Eric Galiègue
En effet, les BRICS ne présentent pas actuellement leur meilleur profil aux investisseurs. Ils sont toujours « l’avenir du monde », mais pour l’instant, le G20 de Saint Petersbourg est à leur chevet. L’annonce hier de la création d’un fonds de soutien aux monnaies émergentes par la Chine (41 milliards), l’Inde (18 milliards), le Brésil (18 milliards), la Russie (18 milliards), et l’Afrique du Sud (5 milliards), démontre l’importance de la crise actuelle. Cet épisode confirme que les pays dits émergents dépendent beaucoup trop des flux monétaires internationaux. Le tarissement des flux américains qui se profile avec la fin annoncée du Quantitative Easing, a rajouté de l’huile sur le feu : c’est un défi pour les BRICS. En effet, les opérations de carry trade associées à la création monétaire directe de la Banque Centrale américaine ont favorisé les devises émergentes, ainsi que les entrées de capitaux dans les BRICS.
Il amplifie, comme c’est souvent le cas, les effets d’une crise préexistante. Déjà, au début des années 80, période que nous comparons souvent à la situation actuelle, la hausse des taux décidée par Paul VOLCKER avait eu, comme aujourd’hui, un effet néfaste sur certains pays émergents de l’époque (le Mexique avait fait défaut le 20 août 1982). A cette dépendance des flux monétaires internationaux, il faut bien sûr rajouter les problèmes structurels des pays émergents : au Brésil, l’insuffisance d’investissement en infrastructures explique la surchauffe des prix dans un pays en fort ralentissement. En Inde, une écrasante chape de plomb administrative et culturelle limite la croissance. En Chine, le modèle de croissance actuel, irrespectueux de l’environnement et de l’individu, a atteint ses limites. Si on rajoute une dépendance aux prix des matières premières, on comprend que les BRICS relèvent plus du mirage que du miracle… Surtout pour des entreprises internationales qui souffrent de mesures protectionnistes de plus en plus nombreuses, et dénoncées par le 10ème rapport de la Commission Européenne sur ce sujet, qui a été présenté lundi.
A l’opposé, les PIGS se portent mieux. Le redressement des comptes extérieurs de l’Espagne est remarquable. Dans la péninsule Ibérique, le chômage a reculé pendant 6 mois consécutifs. En Italie, malgré les risques de retour de l’instabilité politique, le redressement des comptes internes comme externes est patent. Les progrès de la Grèce ont été salués par Wolfgang SCHAÜBLE… Les marchés ne s’y trompent pas : cette semaine, les spreads ont poursuivi leur baisse avec les taux allemands. Les entrées dans les fonds favorisent l’Europe grâce au redressement des PIGS… Le site internet « Market Watch » très suivi par les investisseurs, a publié un article intitulé «5 ways to invest in the euro-zone revival», et évoque notamment l’achat des obligations grecques et des grandes actions européennes…
Le malheur des uns ferait-il vraiment le bonheur des autres ? Sur les marchés financiers, cet adage est vérifié, car les flux circulent en circuit fermé. La crise des pays émergents tombe à point nommé pour amplifier le rebond boursier européen et inciter la Fed à changer le plus progressivement possible de politique monétaire.
Investisseurs : Nous recommandons de surpondérer les actions.
Spéculateurs : sous 4070 points, le CAC40 reste en mode correctif
Tendances sur les taux et les devises : les taux obligataires américains se tendent et se rapprochent de 3 %. Les taux allemands ont dépassé 2 % hier, pour la première fois depuis décembre 2011. Le $ s’est apprécié contre l’€ et toutes les devises.
Tendances récentes sur les matières premières :
Le prix du pétrole reste tendu. Le prix du maïs et du blé a légèrement rétrogradé.
Lettre hebdo du 6 SEPTEMBRE 2013
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
Il amplifie, comme c’est souvent le cas, les effets d’une crise préexistante. Déjà, au début des années 80, période que nous comparons souvent à la situation actuelle, la hausse des taux décidée par Paul VOLCKER avait eu, comme aujourd’hui, un effet néfaste sur certains pays émergents de l’époque (le Mexique avait fait défaut le 20 août 1982). A cette dépendance des flux monétaires internationaux, il faut bien sûr rajouter les problèmes structurels des pays émergents : au Brésil, l’insuffisance d’investissement en infrastructures explique la surchauffe des prix dans un pays en fort ralentissement. En Inde, une écrasante chape de plomb administrative et culturelle limite la croissance. En Chine, le modèle de croissance actuel, irrespectueux de l’environnement et de l’individu, a atteint ses limites. Si on rajoute une dépendance aux prix des matières premières, on comprend que les BRICS relèvent plus du mirage que du miracle… Surtout pour des entreprises internationales qui souffrent de mesures protectionnistes de plus en plus nombreuses, et dénoncées par le 10ème rapport de la Commission Européenne sur ce sujet, qui a été présenté lundi.
A l’opposé, les PIGS se portent mieux. Le redressement des comptes extérieurs de l’Espagne est remarquable. Dans la péninsule Ibérique, le chômage a reculé pendant 6 mois consécutifs. En Italie, malgré les risques de retour de l’instabilité politique, le redressement des comptes internes comme externes est patent. Les progrès de la Grèce ont été salués par Wolfgang SCHAÜBLE… Les marchés ne s’y trompent pas : cette semaine, les spreads ont poursuivi leur baisse avec les taux allemands. Les entrées dans les fonds favorisent l’Europe grâce au redressement des PIGS… Le site internet « Market Watch » très suivi par les investisseurs, a publié un article intitulé «5 ways to invest in the euro-zone revival», et évoque notamment l’achat des obligations grecques et des grandes actions européennes…
Le malheur des uns ferait-il vraiment le bonheur des autres ? Sur les marchés financiers, cet adage est vérifié, car les flux circulent en circuit fermé. La crise des pays émergents tombe à point nommé pour amplifier le rebond boursier européen et inciter la Fed à changer le plus progressivement possible de politique monétaire.
Investisseurs : Nous recommandons de surpondérer les actions.
Spéculateurs : sous 4070 points, le CAC40 reste en mode correctif
Tendances sur les taux et les devises : les taux obligataires américains se tendent et se rapprochent de 3 %. Les taux allemands ont dépassé 2 % hier, pour la première fois depuis décembre 2011. Le $ s’est apprécié contre l’€ et toutes les devises.
Tendances récentes sur les matières premières :
Le prix du pétrole reste tendu. Le prix du maïs et du blé a légèrement rétrogradé.
Lettre hebdo du 6 SEPTEMBRE 2013
Eric Galiègue
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