le déployer au bénéfice de la France ? »
La note d’intention d’un VC d’un nouveau genre venait de germer à son stade embryonnaire. Mais comment aller plus loin pour délivrer le projet ?
Et, comme dans beaucoup d’histoires entrepreneuriales, la suite des réflexions et leur concrétisation passe par une rencontre. Celle avec Mingpo Cai.
Porter l’innovation ? C’est peut-être réussir des choses qui ne se font pas ?
Mingpo Cai et Denis Barrier, Co-fondateurs de Cathay Innovation
Depuis quelques temps, une relation commune les pousse à se rencontrer. Le premier contact se fera par téléphone justifiant ainsi le déplacement à New York, puis l’engament.
Parti de rien, Mingpo Cai, bien que n’y étant pas destiné, a osé monter un fonds d’investissement à Paris perché rue d’Anjou, dans le 8ème arrondissement.
Depuis 2007, Cathay Capital, sa société d’investissement, souhaite accompagner les entreprises françaises dans leur croissance mondiale (notamment avec la Chine), digitale et durable.
Aujourd’hui, la société revendique 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion et environ 150 participations (dont Chime Bank, Pinduoduo et Descartes Assurances).
Pour Denis Barrier, Mingpo Cai est "le grand professionnel de la finance qui réussit des choses qui « ne se font pas »". Comme ? Installer un fonds d’investissement en plein triangle d’or peut-être un poil conservatiste ; traverser la crise de 2008 alors qu’il n’en est qu’à ses débuts. Et encore ? l’Entrepreneur à la tête d’un fonds growth qui lance un fonds VC alors que personne ne l'avait fait en France avant.
« En 2015, il y avait peu ou pas de mélange des spécialités. C’était chacun son univers : entre les startups d’un côté et les entreprises de croissance de l’autre. »
Ensemble, au travers de Cathay Innovation, ils vont, là encore, pousser le curseur de l’inédit un peu plus loin.
« Nous avons tout de suite eu une vision assez claire. En premier, il fallait une société de gestion agréée par l’AMF et qui fasse du TRI : respecter toutes les règles et être attractive. Cathay Innovation devait s’envisager comme une plateforme digitale et mondiale pour nous permettre de faire des investissements dans la tech tout en impliquant les corporates institués comme des tierces parties de l’équation. Bien entendu, nous devions garantir un certain niveau de confidentialité ou de neutralité, car ces grandes entreprises ont-elles-mêmes des idées d’innovation. »
En plus des LPs traditionnels, Cathay Innovation compte donc parmi ses investisseurs les plus grandes entreprises françaises de dimension internationale (Accor, BNP Paribas, CMA-CGM, JCDecaux, Kering, L’Oréal, Unilever, Pernod Ricard, Sanofi, Total, M6…) à qui elle ne demande pas seulement de l’argent mais aussi de l’engagement.
Réunis au sein du comité stratégique, les corporates ainsi engagés, sont sollicités pour aller au contact des participations au travers d’événements dédiés. « C’est de la co-création sous stéroïdes » plaisante Denis Barrier.
Parmi ses autres fiertés : le soutien depuis les débuts de Bpifrance. « C’était primordial pour nous. C’est à la fois une caution comme une reconnaissance. »
Parti de rien, Mingpo Cai, bien que n’y étant pas destiné, a osé monter un fonds d’investissement à Paris perché rue d’Anjou, dans le 8ème arrondissement.
Depuis 2007, Cathay Capital, sa société d’investissement, souhaite accompagner les entreprises françaises dans leur croissance mondiale (notamment avec la Chine), digitale et durable.
Aujourd’hui, la société revendique 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion et environ 150 participations (dont Chime Bank, Pinduoduo et Descartes Assurances).
Pour Denis Barrier, Mingpo Cai est "le grand professionnel de la finance qui réussit des choses qui « ne se font pas »". Comme ? Installer un fonds d’investissement en plein triangle d’or peut-être un poil conservatiste ; traverser la crise de 2008 alors qu’il n’en est qu’à ses débuts. Et encore ? l’Entrepreneur à la tête d’un fonds growth qui lance un fonds VC alors que personne ne l'avait fait en France avant.
« En 2015, il y avait peu ou pas de mélange des spécialités. C’était chacun son univers : entre les startups d’un côté et les entreprises de croissance de l’autre. »
Ensemble, au travers de Cathay Innovation, ils vont, là encore, pousser le curseur de l’inédit un peu plus loin.
« Nous avons tout de suite eu une vision assez claire. En premier, il fallait une société de gestion agréée par l’AMF et qui fasse du TRI : respecter toutes les règles et être attractive. Cathay Innovation devait s’envisager comme une plateforme digitale et mondiale pour nous permettre de faire des investissements dans la tech tout en impliquant les corporates institués comme des tierces parties de l’équation. Bien entendu, nous devions garantir un certain niveau de confidentialité ou de neutralité, car ces grandes entreprises ont-elles-mêmes des idées d’innovation. »
En plus des LPs traditionnels, Cathay Innovation compte donc parmi ses investisseurs les plus grandes entreprises françaises de dimension internationale (Accor, BNP Paribas, CMA-CGM, JCDecaux, Kering, L’Oréal, Unilever, Pernod Ricard, Sanofi, Total, M6…) à qui elle ne demande pas seulement de l’argent mais aussi de l’engagement.
Réunis au sein du comité stratégique, les corporates ainsi engagés, sont sollicités pour aller au contact des participations au travers d’événements dédiés. « C’est de la co-création sous stéroïdes » plaisante Denis Barrier.
Parmi ses autres fiertés : le soutien depuis les débuts de Bpifrance. « C’était primordial pour nous. C’est à la fois une caution comme une reconnaissance. »
La formule de Cathay Innovation ? De la création sous stéroïdes !
Aujourd’hui, Cathay Innovation compte 120 participations via ses 3 fonds levés dont une vingtaine de licornes qui ont déjà, parfois, plusieurs cornes.
Au total, 2,5 milliards d’actifs sous gestion, avec ses verticales principales : Santé digitale, Tech Consumer, Financial Services, Energy & Mobility.
Et parmi ses participations ? La fintech Flowdesk qui a récemment levé 50 millions de dollars. Ou encore Chime Bank aux Etats-Unis, qui pourrait s’apparenter à notre Nickel mais vraiment sous stéroïdes pour le coup.
« Nous sommes entrés aux tous débuts, quand personne ne croyait aux Etats-Unis qu’on puisse concurrencer des établissements comme la Chase... Et aujourd’hui, c’est la banque de près de 7 millions d’Américains qui en ont fait leur compte principal, dont 20% des Américains gagnant moins de 100 000 dollars. A l’occasion de sa dernière levée de fonds de 750 millions de dollars, à l’été 2021, elle a été valorisée 25 milliards de dollars. Elle commence à envisager une IPO. »
Denis Barrier glisse l’information dans un sourire, sans arrogance mais avec satisfaction, comme si les multiples financiers étaient plus la preuve, quasi scientifique, que son modèle fonctionne qu’une promesse d’enrichissement personnel.
Au total, 2,5 milliards d’actifs sous gestion, avec ses verticales principales : Santé digitale, Tech Consumer, Financial Services, Energy & Mobility.
Et parmi ses participations ? La fintech Flowdesk qui a récemment levé 50 millions de dollars. Ou encore Chime Bank aux Etats-Unis, qui pourrait s’apparenter à notre Nickel mais vraiment sous stéroïdes pour le coup.
« Nous sommes entrés aux tous débuts, quand personne ne croyait aux Etats-Unis qu’on puisse concurrencer des établissements comme la Chase... Et aujourd’hui, c’est la banque de près de 7 millions d’Américains qui en ont fait leur compte principal, dont 20% des Américains gagnant moins de 100 000 dollars. A l’occasion de sa dernière levée de fonds de 750 millions de dollars, à l’été 2021, elle a été valorisée 25 milliards de dollars. Elle commence à envisager une IPO. »
Denis Barrier glisse l’information dans un sourire, sans arrogance mais avec satisfaction, comme si les multiples financiers étaient plus la preuve, quasi scientifique, que son modèle fonctionne qu’une promesse d’enrichissement personnel.
Ledger Cathay Capital : saisir la vague Web 3
Parmi ses autres investissements ? Ledger, la licorne française, leader mondiale de la sécurité en matière de crypto. « Avec Eric Larchevêque et Pascal Gauthier (NDLR : le fondateur et l’actuel Chairman & CEO de Ledger), on se connait depuis des années. »
Ensemble, ils ont souhaité aller plus loin. Au printemps 2022, ils ont lancé le fonds Cathay x Ledger (ou Ledger Cathay Capital) doté de 100 millions d’euros afin de contribuer à la création de leaders français dans la crypto.
Une manière pour Cathay Innovation de prendre sa part, comme d’apporter sa contribution en s’attelant au meilleur ambassadeur possible.
« Les acteurs du Web3 forment une sorte de monde parallèle et il peut parfois paraître compliqué pour des VC plus traditionnels de trouver sa juste place, d’où l’idée de cette association. »
Le fonds régulé auprès de l’AMF s’est outillé de façon à pouvoir investir en equity comme en token (80/ 20). L’officialisation de sa première prise de participation a eu lieu en mai dernier. Il s’agit Ether.fi, une entreprise qui déploie un protocole permettant de créer de la liquidité via du restaking sur Ethereum.
« Nous cherchons à investir dans les pelles et les pioches du WEB3 comme dans les actifs qui, à termes, auront vocation à être tokenisés. »
Le fonds a finalisé sa levée en plein bear market associé au scandale de FTX. « Finalement cela a permis au secteur de s’auto-réguler et de créer son propre cadre. Sans cadre, il était impossible d’avancer. Aujourd’hui, tout est prêt techniquement pour que la finance décentralisée s’envole. Ne manquait plus que les géants de la finance à l’instar de BlackRock, pour donner le top départ. Finalement, nous avons été un peu comme des surfeurs : nous attendions la vague. »
Ensemble, ils ont souhaité aller plus loin. Au printemps 2022, ils ont lancé le fonds Cathay x Ledger (ou Ledger Cathay Capital) doté de 100 millions d’euros afin de contribuer à la création de leaders français dans la crypto.
Une manière pour Cathay Innovation de prendre sa part, comme d’apporter sa contribution en s’attelant au meilleur ambassadeur possible.
« Les acteurs du Web3 forment une sorte de monde parallèle et il peut parfois paraître compliqué pour des VC plus traditionnels de trouver sa juste place, d’où l’idée de cette association. »
Le fonds régulé auprès de l’AMF s’est outillé de façon à pouvoir investir en equity comme en token (80/ 20). L’officialisation de sa première prise de participation a eu lieu en mai dernier. Il s’agit Ether.fi, une entreprise qui déploie un protocole permettant de créer de la liquidité via du restaking sur Ethereum.
« Nous cherchons à investir dans les pelles et les pioches du WEB3 comme dans les actifs qui, à termes, auront vocation à être tokenisés. »
Le fonds a finalisé sa levée en plein bear market associé au scandale de FTX. « Finalement cela a permis au secteur de s’auto-réguler et de créer son propre cadre. Sans cadre, il était impossible d’avancer. Aujourd’hui, tout est prêt techniquement pour que la finance décentralisée s’envole. Ne manquait plus que les géants de la finance à l’instar de BlackRock, pour donner le top départ. Finalement, nous avons été un peu comme des surfeurs : nous attendions la vague. »
Cathay Innovation III : 1 milliard d’euros pour l’IA
Et la vague qu’il ne souhaite surtout pas manquer, son Nazaré à lui : c’est l’IA.
Fin 2023, Cathay Innovation officialisait le lancement de Cathay Innovation III d’une taille de 1 milliard d’euros afin de mettre des tickets entre 50 et 100 millions en « early stage » dans ces pépites de l’intelligence artificielle qui auraient des vocations internationales.
Là encore, Denis Barrier affiche une position un peu différente. « Nous nous devions de lever un fonds de classe internationale : avec une capacité d’investissement adaptée. Je trouve totalement inutile de multiplier les tours : si nous y croyons, nous mettons des tickets adaptés dès le départ et réinvestissons au fur et à mesure des besoins. »
Sa théorie ? Si l’idée, le modèle économique et les équipes sont validés, inutile de demander au dirigeant d’entreprise de s’adonner à des aller/retour incessants entre sa startup et ses investisseurs pour organiser et justifier le tour suivant. « Cela va à une telle vitesse, pourquoi perdre ce temps ? »
Quant à savoir si finalement, cette course made in France à l’IA n’est pas plus un sursaut patriotique, qu’une réelle vision stratégique. Si la course n’est-elle pas, finalement, perdue d’avance face aux moyens déployés outre-Atlantique ou en Asie ?
Denis Barrier, loin d’éluder la question y répond plus que franchement.
« Si nous parlons de la couche des algorithmes ou du Cloud : oui, dans ma vision c’est inutile de se battre. En revanche, si vous envisagez ces algorithmes comme les éléments d’une autoroute, nous avons encore beaucoup de choses à faire dans la construction des briques construisant les services de demain qui emprunteront ces autoroutes. Et je peux vous dire que la France est en excellente place grâce à nos excellents ingénieurs et mathématiciens. »
Fin 2023, Cathay Innovation officialisait le lancement de Cathay Innovation III d’une taille de 1 milliard d’euros afin de mettre des tickets entre 50 et 100 millions en « early stage » dans ces pépites de l’intelligence artificielle qui auraient des vocations internationales.
Là encore, Denis Barrier affiche une position un peu différente. « Nous nous devions de lever un fonds de classe internationale : avec une capacité d’investissement adaptée. Je trouve totalement inutile de multiplier les tours : si nous y croyons, nous mettons des tickets adaptés dès le départ et réinvestissons au fur et à mesure des besoins. »
Sa théorie ? Si l’idée, le modèle économique et les équipes sont validés, inutile de demander au dirigeant d’entreprise de s’adonner à des aller/retour incessants entre sa startup et ses investisseurs pour organiser et justifier le tour suivant. « Cela va à une telle vitesse, pourquoi perdre ce temps ? »
Quant à savoir si finalement, cette course made in France à l’IA n’est pas plus un sursaut patriotique, qu’une réelle vision stratégique. Si la course n’est-elle pas, finalement, perdue d’avance face aux moyens déployés outre-Atlantique ou en Asie ?
Denis Barrier, loin d’éluder la question y répond plus que franchement.
« Si nous parlons de la couche des algorithmes ou du Cloud : oui, dans ma vision c’est inutile de se battre. En revanche, si vous envisagez ces algorithmes comme les éléments d’une autoroute, nous avons encore beaucoup de choses à faire dans la construction des briques construisant les services de demain qui emprunteront ces autoroutes. Et je peux vous dire que la France est en excellente place grâce à nos excellents ingénieurs et mathématiciens. »
Epilogue : l'investissement incarnation de cette alchimie toujours en mouvement
Au début de cette année, Cathay innovation a officialisé et mené une série B de 24 millions de dollars dans Nabla, une startup dédiée aux professionnels de santé, leur permettant de s’alléger de la tâche administrative. 20 000 médecins auraient déjà adopté cette solution.
« Le potentiel est énorme, notamment aux Etats-Unis où la solution peut avoir une traction remarquable, grâce aussi à des entrepreneurs qui ont déjà déployé des solutions là-bas ».
En plus du joli tour de table qui a embarqué des entrepreneurs chevronnés comme Rodolphe Saadé, Xavier Niel, Tony Fadell, cocréateur de l'iPod et de l'iPhone, ainsi que Rachel Delacour, PDG et co-fondatrice de Sweep, Nabla s’est dotée d’un conseil consultatif où figurent : Yann LeCun, vice-président et responsable scientifique de l'IA chez Meta et un collège de médecins renommés aux Etats-Unis.
Là encore, il est question d’assembler des points de vue, de confronter des besoins, d’évaluer les intérêts afin de composer la plus juste équation nécessaire à la réussite de l’entreprise.
Un nouveau mélange des valeurs ajoutées pour une alchimie qui souhaite distiller l’essence du succès ?
Portrait par Anne-Laure Allain
« Le potentiel est énorme, notamment aux Etats-Unis où la solution peut avoir une traction remarquable, grâce aussi à des entrepreneurs qui ont déjà déployé des solutions là-bas ».
En plus du joli tour de table qui a embarqué des entrepreneurs chevronnés comme Rodolphe Saadé, Xavier Niel, Tony Fadell, cocréateur de l'iPod et de l'iPhone, ainsi que Rachel Delacour, PDG et co-fondatrice de Sweep, Nabla s’est dotée d’un conseil consultatif où figurent : Yann LeCun, vice-président et responsable scientifique de l'IA chez Meta et un collège de médecins renommés aux Etats-Unis.
Là encore, il est question d’assembler des points de vue, de confronter des besoins, d’évaluer les intérêts afin de composer la plus juste équation nécessaire à la réussite de l’entreprise.
Un nouveau mélange des valeurs ajoutées pour une alchimie qui souhaite distiller l’essence du succès ?
Portrait par Anne-Laure Allain
À propos de Cathay Capital
Cathay Capital Group est une société d'investissement internationale qui soutient les entreprises à tous les stades de leur développement en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et en Afrique. En aidant à saisir les opportunités de la mondialisation et de la transformation durable, Cathay est le partenaire de choix des entreprises qui aspirent à dominer les marchés et à avoir un impact positif. Sa plateforme mondiale relie les personnes - des investisseurs et des entrepreneurs aux équipes de gestion et aux grandes entreprises - à travers les continents pour partager les connaissances, les outils pour s'adapter et réaliser l'extraordinaire. Fondée en 2007 avec un fort héritage entrepreneurial, Cathay Capital gère aujourd'hui plus de 5 milliards de dollars d'actifs et a réalisé plus de 280 rachats d'entreprises, investissements de croissance et de capital-risque, grâce à la portée mondiale et à l'expertise locale de ses bureaux de Paris, Munich, Berlin, New York, San Francisco, Shanghai, Pékin, Shenzhen et Singapour.
Cathay Capital
Cathay Capital
À propos de Ledger Cathay Capital
Un fonds d’investissement early-stagecréé en partenariat avec Ledger et dédié à l'exploitation des opportunités du Web3 dans le monde entier - des crypto-monnaies et de la finance décentralisée (DeFI) aux blockchains, NFT, DAO et à la tokenisation de tout. Nous croyons en un avenir où les gens possèdent réellement leurs actifs numériques et interagissent avec Web3 et le Metaverse avec un contrôle et une sécurité totale. Nous sommes fiers de jouer un rôle dans l'accélération du mouvement Web3 tout en établissant les normes de sécurité les plus élevées.
Ledger Cathay Capital
Ledger Cathay Capital
À propos de Cathay Innovation
Cathay Innovation est un fonds global de capital-risque « multistage » affilié à Cathay Capital.Cathay Innovation investit dans des startups au cœur de la révolution numérique en Europe, en Amérique du Nord, en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Sa plateforme mondiale met en relation les entrepreneurs, les investisseurs et les grands groupes sur tous les continents afin d’accélérer la croissance des startups et de transformer les industries avec des solutions allant du consommateur à l'entreprise, axées sur l'IA, dans les domaines de la consommation, de la fintech, de la santé numérique et de la mobilité / énergie. Fondé à Paris en 2015, Cathay Innovation gère désormais plus de 2,5 milliards de dollars d’actifs et est également présent à Berlin, San Francisco, Shanghai et Singapour. Le fonds a investi dans plus de 100 startups dont Chime, Pinduoduo (NASDAQ: PDD), Glovo, Wallbox (NYSE: WBX), Owkin, Getaround, Ledger, ZenBusiness, Alma, Descartes Underwriting…
Cathay Innovation
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