Ce plaidoyer pour le Travail, « avenir de l’homme » que propose Nicolas BOUZOU dans cette très vivifiante nouvelle parution, s’appuie sur des arguments très charpentés, propres bien sur à l’analyse économique, sa première expertise, mais tout autant sur l’exploration de l’Histoire comme de la philosophie.
Une thèse qui pourrait paraître à contre courant voire comme une provocation, tant le consensus des économistes, particulièrement actif dans la période électorale, voudrait accréditer la thèse de la fin du travail. Or il n’en n’est rien.
Certes la peur atavique de cette fin inexorable mais pas nouvelle, elle ressurgit à chaque grande vague de mutation technologique et économique.
De surcroît en Europe, son ampleur s’alimente au pessimisme ambiant et tout particulièrement en France où le chômage de masse endémique fournit « ….une justification intellectuelle à ceux qui refusent d’admettre que le plein emploi est le régime normal d’une économie de marché, point trop dérégulée par l’intervention étatique et la fiscalité….. ».
En réalité, alimenter la thèse de la fin du travail conduit le débat public dans une impasse qui conjugue le maltusianisme de l’emploi avec le revenu universel « justification intellectuelle de secours ».
Ce chemin de la facilité additionnerait une catastrophe financière (liée à son coût) avec un effondrement moral et une perte de sens.
Certes beaucoup pense que le numérique, la robotique et l’intelligence artificielle menacent nos emplois, mais cette croyance ne résiste pas à une analyse économique approfondie qui démontre qu’aucun chômage dans le monde n’est lié aujourd’hui à l’installation des nouvelles technologies. La réalité est toute contraire, la « théorie du déversement » (la hausse des salaires due au progrès technique se « déverse » ailleurs dans l’économie), chère à Alfred Sauvy, fonctionne toujours, la capacité d’adaptation des hommes ne faiblit pas et le « travail survit au métier ».
Ainsi le progrès, l’innovation et la technologie portent en eux leurs emplois nouveaux.
Le travail humain reste donc pour l’auteur « un univers infini » et c’est heureux car « c’est le travail qui humanise le monde ».
N’en déplaise à tous les dogmatiques et autres tenants de la lutte des classes, les damnés de la terre ne sont plus comme le rappelait fort justement Pierre-Noël GIRAUD celles et ceux qui « transpirent jour après jour » en donnant leur force de travail, en étant confrontés à la pénibilité (que l’on voudrait mesurer en tout temps et en toute heure) mais plutôt ceux qui, inutiles pour les autres et pour eux-mêmes, n’ont pas de travail…..
Il faut donc conserver toutes ses chances au travail en ayant enfin le courage de réformer en profondeur notre marché du travail et notre système de formation, seuls facteurs capable d’éradiquer le chômage de masse et sur ces points, Nicolas BOUZOU apporte ses éléments de réponse permettant de passer au plus vite à l’action.
« Tant que l’homme travaillera, c’est lui qui sera maître du monde : travail choisi, travail sensé, jouons au plus fin avec l’intelligence artificielle ! ».
Un appel plein de bon sens, de l’optimiste « raisonnable » Nicolas BOUZOU.
Immanquable.
Jean-Louis CHAMBON.
Président du Prix TURGOT.
Une thèse qui pourrait paraître à contre courant voire comme une provocation, tant le consensus des économistes, particulièrement actif dans la période électorale, voudrait accréditer la thèse de la fin du travail. Or il n’en n’est rien.
Certes la peur atavique de cette fin inexorable mais pas nouvelle, elle ressurgit à chaque grande vague de mutation technologique et économique.
De surcroît en Europe, son ampleur s’alimente au pessimisme ambiant et tout particulièrement en France où le chômage de masse endémique fournit « ….une justification intellectuelle à ceux qui refusent d’admettre que le plein emploi est le régime normal d’une économie de marché, point trop dérégulée par l’intervention étatique et la fiscalité….. ».
En réalité, alimenter la thèse de la fin du travail conduit le débat public dans une impasse qui conjugue le maltusianisme de l’emploi avec le revenu universel « justification intellectuelle de secours ».
Ce chemin de la facilité additionnerait une catastrophe financière (liée à son coût) avec un effondrement moral et une perte de sens.
Certes beaucoup pense que le numérique, la robotique et l’intelligence artificielle menacent nos emplois, mais cette croyance ne résiste pas à une analyse économique approfondie qui démontre qu’aucun chômage dans le monde n’est lié aujourd’hui à l’installation des nouvelles technologies. La réalité est toute contraire, la « théorie du déversement » (la hausse des salaires due au progrès technique se « déverse » ailleurs dans l’économie), chère à Alfred Sauvy, fonctionne toujours, la capacité d’adaptation des hommes ne faiblit pas et le « travail survit au métier ».
Ainsi le progrès, l’innovation et la technologie portent en eux leurs emplois nouveaux.
Le travail humain reste donc pour l’auteur « un univers infini » et c’est heureux car « c’est le travail qui humanise le monde ».
N’en déplaise à tous les dogmatiques et autres tenants de la lutte des classes, les damnés de la terre ne sont plus comme le rappelait fort justement Pierre-Noël GIRAUD celles et ceux qui « transpirent jour après jour » en donnant leur force de travail, en étant confrontés à la pénibilité (que l’on voudrait mesurer en tout temps et en toute heure) mais plutôt ceux qui, inutiles pour les autres et pour eux-mêmes, n’ont pas de travail…..
Il faut donc conserver toutes ses chances au travail en ayant enfin le courage de réformer en profondeur notre marché du travail et notre système de formation, seuls facteurs capable d’éradiquer le chômage de masse et sur ces points, Nicolas BOUZOU apporte ses éléments de réponse permettant de passer au plus vite à l’action.
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Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants
Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com
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