Bernard L. Madoff
Les faits
Bernard (Bernie) Madoff, 70 ans, ancien patron du Nasdaq et pilier de Wall Street, a été arrêté jeudi par le FBI, poursuivi pour une fraude pyramidale géante, évaluée par lui-même à 50 milliards de dollars (37,40 milliards d'euros). Il a été libéré contre une caution de 10 millions de dollars.
Honorablement connu sur la place depuis des décennies, l'influent fondateur de la prestigieuse Bernard L. Madoff Investment Securities LLC avait en fait une seconde activité, secrète celle-là, de conseil en investissement auprès de 11 à 25 clients (fonds spéculatifs ou investisseurs individuels) qui lui avaient selon ses propres dires confié la gestion de 17,1 milliards de dollars (12,8 milliards d'euros). Selon les avocats de plaignants, ces clients pourraient en fait se compter par centaines.
Véritable bombe dans le milieu de la finance, l'affaire a explosé mercredi, selon les documents judiciaires : Madoff a avoué son escroquerie à certains hauts responsables de sa société.
Dans une société pyramidale, ce sont les dépôts des nouveaux arrivants qui payent les intérêts des anciens : un mécanisme qui se serait effondré à l'heure de la crise des liquidités et de clients souhaitant récupérer leur mise.
Les conséquences
Selon l'AFP : "Des investisseurs parmi les plus riches et puissants de la planète auraient été dupés, pendant des années parfois, par le gérant financier en vue de New York, Bernard Madoff, accusé d'avoir mis en place une gigantesque fraude pyramidale. De Tokyo à l'Europe en passant par les Etats-Unis, ces clients, des établissements bancaires, des fonds d'investissements et des fortunes personnelles, feraient actuellement leurs comptes pour évaluer les pertes sur les fonds confiés à Madoff, indiquent plusieurs journaux."
Selon le Wall Street Journal, des banques comme BNP Paribas en France, Nomura Holdings à Tokyo et Neue Privat Bank à Zurich seraient exposées.
Dans son édition de samedi, le quotidien "Le Temps" estime, après enquête auprès de plusieurs établissements bancaires, hedge funds et société de gestion alternative, que la place financière genevoise pourrait avoir perdu cinq milliards de francs dans la fraude.
La SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, a affirmé que M. Madoff avait toujours obtenu de forts retours sur investissements, en utilisant des fonds frais apportés par de nouveaux clients.
Malgré ces surprenants forts retours sur investissements et le fait que des entreprises d'audit inconnues ou presque réalisaient ses audits, la SEC "est apparue totalement surprise" à l'annonce de l'arrestation du gérant, indique le New York Times.
"Malgré ces clignotants au rouge, les hedge funds (des fonds spéculatifs, ndlr) ont continué de faire la promotion des fonds de Madoff auprès d'autres fonds ou portefeuilles", écrit le journal.
D'après Bernard Marois (4) : Ce que l'on peut dire sur les hedges funds, c'est qu'il y a déjà 15% des fonds, au niveau mondial, qui ont fermé. On prévoit qu'il y en aura encore 15 à 20% qui fermeront en 2009. En fait les plus solides (les moins endettés) survivront, même si leurs performances financières seront médiocres, au niveau moyen. La disparité, entre les meilleurs et les plus mauvais va énormément s'accroitre. Ceci étant, il faut faire une distinction plus fine, en fonction des différentes stratégies d'investissement adoptées.
Voir son article :
www.cfo-news.com/Libre-opinion-est-ce-la-fin-des-hedge-funds-_a7656.html
Pour Louis-Serge Real del Sarte (5) : La prudence s'impose à ce stade sur l'étendue des dégâts puisque quelques banques seront touchés par le principe de la cascade ayant investi au travers de fonds eux même engagés chez Madoff. Les pertes pour la SG seraient négligeables, Nomura pourrait pedre 225 millions d'euros, la BNP Paribas serait exposées à hauteur de 350 millions d'euros mais la Banco Santander évoque un montant colossal d'environ trois milliards d'euros. Il faut cependant noter que dans le cas de la BNP Paribas qui n'avait pas investi directement chez Madoff, les Hedge-Funds exposés pourraient rendre une partie de leurs actifs.
Beaucoup de fonds ne gèrent pas en direct mais font ce que l'on appelle du 'fonds de fonds' , investissant leur argent sur d'autres fonds sur des critères bien précis, en fonction des dirigeants, des performances passées, du profil de risque et des classes d'actifs sous -jacentes. L'organisme fédéral américain , la SEC a été endormi du fait des anciennes fonctions du dirigeant du prestigieux NASDAQ. La question qui taraude le monde de la finance réside dans la levée du brouillard épais qui persiste sur la gestion et la réglementation de certains fonds d'investissements et des nouvelles pertes qui pourraient en découler. Après le cataclysme des subrpimes, on pourrait s'étonner de la défaillance systématique des autorités de régulation américaines.
Cyril Demaria (6) nous confie : De manière intéressante, The Economist avait écrit un article il y a tout juste un an (19/12/2007) à propos de Ivar Kreuger. Ce suédois était parti de presque rien et avait, à partir d'une fabrique d'allumettes, monté une arnaque gigantesque et qui plus est en période de crise comme nous la vivons aujourd'hui. Il est décédé en 1932.
L'ampleur des pertes encourues par Madoff, tout comme celles de Kreuger, ont beaucoup en commun. Cela révèle aussi l'ampleur des déséquilibres que nous avons vécu ces derniers temps.
De Charles Ponzi à Bernard Madoff
Bernard Madoff a créé une chaîne ou pyramide de Ponzi (1) qui a fonctionné pendant 48 ans, de 1960 à 2008. En sa qualité de gérant de hedge fund il promettait des retours sur investissements élevés. L'utilisation de modèles mathématiques financiers, des clients réputés, des postes élevés dans l'administration, l'assuraient d'un prestige important. Lorsque de nombreux clients ont souhaité retirer leurs avoirs de sa société d'investissement en 2008, ils se rendirent compte que les caisses étaient vides et qu'ils avaient perdu tout leur argent.
Louis-Serge Real del Sarte commente : Cette fraude est basée sur le système pyramidale avec un effet boule de neige simple et impitoyable. Chaque nouvel entrant se voit promettre des profits mirifiques, entraînant du fait du bouche à oreille un afflux de capitaux permettant d'entretenir le « contrat » initial, jusqu'à l'explosion du système. Le principe est de rémunérer les investisseurs avec l'argent versé par les derniers arrivés . En effet, cette bulle spéculative peut faire long feu lorsqu'il s'agit de rémunérer à hauteur de 10% des montants investis de plus en plus importants, avec une volatilité accrue et surtout lorsque le marché fait face à une décollecte massive. Cet argent profite en premier lieu au fondateur de la chaîne. Mais lorsque les investisseurs réclament les fonds investis initialement, le système s'écroule devant l'incapacité de rembourser les sommes engagées. Dans ce cas précis, ce sont ses propres enfants qui l'ont dénoncé.
Voici une brève liste (année, nom et montant impliqué) des escrocs depuis Charles Ponzi :
- 1920, Charles Ponzi, 162 millions de dollars
- ....
- 1987, Barry Minkow, 300 millions
- 1995, Steven Hoffenberg, 475 millions
- 1996, Patrick Benett, 700 millions
- 1997, John G. Bennett Jr, 135 millions
- 2005, Angelo Haligiannis, 10 millions
- 2008, Joseph Shereshevsky, 250 millions
- 2008, Thomas Petters, 3,5 milliars
- 2008, Bernard L. Madoff, 50 milliards
- ...
Nous pouvons y ajouter quelques "financiers" célèbres (montants en euros) :
- ...
- 1995, Nick Leeson - Barings, 1,3 milliards
- 1996, Toshihide Iguchi - Daiwa Bank, 1,4 milliards
- 1998, Yasuo Hamanaka - Sumitomo Corp, 1,75 milliards
- 2002, John Rusnak - Allfirst, 900 millions
- 2006, Brian Hunter - Amaranth Advisors, 4 milliards
- 2007, ???- Calyon USA, 250 millions
- 2008, Jérôme Kerviel - Société Générale, 4,9 milliards
(1)
Une chaîne de Ponzi est le nom donné à un système mettant en jeu un effet boule de neige qui n’est pas viable sur le long terme. Par exemple, rembourser des emprunts en empruntant à nouveau, et pour un montant plus élevé, fait partie d’une dynamique de Ponzi : il ne devient progressivement plus possible de rembourser la totalité des emprunts. Ce nom est utilisé aussi concernant la création d’une bulle spéculative, à visée d'escroquerie.
Charles Ponzi a historiquement donné son nom au système, après la mise en œuvre d'une opération immobilière en Californie. (Wikipédia)
(2)
"Je peux mesurer le mouvement des corps, mais je ne peux pas mesurer la folie des hommes." Isaac Newton, qui venait de perdre 20 000 livres sterling lors de l'éclatement de la bulle boursière sur la South Sea Company,
(3)
http://www.cfo-news.com/Subprime-Georgie,-Freddie-et-Fannie_a6549.html
http://www.cfo-news.com/Apres-Freddie-et-Fannie,-voici-les-freres-Lehman-_a6620.html
(4)
Bernard Marois, diplômé d'HEC, titulaire du MBA de la Columbia University de New York et docteur d'État en sciences de gestion, est professeur de finance au Groupe HEC. Il est par ailleurs Président du Club Finance Internationale. Il a publié de nombreux ouvrages et articles dans des revues spécialisées.
Bernard Marois est Président du Club Finance HEC...et partenaire-expert de CFO-news.
(5)
Louis-Serge Real del Sarte est Directeur Europe de Global Equities et entre autres vice-président délégué du Club Finance HEC et du Cercle Européen, membre du Stanford Business Club et de l'Institut Français des Administrateurs ainsi que partenaire-expert de CFO-news.
(6) Cyril Demaria est écrivain et journaliste. Il enseigne la finance à l'ESSCA, l'EADA et la ZHAW. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont "Développement durable et Finance"
Laurent Leloup CFO-news
Bernard (Bernie) Madoff, 70 ans, ancien patron du Nasdaq et pilier de Wall Street, a été arrêté jeudi par le FBI, poursuivi pour une fraude pyramidale géante, évaluée par lui-même à 50 milliards de dollars (37,40 milliards d'euros). Il a été libéré contre une caution de 10 millions de dollars.
Honorablement connu sur la place depuis des décennies, l'influent fondateur de la prestigieuse Bernard L. Madoff Investment Securities LLC avait en fait une seconde activité, secrète celle-là, de conseil en investissement auprès de 11 à 25 clients (fonds spéculatifs ou investisseurs individuels) qui lui avaient selon ses propres dires confié la gestion de 17,1 milliards de dollars (12,8 milliards d'euros). Selon les avocats de plaignants, ces clients pourraient en fait se compter par centaines.
Véritable bombe dans le milieu de la finance, l'affaire a explosé mercredi, selon les documents judiciaires : Madoff a avoué son escroquerie à certains hauts responsables de sa société.
Dans une société pyramidale, ce sont les dépôts des nouveaux arrivants qui payent les intérêts des anciens : un mécanisme qui se serait effondré à l'heure de la crise des liquidités et de clients souhaitant récupérer leur mise.
Les conséquences
Selon l'AFP : "Des investisseurs parmi les plus riches et puissants de la planète auraient été dupés, pendant des années parfois, par le gérant financier en vue de New York, Bernard Madoff, accusé d'avoir mis en place une gigantesque fraude pyramidale. De Tokyo à l'Europe en passant par les Etats-Unis, ces clients, des établissements bancaires, des fonds d'investissements et des fortunes personnelles, feraient actuellement leurs comptes pour évaluer les pertes sur les fonds confiés à Madoff, indiquent plusieurs journaux."
Selon le Wall Street Journal, des banques comme BNP Paribas en France, Nomura Holdings à Tokyo et Neue Privat Bank à Zurich seraient exposées.
Dans son édition de samedi, le quotidien "Le Temps" estime, après enquête auprès de plusieurs établissements bancaires, hedge funds et société de gestion alternative, que la place financière genevoise pourrait avoir perdu cinq milliards de francs dans la fraude.
La SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, a affirmé que M. Madoff avait toujours obtenu de forts retours sur investissements, en utilisant des fonds frais apportés par de nouveaux clients.
Malgré ces surprenants forts retours sur investissements et le fait que des entreprises d'audit inconnues ou presque réalisaient ses audits, la SEC "est apparue totalement surprise" à l'annonce de l'arrestation du gérant, indique le New York Times.
"Malgré ces clignotants au rouge, les hedge funds (des fonds spéculatifs, ndlr) ont continué de faire la promotion des fonds de Madoff auprès d'autres fonds ou portefeuilles", écrit le journal.
D'après Bernard Marois (4) : Ce que l'on peut dire sur les hedges funds, c'est qu'il y a déjà 15% des fonds, au niveau mondial, qui ont fermé. On prévoit qu'il y en aura encore 15 à 20% qui fermeront en 2009. En fait les plus solides (les moins endettés) survivront, même si leurs performances financières seront médiocres, au niveau moyen. La disparité, entre les meilleurs et les plus mauvais va énormément s'accroitre. Ceci étant, il faut faire une distinction plus fine, en fonction des différentes stratégies d'investissement adoptées.
Voir son article :
www.cfo-news.com/Libre-opinion-est-ce-la-fin-des-hedge-funds-_a7656.html
Pour Louis-Serge Real del Sarte (5) : La prudence s'impose à ce stade sur l'étendue des dégâts puisque quelques banques seront touchés par le principe de la cascade ayant investi au travers de fonds eux même engagés chez Madoff. Les pertes pour la SG seraient négligeables, Nomura pourrait pedre 225 millions d'euros, la BNP Paribas serait exposées à hauteur de 350 millions d'euros mais la Banco Santander évoque un montant colossal d'environ trois milliards d'euros. Il faut cependant noter que dans le cas de la BNP Paribas qui n'avait pas investi directement chez Madoff, les Hedge-Funds exposés pourraient rendre une partie de leurs actifs.
Beaucoup de fonds ne gèrent pas en direct mais font ce que l'on appelle du 'fonds de fonds' , investissant leur argent sur d'autres fonds sur des critères bien précis, en fonction des dirigeants, des performances passées, du profil de risque et des classes d'actifs sous -jacentes. L'organisme fédéral américain , la SEC a été endormi du fait des anciennes fonctions du dirigeant du prestigieux NASDAQ. La question qui taraude le monde de la finance réside dans la levée du brouillard épais qui persiste sur la gestion et la réglementation de certains fonds d'investissements et des nouvelles pertes qui pourraient en découler. Après le cataclysme des subrpimes, on pourrait s'étonner de la défaillance systématique des autorités de régulation américaines.
Cyril Demaria (6) nous confie : De manière intéressante, The Economist avait écrit un article il y a tout juste un an (19/12/2007) à propos de Ivar Kreuger. Ce suédois était parti de presque rien et avait, à partir d'une fabrique d'allumettes, monté une arnaque gigantesque et qui plus est en période de crise comme nous la vivons aujourd'hui. Il est décédé en 1932.
L'ampleur des pertes encourues par Madoff, tout comme celles de Kreuger, ont beaucoup en commun. Cela révèle aussi l'ampleur des déséquilibres que nous avons vécu ces derniers temps.
De Charles Ponzi à Bernard Madoff
Bernard Madoff a créé une chaîne ou pyramide de Ponzi (1) qui a fonctionné pendant 48 ans, de 1960 à 2008. En sa qualité de gérant de hedge fund il promettait des retours sur investissements élevés. L'utilisation de modèles mathématiques financiers, des clients réputés, des postes élevés dans l'administration, l'assuraient d'un prestige important. Lorsque de nombreux clients ont souhaité retirer leurs avoirs de sa société d'investissement en 2008, ils se rendirent compte que les caisses étaient vides et qu'ils avaient perdu tout leur argent.
Louis-Serge Real del Sarte commente : Cette fraude est basée sur le système pyramidale avec un effet boule de neige simple et impitoyable. Chaque nouvel entrant se voit promettre des profits mirifiques, entraînant du fait du bouche à oreille un afflux de capitaux permettant d'entretenir le « contrat » initial, jusqu'à l'explosion du système. Le principe est de rémunérer les investisseurs avec l'argent versé par les derniers arrivés . En effet, cette bulle spéculative peut faire long feu lorsqu'il s'agit de rémunérer à hauteur de 10% des montants investis de plus en plus importants, avec une volatilité accrue et surtout lorsque le marché fait face à une décollecte massive. Cet argent profite en premier lieu au fondateur de la chaîne. Mais lorsque les investisseurs réclament les fonds investis initialement, le système s'écroule devant l'incapacité de rembourser les sommes engagées. Dans ce cas précis, ce sont ses propres enfants qui l'ont dénoncé.
Voici une brève liste (année, nom et montant impliqué) des escrocs depuis Charles Ponzi :
- 1920, Charles Ponzi, 162 millions de dollars
- ....
- 1987, Barry Minkow, 300 millions
- 1995, Steven Hoffenberg, 475 millions
- 1996, Patrick Benett, 700 millions
- 1997, John G. Bennett Jr, 135 millions
- 2005, Angelo Haligiannis, 10 millions
- 2008, Joseph Shereshevsky, 250 millions
- 2008, Thomas Petters, 3,5 milliars
- 2008, Bernard L. Madoff, 50 milliards
- ...
Nous pouvons y ajouter quelques "financiers" célèbres (montants en euros) :
- ...
- 1995, Nick Leeson - Barings, 1,3 milliards
- 1996, Toshihide Iguchi - Daiwa Bank, 1,4 milliards
- 1998, Yasuo Hamanaka - Sumitomo Corp, 1,75 milliards
- 2002, John Rusnak - Allfirst, 900 millions
- 2006, Brian Hunter - Amaranth Advisors, 4 milliards
- 2007, ???- Calyon USA, 250 millions
- 2008, Jérôme Kerviel - Société Générale, 4,9 milliards
(1)
Une chaîne de Ponzi est le nom donné à un système mettant en jeu un effet boule de neige qui n’est pas viable sur le long terme. Par exemple, rembourser des emprunts en empruntant à nouveau, et pour un montant plus élevé, fait partie d’une dynamique de Ponzi : il ne devient progressivement plus possible de rembourser la totalité des emprunts. Ce nom est utilisé aussi concernant la création d’une bulle spéculative, à visée d'escroquerie.
Charles Ponzi a historiquement donné son nom au système, après la mise en œuvre d'une opération immobilière en Californie. (Wikipédia)
(2)
"Je peux mesurer le mouvement des corps, mais je ne peux pas mesurer la folie des hommes." Isaac Newton, qui venait de perdre 20 000 livres sterling lors de l'éclatement de la bulle boursière sur la South Sea Company,
(3)
http://www.cfo-news.com/Subprime-Georgie,-Freddie-et-Fannie_a6549.html
http://www.cfo-news.com/Apres-Freddie-et-Fannie,-voici-les-freres-Lehman-_a6620.html
(4)
Bernard Marois, diplômé d'HEC, titulaire du MBA de la Columbia University de New York et docteur d'État en sciences de gestion, est professeur de finance au Groupe HEC. Il est par ailleurs Président du Club Finance Internationale. Il a publié de nombreux ouvrages et articles dans des revues spécialisées.
Bernard Marois est Président du Club Finance HEC...et partenaire-expert de CFO-news.
(5)
Louis-Serge Real del Sarte est Directeur Europe de Global Equities et entre autres vice-président délégué du Club Finance HEC et du Cercle Européen, membre du Stanford Business Club et de l'Institut Français des Administrateurs ainsi que partenaire-expert de CFO-news.
(6) Cyril Demaria est écrivain et journaliste. Il enseigne la finance à l'ESSCA, l'EADA et la ZHAW. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont "Développement durable et Finance"
Laurent Leloup CFO-news