Initié au cours de l'automne, le dossier est encore dans une phase préliminaire, ses contours sont totalement flous (quels produits et services seront proposés ?) et rien ne garantit qu'il aboutira, à court terme. Pourtant, dans le sillage des incursions d'Amazon dans la distribution de cartes de crédit (avec JPMorgan, justement, depuis 2002) et ses efforts en matière de financement des entreprises qui utilisent sa plate-forme, il devient de plus en plus probable qu'une telle initiative se matérialisera tôt ou tard.
Si pour certains observateurs (dont les journalistes du WSJ, apparemment), il paraît surprenant (décevant ?) que le géant du e-commerce préfère explorer en priorité la piste de la collaboration avec une banque existante plutôt que de viser une autonomie complète, ce choix est, en réalité, parfaitement logique. En effet, les objectifs d'Amazon dans une démarche de cette nature ne requièrent aucunement les complications administratives et réglementaires qu'induirait l'acquisition d'une licence.
En synthèse, l'e-marchand, fidèle à sa stratégie, veut fidéliser sa clientèle tout en maîtrisant ses coûts. Pour ce faire, il peut vouloir, d'une part, profiter d'un accès direct au compte bancaire des consommateurs, afin d'éviter les frais liés aux paiements par carte, et, d'autre part, appliquer ses redoutables méthodes d'analyse de données sur un gisement d'information toujours plus riche, dans le but d'approfondir sa connaissance des utilisateurs de ses solutions et ainsi leur offrir un service ultra-personnalisé.
Amazon n'a clairement pas besoin de contrôler toute la chaîne de valeur d'une banque pour parvenir à ses fins. Incidemment, les aventures passées de plusieurs acteurs de la grande distribution sur ce terrain n'incitent pas à répéter leurs erreurs. À l'inverse, il peut être extrêmement tentant pour une institution financière de diversifier son approche commerciale, en participant à la conquête des millions de clients du géant du web qui, selon des sondages récents, lui accordent un niveau de confiance presque à l'égal des établissements traditionnels pour la gestion de leur argent.
Et pour toutes les banques qui seront écartées, Amazon représentera un formidable nouveau concurrent, capable plus que tout autre de démontrer qu'il peut suffire de s'emparer de la relation client pour délivrer une valeur ajoutée incomparable.
Si pour certains observateurs (dont les journalistes du WSJ, apparemment), il paraît surprenant (décevant ?) que le géant du e-commerce préfère explorer en priorité la piste de la collaboration avec une banque existante plutôt que de viser une autonomie complète, ce choix est, en réalité, parfaitement logique. En effet, les objectifs d'Amazon dans une démarche de cette nature ne requièrent aucunement les complications administratives et réglementaires qu'induirait l'acquisition d'une licence.
En synthèse, l'e-marchand, fidèle à sa stratégie, veut fidéliser sa clientèle tout en maîtrisant ses coûts. Pour ce faire, il peut vouloir, d'une part, profiter d'un accès direct au compte bancaire des consommateurs, afin d'éviter les frais liés aux paiements par carte, et, d'autre part, appliquer ses redoutables méthodes d'analyse de données sur un gisement d'information toujours plus riche, dans le but d'approfondir sa connaissance des utilisateurs de ses solutions et ainsi leur offrir un service ultra-personnalisé.
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