Éric Schüller
Le facteur TEMPS
Or parmi ces fondamentaux, il y en a un qui s’appelle le facteur TEMPS.
En effet, l’élimination retentissante du PSG par le FC Barcelone en huitième de finale de la Champion League le 9 mars 2017 (6 – 1 au match retour à Barcelone) met bien en valeur ce manquement dans la construction du club.
Comme si les plus grands clubs actuels européens avaient construit leur palmarès en cinq ans seulement !
Racheté à l’été 2011 par des capitaux qataris, cinq ans c’est court pour écrire une histoire et gagner la coupe des champions.
Comme la stratégie consiste à orienter toutes les actions à mener par une entreprise afin d’atteindre son objectif, le facteur temps en fait partie et ne pas en tenir compte peut être qualifié d’erreur stratégique.
Et pourtant, les actionnaires du club ont réalisé de nombreux investissements dans la réalisation de cet objectif :
- dans l’équipe première en achetant de bons joueurs (à défaut d’attirer les plus grands actuels comme Messi – Neymar ou bien Ronaldo) pour un montant total de plus de 550 millions d’€uros ;
- dans la rénovation du stade du Parc des Princes pour un montant de 75 millions € afin de disposer d’un stade à la mesure des grands clubs d’Europe d’une capacité de 48 000 places. Sauf que tous les grands clubs d’Europe disposent de stades d’une capacité d’au moins 75 000 places comme ceux de Manchester United (75 000), du Real de Madrid (81 000), Munich (75 000) ou bien encore Barcelone (99 000) ;
- en augmentant de manière significative le budget de fonctionnement du club à 550 millions d’€uros, qui le situe aujourd’hui dans le top 10 des clubs de football les plus riches au monde ;
- en développant la marque du PSG à travers le monde à l’aide de nombreux produits dérivés , de publicité, de matches exhibitions ou de tournois amicaux ;
- en construisant un nouveau centre d’entraînement ultra-moderne à Poissy (Yvelines) pour un investissement total estimé à 250- 300 M€
Mais il manque toujours au PSG quelques ingrédients de base comme :
- Le TEMPS qui permet de construire un palmarès national et européen.
En effet, les performances exceptionnelles du Barça d’aujourd’hui, tant sur la scène nationale qu’européenne, repose sur le travail et l’organisation mise en place par Johan Cruijff comme joueur entre 1973 et 1978, puis comme entraîneur entre 1988 et 1996 ;
- Ne jamais manquer de RESPECT aux très grands clubs de football même après avoir gagné de belle manière le match aller par 4 – 0 face au FC Barcelone ;
Attention au Management
Les dirigeants qataris ont également oublié de respecter quelques fondamentaux en matière de management et notamment avec le joueur Serge Aurier (dénigrement sur internet de son ancien entraîneur Laurent Blanc qualifié de « fiotte »). L’absence de sanctions a été motivé par la Direction uniquement pour des considérations financières et de valeur marchande du joueur estimée à 20M€.
En effet, en refusant de perdre la valeur de revente potentielle de ce joueur, le PSG a perdu déjà beaucoup plus à savoir :
• 22M€ en indemnités de licenciement de Laurent Blanc et de son staff le 27 juin 2016
• Un manque à gagner pour la non-participation cette année aux quarts de finale DE LA Champion League (le joueur se trouve même impliqué sur le 6ième but qualificatif marqué à la 95ième minute par Sergi Roberto en faveur du FC Barcelone)
En finalité, la Direction du PSG aurait peut-être mieux fait de s’assoir sur une partie de la valeur de revente du joueur en échange d’une qualification retentissante sur Barcelone et avec les retombées financières futures qui vont avec !
Car si l’argent permet beaucoup, il ne permet pas encore d’acheter tous les titres. Même Chelsea a dû attendre 10 ans, après que son propriétaire ait investi plus d’un milliard d’euros, pour devenir champion d’Europe (2012) et encore une seule fois.
Car à trop vouloir manager les joueurs individuellement au détriment du groupe, c’est le groupe qui en sort perdant.
Les autres conséquences du crash de Barcelone
Sauf que le CRASH de Barcelone pourrait bien encore ralentir les ambitions européennes de la direction du PSG.
D’une part, il risque de faire fuir rapidement les quelques très bons joueurs sous contrat au club comme Verratti ou Marquihos qui, plus que l’argent (ils ont déjà de très bons salaires) recherchent le club qui aura la capacité de leur faire gagner des titres européens. Et il est possible que le doute ait fini par s’installer dans leur esprit sur les chances du PSG dans cette quête.
Et d’autre part, le PSG risque d’avoir encore plus de mal à attirer de très grands joueurs pour cet objectif suite à ce crash qui risque de lui coller une image de « perdant ». Il en sera de même pour attirer les jeunes joueurs en formation au sein du club (comme Mbappé qui a préféré Monaco au PSG il y a quelques années).
« Un homme averti en vaut deux »
C’est donc bien tout le pan de la stratégie initiale des investisseurs qataris qui risque de se retrouver ainsi mise en cause à terme si la direction du PSG ne change pas rapidement certains points de sa stratégie.
Et dans le cas où vous auriez encore quelques doutes, il suffit de regarder du côté de Manchester City qui, après son rachat en 2008 par des capitaux en provenance des Emirats arabes unis, n’a toujours pas gagné un seul trophée européen (seul 2 titres de champion d’Angleterre en 2012 et 2014). Et ce n’est pas faute non plus d’y avoir mis des moyens financiers colossaux dans cette quête (de l’ordre du milliard d’euros également).
Faut-il y voir une simple coïncidence ou bien des raisons similaires ?
Or parmi ces fondamentaux, il y en a un qui s’appelle le facteur TEMPS.
En effet, l’élimination retentissante du PSG par le FC Barcelone en huitième de finale de la Champion League le 9 mars 2017 (6 – 1 au match retour à Barcelone) met bien en valeur ce manquement dans la construction du club.
Comme si les plus grands clubs actuels européens avaient construit leur palmarès en cinq ans seulement !
Racheté à l’été 2011 par des capitaux qataris, cinq ans c’est court pour écrire une histoire et gagner la coupe des champions.
Comme la stratégie consiste à orienter toutes les actions à mener par une entreprise afin d’atteindre son objectif, le facteur temps en fait partie et ne pas en tenir compte peut être qualifié d’erreur stratégique.
Et pourtant, les actionnaires du club ont réalisé de nombreux investissements dans la réalisation de cet objectif :
- dans l’équipe première en achetant de bons joueurs (à défaut d’attirer les plus grands actuels comme Messi – Neymar ou bien Ronaldo) pour un montant total de plus de 550 millions d’€uros ;
- dans la rénovation du stade du Parc des Princes pour un montant de 75 millions € afin de disposer d’un stade à la mesure des grands clubs d’Europe d’une capacité de 48 000 places. Sauf que tous les grands clubs d’Europe disposent de stades d’une capacité d’au moins 75 000 places comme ceux de Manchester United (75 000), du Real de Madrid (81 000), Munich (75 000) ou bien encore Barcelone (99 000) ;
- en augmentant de manière significative le budget de fonctionnement du club à 550 millions d’€uros, qui le situe aujourd’hui dans le top 10 des clubs de football les plus riches au monde ;
- en développant la marque du PSG à travers le monde à l’aide de nombreux produits dérivés , de publicité, de matches exhibitions ou de tournois amicaux ;
- en construisant un nouveau centre d’entraînement ultra-moderne à Poissy (Yvelines) pour un investissement total estimé à 250- 300 M€
Mais il manque toujours au PSG quelques ingrédients de base comme :
- Le TEMPS qui permet de construire un palmarès national et européen.
En effet, les performances exceptionnelles du Barça d’aujourd’hui, tant sur la scène nationale qu’européenne, repose sur le travail et l’organisation mise en place par Johan Cruijff comme joueur entre 1973 et 1978, puis comme entraîneur entre 1988 et 1996 ;
- Ne jamais manquer de RESPECT aux très grands clubs de football même après avoir gagné de belle manière le match aller par 4 – 0 face au FC Barcelone ;
Attention au Management
Les dirigeants qataris ont également oublié de respecter quelques fondamentaux en matière de management et notamment avec le joueur Serge Aurier (dénigrement sur internet de son ancien entraîneur Laurent Blanc qualifié de « fiotte »). L’absence de sanctions a été motivé par la Direction uniquement pour des considérations financières et de valeur marchande du joueur estimée à 20M€.
En effet, en refusant de perdre la valeur de revente potentielle de ce joueur, le PSG a perdu déjà beaucoup plus à savoir :
• 22M€ en indemnités de licenciement de Laurent Blanc et de son staff le 27 juin 2016
• Un manque à gagner pour la non-participation cette année aux quarts de finale DE LA Champion League (le joueur se trouve même impliqué sur le 6ième but qualificatif marqué à la 95ième minute par Sergi Roberto en faveur du FC Barcelone)
En finalité, la Direction du PSG aurait peut-être mieux fait de s’assoir sur une partie de la valeur de revente du joueur en échange d’une qualification retentissante sur Barcelone et avec les retombées financières futures qui vont avec !
Car si l’argent permet beaucoup, il ne permet pas encore d’acheter tous les titres. Même Chelsea a dû attendre 10 ans, après que son propriétaire ait investi plus d’un milliard d’euros, pour devenir champion d’Europe (2012) et encore une seule fois.
Car à trop vouloir manager les joueurs individuellement au détriment du groupe, c’est le groupe qui en sort perdant.
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D’une part, il risque de faire fuir rapidement les quelques très bons joueurs sous contrat au club comme Verratti ou Marquihos qui, plus que l’argent (ils ont déjà de très bons salaires) recherchent le club qui aura la capacité de leur faire gagner des titres européens. Et il est possible que le doute ait fini par s’installer dans leur esprit sur les chances du PSG dans cette quête.
Et d’autre part, le PSG risque d’avoir encore plus de mal à attirer de très grands joueurs pour cet objectif suite à ce crash qui risque de lui coller une image de « perdant ». Il en sera de même pour attirer les jeunes joueurs en formation au sein du club (comme Mbappé qui a préféré Monaco au PSG il y a quelques années).
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Eric SCHÜLLER
Eric Schüller Développements (ESD)
Consultant en développements des entreprises (organisation, finances, management, SI)
Formation continue (finance, gestion, organisation, management, optimisation)
Intervenant à l’EM Normandie
Membre du réseau entreprendre
Directeur Administratif et Financier
Email : esdeveloppements@orange.fr
Site internet : esdeveloppements.com
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