L'exemple le plus frappant de cette démocratisation est incontestablement un billet publié il y a quelques jours sur le blog d'ING Direct. Sous la forme d'une bande dessinée, celui-ci présente les principales caractéristiques du Bitcoin, sans parti pris. Qu'une banque s'intéresse au sujet ne doit désormais plus surprendre : finie la période de dédain pour ce qu'elles percevaient comme un gadget de « geeks », toutes les grandes institutions financières ont aujourd'hui pris la mesure des possibles impacts (négatifs et positifs) de la monnaie virtuelle sur leurs activités.
Par ailleurs, puisqu'il est peu probable que la démarche d'ING soit entièrement spontanée, l'article en question fournit également un indicateur sur les interrogations des consommateurs à propos du Bitcoin. Que ce soit via la « rumeur » (en particulier sur les réseaux sociaux) ou à travers des questions qui lui sont posées directement, la banque est certainement de plus en plus sollicitée par ses clients sur ce thème. Et encore ne s'agit-il là que d'un mouvement naissant ! Les conseillers vont rapidement devoir apprendre à répondre à ce genre de demandes…
En parallèle, l'accès au Bitcoin – dont la complexité est justement soulignée par la BD d'ING – est lui-même en voie de simplification. Parmi une multitude d'autres initiatives, l'ouverture à tous du porte-monnaie virtuel de Circle a été saluée par la presse, en raison à la fois du profil de son fondateur et PDG, Jeremy Allaire, et de sa facilité d'utilisation. Inscription immédiate, intégration transparente avec la carte bancaire (et, donc, avec les monnaies « réelles »), gratuité, convivialité, instantanéité, assurance des dépôts…, tout est conçu pour répondre aux attentes des consommateurs numériques.
Afin d'attirer les utilisateurs, les promoteurs de la cryptomonnaie se mettent à adopter un argument percutant, alors que de nouvelles affaires de vol de données de paiement émergent presque chaque jour : la sécurité. Sans qu'il soit possible d'éliminer totalement tous les risques de fraude et de détournement (on se souviendra longtemps de l'affaire Mt.Gox), il est vrai que l'absence d'échange d'informations sensibles au cours d'une transaction est un facteur rassurant, susceptible de séduire les porteurs de carte bancaire échaudés par des alertes incessantes.
Sans surprise, les mêmes caractéristiques commencent logiquement à intéresser aussi les commerçants. Peut-être précurseur d'une tendance à venir, le responsable d'un site de vente en ligne de métaux précieux, Agora Communities, qui accepte le Bitcoin depuis 2012, a récemment décidé d'en faire son unique mode de paiement. Raison invoquée ? Outre les coûteuses commissions ainsi évitées, il pointe le taux de fraude sur les cartes bancaires, devenu beaucoup trop élevé, tandis que la cryptomonnaie est maintenant bien acceptée par ses clients.
Si l'utilisation du Bitcoin comme une monnaie de consommation émerge tout juste, les solutions de trading – favorisant la spéculation à l'origine des variations de cours extravagantes qui font les délices de la presse – continuent à se développer et s'enrichir. Pour ne citer que deux exemples, voici, d'un côté, Netagio dont les APIs permettent aux développeurs d'automatiser leurs opérations (bonjour, algo-trading !) et, de l'autre, TeraExchange qui lance une première plate-forme règlementée de produits dérivés.
Beaucoup plus intéressant, les fondations techniques de la monnaie virtuelle suscitent toujours de nouvelles idées. Ainsi, les velléités du PDG du géant de commerce en ligne Overstock de créer la bourse « peer-to-peer » du futur, en exploitant les protocoles bitcoin pour gérer les dépôts et les échanges de titres, sont en train de prendre forme. Une équipe a été recrutée, les développements techniques sont sur le point d'être lancés, les discussions avec le régulateur sont initiées… Le projet – certainement un peu fou vu de Wall Street – est bien sur les rails !
Dans un registre très différent, il faut également signaler une application originale, proposée par Sembro Development, dont la promesse est de gérer automatiquement la comptabilité des comptes Bitcoin. Point de magie là-dessous : c'est tout simplement en explorant le « blockchain » (le registre universel des transactions) à la recherche des opérations traitées avec le porte-monnaie de l'utilisateur (identifié par son adresse cryptographique) que le système peut remplir son office. La cible initiale de la startup est de faciliter les déclarations fiscales (exigées dans un nombre croissant de pays) mais le concept laisse imaginer tellement d'autres usages…
Par ailleurs, puisqu'il est peu probable que la démarche d'ING soit entièrement spontanée, l'article en question fournit également un indicateur sur les interrogations des consommateurs à propos du Bitcoin. Que ce soit via la « rumeur » (en particulier sur les réseaux sociaux) ou à travers des questions qui lui sont posées directement, la banque est certainement de plus en plus sollicitée par ses clients sur ce thème. Et encore ne s'agit-il là que d'un mouvement naissant ! Les conseillers vont rapidement devoir apprendre à répondre à ce genre de demandes…
En parallèle, l'accès au Bitcoin – dont la complexité est justement soulignée par la BD d'ING – est lui-même en voie de simplification. Parmi une multitude d'autres initiatives, l'ouverture à tous du porte-monnaie virtuel de Circle a été saluée par la presse, en raison à la fois du profil de son fondateur et PDG, Jeremy Allaire, et de sa facilité d'utilisation. Inscription immédiate, intégration transparente avec la carte bancaire (et, donc, avec les monnaies « réelles »), gratuité, convivialité, instantanéité, assurance des dépôts…, tout est conçu pour répondre aux attentes des consommateurs numériques.
Afin d'attirer les utilisateurs, les promoteurs de la cryptomonnaie se mettent à adopter un argument percutant, alors que de nouvelles affaires de vol de données de paiement émergent presque chaque jour : la sécurité. Sans qu'il soit possible d'éliminer totalement tous les risques de fraude et de détournement (on se souviendra longtemps de l'affaire Mt.Gox), il est vrai que l'absence d'échange d'informations sensibles au cours d'une transaction est un facteur rassurant, susceptible de séduire les porteurs de carte bancaire échaudés par des alertes incessantes.
Sans surprise, les mêmes caractéristiques commencent logiquement à intéresser aussi les commerçants. Peut-être précurseur d'une tendance à venir, le responsable d'un site de vente en ligne de métaux précieux, Agora Communities, qui accepte le Bitcoin depuis 2012, a récemment décidé d'en faire son unique mode de paiement. Raison invoquée ? Outre les coûteuses commissions ainsi évitées, il pointe le taux de fraude sur les cartes bancaires, devenu beaucoup trop élevé, tandis que la cryptomonnaie est maintenant bien acceptée par ses clients.
Si l'utilisation du Bitcoin comme une monnaie de consommation émerge tout juste, les solutions de trading – favorisant la spéculation à l'origine des variations de cours extravagantes qui font les délices de la presse – continuent à se développer et s'enrichir. Pour ne citer que deux exemples, voici, d'un côté, Netagio dont les APIs permettent aux développeurs d'automatiser leurs opérations (bonjour, algo-trading !) et, de l'autre, TeraExchange qui lance une première plate-forme règlementée de produits dérivés.
Beaucoup plus intéressant, les fondations techniques de la monnaie virtuelle suscitent toujours de nouvelles idées. Ainsi, les velléités du PDG du géant de commerce en ligne Overstock de créer la bourse « peer-to-peer » du futur, en exploitant les protocoles bitcoin pour gérer les dépôts et les échanges de titres, sont en train de prendre forme. Une équipe a été recrutée, les développements techniques sont sur le point d'être lancés, les discussions avec le régulateur sont initiées… Le projet – certainement un peu fou vu de Wall Street – est bien sur les rails !
Dans un registre très différent, il faut également signaler une application originale, proposée par Sembro Development, dont la promesse est de gérer automatiquement la comptabilité des comptes Bitcoin. Point de magie là-dessous : c'est tout simplement en explorant le « blockchain » (le registre universel des transactions) à la recherche des opérations traitées avec le porte-monnaie de l'utilisateur (identifié par son adresse cryptographique) que le système peut remplir son office. La cible initiale de la startup est de faciliter les déclarations fiscales (exigées dans un nombre croissant de pays) mais le concept laisse imaginer tellement d'autres usages…
Les médias du groupe Finyear
Chaque jour (5j/7) lisez gratuitement :
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
La newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises de la finance d’entreprise et de la finance d'affaires.
Chaque mois lisez gratuitement :
Le magazine digital :
- Finyear Magazine
Les 6 lettres digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- Le Capital Investisseur
- GRC Manager
- Le Contrôleur de Gestion (PROJET 2014)
Un seul formulaire d'abonnement pour recevoir un avis de publication pour une ou plusieurs lettres
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
La newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises de la finance d’entreprise et de la finance d'affaires.
Chaque mois lisez gratuitement :
Le magazine digital :
- Finyear Magazine
Les 6 lettres digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- Le Capital Investisseur
- GRC Manager
- Le Contrôleur de Gestion (PROJET 2014)
Un seul formulaire d'abonnement pour recevoir un avis de publication pour une ou plusieurs lettres