Constant Calvo
Le développement durable trouve ses origines théoriques au XVIII siècle lorsque la notion et représentation de la nature prend des significations nouvelles du fait de la révolution scientifique du XVII siècle, puis au XIX siècle lorsque l’industrialisation provoque des bouleversements économiques, sociaux et environnementaux d’une ampleur jamais connue auparavant.
A partir de la deuxième moitié du XVIII siècle, en Angleterre, l’industrialisation et l’urbanisation bouleversent le pays, de nouvelles structures économiques et de nouveaux rapports sociaux, métiers et modes de vie émergent, les paysages se modifient, se transforment, s’altèrent.
Le mythe du « bon sauvage »
Le rapport de l’être humain à la nature et au développement économique est posé et, vers la fin du siècle, on assiste à la multiplication d’associations de défense de l’environnement. Deux camps semblent s’opposer, les utopistes qui refusent la civilisation – la révolution – industrielle et urbaine et les réformateurs qui cherchent à encadrer les effets néfastes sur l’environnement.
Par ailleurs, la conquête de la planète terre initialisée au XV siècle permet de prendre la mesure de l’immensité et de l’exubérance de la nature et du monde du vivant ; ces découvertes conduisent à une classification scientifique systématique.
Les savoirs et les champs de connaissance se développement, botanique, minéralogie, zoologie, parmi tant d’autres.
La nature est pensée, adulée, héroïsée même, on n’a de cesse de l’étudier, elle devient objet de culte et de recherche à part entière, on cherche à la comprendre, à la cerner, à l’imiter, mais aussi à la conquérir.
Le mythe du « bon sauvage » et la comparaison du style et standard de vie européen avec celui des peuples extra-européens que les scientifiques et explorateurs du XVIII siècle découvrent avec délectation, étonnement, voire
sidération et dont ils font la description dans leurs récits, suscitent l’enthousiasme et le questionnement.
Au XVIII siècle encore, le pouvoir de droit divin est de plus en plus ouvertement critiqué, il tend à perdre sa légitimité. On cherche désormais à fonder les normes de la vie morale et sociale sur la notion d’une nature supposée bonne ; les règles qui régissent la vie en société ne descendent pas du ciel, pense-t-on, elles émanent de la nature.
Cette nature bienveillante et nourricière que beaucoup de penseurs européens du XVIIIe siècle revendiquent, devient un symbole et l’arme absolue pour lutter contre l’intolérance, la superstition et l’obscurantisme.
Romantisme
La société du XVIII siècle est en proie au doute, elle remet en cause tous les dogmes, on assiste à un renversement des valeurs. Tout cela conduira en France à la création de l’Encyclopédie, puis à la déclaration des Droits de l’Homme.
A travers l’œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau, notamment, ce sont les premières idées du romantisme du XIX siècle qui germent.
Au XIX siècle la nature devient source d’exaltation, elle est maîtresse de tous les tourments et de toutes les joies. Elle est érigée en modèle, elle saisit les contemporains au plus profond d’eux-mêmes et de leur existence.
On éprouve le sentiment que les liens intimes que les communautés humaines entretenaient jusqu’alors avec la nature se déchirent et se délitent. Les poètes et les artistes la vénèrent.
En 1827 le mathématicien et physicien français Jean-Baptiste Fourier a recours à l’analogie de la serre [effet de serre] pour décrire le phénomène naturel de rétention partielle des radiations solaires par l’atmosphère.
Création du premier parc national aux États-Unis
De l’autre côté de l’atlantique, aux États-Unis, le président Abraham Lincoln et le Congrès souhaitant répondre à un courant de pensée visant à protéger de vastes espaces naturels pour « les âges à venir », créent en 1864 un statut spécial pour la vallée du Yosemite et des séquoias géants de Mariposa Grove en Californie.
C’est l’acte de naissance du premier parc national américain (on en compte 59 maintenant) et, par la même occasion, des politiques publiques en faveur du développement durable à venir partout dans le monde.
Si au XVIII et XIX siècle le développement durable n’est pas encore conceptualisé, il est présent dans toutes les têtes.
Les questions que nous nous posons aujourd’hui sur les impacts et l’insoutenabilité des activités humaines et qui ont donné naissance au concept de développement durable, se situent dans le prolongement des idées et aspirations de ces penseurs, savants, écrivains, poètes, artistes, hommes d’état et citoyens.
A partir de la deuxième moitié du XVIII siècle, en Angleterre, l’industrialisation et l’urbanisation bouleversent le pays, de nouvelles structures économiques et de nouveaux rapports sociaux, métiers et modes de vie émergent, les paysages se modifient, se transforment, s’altèrent.
Le mythe du « bon sauvage »
Le rapport de l’être humain à la nature et au développement économique est posé et, vers la fin du siècle, on assiste à la multiplication d’associations de défense de l’environnement. Deux camps semblent s’opposer, les utopistes qui refusent la civilisation – la révolution – industrielle et urbaine et les réformateurs qui cherchent à encadrer les effets néfastes sur l’environnement.
Par ailleurs, la conquête de la planète terre initialisée au XV siècle permet de prendre la mesure de l’immensité et de l’exubérance de la nature et du monde du vivant ; ces découvertes conduisent à une classification scientifique systématique.
Les savoirs et les champs de connaissance se développement, botanique, minéralogie, zoologie, parmi tant d’autres.
La nature est pensée, adulée, héroïsée même, on n’a de cesse de l’étudier, elle devient objet de culte et de recherche à part entière, on cherche à la comprendre, à la cerner, à l’imiter, mais aussi à la conquérir.
Le mythe du « bon sauvage » et la comparaison du style et standard de vie européen avec celui des peuples extra-européens que les scientifiques et explorateurs du XVIII siècle découvrent avec délectation, étonnement, voire
sidération et dont ils font la description dans leurs récits, suscitent l’enthousiasme et le questionnement.
Au XVIII siècle encore, le pouvoir de droit divin est de plus en plus ouvertement critiqué, il tend à perdre sa légitimité. On cherche désormais à fonder les normes de la vie morale et sociale sur la notion d’une nature supposée bonne ; les règles qui régissent la vie en société ne descendent pas du ciel, pense-t-on, elles émanent de la nature.
Cette nature bienveillante et nourricière que beaucoup de penseurs européens du XVIIIe siècle revendiquent, devient un symbole et l’arme absolue pour lutter contre l’intolérance, la superstition et l’obscurantisme.
Romantisme
La société du XVIII siècle est en proie au doute, elle remet en cause tous les dogmes, on assiste à un renversement des valeurs. Tout cela conduira en France à la création de l’Encyclopédie, puis à la déclaration des Droits de l’Homme.
A travers l’œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau, notamment, ce sont les premières idées du romantisme du XIX siècle qui germent.
Au XIX siècle la nature devient source d’exaltation, elle est maîtresse de tous les tourments et de toutes les joies. Elle est érigée en modèle, elle saisit les contemporains au plus profond d’eux-mêmes et de leur existence.
On éprouve le sentiment que les liens intimes que les communautés humaines entretenaient jusqu’alors avec la nature se déchirent et se délitent. Les poètes et les artistes la vénèrent.
En 1827 le mathématicien et physicien français Jean-Baptiste Fourier a recours à l’analogie de la serre [effet de serre] pour décrire le phénomène naturel de rétention partielle des radiations solaires par l’atmosphère.
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Constant Calvo, Directeur associé ADHERE RH
http://blog.adhere-rh.com
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