Cedric Dubucq
Seulement, il est difficile pour les néophytes en informatique de comprendre le fonctionnement technique de ces technologies, et surtout de comprendre si cela vaut le coup d’y investir son compte épargne ! Cet article a donc pour but d’expliquer simplement les principaux risques qui existent dans le milieu des cryptomonnaies, la décision d’investir ou non appartenant à chacun des lecteurs.
Avant d’aborder les risques techniques liés aux cryptomonnaies, un point essentiel doit être précisé. Il n’existe aucun régime juridique viable actuellement pour protéger les utilisateurs de Bitcoins ou autres. Bien que le terme « cryptomonnaie » comprenne le mot « monnaie », cette technologie n’est ni régulée ni protégée par une autorité étatique. Cela signifie que si une personne pirate un portefeuille de cryptomonnaie et vole vos bitcoins, ils ne vous seront pas remboursés.
Cela est déjà arrivé plusieurs fois. En août 2016, Bitfinex, proposant des services de portefeuilles de cryptomonnaies, de trading et d’échanges, a perdu 119 756 bitcoins suite au piratage de sa plateforme informatique. De même, en mai 2016, Gatecoin, une plateforme proposant les mêmes services, a perdu plus de 185 000 ethers, soit 15% des dépôts des clients de la plateforme, ce qui représente deux millions de dollars.
Les créateurs de ces sites sont parfaitement au courant des risques de piratage de leur plateforme. Dans la plupart des Terms of Use, il est expressément écrit que chaque utilisateur accepte les risques liés à l’utilisation de la plateforme, et que les créateurs du site de portefeuille ne seront en aucun cas responsable en cas de piratage et de vol.
De cette absence de régulation par une autorité étatique découle une deuxième conséquence : le contrôle du cours de la valeur des cryptomonnaies. Selon le Crédit Suisse, 97% des bitcoins sont aux mains de 4% des adresses. Cela signifie que si ces 4% décident de vendre tous en même temps leur bitcoin, son cours risque fortement de chuter. Les sites de wallet ont mis en place des garde-fous pour éviter ces problèmes, en limitant le nombre de bitcoins que les utilisateurs peuvent vendre sur une période donnée ou en instaurant des listes d’attente, afin d’éviter qu’il y ait de grosses sorties de bitcoins dans un laps de temps très court. Mais ce risque existe quand même.
Ainsi, en l’absence de régime juridique applicable pour protéger les utilisateurs de cryptomonnaies, ceux-ci sont dans une zone de non-droit où il n’existe pas pour l’instant de protection mais où les dangers sont nombreux.
Les risques liés aux cryptomonnaies se répercutent sur les services les utilisant. C’est notamment le cas des ICO, ou Initial Coin Offering, des opérations de levées de fond en cryptomonnaie. Elles ne peuvent être comparées ni au crowdfunding ni à aucune opération boursière, car encore une fois elles ne sont soumises à aucun contrôle, aucun cadre juridique. N’importe quelle personne peut créer une ICO, en faire la publicité, recevoir de la cryptomonnaie et ne jamais produire aucun service, sans que personne ne puisse agir. Le nombre de fraudes basées sur des ICO se comptent par dizaine, la plus grande étant celle de Tezos. Depuis la première ICO créée en 2013, aucune n’a jamais résulté sur la création des produits ou services promis. En l’absence de cadre juridique, il apparaît donc difficile de considérer les ICO autrement que comme un risque de fraude très élevée, ou du moins un échec quasi-certain.
Malgré ces risques, les blogs et médias conseillant d’investir son argent dans le Bitcoin ou autres cryptomonnaies sont nombreux. Et il est vrai qu’entendre que des personnes sont devenues riches d’un jour à l’autre grâce à l’explosion de la valeur du Bitcoin pourrait tenter de nombreux traders en herbe. L’important est surtout de garder à l’esprit qu’investir dans les cryptomonnaies, c’est accepter le risque de perdre de l’argent.
#cryptomonnaie #ICO #bitcoin
Avant d’aborder les risques techniques liés aux cryptomonnaies, un point essentiel doit être précisé. Il n’existe aucun régime juridique viable actuellement pour protéger les utilisateurs de Bitcoins ou autres. Bien que le terme « cryptomonnaie » comprenne le mot « monnaie », cette technologie n’est ni régulée ni protégée par une autorité étatique. Cela signifie que si une personne pirate un portefeuille de cryptomonnaie et vole vos bitcoins, ils ne vous seront pas remboursés.
Cela est déjà arrivé plusieurs fois. En août 2016, Bitfinex, proposant des services de portefeuilles de cryptomonnaies, de trading et d’échanges, a perdu 119 756 bitcoins suite au piratage de sa plateforme informatique. De même, en mai 2016, Gatecoin, une plateforme proposant les mêmes services, a perdu plus de 185 000 ethers, soit 15% des dépôts des clients de la plateforme, ce qui représente deux millions de dollars.
Les créateurs de ces sites sont parfaitement au courant des risques de piratage de leur plateforme. Dans la plupart des Terms of Use, il est expressément écrit que chaque utilisateur accepte les risques liés à l’utilisation de la plateforme, et que les créateurs du site de portefeuille ne seront en aucun cas responsable en cas de piratage et de vol.
De cette absence de régulation par une autorité étatique découle une deuxième conséquence : le contrôle du cours de la valeur des cryptomonnaies. Selon le Crédit Suisse, 97% des bitcoins sont aux mains de 4% des adresses. Cela signifie que si ces 4% décident de vendre tous en même temps leur bitcoin, son cours risque fortement de chuter. Les sites de wallet ont mis en place des garde-fous pour éviter ces problèmes, en limitant le nombre de bitcoins que les utilisateurs peuvent vendre sur une période donnée ou en instaurant des listes d’attente, afin d’éviter qu’il y ait de grosses sorties de bitcoins dans un laps de temps très court. Mais ce risque existe quand même.
Ainsi, en l’absence de régime juridique applicable pour protéger les utilisateurs de cryptomonnaies, ceux-ci sont dans une zone de non-droit où il n’existe pas pour l’instant de protection mais où les dangers sont nombreux.
Les risques liés aux cryptomonnaies se répercutent sur les services les utilisant. C’est notamment le cas des ICO, ou Initial Coin Offering, des opérations de levées de fond en cryptomonnaie. Elles ne peuvent être comparées ni au crowdfunding ni à aucune opération boursière, car encore une fois elles ne sont soumises à aucun contrôle, aucun cadre juridique. N’importe quelle personne peut créer une ICO, en faire la publicité, recevoir de la cryptomonnaie et ne jamais produire aucun service, sans que personne ne puisse agir. Le nombre de fraudes basées sur des ICO se comptent par dizaine, la plus grande étant celle de Tezos. Depuis la première ICO créée en 2013, aucune n’a jamais résulté sur la création des produits ou services promis. En l’absence de cadre juridique, il apparaît donc difficile de considérer les ICO autrement que comme un risque de fraude très élevée, ou du moins un échec quasi-certain.
Malgré ces risques, les blogs et médias conseillant d’investir son argent dans le Bitcoin ou autres cryptomonnaies sont nombreux. Et il est vrai qu’entendre que des personnes sont devenues riches d’un jour à l’autre grâce à l’explosion de la valeur du Bitcoin pourrait tenter de nombreux traders en herbe. L’important est surtout de garder à l’esprit qu’investir dans les cryptomonnaies, c’est accepter le risque de perdre de l’argent.
#cryptomonnaie #ICO #bitcoin
Cedric Dubucq
Avocat spécialisé dans les nouvelles technologies et le financement, Cédric DUBUCQ est responsable du département Blockchain/Crypto ouvert au sein du cabinet BRUZZO DUBUCQ dont il est associé.
Il accompagne ses clients propriétaires de Cryptomonnaies lors de la procédure de Cash-out, il conseille également les sociétés apportant leurs contributions à l’écosystème Blockchain (Smarts Contracts, Tradeurs, Courtiers, Fonds d’investissement, Développeurs,…), et enfin, révise les White Papers dans le cadre des ICO.
Il est membre du Medef International, de l’Up40 et de l’association Droit & Commerce.
Il fut également ancien secrétaire de la conférence.
Pour info : cd@bruzzodubucq.com
Avocat spécialisé dans les nouvelles technologies et le financement, Cédric DUBUCQ est responsable du département Blockchain/Crypto ouvert au sein du cabinet BRUZZO DUBUCQ dont il est associé.
Il accompagne ses clients propriétaires de Cryptomonnaies lors de la procédure de Cash-out, il conseille également les sociétés apportant leurs contributions à l’écosystème Blockchain (Smarts Contracts, Tradeurs, Courtiers, Fonds d’investissement, Développeurs,…), et enfin, révise les White Papers dans le cadre des ICO.
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