Le rallye qui avait vu le Bitcoin s’extraire de la zone des 25000$ à l’automne dernier était parfaitement justifié et correspondait à l’agrégat de plusieurs facteurs au même moment. Tout d’abord la détente des taux américains et notamment le taux 10 ans qui, après avoir culminé à plus de 5% en octobre, avait commencé à se détendre nettement. Détente des taux américains qui s’était logiquement accompagnée d’une détente du dollar, profitant également au Bitcoin. Les évènements au Proche-Orient en octobre ont également fait bondir le Bitcoin qui a alors joué un rôle de valeur refuge, une forte phase de hausse s’étant également mise en route sur l’or à partir d’octobre.
A ces éléments déjà haussiers pour la reine des cryptoactifs sont venus s’ajouter les anticipations du halving, joué nettement en amont de l’évènement. Sans oublier évidemment le fort momentum lié à l’anticipation des premiers ETFs Bitcoin par la SEC, le marché spéculant en amont, et à juste titre, sur les flux que cela allait entraîner par la suite.
Ce cumul d’éléments ont permis au Bitcoin d’atteindre un niveau historique en mars à près de 74000$.
Puis une phase de consolidation s’est mise en place, une phase de latéralisation des cours qui trouve principalement son origine dans le rebond des taux américains et la dégradation des anticipations de baisse de taux de la Fed. Alors que le marché intégrait en début d’année la possibilité de 6 à 7 baisses de taux, c’est désormais une seule baisse de taux qui est anticipée d’ici fin 2024. Dans les dernières projections de la Fed, l’anticipation d’inflation PCE à fin 2024 a même été rehaussée par rapport aux dernières projections de mars (la Fed mettant à jour ses projections une fois par trimestre).
A l’image de l’or, actif sans rendement, le rebond des taux et la dégradation des anticipations de baisse de taux de la Fed ont poussé le Bitcoin à la consolidation. Et c’est plutôt sain : plus la consolidation durera, plus le Bitcoin bénéficiera d’une base technique solide sur laquelle il s’appuiera pour enclencher le prochain rallye. Une phase de consolidation totalement ignorée par le Nasdaq100 qui continue de s’envoler malgré un environnement de politique monétaire restrictif et des taux élevés.
Mais il me semble toutefois préférable d’attendre un retour dans la zone 72000$/74000$ pour exploiter un signal de cassure haussière. En effet, depuis le mois de mars, le Bitcoin évolue dans une sorte de « range » compris entre 56000$ et 74000$. Il a refait une incursion cette semaine sous les 65000$, son plus « bas » niveau depuis le 15 mai. Si nous devions assister à quelques prises de gain sur les actions américaines et notamment celles de la tech (Nasdaq100…) dans les jours qui viennent, cela pourrait favoriser un repli supplémentaire du Bitcoin en direction des 60000$ où se trouve un niveau technique (Fibonacci 38.2% de la puissante vague haussière de janvier à mars) voire même un retour entre 56000$ et 60000$, zone déjà visitée lors de la correction d’avril.
Je continue de favoriser l’évolution en « range » ou « canal de consolidation » du Bitcoin pour l’instant, zone par laquelle il pourrait sortir par le haut à partir du moment où les probabilités d’une ou plusieurs baisses de taux de la Fed prendront corps. Les derniers discours de Jerome Powell et des « speakers » de la Fed ne montrent aucun empressement pour le moment.
A ces éléments déjà haussiers pour la reine des cryptoactifs sont venus s’ajouter les anticipations du halving, joué nettement en amont de l’évènement. Sans oublier évidemment le fort momentum lié à l’anticipation des premiers ETFs Bitcoin par la SEC, le marché spéculant en amont, et à juste titre, sur les flux que cela allait entraîner par la suite.
Ce cumul d’éléments ont permis au Bitcoin d’atteindre un niveau historique en mars à près de 74000$.
Puis une phase de consolidation s’est mise en place, une phase de latéralisation des cours qui trouve principalement son origine dans le rebond des taux américains et la dégradation des anticipations de baisse de taux de la Fed. Alors que le marché intégrait en début d’année la possibilité de 6 à 7 baisses de taux, c’est désormais une seule baisse de taux qui est anticipée d’ici fin 2024. Dans les dernières projections de la Fed, l’anticipation d’inflation PCE à fin 2024 a même été rehaussée par rapport aux dernières projections de mars (la Fed mettant à jour ses projections une fois par trimestre).
A l’image de l’or, actif sans rendement, le rebond des taux et la dégradation des anticipations de baisse de taux de la Fed ont poussé le Bitcoin à la consolidation. Et c’est plutôt sain : plus la consolidation durera, plus le Bitcoin bénéficiera d’une base technique solide sur laquelle il s’appuiera pour enclencher le prochain rallye. Une phase de consolidation totalement ignorée par le Nasdaq100 qui continue de s’envoler malgré un environnement de politique monétaire restrictif et des taux élevés.
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Je continue de favoriser l’évolution en « range » ou « canal de consolidation » du Bitcoin pour l’instant, zone par laquelle il pourrait sortir par le haut à partir du moment où les probabilités d’une ou plusieurs baisses de taux de la Fed prendront corps. Les derniers discours de Jerome Powell et des « speakers » de la Fed ne montrent aucun empressement pour le moment.
A PROPOS D' ALEXANDRE BARADEZ
Diplômé de l'ESCE en 2003, il a d'abord évolué plusieurs années chez BNP Paribas, puis au sein de la Banque Robeco.
En 2009, Alexandre Baradez rejoint les équipes de Saxo Banque en tant que Sales Trader. Son expérience des marchés financiers et plus particulièrement des devises lui confère rapidement le rôle d’Analyste Marchés.
En novembre 2013, il rejoint le groupe IG, leader mondial des CFD côté à Londres au FTSE 250.
Il délivre quotidiennement des analyses sur les marchés financiers, tendances, risques macroéconomiques et participe réfrance gulièrement à des conférences dédiées aux investisseurs.
En 2009, Alexandre Baradez rejoint les équipes de Saxo Banque en tant que Sales Trader. Son expérience des marchés financiers et plus particulièrement des devises lui confère rapidement le rôle d’Analyste Marchés.
En novembre 2013, il rejoint le groupe IG, leader mondial des CFD côté à Londres au FTSE 250.
Il délivre quotidiennement des analyses sur les marchés financiers, tendances, risques macroéconomiques et participe réfrance gulièrement à des conférences dédiées aux investisseurs.
À PROPOS D’IG
Le Groupe IG (LSE:IGG) est une fintech internationale innovante qui propose des produits, plateformes de trading ainsi qu’un solide écosystème éducatif régulièrement récompensés*. Depuis près de cinq décennies, la société a fait évoluer sa technologie, sa gestion des risques, ses produits financiers, son contenu et ses plateformes pour répondre aux besoins de ses clients particuliers et institutionnels. Le Groupe IG continue d'innover pour la nouvelle génération d'investisseurs de demain à travers ses marques IG, tastytrade, IG Prime, Spectrum et DailyFX.
Fondé en 1974, le Groupe IG figure au FTSE 250 et permet aux investisseurs ambitieux du monde entier d’accéder à près de 19 000 valeurs financières au travers de ses bureaux en Europe, Amérique du Nord, Afrique, Asie-Pacifique et au Moyen-Orient.
Groupe IG
Fondé en 1974, le Groupe IG figure au FTSE 250 et permet aux investisseurs ambitieux du monde entier d’accéder à près de 19 000 valeurs financières au travers de ses bureaux en Europe, Amérique du Nord, Afrique, Asie-Pacifique et au Moyen-Orient.
Groupe IG
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