Stéphane Barberet
Les hôpitaux publics français sont en très grandes difficultés depuis plusieurs années, pris dans une spirale de l'endettement que rien ne semble pouvoir briser. Leurs comptes enregistrent un déficit global cumulé estimé à 411 millions d'euros en 2015, d’après les résultats provisoires dévoilés mercredi par la Direction générale de l'offre de soins.
Pour stopper cette crise, la Ministre de la Santé, Marisol Touraine soutient la création au 1er juillet 2016 de Groupements Hospitaliers de Territoires, qui rassembleront. L’objectif de ces GHT est de favoriser les synergies entre les différents établissements et ainsi améliorer le parcours de santé du patient. Cette révolution médicale, au cœur de l’un des systèmes de santé les plus réputés au monde, va se jouer autour de l’échange des données. Un enjeu de taille pour trouver le juste équilibre de fonctionnement.
Repenser la collaboration autour de la donnée
Cette nouvelle façon d’appréhender le parcours santé suppose une autre manière de travailler. Plus question de fonctionner en silos ; place, au contraire, à un écosystème de santé centré sur la donnée. Leur accès, leur partage et leur bonne exploitation deviennent critiques pour garantir des soins continus et de haute qualité.
Le regroupement des données cliniques et des données des patients, que l’on appelle Dossier Patient Informatisé, représente une étape importante de cette évolution. La Finlande a d’ailleurs adopté un système similaire en créant un répertoire national de l’information médicale. Ce référentiel, alimenté par l’ensemble des prestataires de santé, se voit assigner un objectif clair : permettre à un professionnel d’accéder à toutes les informations de santé d’un patient – si celui-ci a donné son accord – et profiter ainsi d’une vue la plus complète possible. Cette numérisation apporte d’autres bénéfices : elle réduit les erreurs humaines (moins de double saisies), elle soutient une rationalisation des processus et constitue un socle sur lequel développer de nouvelles pratiques comme la télémédecine.
Les professionnels de santé ne sont pas les seuls à devoir repenser leur organisation autour de la donnée pour faire face aux nouveaux enjeux. Les assureurs doivent également affiner leurs propositions pour à la fois gérer des marges bénéficiaires plus basses et chercher des opportunités de croissance tout en se conformant à la réglementation. Pas simple…
Objets connectés : une opportunité pour les assureurs ?
Dans le paysage des objets connectés, leurs flux de données semblent représenter un nouvel eldorado. Selon une étude Accenture menée auprès de plus de 400 opérateurs, environ 40% confirment avoir aujourd’hui lancé une offre ou au moins un pilote fondé sur les objets connectés. De fait, le potentiel des données produites par les montres connectées, les podomètres et autres suiveurs d’activités parait immense. Avec les objets connectés se dessine un accès sans précédent à des informations concernant notre exercice physique, nos habitudes alimentaires mais aussi notre manière de conduire. De quoi alimenter des services très personnalisés pour prévenir des pathologies, améliorer le bien-être général et moduler les tarifs ; comme l’avait fait l’assureur américain John Hancock en récoltant les données des bracelets Fitbit de ses usagers.
Un scénario bien évidemment inapplicable en France où la collecte et l’exploitation des données sensibles sont strictement encadrés. Les projets des assureurs français en la matière s’inscrivent donc dans le registre de la prévention. Axa avait innové en 2014 en proposant - dans le cadre d’une nouvelle offre un traqueur d’activité Withings Pulse - en fonction des résultats des porteurs, des chèques cadeaux pour des séances de médecine. Un succès mineur notamment dû aux craintes de l’opinion face à la question de la surveillance des données.
Si le potentiel de la donnée est effectivement reconnu, la marge de manœuvre pratique semble encore étroite. Sans doute faudra-t-il aussi laisser le temps au public de se familiariser davantage avec ces objets connectés dont la croissance semble inéluctable. Pour IDC, d’ici à 2019, nous compterons à l’échelle mondiale plus de 126 millions d’objets connectés wearables. Et de nouveaux flux de données qui pourront bel et bien transformer l’univers de la santé.
A chaque solution son rôle
Pour soutenir ces recherches, des technologies telles que le cloud computing, les data lakes et des solutions de gestion du cycle de vie des documents ont pleinement leur rôle à jouer. Les outils sont là, matures, pour aider l’ensemble des acteurs à bâtir une gouvernance des contenus et données. Les data lakes contribuent pour leur part à l’agrégation de ces données au sein d’un système numérique intégré. Ils permettent également d’intégrer des flux tiers, provenant par exemple d’objets connectés. Associés à des capacités d’analyse Big Data, ces data lakes ouvrent la possibilité d’opérer de nouvelles corrélations, d’identifier à la fois des tendances globales au sein d’une population et des pistes pour améliorer les systèmes de soin.
Mais les technologies ne pourront pas à elles seules délivrer les résultats attendus. Une stratégie impliquant l’ensemble des acteurs s’impose pour surmonter les obstacles aussi bien techniques que réglementaires. Et aussi pour garantir un partage des informations patient sécurisé, respectueux des droits de chacun et efficace pour tous, la collectivité comme les individus.
Pour stopper cette crise, la Ministre de la Santé, Marisol Touraine soutient la création au 1er juillet 2016 de Groupements Hospitaliers de Territoires, qui rassembleront. L’objectif de ces GHT est de favoriser les synergies entre les différents établissements et ainsi améliorer le parcours de santé du patient. Cette révolution médicale, au cœur de l’un des systèmes de santé les plus réputés au monde, va se jouer autour de l’échange des données. Un enjeu de taille pour trouver le juste équilibre de fonctionnement.
Repenser la collaboration autour de la donnée
Cette nouvelle façon d’appréhender le parcours santé suppose une autre manière de travailler. Plus question de fonctionner en silos ; place, au contraire, à un écosystème de santé centré sur la donnée. Leur accès, leur partage et leur bonne exploitation deviennent critiques pour garantir des soins continus et de haute qualité.
Le regroupement des données cliniques et des données des patients, que l’on appelle Dossier Patient Informatisé, représente une étape importante de cette évolution. La Finlande a d’ailleurs adopté un système similaire en créant un répertoire national de l’information médicale. Ce référentiel, alimenté par l’ensemble des prestataires de santé, se voit assigner un objectif clair : permettre à un professionnel d’accéder à toutes les informations de santé d’un patient – si celui-ci a donné son accord – et profiter ainsi d’une vue la plus complète possible. Cette numérisation apporte d’autres bénéfices : elle réduit les erreurs humaines (moins de double saisies), elle soutient une rationalisation des processus et constitue un socle sur lequel développer de nouvelles pratiques comme la télémédecine.
Les professionnels de santé ne sont pas les seuls à devoir repenser leur organisation autour de la donnée pour faire face aux nouveaux enjeux. Les assureurs doivent également affiner leurs propositions pour à la fois gérer des marges bénéficiaires plus basses et chercher des opportunités de croissance tout en se conformant à la réglementation. Pas simple…
Objets connectés : une opportunité pour les assureurs ?
Dans le paysage des objets connectés, leurs flux de données semblent représenter un nouvel eldorado. Selon une étude Accenture menée auprès de plus de 400 opérateurs, environ 40% confirment avoir aujourd’hui lancé une offre ou au moins un pilote fondé sur les objets connectés. De fait, le potentiel des données produites par les montres connectées, les podomètres et autres suiveurs d’activités parait immense. Avec les objets connectés se dessine un accès sans précédent à des informations concernant notre exercice physique, nos habitudes alimentaires mais aussi notre manière de conduire. De quoi alimenter des services très personnalisés pour prévenir des pathologies, améliorer le bien-être général et moduler les tarifs ; comme l’avait fait l’assureur américain John Hancock en récoltant les données des bracelets Fitbit de ses usagers.
Un scénario bien évidemment inapplicable en France où la collecte et l’exploitation des données sensibles sont strictement encadrés. Les projets des assureurs français en la matière s’inscrivent donc dans le registre de la prévention. Axa avait innové en 2014 en proposant - dans le cadre d’une nouvelle offre un traqueur d’activité Withings Pulse - en fonction des résultats des porteurs, des chèques cadeaux pour des séances de médecine. Un succès mineur notamment dû aux craintes de l’opinion face à la question de la surveillance des données.
Si le potentiel de la donnée est effectivement reconnu, la marge de manœuvre pratique semble encore étroite. Sans doute faudra-t-il aussi laisser le temps au public de se familiariser davantage avec ces objets connectés dont la croissance semble inéluctable. Pour IDC, d’ici à 2019, nous compterons à l’échelle mondiale plus de 126 millions d’objets connectés wearables. Et de nouveaux flux de données qui pourront bel et bien transformer l’univers de la santé.
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