Lundi 21 Juillet 2008
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Les banques européennes ont-elles communiqué sur leurs résultats 2007 avec suffisamment de transparence ?

Rarement les rapports annuels de tout un secteur économique ont été autant attendus que ceux du secteur bancaire pour l’exercice 2007. Seule leur publication semblait en effet susceptible de faire toute la lumière sur le véritable impact des conséquences de la crise financière.


KPMG a analysé les rapports annuels de 17 grandes banques européennes afin d’examiner dans quelle mesure elles ont répondu à ces attentes.

L’information financière fournie par les banques permet-elle d’apprécier leur exposition aux risques ?

Dans l’ensemble, les banques ont renforcé leur degré de transparence, s’agissant plus particulièrement de leurs expositions aux risques de crédit et de liquidité. Tous les groupes développant des activités significatives sur les subprime ont donné leur exposition globale.

Toutefois, les résultats de cette étude montrent que certains sujets méritent plus ample réflexion :

- Les règles comptables de consolidation des véhicules ad hoc permettent aux banques de « sortir » des risques de leur bilan, mais les rapports annuels n’apportent pas tout l’éclairage nécessaire sur les risques potentiels déconsolidés. Six banques seulement indiquent les raisons de la non consolidation de leurs véhicules ad hoc.
- La réévaluation à la juste valeur des dettes propres, permise par les normes IFRS, est économiquement discutable, puisque nombre de groupes ont ainsi accru leurs résultats en raison de la dégradation de leur notation. Notamment, six banques ont constaté des gains supérieurs à 100 millions d’euros, l’une d’elles ayant même réalisé un profit de plus de 2 milliards d’euros.
- La crise financière et le manque de liquidité des marchés ont sensiblement accru les problématiques de valorisation, contribuant à alimenter le débat sur la juste valeur. Malgré le renforcement des règles comptables dans ce domaine, auquel les banques ont bien répondu, l’information reste trop générale pour comparer véritablement les diverses pratiques. Le « Day one profit » déterminé à partir de modèles mathématiques internes sans référence à des cours observables ne fait pas toujours l’objet d’une information très détaillée. Six banques ont enregistré à ce titre des profits de plus de 200 millions d’euros, parmi lesquels le plus élevé s’établit à 1 milliard d’euros.
www.kpmg.fr


Etude téléchargeable ci-dessous (PDF)

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