Frileux mais avides de concurrence ? Dans une étude menée en France auprès de plus de 1000 personnes en décembre 2021, il apparaît que les Français sont particulièrement méfiants face à l’ouverture des services financiers des banques, même si leur méconnaissance du concept biaise un peu leur perception.
À une période où la pratique de l’ouverture des données devient une règle et pose question, Axway (Euronext : AXW.PA), leader de la gestion des API, a réalisé une étude afin de mesurer le degré d’acceptation des consommateurs en matière d’ouverture des services financiers, communément appelé « Open Banking ». Cette étude met en lumière la méconnaissance générale du grand public sur ce concept, identifie des points réels de blocage, mais offre de réelles perspectives d’adhésion.
Un concept méconnu
Alors qu’ils sont 44,1% des interrogés à déclarer consulter leur banque au travers d’une application et 27,3% au travers du site web de la banque, 88,6% des sondés affirment pourtant ignorer à quoi ce concept fait référence.
« En fait, les personnes que nous avons interrogées sont un peu les « Monsieur Jourdain » de l’Open Banking. À l’instar de celui qui faisait de la prose sans le savoir, l’étude démontre que les Français utilisent l’Open Banking, mais sans en avoir conscience », observe Emmanuel Méthivier, Business Program Director et Catalyst chez Axway. « Dans une époque où il y a nécessité d’aller vite dans la proposition de services à valeurs ajoutées, l’avenir ne peut être que dans l’ouverture. Et la Banque n’y échappe pas. Mais elle doit faire preuve de pédagogie et expliciter ce concept aux clients, en leur démontrant clairement la valeur qu’ils pourront en tirer ».
Une opinion particulièrement négative...
Après explication sur le fait que l’Open Banking permet de donner accès de façon sécurisée aux données financières à d’autres applications, permettant ainsi de disposer de toutes ses informations financières et bancaires depuis un point unique, près de 60% des personnes interrogées estiment que c’est une évolution plutôt négative.
En effet, pour ceux qui trouvent que l’Open Banking est une avancée négative, les principales raisons mises en avant sont : le manque de contrôle sur qui a accès à leurs propres données (47,4%), le manque de confiance dans des applications bancaires autres que celles de leur banque (42,5%) et la crainte que des applications financières surveillent en continu leurs activités financières (34,5%).
... mais des avantages à ne pas négliger
Pourtant, lorsque l’on passe en revue les principaux avantages de l’Open Banking, la majorité des personnes interrogées est plutôt positive. En effet, 78,8% aimeraient pouvoir comparer facilement les services bancaires et financiers et passer facilement de l’un à l’autre. 83,4% estiment même avoir le contrôle sur leurs données financières et estiment que leur banque n’a pas à empêcher les mouvements de leurs fonds entre différents services financiers.
Parmi les arguments avancés par les Français interrogés qui plébiscitent l’Open Banking, les principaux avantages mis en avant sont : la facilité de comparaison entre leur banque et d’autres banques (43,5%), la facilité de comparaison entre les différents services financiers et la capacité de passer d’un service à un autre facilement (41%) et la facilité de paiement à travers des moyens multiples (26,5%).
La sécurité bancaire, une préoccupation primordiale pour les Français
En trame de fond de ces avis plutôt négatifs, l’étude met en lumière un élément qui dirige cette crainte : la sécurité bancaire.
En effet, celle-ci est au cœur des préoccupations des personnes interrogées, puisque même si on leur proposait un service financier qui serait parfaitement adapté à leurs besoins, mais qui ne serait pas sécurisé, ils ne seraient que 15,2% à l’accepter. D’ailleurs, 80,6% des personnes interrogées affirment clairement qu’ils changeraient d’application financière si cette dernière était attaquée ou si une faille de sécurité était dévoilée.
Enfin, le doute reste bien ancré chez les utilisateurs de services bancaires et financiers « ouverts » puisqu’ils ne sont que 54,5% à penser que ces applications conservent en sécurité leurs données financières personnelles.
En conclusion
Cette étude fait ressortir un réel paradoxe dans la perception qu’ont les Français de l’Open Banking : Ils sont une grande majorité à trouver ce principe négatif, en revanche, lorsqu’on leur indique ce qu’il permet, ils plébiscitent chacun des points.
Et le paradoxe peut aller encore plus loin lorsque l’on sait que 81,5% des personnes interrogées n’utilisent que l’application financière de leur propre banque. Difficile dans ces conditions de disposer d’une vraie perception de ce que peut offrir l’Open Banking.
À une période où la pratique de l’ouverture des données devient une règle et pose question, Axway (Euronext : AXW.PA), leader de la gestion des API, a réalisé une étude afin de mesurer le degré d’acceptation des consommateurs en matière d’ouverture des services financiers, communément appelé « Open Banking ». Cette étude met en lumière la méconnaissance générale du grand public sur ce concept, identifie des points réels de blocage, mais offre de réelles perspectives d’adhésion.
Un concept méconnu
Alors qu’ils sont 44,1% des interrogés à déclarer consulter leur banque au travers d’une application et 27,3% au travers du site web de la banque, 88,6% des sondés affirment pourtant ignorer à quoi ce concept fait référence.
« En fait, les personnes que nous avons interrogées sont un peu les « Monsieur Jourdain » de l’Open Banking. À l’instar de celui qui faisait de la prose sans le savoir, l’étude démontre que les Français utilisent l’Open Banking, mais sans en avoir conscience », observe Emmanuel Méthivier, Business Program Director et Catalyst chez Axway. « Dans une époque où il y a nécessité d’aller vite dans la proposition de services à valeurs ajoutées, l’avenir ne peut être que dans l’ouverture. Et la Banque n’y échappe pas. Mais elle doit faire preuve de pédagogie et expliciter ce concept aux clients, en leur démontrant clairement la valeur qu’ils pourront en tirer ».
Une opinion particulièrement négative...
Après explication sur le fait que l’Open Banking permet de donner accès de façon sécurisée aux données financières à d’autres applications, permettant ainsi de disposer de toutes ses informations financières et bancaires depuis un point unique, près de 60% des personnes interrogées estiment que c’est une évolution plutôt négative.
En effet, pour ceux qui trouvent que l’Open Banking est une avancée négative, les principales raisons mises en avant sont : le manque de contrôle sur qui a accès à leurs propres données (47,4%), le manque de confiance dans des applications bancaires autres que celles de leur banque (42,5%) et la crainte que des applications financières surveillent en continu leurs activités financières (34,5%).
... mais des avantages à ne pas négliger
Pourtant, lorsque l’on passe en revue les principaux avantages de l’Open Banking, la majorité des personnes interrogées est plutôt positive. En effet, 78,8% aimeraient pouvoir comparer facilement les services bancaires et financiers et passer facilement de l’un à l’autre. 83,4% estiment même avoir le contrôle sur leurs données financières et estiment que leur banque n’a pas à empêcher les mouvements de leurs fonds entre différents services financiers.
Parmi les arguments avancés par les Français interrogés qui plébiscitent l’Open Banking, les principaux avantages mis en avant sont : la facilité de comparaison entre leur banque et d’autres banques (43,5%), la facilité de comparaison entre les différents services financiers et la capacité de passer d’un service à un autre facilement (41%) et la facilité de paiement à travers des moyens multiples (26,5%).
La sécurité bancaire, une préoccupation primordiale pour les Français
En trame de fond de ces avis plutôt négatifs, l’étude met en lumière un élément qui dirige cette crainte : la sécurité bancaire.
En effet, celle-ci est au cœur des préoccupations des personnes interrogées, puisque même si on leur proposait un service financier qui serait parfaitement adapté à leurs besoins, mais qui ne serait pas sécurisé, ils ne seraient que 15,2% à l’accepter. D’ailleurs, 80,6% des personnes interrogées affirment clairement qu’ils changeraient d’application financière si cette dernière était attaquée ou si une faille de sécurité était dévoilée.
Enfin, le doute reste bien ancré chez les utilisateurs de services bancaires et financiers « ouverts » puisqu’ils ne sont que 54,5% à penser que ces applications conservent en sécurité leurs données financières personnelles.
En conclusion
Cette étude fait ressortir un réel paradoxe dans la perception qu’ont les Français de l’Open Banking : Ils sont une grande majorité à trouver ce principe négatif, en revanche, lorsqu’on leur indique ce qu’il permet, ils plébiscitent chacun des points.
Et le paradoxe peut aller encore plus loin lorsque l’on sait que 81,5% des personnes interrogées n’utilisent que l’application financière de leur propre banque. Difficile dans ces conditions de disposer d’une vraie perception de ce que peut offrir l’Open Banking.
Laurent Leloup - Finyear
Blockchain, DeFi, ICO, Hybrid Finance
Auteur de Blockchain, la révolution de la confiance
"La blockchain n’est pas la révolution tant annoncée, elle n’est que l’outil d’un monde lui-même entré en révolution"
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