Thomas Courtois, Président de Nickel, Ryad Boulanouar, Fondateur de Mon Ami Poto, Jean-Louis Kiehl, Président de Cresus,Jean-Marc Borello, Président du Groupe SOS
Les fêtes de fin d'année sont-elles le moment voire, le seul moment de la générosité ? Et si cette générosité s'organisait toute l'année grâce à une monnaie fiable, sécurisée, traçable ?
C'est en tout cas le nouveau projet de Ryad Boulanouar, fondateur de Nickel. Un projet qu'il fourmille depuis 2020, 3 ans après la vente de Nickel au groupe BNP Paribas.
" Dans ma vision, la technologie se doit d'être au service des personnes. A ce moment-là, j'avais envie de repartir dans l'aventure et surtout d'aider. Mais je me posais plein de questions : pourquoi a-t-on autant d'exclusion, pourquoi autant d'indifférence. Je rentre alors dans le monde humanitaire, associatif et en bon ingénieur, j'essaye de comprendre" relate Ryad Boulanouar, co-fondateur de Mon Ami Poto.
Premier constat du fondateur, la confiance a été perdue et la misère fait peur que l'on se "défausse" sur les associations ou pas. Deuxième constat, il existe une réelle perte en efficacité. Puisque les gens donnent mais que la défiscalisation est aussi une perte pour l'état au global qui pourrait employer cela pour le bien commun. Le rendement au global de la générosité aujourd'hui est difficile à appréhender.
Et, enfin, il y a un manque d'impact : "la pompe à dopamine" qui existe au moment du don s'essouffle très vite.
Or, les Français sont très généreux. Puisqu'au global, on compte 3,2 milliards de dons de la part des particuliers et 2,2 milliards de dons de la part des entreprises. "Nous sommes un pays généreux mais peut-être avec un mauvais rendement".
L'idée de Ryad Boulanouar est donc de revaloriser l'impact. Sa solution ? Lancer une fintech en partenariat avec le Groupe SOS, Crésus, La France s’engage et NiCKEL.
Avant de ressembler à une fintech, de manière publique, mespotos.fr, se présente plutôt comme une marketplace solidaire. Concrètement, les 60 associations aujourd'hui sélectionnées (on pourrait rapidement monter à 100) y présentent leur projet. Et attention, pour faire un don à l'association choisie, on ne paye pas en euro mais en POTO.
"Nous avons donc émis notre token ou notre monnaie numérique privée. Bien entendu, nous ne pouvions pas émettre de monnaie électronique sans être régulé." . Donc depuis septembre 2023, Mon Ami Poto est agréé par l'ACPR en tant qu'Etablissement de Monnaie Electronique. " 1 poto est compensé à hauteur de 1 euro, sur un compte séquestre hébergé par BNP Paribas. Grâce à l'emploi de cette monnaie numérique sur la plateforme, chaque Poto est traçable jusqu'à sa re-transformation en euro."
Ces Potos sont émis sur une blockchain déployée de manière privée et propre à l'entreprise. " Je n'avais pas envie de payer en plus pour utiliser cette technologie. Cependant, si on parle bien de technologie blockchain privée, tout est accessible de manière publique, je tiens à conserver la transparence du système."
La partie, disons, plus fintech, prend tout son sens au moment où l'association souhaite bénéficier de ses potos. L'association dispose d'une carte de paiement numérique Mastercard dématérialisée. Ses Potos s'y transforment en Euros, et magie des nouvelles technologies, si le spectre d'actions de l'association est très large mais que le donateur souhaite faire un don pour disons, de l'énergie, l'association ne pourra dépenser son don que dans cette catégorie.
Mais alors si 100 potos, valent 100 euros, comment se rémunère la nouvelle fintech de Ryad Boulanouar qui n'est pas, rappelons-le, une association de loi 1901 ?
Les coûts de structure de Poto sont couverts par une commission à la sortie, c'est à dire lors de la reconversion du poto en euro. Une conversion qui peut se réaliser soit par un paiement avec la carte virtuelle de paiement Poto, avec une commission de 4%, soit par un remboursement direct en euros, avec une commission de 5%.
Le paiement avec une carte bancaire Poto permet de garder la traçabilité jusqu'à l'achat final, raison pour laquelle le taux de commission est plus faible.
Lancée officiellement à la fin novembre, la fintech, Mon Ami Poto ,devrait atteindre son point d'équilibre en franchissant le cap des 100 millions d'euros de dons collectés sur la plateforme.
"Ce qui ne représente au final que 2 % des dons versés par les Français aujourd'hui" A l'avenir, la fintech pourrait être impliquée dans les projets ESG des entreprises, jouer un rôle dans les politiques RH. "tout est envisageable, nous n'en sommes qu'aux débuts."
AL ALLAIN
C'est en tout cas le nouveau projet de Ryad Boulanouar, fondateur de Nickel. Un projet qu'il fourmille depuis 2020, 3 ans après la vente de Nickel au groupe BNP Paribas.
" Dans ma vision, la technologie se doit d'être au service des personnes. A ce moment-là, j'avais envie de repartir dans l'aventure et surtout d'aider. Mais je me posais plein de questions : pourquoi a-t-on autant d'exclusion, pourquoi autant d'indifférence. Je rentre alors dans le monde humanitaire, associatif et en bon ingénieur, j'essaye de comprendre" relate Ryad Boulanouar, co-fondateur de Mon Ami Poto.
Premier constat du fondateur, la confiance a été perdue et la misère fait peur que l'on se "défausse" sur les associations ou pas. Deuxième constat, il existe une réelle perte en efficacité. Puisque les gens donnent mais que la défiscalisation est aussi une perte pour l'état au global qui pourrait employer cela pour le bien commun. Le rendement au global de la générosité aujourd'hui est difficile à appréhender.
Et, enfin, il y a un manque d'impact : "la pompe à dopamine" qui existe au moment du don s'essouffle très vite.
Or, les Français sont très généreux. Puisqu'au global, on compte 3,2 milliards de dons de la part des particuliers et 2,2 milliards de dons de la part des entreprises. "Nous sommes un pays généreux mais peut-être avec un mauvais rendement".
L'idée de Ryad Boulanouar est donc de revaloriser l'impact. Sa solution ? Lancer une fintech en partenariat avec le Groupe SOS, Crésus, La France s’engage et NiCKEL.
Avant de ressembler à une fintech, de manière publique, mespotos.fr, se présente plutôt comme une marketplace solidaire. Concrètement, les 60 associations aujourd'hui sélectionnées (on pourrait rapidement monter à 100) y présentent leur projet. Et attention, pour faire un don à l'association choisie, on ne paye pas en euro mais en POTO.
"Nous avons donc émis notre token ou notre monnaie numérique privée. Bien entendu, nous ne pouvions pas émettre de monnaie électronique sans être régulé." . Donc depuis septembre 2023, Mon Ami Poto est agréé par l'ACPR en tant qu'Etablissement de Monnaie Electronique. " 1 poto est compensé à hauteur de 1 euro, sur un compte séquestre hébergé par BNP Paribas. Grâce à l'emploi de cette monnaie numérique sur la plateforme, chaque Poto est traçable jusqu'à sa re-transformation en euro."
Ces Potos sont émis sur une blockchain déployée de manière privée et propre à l'entreprise. " Je n'avais pas envie de payer en plus pour utiliser cette technologie. Cependant, si on parle bien de technologie blockchain privée, tout est accessible de manière publique, je tiens à conserver la transparence du système."
La partie, disons, plus fintech, prend tout son sens au moment où l'association souhaite bénéficier de ses potos. L'association dispose d'une carte de paiement numérique Mastercard dématérialisée. Ses Potos s'y transforment en Euros, et magie des nouvelles technologies, si le spectre d'actions de l'association est très large mais que le donateur souhaite faire un don pour disons, de l'énergie, l'association ne pourra dépenser son don que dans cette catégorie.
Mais alors si 100 potos, valent 100 euros, comment se rémunère la nouvelle fintech de Ryad Boulanouar qui n'est pas, rappelons-le, une association de loi 1901 ?
Les coûts de structure de Poto sont couverts par une commission à la sortie, c'est à dire lors de la reconversion du poto en euro. Une conversion qui peut se réaliser soit par un paiement avec la carte virtuelle de paiement Poto, avec une commission de 4%, soit par un remboursement direct en euros, avec une commission de 5%.
Le paiement avec une carte bancaire Poto permet de garder la traçabilité jusqu'à l'achat final, raison pour laquelle le taux de commission est plus faible.
Lancée officiellement à la fin novembre, la fintech, Mon Ami Poto ,devrait atteindre son point d'équilibre en franchissant le cap des 100 millions d'euros de dons collectés sur la plateforme.
"Ce qui ne représente au final que 2 % des dons versés par les Français aujourd'hui" A l'avenir, la fintech pourrait être impliquée dans les projets ESG des entreprises, jouer un rôle dans les politiques RH. "tout est envisageable, nous n'en sommes qu'aux débuts."
AL ALLAIN
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